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fusion issy les moulineaux-boulogne billancourt

  • FUSION DE BOULOGNE ET ISSY LES MOULINEAUX : « UN MAIRE DE VANVES ISOLE »

    C’est le titre de l’un des articles consacré dans le dossier de l’Express de cette semaine sur la fusion d’Issy les Moulineaux et de Boulogne où les journalistes ont interrogé « les Pour et les Contre  

    « Le maire (UDI) de Vanves est bien embêté : L’union Issy-Boulogne laisse sa ville au bord du chemin. Au sein  de GPSO (Grand Paris Seine Ouest), Vanves ne peut en effet se marier qu’avec Issy, dont elle est limitrophe. Mais André Santini et Pierre Christophe Baguet ne l’ont pas invité à leur table. « Cela pourrait avoir lieu en 2020 » assure le maire de Boulogne-Billancourt. En attendant, Bernard Gauducheau se tait. « Comme je ne dispose pas d’informations techniques suffisamment précises sur la démarche engagée, vous comprendrez qu’il m’est difficile deme prononcer sur le sujet » a-t-il répondu par e-mail à l’Express. La pilule est d’autant plus amère que l’homme passe pour le plus fidèle soutien d’André Santini. Un mentor rencontre lorsqu’il était enfant et dont il fut plus tard le chef de cabinet à Issy, puis l’assistant parlementaire. Il y a une dizaine d’années, il se disait prêt « à se mettre au travers si André Santini devait se faire tirer dessus »  

  • VANVES ET LA FUSION ISSY–BOULOGNE : A 8, C’EST IMPOSSIBLE ! A 3, COMPLIQUEE ! ET A 2, RIEN N’EST SÛR

    Boulogne et Issy les Moulineaux ont entamé, cette semaine  la seconde étape de leur rapprochement avec les premières réunions publiques de quartier Après un petit film, PC Baguet à Boulogne, A.Santini à Issy, ont  expliqué pendant 30 à 45 mn le contexte qui a conduit ses deux villes à entamer un processus de rapprochement, et les mots ont leur importance, car il ne s’agit pas encore d’une fusion, avant  de répondre à de multiples questions.

    Quelques habitants des villes voisines et membres de GPSO sont venus assister à ces réunions : « Et nous, qu’est-ce qu’on devient ? » a même demandé un habitant d’une ville voisine. « On a eu cette discussion avec les maires de GPSO » a indiqué PC Baguet son président qui a confié que l’un de ses maires lui avait dit que lors des réunions publoques qu’il anime, beaucoup de ses administrés lui en parlent. En tous les cas, il  a expliqué pourquoi il avait engagé ce processus avec A.Santini à la suite des bouleversements financiers – gel des dotations de l’etat et péréquations -  et institutinnels avec la création de la MGP qui prend des compétencesaux maires et prive de ressources propres GPSO : «  On a recherché des solutions dont le rapprochement des communes puisqu’une loi le permet, l’Etat versant une prime aux communes qui fusionnement. On a commencé à le faire avec les 7 villes de GPSO. Mais on ne pouvait pas bénéficier d’avantages financiers  du fait de la dimension de cette ville nouvelle qu’elles auraient formée. Nous avons abandonné cette idée. Et nous avons pensé à cette fusion à deux. Et si à 8 elle est impossible, à 3 c’est complexe » a-t-il même indiqué

    Mais à deux, rien n’est fait pour une raison bien clair : Ses deux maires demandent des garanties et un accompagnement de l’Etat. « Il faut qu’il fasse un geste. On a demandé un gel de tous les prélèvements pendant 5 ans en, cas de fusion. Un amendement devra être voté dans le cadre du PLFR 2016 – car  le dispositif législatif Ville Nouvelle n’est  pas prévu pour les grandes villes - et on verra si l’Etat veut nous accompagner» a t-il précisé. Donc pour l’instant, rien n’a changé. Un document simple a été réalisé pour que les habitants saisissent la situation. Lesmaires ont commencé, lors de ces réunions  à expliquer les  trois raisons  de ce projet : Peser face à Paris qui décide sans nous consulter (Roland Garros, Parc des Princes, berges de Seine). Lancer un nouveau projet de ville en se reposant sur nos 143 000 emplois dont 50% dans le numérique… avec l’idée en tête de créer une Silicon valley de la Seine.  Enfin faire des économies  en unifiant certains services comme le font les Yvelines et les Hauts de Seine avec les services archéologie, voirie et adoption,  en bénéficiant de ce qu’il y a de mieux dans chaque commune, réduire la masse salariale etc…

    Les questions sont diverses et variées :  «Quel est l’objectif ? Quelle est l’aubaine pour nos deux villes ? Est-ce qu’on aura plus de poids ?  Qu’est-ce que cela représente  pour le futur ? Ne va-t-on perdre notre identité ? Qu’est-ce que cela amènera comme contraintes, de moins positif ? A quelle échéance ?  Est-ce que cette nouvelle ville ne va pas se transformer en une petite « Défense » ? Est-ce que nous n’allons pas payer plus d’impôt ? Est-ce que l’on sera consulté ? Est-ce que l’on aura un seul maire ? »…Le référendum : « C’est prématuré ! On pourrait le faire, mais seulement après les élections présidentielles. Il faut laisser les habitants s’approprier ce sujet compliqué ». Le maire : «Ce sera le maire de Boulogne, mais chaque commune aura un maire délégué»

