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  • MAI 2018 A VANVES : UN PETIT GOUT DE MAI 68, 50 ANS APRES, AVEC CLAUDINE CHARFE

    Contrairement à 1968, et à la volonté de certains groupuscules qui bloquent les universités en empêchant les partielles de printemps, le mouvement n’accroche pas car les étudiants d’aujourd’hui inquiets pour leur avenir, souhaitent travailler et passer leurs examens. Ils ne vont pas rééditer Mai 1968 dont la France a commencé célébrer le cinquantenaire. Par contre, beaucoup de vanvéens ont des souvenirs de cette époque – Le blog est prêt à les recueillir pour une série d’articles sur Vanves voilà 50 ans -  comme Claudine Charfe, ex-maire adjoint de G.Janvier (1995-2001) et conseillére municipale d’opposition, vice-présidente d’Agir pour le Plateau,  18 ans à l’époque, qui habitait la Sorbonne dans l’appartement de service de ses parents situé sous les toits de ce bâtiment historique,  car son père était bibliothécaire à l’Institut de l’histoire de l’Art, tandis que son oncle était maître d’hôtel du recteur

     

    « Je me souviens très bien ! J’étais vendeuse chez « Raoult », un magasin de chaussure, à l’angle des boulevards Saint Michel et Saint Germain. Je rentrais chez moi par le 46 boulevard Saint Jacques face au lycée Saint Louis » raconte Claudine Charfe qui a vécue tous les événements en direct, jour et nuit. « Je n’étais pas trop politisé, ni pour, ni contre les étudiants. Un jour, en entrant chez moi, un étudiant a demandé à un huissier « Pourquoi vous la laisser entrer ? ». Je pense que c’était Cohn Bendit qui passait en Conseil de Discipline ». Mais un doute subsiste.

    « Lors des émeutes, on ne dormait pas beaucoup. J’écoutais beaucoup RTL et Europe 1, cloîtrée à la maison, car mes parents me laissaient pas sortir.. Pendant l’occupation de la Sorbonne, j’allais voir les étudiants, et assister aux débats dans les amphis. Le dimanche j’allais entendre  les artistes, Yves Montand par exemple, ce qui m’a quelque peu formé et initié à la politique » reconnait elle

    « Les étudiants avaient lancé un appel pour donner de quoi soigner les blessés. Beaucoup de brancards occupaient les cours et les galeries de la Sorbonne Les étudiants nous demandaient de l’eau pour atténuer les effets des gaz lacrymogénes» se souvient elle. Elle a même gardé un pavé qui avait été jeté contre la vitrine du magasin Raoult. « Une nuit, la bibliothéque de l’université avait commencé à brûler. On avait été évacué ! »

  • VANVES ET LES PRESIDENTIELLES 2012 : UNE VANVEENNE DANS LE STAFF D’EVA JOLY (EELV)

    Une vanvéenne participe au staff de campagne de l’une des candidates à la présidentielle, Eva Joly,  où elle s’occupe du projet présidentiel. Il s’agit bien sûr de Lucile Schmid, candidat EELV de surcroît dans la 10éme circoncriptioon des Hauts de Seine (Vanves-Issy). Elle est pratiquement la seule élue verte des Hauts de Seine dans ce cas avec deux autres élus régionaux qui sont assez impliqués comme David Nbanza,  Françoise Diehlmann et sont été des soutiens d’Eva Joly de longue date, au moment des primaires. Marc Lipinski, autre élu régional,  par ses connaissances en matière de recherche, est actif sur le théme, au sein d’un conseil des experts

     

