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gilbert chauvin

  • LA RESTAURATION A VANVES : UN REVE, UNE PASSION, DEVENU REALITE !

    Avec l’ouverture de la Crêperie « La Girafe », il est intéressant de noter que sur les 3 établissements qui ont ouvert ses derniers mois leurs portes dans le Centre Ancien (Les Platanes, Le Tout Va Mieux, La Girafe), deux d’entre eux étaient des rêves d’enfants pour leurs nouveaux gérants.

     

    Eric Pottier en reprenant « Les Platanes » réalisait son rêve d’ouvrir un restaurant à Vanves où il a vécu toute son enfance. Ce vanvéen de pur souche, a fait ses écoles et ses premières armes dans des restaurants de renom qui ont regretté de le voir partir voler de ses propres ailes car il a ce métier dans la peau : « Chez Françoise », « La Coupole »… Il a créé sa propre affaire à Menecy avec « La Marinière », pendant 5 ans, avant de travailler pour d’autres, au « bistrot de Clamart »  en tant que directeur et chez « Physalis » à Montrouge. Mais il avait toujours en tête de revenir à Vanves, de prendre une affaire dans cette ville qui l’a vu naître : Il a été candidat à la reprise du Bistroquet, puis du Tout Va Mieux, mais le propriétaire était trop gourmand, demandant 1 M€ pour la reprise du restaurant et de l’appartement. « J’ai profité de l’occasion offerte par Youssef pour réaliser mon rêve », avec Les Platanes qui ne désemplie pas depuis son ouverture en Septembre dernier, avec notamment ses soirées moules frites.

     

    Pour François Feroleto et Xavier Pierre qui ont donc ouvert « La Girafe », c’était un rêve d’adolescent longtemps laissé de côté, alors qu’ils avaient suivi respectivement un apprentissage en cuisine de 3 ans pour le premier fils de restaurateur, et en école hôtelière pour le second.  Mais le premier est devenu comédien en commençant sur les planches avec Molière de la Révélation masculine en 2000 pour la piéce « A torts et à raisons » avant d’avoir des rôles dans les séries « PJ » où il a tourné 40 épisodes dans la peau de Maxime Lukas, « Plus belle la vie » aussi.  Le second a été  photographe. « J’ai toujours gardé l’idée d’ouvrir un jour mon restaurant. Le fait de cotoyer des acteurs qui s’étaient lancés m’a prouvé que les deux activités n’étaient pas incompatibles. L’été dernier, j’ai pensé que c’était le moment, avec l’envie naturelle de commencer par chercher un espace à Vanves » racontait il à Vanves Infos. Au hit parade des premiers clients : La galette chévre-lard tomate basilic, la crêpe caramel beurre, la galette à l’Andouille…

     

    Mais ils ne sont pas tout seul si l’on remonte le temps à Vanves,  avec notamment les Fréres Coupé, d’une vieilole famille vanvéenne  : Jean Louis et Christian avaient repris « Le Petit Vanves », avant que Christian ne créé « L’envie des Mets » à la fin de l’année 2004.  « Ce qui me motive c’est l’amour de la table, les rencontres humaines, et la convivialité qui régner dans mon restaurant décoré avec soin et bon goût » expliquait le second qui privilégiait la cuisine traditionnelle avec notamment le dessert maison « l’envie des mets » composé d’une glace pina coloda reposant sur une tranche d’ananas recouverte de tuile faire maison au vin rouge, nappé d’un coulis de chocolat de sucre glace et de caramel. Son frére, Jean Louis,  avait adhéré à l’association anti fast food, « Slow Food » privilégiant la cuisine du terroir, ayant participé aux animations de la ville dont notamment la semaine ou la quinzaine durant l’automne 1994 qui avait eu pôur  théme « Rabelais et Garguanta ». Il avait eu l’idée, pour susciter les contacts et les rencontres entre amateurs de bonne chére, de créer des tables d’hôtes pour des soirées gastronomiques.  D’autres y avaient participé, pour qui la cuisine du terroir était une passion depuis l’enfance avec la famille Vincent (La Pyramide), Gilbert Chauvin (l’Amandine), les époux Valeise (Pavillon de la Tourelle) et leur fils qui avait repris le flambeau de ce grand restaurant vanvéen…