  • FUSION ISSY/BOULOGNE : VANVES RATE LE COCHE…COMME D’HABITUDE

    Comme le Blog l’avait indiqué la semaine dernière, la fusion Issy les Moulineaux/Boulogne est en bonne voie. La première étape, grâce à  deux délibérations des deux villes,  devrait être franchie finJuin/début Juillet. D’autant plus que l’Etat voit cela d’un bon œil. Rappelons que le préfet de Région avait déclaré que « c’était un bon signe » pour d’autres fusions en région Ile de France où, pourtant, il n’y avait pas réellement une tradition  d’intercommunalité par rapport à la province. Mais voilà, Vanves ne serait pas de la partie ! Pierre Baguet aurait déclaré à propos de son maire « qu’il se débrouille ! » lorsqu’était évoqué l’idée de voir Vanves rejoindre cette commune nouvelle. La tentative de putsch de la présidence de GPSO de PC Baguet a été laissée des traces, dans laquelle s’était fortement impliqué Bernard Gauducheau contre son collégue de Boulogne. D’autant plus que Pierre Christophe  Baguet devrait se retrouver  maire de la commune nouvelle formée par Boulogne et Issy les Moulineaux, et André Santini président de GPSO.  Ainsi Vanves risque de rester à l’écart d’un mouvement qui commence à se dessiner. Notamment dans GPSO avec un projet similaire entre les villes de Meudon-Sévres-Ville d’Avray-Chaville et Marnes La Coquette. Faudra t-il que Vanves se tourne vers Malakoff et Montrouge, à moins que ce soit Paris à défaut ? A moins de connaître un sort qui va à l’encontre de la tendance générale et de devenir le petit village gaulois, comme l’histoire l’a montrée 

    La fusion est une solution qui s’inscrit dans l’histoire de la capitale. Elle s’est construite au fil des siécles en repoussant ses frontières au-delà de la petite couronne. Le 1er Janvier 1860, elle annexait toute une partie de sa banlieue pasant de 3 370 à 7 802 ha et augmentait sa population de 500 000 habitants. Car à l’époque, Montmartre, Les Batignolles, La Villette, Belleville, Grenelle, Vaugirard… ne sont pas des quartiers parisiens, mais des villages, situés au-delà de l’enceinte dite des fermiers Généraux qui protège Paris. La frontière était bien marquée car quiconque la franchissait devait s’acquitter de l’octroi, un impôt sur les produits qui rentraient dans la ville. Vanves en a bénéficié jusqu’après la 1ére guerre mondiale, ses recettes s’étant atténuée pendant la guerre 1914-18. Napoléon III, avec pour bras armé le baron Haussmann, avait l’idée de constituer une grande capitale capable de rivaliser (déjà) avec Londres en absorbant ses villages ou en annexant une partie des territoires des communes riverains comme Issy les moulineaux (Plaine Vaugirard où se trouvent l’héliport, l‘Aquaboulevard..), Aubervilliers, Saint Ouen, Gentilly…

    Mais voilà 23 ans plus tard, par décret du 8 Novembre1883, Vanves était amputée du territoire constituée par la ville de Malakoff, alors que notre commune s’étendait jusqu’à Montrouge, lui permettant d’être chef lieu de canton au cours du XIXéme siécle, avec tribunal d’instance, gendarmerie, poste….Sa population d’alors tombait de 12 000 à 6000 habitants et elle devenait la plus petite commune et la plus dense  des Hauts de Seine, mais plus tard.  C’est le chemin de fer qui en a été principalement la cause, coupant ce territoire communal en deux parties inégales, la partie Malakoff étant alors baptisé «le « Petit Vanves » et s’étant développé petit à petit à la limite de la petite ceinture et des fortifications de Paris (aujourd’hui occupé par le Périph).

    Des lotissements et des pavillons à bon marché furent construits par Alexandre Chauvelot qui reçut l’autorisation de Napoléon III de baptiser ce nouveau quartier « la Nouvelle Californie » après avoir fait érigé une tour baptisé « Malakoff » en souvenir de la célébre bataille. Ce quartier s’était tellement peuplé avec restaurants, guinguettes et même un parc d’attraction, que la municipalité de Vanves envisageait de construire une école, d’ouvrir des rues nouvelles…jusqu’au jour où les élus représentant ce nouveau quartier, ont jugé que leur municipalité n’en faisait pas assez, provoquant des crises municipales, avec des voeux demandant l’érection de Malakoff en commune distincte  au début des années 1880 qui aboutirent 3 ans plus tard. Ce qui démontre que Vanves a plutôt subit ses mutations territoriales qu’initié. Et que malheureusement l’histoire risque de se répéter !