     Lucile Schmid s’occupe avec Philippe Mérrieu et Pascal Ganface du projet présidentiel et travaille sur la question des idées qui est une de ses obsessions en politique : « comment remettre du projet au cœur des campagnes, et au fond, refaire le lien entre pouvoir et projet. Nous travaillons à partir du projet d’EELV qui a été adopté le 18 décembre dernier. En sortiront entre 5 et 10 idées phares de la campagne d’Eva Joly qui annoncera son projet en Février. Chacun de ses axes du projet seront décliné sur une proposition concréte pour montrer comment les écologistes ne sont pas seulement dans une vision  de long terme, mais savent répondre à la crise, et sur une double approche française et européenne » explique t-elle en citant  le théme de la santé, « car les écologistes ont beaucoup à dire sur les comportements , l’alimentation, la prévention, la médecine de prévention  - qui est un parent pauvre en  France, les Verts ayant toujours  dit qu’il fallait consacré 1% du budget santé à la prévention - la médecine du travail à un moment où les dégradations de la vie au travail devient un sujet sur lequel les français ont marqué leurs préoccupations dans toutes les enquêtes d’opinion faîtes… ». Un certain nombre de conventions thématiques sont prévues pour développer certains points du projet EELV. « A chaque fois Eva Joly en sera l’invité d’honneur et dévoilera une partie de son projet : Elles porteront sur la santé, le logement, la culture, l’agriculture… » confie t elle à Vanves Au Quotidien

     

    « Nous travaillons en lien avec les permanents qui travaillent au jour le jour avec Eva Joly, gére son agenda, voit la cohérence entre le projet et les déplacements de terrain. Un conseil stratégique se réunit toutes les semaines pour définir des orientations stratégiques de la campagne en lien avec le projet. Un séminaire de l’équipe rapprochée a eu lieu ses derniers jours  pour discuter plus approfondie que la réunion hebdomadaire. Et je communiquer avec Philippe Mérrieu et Pascal Ganfain quotidiennement pour affiner le projet » explique t-elle en ajoutant : « Ce qui me marque chez elle ! Elle est une femme de dossier, qui aime l’écrit, lire, étudier les dossiers. Alors qu’on considére lorsqu’on est un politique de haut niveau, qu’on n’a plus le temps de lire, qu’on est d’abord dans la communication, la représentation. Ce n’est pas le cas d’Eva Joly. C’est quelqu’un qui pourra lire une centaine de page et se passionnera pour les aspects techniques d’un dossier parce qu’elle veut connaître les choses. Sa relation au savoir et à l’écrit est important et essentiel pour moi ».


    Lucile Schmid a une profonde admiration pour Eva Joly parce que « c’est quelqu’un qui a été engagé sur d’autres combats que ceux d’un parti politique, comme juge,  et qui en fait, se prolonge dans cet engagements politique et citoyen. Au fond, lorsqu’elle a affrontée les puissants, lorsqu’elle était juge, elle a montrée ses capacités à être la candidate prête, avec courage, à renverser le rapport de force par rapport à des intérêts économiques ou de pouvoirs dominants. L’affaire Elf a de vraies résonances dans ce qui peut se passer dans les Hauts de Seine. Car le sujet est de savoir  comment on organise les liens entre la séparation des pouvoirs, entre pouvoirs économique et politique. Eva Joly est la personne qui incarne le mieux la séparation des pouvoirs. Toute la question des liens est beaucoup plus suivie sur le plan juridique dans les pays anglo-saxon. Cela va de pair avec le non cumul des mandats. Et sur la question  des étrangers qui devient un point de fixaton aujourd’hui du côté de la majorioé présidentielle. Eva Joly incarne les valeurs françaises dont nous pouvons être fier ».