     

    UNE CURIOSITE VANVENNE : LA FRITE « YAHIA »

    Pour l’instant, les meilleures frites de Vanves se dégustent aux Platanes : Elles ont désormais un nom de baptême : la frite « Yahia ». Une recette à deux, le patron qui a choisit les pommes de terres vendues par un vanvéen qui dispose d’un entrepôt à Rungis, épluchées et coupées à la machine à main par le cuisinier, ou au couteau, à l’ancienne. Elles sont ensuite cuîtes deux fois dans une huile spéciale frites changée toutes les semaines, pas à plus de 175°, car sinon c’est immangeable. Un premier bain le matin, puis un second, d’une minute à la commande. Résultat : Croustillant à l’extérieur et fondant à l’intérieur. Et lors de la digestion, pas de renvoi de frites

  • 20 ANS D’AMANDINE A VANVES : UN GRAND BONHEUR POUR LE COUPLE CHAUVIN

    Vanves Au Quotidien a passé une dernière soirée à l’Amandine avec Gilbert Chauvin, comme beaucoup de fidéles l’ont fait ces derniers jours. Il raconte une infime partie de ses vingt ans passés à Vanves avant de recevoir tous les amis de l’Amandine lundi soir.   

     

    Gilbert Chauvin : « Mon grand bonheur est d’avoir formé des tas de jeunes à ce métier ! »

    Vanves Au Quotidien – Qu’est ce qui vous a amené jusqu’à Vanves ?

    Gilbert Chauvin : « L’histoire de la vie est très amusante. Je partais à Tours et le hasard m’a amené ici. J’ai eu un coup de foudre. Et j’y suis resté, avec ma femme qui n’était pas du tout du métier. Le décor, le site nous a plus.  Alors que j’étais arrivé en 1976 à Paris dans le 8éme, comme Linda de Suza avec ma valise, une vieille Ford Tonus, une petite TV portable, et à peine de quoi payer ma chambre de bonne. A cause de ma femme, après avoir fait des relais château, des restaurants étoilés, comme serveur… et maître d’hôtel.  34 ans après, je peux quitter Paris la tête haute.

     VAQ – Quelles ont été vos premiers contacts avec les vanvéens ?

    G.C. : « J’ai eu la chance, dans mes jours, d’avoir comme client madame Roche mére, avec ses deux copines. Elle m’a demandé si j’avais été voir monsieur Orillard qui était alors le maire de Vanves. « Faites le vite parce qu’il est très susceptible » m’a-t-elle confiée. Mais voilà, dix minutes après qu’elle m’ait invité à le faire, celui-ci entrait au restaurant avec 8 personnes. Et j’ai eu  avec lui, des liens commerciaux et affectifs parce qu’il a fait parti des rares vanvéens qui ont beaucoup fréquenté mon restaurant avec sa famille, et surtout son fils que peu de gens connaissait. La dernière fois qu’il est entré à l’hôpital, il est venu me dire en revoir en me disant : « Vous ne me reverrez peut être pas ! ».

     VAQ -  Vous n’avez pas hésité à participer aux animations de Vanves !

    G.C.  « Le salon des entreprises, les écrivains et la gastronomie avec un hommage à Rabelais, la course des garçons de café, des soutiens aux équipes du basket, et à la course de Vanves (la Vanvéenne) dont nous avons été les premiers sponsors avec le Pavillon de la Tourelle. Beaucoup n’ont pas compris que deux restaurateurs pouvaient s’associer ainsi, parce qu’entre voisins, nous pouvons très bien vivre ensemble dans le même métier. Ces derniers temps, ce fut ces soirées jazz  qui ont attiré beaucoup de monde car j’ai eu la chance de travailerr dans des lieux bercés par ce style de  musique, dans des caves à Chinon, avenue Matignon où j’ai vu Bill Collman et d’autres grands

    Enfin, j’ai cherché à rassemblé le vendredi matin lors d’un repas, les restaurateurs de Vanves quels qu’ils soient de Vanves et des communes aux alentours, où on mangeait un tripoux, un civet, un plat auvergnat…ce qui permettait de se rencontrer amicalement sans prétention chez l’un et chez l’autre. J’ai encore des retombées de gens qui viennent me voir grâce à cela. Des liens qui sont restrés sincéres.

