Le conseil régional d'Ile-de-France a lancé jeudi des « Etats généraux de la conversion écologique et sociale » (EGCES) qui doivent commencer en janvier 2011 et durer deux ans. Les groupes PS, Europe écologie, Front de gauche, MRC et PRG-MUP ont voté pour, tandis que les groupes UMP, NC et Front de gauche-alternatifs se sont abstenus. « Nous avons eu l’occasion de participer aux travaux de grandes institutions internationales dont le « R20 » qui luttent contre le réchauffement climatique. Nous en avons retiré que l’échelon régional est pertinent pour mener cette lutte dans la mesure où les Régions sont les « chefs de file » du développement économique, qu’elles sont capables de fédérer autour d’elles d’autres collectivités locales, et qu’une économie à taille humaine est souhaitable. Ce sont les Régions qui financent les 2/3 des dépenses dans ce domaine. Fort de ce constat, nous nous sommes donnés des objectifs ambitieux, notamment avec le SDRIF qui comporte un objectif très fort : réduire de 70% l’effet de serre d’ici 2025 » a expliqué Jean Paul Huchon, président socialiste, en lancant les débats et en expliquant que « face aux urgences qui frappent notre territoire, nous voulons participer à la définition d'un nouveau modèle de société »… « La région Ile-de-France est prête à participer à ce changement de cap. Nous serons au rendez-vous du progrès économique et de la croissance durable, sociale et environnementale ». Il faut rappeler que JP Huchon avait défendu pendant sa campagne un programme de « transition écologique » de la croissance, permettant de développer de nouveaux métiers et donc de nouveaux emplois. Les Verts militaient eux pour une « conversion écologique et sociale ».
Bernard Gauducheau a été le porte parole du Nouveau Centre durant ces débats, en présentant tout d’abord la position du NC lors du débat général pour qui « ces Etats généraux ilusoire », « un moyen de s’opposer au Grenelle de l’environnement »… « Vous n’avez qu’un objectif : vous établir en contre pouvoir »…. « Vous tentez l’exploit de nous faire croire à la cohésion dans votre majorité » alors « qu’on assiste au hold up d’un groupe de la majorité en reprenant à son compte l’Eco-Région » a-t-il déclaré en se demandant « quelle peut être l’efficacité d’une réflexion menée durant deux ansau minimum, sans calendrier précis, sans budget identifié, et ans lien clair avec la démarche Agenda 21 déjà engagée par la Région », et en constatant qu’en même temps « le budget environnement était en baisse » et « notamlment celui consacré aux Agendas 21 locaux « qui est passé de prés de 900 000€ en 2007 à moins de 600 000 € en 2010 . Du coup Jean Paul Huchon a répliqué « qu’il ne pensait pas être victime du syndrôme de Stockholm vis-à-vis de Cécile Duflot », en s’inquiétant « de l’idéologie d’extrême droite dans certains groupes (de l’opposition régionale) ». Le maire de Vanves a ensuite défendu un amendement proposant de reprendre le Paquet Energie-Climat Européen : « La Région Ile de France doit marquer son attachement à la dimension européenne à l’occasion de ses EGCES » a-t-il expliqué. « Je ne suis pas indifférent à ce paquet Energie-Climat, mais le Conseil Régional a marqué sa volonté d’aller plus loin en proposant de placer la barre plus haut (avec un facteur 4) » lui a répondu Jean Paul Huchon.
Il est de nouveau intervenu le lendemain, vendredi matin, dans les explications de vote sur le Plan Energie Climat de la Région. Il s’agit tout d’abord de lancer un plan Climat qui verra la Région soumettre à concertation un livre blanc dans lequel sont inscrites plusieurs propositions : Création d’un opérateur publique pour intervenir sur le marché de l’énergie, création d’un mécanisme de prise en charge des travaux d’efficacité énergétique par cet opérateur public qui se rémunérera sur les économies réalisées, développement des énergies renouvelables en particulier pour les filières les moins rentables (petite hydraulique, bois-énergie, production de bois-gaz..), bonification de l’éco-prêt logement social pour ramener le taux de 1,9 à 0%, formation des professionnels du bâtiment, en particulier les PME/TPE. Ensuite, d’une refonte complète de ses politiques à l’aune de ces objectifs, notamment dans le domaine de l’énergie : Ainsi dans l’attribution de ces aides, elle tiendra compte de la rentabilité économique des projets et de leur caractère innovant pour les collectivités locales. Elle privilégiera dorénavant, pour l’aide aux particuliers, les ménages modestes et à revenus moyens, tout en étant plus exigeantes sur la qualité des matériels utilisés, et en souhaitant rendre plus cohérent le rapport efficacité énérgétique/Développement des énergies renouvelables. Bernard Gauducheau qui est chargé de ce secteur au GPSO, comme Vice Président, a reconne « qu’on ne peut pas rejeter en bloc les dispositions prévues. Mais c’est la surprise par rapport aux anciens dispositifs, car vous proposez de crotériser lee soutien, avec le risque d’allonger les délais de décisiion et de versement de l’aide aux collectivités territoriales. C’est un alourdissement inutile. Vous dites globaliser l’environnement de la Régioon alors que vous le partialisez ».