     

    Ce qui ne l’a pas empêché de se montrer critique sur les débuts de campagne d’Eva Joly : « On doit trouver pour Eva Joly un rythme de campagne. On était dans la pré-campagne à la fin 2011, et maintenant on est dans une campagne qui commence. Il faut dans notre rythme de campagne, articuler un projet global. On ne peut pas se contenter de la sortie du nucléaire, parce que les français attendent des propositions assez concrétes sur les questions d’emplois, de santé, et européennes parce que c’est un point essentiel. Eva Joly a proposé une initiative eurpéenne en écrivant aux différents candidats à la présidentielle, qui relaie ce qu’a proposé Cohn Bendit sur l’idée que « l’Europe ne pouvait pas être laissé aujourd’hui à des questions partisanes, que c’était un sujet suffisamment important pour se mettre tous autour de la table. Eva Joly refait le lien entre sa campagne et les positions des écologistes au parlement européen parce que c’est un point fort. Dans une campagne présidentielle, il faut savoir trouver ses références, articuler les choses par rapport à ce qui a pu être réussi dans le passé proche. Ce n’est pas un hasard si la question européenne est posée, car elle peut être un nouveau point d’ancrage pour Eva Joly ».

  • ANDRE SANTINI A VANVES POUR DEDICADER SES BONS MOTS : « LE SANTINI »

    André Santini dédicace ce matin à 11H à la librairie Blondel, place de la République, son dernier livre « Le Santini » Cet ouvrage ne suit pas les chemins de la forme autobiographique habituelle. De même qu'il y a Le Robert, Le Larousse, Le Littré, voici Le Santini, un dictionnaire «autobiographique ». Ce dernier ouvrage du député maire d’Issy, qui vient d’être publié,  ne suit pas les chemins de la forme autobiographique habituelle. Humour, émotion et informations se succédent à toutes les pages, avec une partie « Noms communs » et une partie « Noms propres » de 1 000 mots qui renvoient à l'histoire personnelle de Santini : sa famille, ses lieux, ses proches, ses goûts et ses dégoûts, ses héros, ses grandes dates, ses livres, ses cigares...Un antidote contre l'ennui écrit par  ce docteur en droit et diplômé des Langues O, ce passionné de nouvelles technologies, celui que certains nomment le « cyber-maire », bon vivant, amateur de cigares.

     

    Au fil des pages et des noms, quelques allusions tout d’abord à ces jeunes qu’il a formé et qui essaient de s’émanciper de leur mentor. A « Collaborateur » il explique : »Tous ceux qui marchent dans mon sillage finissent par réussir. Quant aux autres, c’est qu’ils n’ont pas marché assez droit » en donnant entre parenthésen, leurs initiales : PCB, MM, BG, LG, SP, BF, JC. A vous de deviner. Et il revient quelques pages plus loin sur les « Santini Boys » : « Ce sont mes apôtres. Des hommes jeunes, souvent pères de familles. Les premiers sont d’anciens éléves de l’université de Tolbiac où j’ai enseigné le droit public. Les seconds viennent de mon parti. Les derniers sortent de l’IFAC ». Comme Bernard Gauducheau qui confiait encore ses derniers jours le connaitre depuis l’âge de 6 ans, c’est à dire 50 ans. A « Enseignement », il explique « qu’autour d’Issy les Moulineaux, les maires de Meudon (Hervé Marseille), de Vanves (Bernard Gauducheau), de Boulogne (Pierre Christophe Baguet), ont été mes collaborateurs. Mon rôle est de repérer les gens capables. Pédagogie et politique devraient toujours aller de pair ».  

     

    A travers, ses pages, il raconte l’origine de ses formules à gravées à jamais dans le livre de l’humour politique dont VGE a fait lesx frais. Au mot « Enterrements » il raconte : « C’était à Notre Dame, pendant la messse funébre de François Mitterrand, je m’ennuyai un peu. Il faisait un brouillard terrible de jour là. A l’intérieur, il y avait un opaque nuage d’encens. De temps en temps arrivaient de grands pointures : Fidel Castro, Helmut Kohl, et puis Giscard, évidemment, un peu en retard, sans doute pour se faire voir. C’est alors que je me penche sur l’épaule d’une ministre socialiste qui était à ma droite et je lui dis : « Je ne me souviens pas qu’on en ait fait autant pour Valéry Giscard d’Estaing ». J’ignorais qu’il deviendrait un jour immortel… ». A « Cohn Bendit Daniel », il raconte « qu’on m’avait prêté ce trait à propos de Cohn-Bendit : « La preuve qu’il est allemand, il revient en France tous les trente ans ».