     VAQ – Et à être un précurseur dans de nombreux domaines autour de la gastronomie  ?

    G.C. : Avec la Grousse notamment car j’ai eu le privilége de recevoir l’équipe qui menait la réhabilitation du lycée Michelet, tant du Conseil Régional que de l’entreprise Léon Grosse. Ils avaient pris leurs habitudes dans mon restaurant. Et ce sont eux qui m’ont fait découvrir la grousse. J’ai trouvé ce gibier tellement formidable que j’en suis devenu amoureux et j’en ai fait mon embléme. Il vient d’Ecosse, et peut se comparer au cocq de bruyére en France.  

    Il ne fait pas oublier l’autruche et le kangourou car j’aime avoir toujours quelque chose que les autres n’ont pas. Mais voilà, certains clients ne voulaient pas venir car je faisais ce genre de plats. Maintenant, on conseille de manger de l’Autruche parce que c’est une viande diététique. Et je le dis depuis 20 ans.

     VAQ – Quel regard portez-vous sur ces 20 ans de vie professionnel à Vanves ?

    G.C. : « C’est un beau provilége d’avoir pu tenir 20 ans à travers toutes les crises. La chance que j’ai eu est d’avoir vu ma femme passer en cuisine alors qu’elle n’était pas du métier. Ce qui nous a sauvé !   Et nous avons réalisé un rêve que nous avons concrétisé pendant 20 ans. J’ai beaucoup de retour ces derniers jours de clientèle énorme.

     

    VAQ – Quels personnages vous ont marqué ?

    G.C. : « Un des personages qui m’a beaucoup marqué est sans contexte Gérard Orillard, puis  le mari d’Isabelle Debré, enfin  Didier Morin qui avait eu l’idée d’installer le conservatoir dans le bas de Vanves là où il y avait Julie Lescaut. Cela aurait été merveilleux pour Vanves. Et puis j’ai eu la visite de Bernard Pivot, Jean Michel Jarre…

     VAQ – Et tous ces jeunes que vous avez formé ?

    G.C. : « J’ai eu la chance d’avoir le meilleur apprenti national, de former des jeunes exceptionels dont un qui est, à l’heure actuelle, un des sommeliers les plus renommés qui a travaillé à la Tour Eiffel, le Lyon d’Or à Romorantin, dans de grands établissements en Angleterre et maintenant en Bretagne. Dernièrement, j’ai une gamine qui vient de réussir son BTS et que j’ai pu faire recruter dans une entreprise malgré son physique. Enfin, je me suis bagarré pour qu’un jeune reste à l’école alors qu’il ne voulait pas le garder, avec lequel j’ai fait ses cours, et qui est aujourd’hui responsable au palais des sports d’une équipe de 12 personnes. C’est cela ma fierté, mon bonheur d’avoir former des jeunes dont beaucoup sont passés dans des établissements vanvéens  comme Le Petit Vanves. L’Amandine a été un grand formateur d’apprenti.  Et j’aurais eu le privilége d’être reconnu par les écoles….

  • SOUVENIRS ET ANNIVERSAIRES A VANVES

    LE PERE DU PLATEAU QUITTAIT VANVES LE 13 FEVRIER 2000

    Voilà dix ans, le 13 Février 2000, Vanves perdait l’un de ses élus qui a été en quelque sorte le père du Plateau où il habitait : Roger Aveneau, conseiller général (1980-98) auquel a succédé Bernard Gauducheau, et élu municipal entre 1959 et 1995, en ayant assumés diverses délégations d’adjoints auprès d’André Roche, Gérard Orillard et Didier Morin. Il avait la particularité d’être né dans la mairie, avec son frère Jean, puisque leur père en était le gardien, et son grand père garde champêtre et tambour de la ville. Il s’en glorifiait souvent à juste titre. Un vanvéen pure souche qui avait commencé très tôt à militer, mais dans le syndicalisme pendant 14 ans comme délégué du personnel et membre du comité d’établissement, et a fait toute sa carrière professionnelle dans la Compagnie des Compteurs en ayant commencé comme apprenti ajusteur, puis dessinateur, chef d’atelier et terminé comme cadre administratif.   

