LE PERE DU PLATEAU QUITTAIT VANVES LE 13 FEVRIER 2000
Voilà dix ans, le 13 Février 2000, Vanves perdait l’un de ses élus qui a été en quelque sorte le père du Plateau où il habitait : Roger Aveneau, conseiller général (1980-98) auquel a succédé Bernard Gauducheau, et élu municipal entre 1959 et 1995, en ayant assumés diverses délégations d’adjoints auprès d’André Roche, Gérard Orillard et Didier Morin. Il avait la particularité d’être né dans la mairie, avec son frère Jean, puisque leur père en était le gardien, et son grand père garde champêtre et tambour de la ville. Il s’en glorifiait souvent à juste titre. Un vanvéen pure souche qui avait commencé très tôt à militer, mais dans le syndicalisme pendant 14 ans comme délégué du personnel et membre du comité d’établissement, et a fait toute sa carrière professionnelle dans la Compagnie des Compteurs en ayant commencé comme apprenti ajusteur, puis dessinateur, chef d’atelier et terminé comme cadre administratif.
Il est l’un des acteurs municipaux qui a beaucoup œuvré pour réaliser le Plateau : « Nous avons construit 2500 logements à l’emplacement d’un quartier vétuste et dégradé où les conditions de vie étaient devenus impossibles » expliquait il. Mais c’était un passionné de sports même s’il en pratiquait très peu et s’en est occupé au conseil général où il a travaillé sous la présidence de Paul Graziani et surtout de Charles Pasqua. C’est peut être la raison qui a amené la ville à donner son nom à la piscine municipal « alors qu’il ne savait pas nager » constatait ironiquement l’un de ses collégues, Marcel Dambron, nageur hors pair, et qui a été comme lui maire adjoint.
Et qui, comme lui, avait la foi centriste chevillé au corps (et pas à « l’extrême centre » comme s’en glorifient certains). « Nous devons défendre ensemble un certain nombre de valeurs qui nous ont conduit à prendre part il y a de cela un bon nombre d’années, à la vie civique et politique de notre commune. Ces valeurs sont simples. Elles s’appellent tolérance, liberté d’expression et d’enseignement, respect des droits de l’opposition, attachement à la famille, solidarité dans le cadre de vie » expliquait il dans un de ses numéros de « Vanves Village » qui était son journal politique.
Dans ses combats politiques, il a eu contre lui Guy Janvier en 1992, alors tout jeune militant PS qu’il avait battu (59,48% contre 40,52%) malgré 5 autres candidats dont un dissident de droite, après une campagne morne et triste qui avait vu Raymond Deniau (ex-PS) le traiter « d’Hibernatus ». En 1985, Raymond Deniau PS à l’époque avant de se verdir et qu’il avait battu par 60,6% contre 39,4% après une campagne où il avait été accusé par ses adversaires de compter sur les voix d’extrême-droite, de densifier l’opération du Plateau, et de ne pas assez souvent intervenir au conseil général. « Il ne suffit pas d’être bavard, il fait être efficace » avait il répliqué en faisant preuve de sagesse.
L’AMANDINE, UN CERTAIN 12 FEVRIER 1990.
Voilà 20 ans, un certain 12 Février 1990, était inauguré l’Amandine avec ses nouveaux patrons : Gilbert et Sylvie Chauvin avaient invité André Santini, Gérard Orillard, Roger Aveneau et de nombreux élus. Ils avaient repris ce restaurant le 1er Décembre 1989 : « Nous étions décidé à repartir pour Tours, notre terre d’origine, le jardin de la France, lorsque nous sommes tombés sur ce restaurant situé dans le jardin de la banlieue parisienne : Vanves. Une ville au caractère villageois qui nous a enchanté tout de suite avec cet environnement exceptionnel autour de ce restaurant » expliquait Gilbert Chauvin à Vanves Infos (n° de Mars 190 p.6).
L’un était au four et l’autre au service, puis au cours de ses 20 ans, ils ont inversé les rôles. Ils ont fait partis des premiers restaurants sur la place de Paris qui ont proposé de l’autruche et de l’émeu dans leurs menus, puis a construit sa renommée sur le gibier proposé pendant la période de la chasse, puis la Grouse écossaise, ce fameux volaille qui s’égare sur le sol sauvage… avec pour vins notamment et principalement du Chinon qui vient de la propriété familiale…. Et comme apéritif, du Wisky de Ballymoney lorsque Vanves s’était jumelé avec cette ville irlandaise.
Il n’a jamais hésité à participer aux animations organisées par la ville depuis la course des garçons de café à laquelle il a concouru, avec un plateau rempli de verres – il a couru quand même le Marathon de New-York pour ses 50 ans - jusqu’à ses soirées gastronomiques rendant hommage à Rabelais et à bien d’autres en Octobre 1995 par exemple où 19 peintres avaient « torchés » Rabelais avec un menu du genre « Rilettes et Rillons ou salade de cagouilles à moins d’un feuilleté d’andouillettes ou une omelle en rillettes en entrée ; suivi d’une soupe aux poissons de Loire ou une rouilliture d’angilles, la Beuchel, le Tourangelle ou la matelote des tonneliers….etc ». Ce n’est pas pour rien que Gilbert Chauvin vient de Chinon, et continue à régaler les vanvéens.