    Pour Hervé Morin, le candidat NC aux présidentielles de 2012, il se fait plus sévére : « On m’attaque peu, parce qu’on a peur de mes répaties. Pourtant, Hervé Morin osé déclarer un jour, à propos de je ne sais quelle réunion : « Rien n’a changé, quand je suis parti, Santini dormait, quand je suis revenu, il dormait encore » - « Je te préviens lui dis-je quelques jours plus tard  en réunion à l’Assemblée Nationale, je vais t’en balancer une ! «  - « Ah ! Non ! » - « Mais si, je dirai : « Morin a passé trois ans à courir après ses chevaux de courses, et maintenant il court après ses électeurs ». C’est dit.L’inépuisable, l’indécollable 1% ».

     

    Mais Jean Paul II restera l’homme qui l’a le plus marqué, au tout début de ses mandats  : « Pour son premier voyage aspotolique en France, sa Sainteté s’est posée à Issy les Moulineaux, le 1er Juin 1980, dans un bel héliciopéte blanc. Je l’ai reçue dans la grande Chapelle du Séminaire. Il me regarde dans les yeux et me dit : « Alors vous êtes maire ! Ce doit être difficile d’être élu local » - « Oui, votre Sainteté ». Puis je lui présente le livre d’or. Il le signe et ajoute : « Il faudra expliquer, monsieur le Maire ! » - « Expliquer, Votre sainteté ! » - « Que j’ai écrit debout ! » - « Et pourquoi votre sainteté ? » - « Parce que j’ai mal écrit ! ». Tous mes collégues avec leur écharpe étaient bien alignés. Il a remonté la colonne en les regardant tous dans les yeux. Qu’ils soient communistes, socialistes ou fancs maçons, ils étaient à quatre pattes. Avec Jean Paul II, j’ai ressenti pour la première fois ce qu’on appelle « l’aura ». J’entendrai plus tard un prêtre de Radio Vatican dire du Saint Pére : « quand il rencontre quelqu’un, il lui donne l’impression d’être unique ». C’est exactement ce que j’ai ressenti ».  

     

    A Grenouille, il rappelle cette expression de François Bayrou sur les centristes : « Rassembler les centristes, c’est comme conduire une brouette plein de grenouilles, elles sautent dans tous les sens ». A Sénateur, il explique que « je m’imagine parlant de mon arthrite en parcourant le Luxembourg et puis discourant de mes hémorroïdes dans les salons de Boffrand. Ses fauteuils qui, selon la légende, furent ceux de Bonaparte au lendemain de Brumaire, offrent pour ce type d’affection, un confort sans égal ». Isabelle Debré appréciera.  A « Vote », il confie que « si les isséens continuent à m’élire, c’est parce qu’ils ont le sentiment que je les aime. Il faut lire mon courrier : « Vous, monsieur santini, qui êtes si bon… ». Ils votent également pour moi, parce que je suis un peu vieux. « Ca va votre santé, Monsieur santini ?... ». Ils ne supportent pas qu’on m’attaque, que l’on me bouscule. Ils se sont habitués  à moi ». Mais il n’a pas raconté qu’en 2001, ayant considéré avoir fait le tour de sa fonction de maire, il comptait bien se trouver un successeur, et passer la main. Et lorsqu’il s’en est confié à des administrés, et pas seulement de droite ou du centre, ceux-ci l’ont menacé de faire la gréve du vote (pour son successeur). Quel chemin parcouru lorsqu’il confiait au début des années 80 à des journalistes en herbe, qu’il avait encore beaucou à travailler (le terrain isséen bien sûr) pour acquérir une certaine notoriété. A « Fin », il écrit : « Je ne n’imagine pas un après politique. Je me vois mourir en seine, devant le Gtand Paris » etc….pendant plus de 300 pages.