    Il est l’un des acteurs municipaux qui a beaucoup œuvré pour réaliser le Plateau : « Nous avons construit 2500 logements à l’emplacement d’un quartier vétuste et dégradé où les conditions de vie étaient devenus impossibles » expliquait il. Mais c’était un passionné de sports même s’il en pratiquait très peu et s’en est occupé au conseil général où il a travaillé sous la présidence de Paul Graziani et surtout de Charles Pasqua. C’est peut être la raison qui a amené la ville à donner son nom à la piscine municipal « alors qu’il ne savait pas nager » constatait ironiquement l’un de ses collégues, Marcel Dambron, nageur hors pair, et qui a été comme lui maire adjoint.  

    Et qui, comme lui, avait la foi centriste chevillé au corps (et pas à « l’extrême centre » comme s’en glorifient certains). « Nous devons défendre ensemble un certain nombre de valeurs qui nous ont conduit à prendre part il y a de cela un bon nombre d’années, à la vie civique et politique de notre commune. Ces valeurs sont simples. Elles s’appellent tolérance, liberté d’expression et d’enseignement, respect des droits de l’opposition, attachement à la famille, solidarité dans le cadre de vie » expliquait il dans un de ses numéros de « Vanves Village » qui était son journal politique.  

    Dans ses combats politiques, il a eu contre lui  Guy Janvier en 1992, alors tout jeune militant PS qu’il avait battu (59,48% contre 40,52%) malgré 5 autres candidats dont un dissident de droite, après une campagne morne et triste qui avait vu Raymond Deniau (ex-PS) le traiter « d’Hibernatus ». En 1985, Raymond Deniau PS à l’époque avant de se verdir et qu’il avait battu  par 60,6% contre 39,4% après une campagne où il avait été accusé par ses adversaires de compter sur les voix d’extrême-droite, de densifier l’opération du Plateau, et de ne pas assez souvent intervenir au conseil général. « Il ne suffit pas d’être bavard, il fait être efficace » avait il répliqué en faisant preuve de sagesse.    

     

    L’AMANDINE, UN CERTAIN 12 FEVRIER 1990.

    Voilà 20 ans, un certain 12 Février 1990, était inauguré l’Amandine avec ses nouveaux patrons : Gilbert et Sylvie Chauvin avaient invité André Santini, Gérard Orillard, Roger Aveneau et de nombreux élus. Ils avaient repris ce restaurant le 1er Décembre 1989 : « Nous étions décidé à repartir pour Tours, notre terre d’origine, le jardin de la France, lorsque nous sommes tombés sur ce restaurant situé dans le jardin de la banlieue parisienne : Vanves. Une ville au caractère villageois qui nous a enchanté tout de suite avec cet environnement exceptionnel autour de ce restaurant » expliquait Gilbert Chauvin à Vanves Infos (n° de Mars 190 p.6).  

    L’un était au four et l’autre au service, puis au cours de ses 20 ans, ils ont inversé les rôles. Ils ont fait partis des premiers restaurants sur la place de Paris qui ont proposé de l’autruche et de l’émeu dans leurs menus, puis a construit sa renommée sur le gibier proposé pendant la période de la chasse, puis la Grouse écossaise, ce fameux volaille qui s’égare sur le sol sauvage… avec pour vins notamment et principalement du Chinon qui vient de la propriété familiale…. Et comme apéritif, du Wisky de Ballymoney lorsque Vanves s’était jumelé avec cette ville irlandaise.

    Il n’a jamais hésité à participer aux animations organisées par la ville depuis la course des garçons de café à laquelle il a concouru, avec un plateau rempli de verres – il a couru quand même  le Marathon de New-York pour ses 50 ans -  jusqu’à ses soirées gastronomiques rendant hommage à Rabelais et à bien d’autres en Octobre 1995 par exemple où 19 peintres avaient « torchés » Rabelais avec un menu du genre « Rilettes et Rillons ou salade de cagouilles à moins d’un feuilleté d’andouillettes ou une omelle en rillettes en entrée ; suivi d’une soupe aux poissons de Loire ou une rouilliture d’angilles, la Beuchel, le Tourangelle ou la matelote des tonneliers….etc ». Ce n’est pas pour rien que Gilbert Chauvin vient de Chinon, et continue à régaler les vanvéens.