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"les intouchables"

  • VANVES TERRE D’INNOVATION SOCIALE (suite et fin) : SIMON DE CYRENE

    Le Blog Vanves Au Quotidien expliquait hier que l’événement de l’année passée à Vanves aura été l’innovation sociale avec deux exemples : l’évolution importante entamée par le Rosier Rouge avec son projet d’accueil des malades en plus des familles et celui de sa résidence sociale présenté hier. Et bien sûr l’installation et l’ouverture de la première maison relais de l’association Simon de Cyréne

     

    LA MAISON RELAIS SIMON DE CYRENE : INTOUCHABLES

     

    Deux ministres se seront finalement rendus sur place pour se rendre compte de ce projet innovant : Hervé Morin, ex-ministre de la Défense au début de l’année 2011 pour visiter le chantier et le premier appartement relais, Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, fin Décembre,  pour le premier arbre de Noël des premiers résidents. Entretemps, les producteurs du film « les intouchables » qui  fait un tabac, décidaient de verser 5% des bénéfices de ce film à cette association

     

    Rappelons que ce projet innovant est  à mi-chemin entre la maison relais « classique » et le foyer d’accueil médicalisé, pour accueillir des personnes qui ont basculés dans l’handicap lourd en cours de vie (après un anévrisme, des troubles neurologique, un accident de voiture.. ) et doivent ré-apprendre à vivre,  tout en pouvant mener une vie autonome. « 10 000 personnes basculent dans un handicap lourd chaque année et rencontrent soudain une grande solitude. Les progrés de la médécine d’urgence permettent de sauver les personnes victimes de ces accidents (traumatisme crânien, accident cérébro-vasculaire, lésion cérébrale…) qui ne l’auraient pas été voilà 25 ans et dont la vie est cassée » a souvent précisé Laurent de Cherisey quadragénaire bon chic bon genre et spécialiste de l'entreprenariat social, qui pilote la structure depuis 2006.

     

    Elle est donc initiée et développée par l’association Simon de Cyrène – personne qui a aidé le Christ à porter sa croix -  dont l’idée, est de porter les handicapés sur leur chemin. « Ce n’est pas un foyer traditionnel que l’on voit partout. Il recrée ainsi une cellule familiale et ses résidents, handicapés un peu perdus par leur handicap,  qui vivent en autonomie». L’immeuble et le terrain ont été acquis auprès de la communauté religieuse des Bénédictines de Vanves par l’association Simon de Cyrène. L’association a concédé un bail à construction à l’ESH LOGIREP pour une durée de 50 ans. L’opération comporte une partie en acquisition-amélioration (8 logements) et une partie en construction neuve (19 logements) pouvant accueillir 25 à 27 personnes handicapées et 12 assistants volontaires avec 3 hôtes. Elle a coûté 5 M€. «Pour cet ensemble, nous avons pu mobiliser une mise initiale d'un million d'euros récoltée grâce à des mécènes. Le reste est issu de subventions publiques pour le logement social et d'un emprunt à la Caisse des dépôts».

     

    Quel chemin parcouru depuis la première pierre le 7 Juin 2010 lorsqu’une des futures résidentes a inséré  le parchemin dans le rouleau qui avait été placé dans une des pierres d’un mur tout blanc placé au milieu di jardin des bénédictines. « Cette première pierre revêt pour nous tous une importance car chacun a apporté la sienne » avait alors expliqué Laurent de Cherisey son initiateur  en ajoutant que « c’est la première pierre du désir de François », un résident qui avait eu cette phrase lors d’un échange : « On ne peut plus créer notre famille. Ne voulez-vous pas qu’on la recrée ensemble ! » Avec l’aide bien sûr de Simon de Cyréne ! ». Et en racontant cette anecdote : « Au début, nous pensions la réaliser à 40 km de Paris. Et c’est un  handicapé qui nous a dit : Et pourquoi pas trouver une ville à taille humaine, prés d’un métro, avec des espaces verts…c’est ce qui correspond à Vanves !». 16 mois plus tard à la mi Octobre 2011, les premiers résidants s’installaient dans cette Maison Relais.

     

    Durant toute la période de ce chantier, l’association Simon  de Cyréne s’était installé au rez de chaussée de l’immeuble du 18 av. du Général de Gaulle dans l’appartement qui était occupé auparavant par une petite communauté de sœurs de la congrégation des franciscaines Missionnaires de Marie. Ces sœurs sont à l’origine du Rosier Rouge puisque c’était leur couvent voilà 120 ans (ouvert en Octobre 1892).  Une sorte d’appartement « témoin » où depuis le 20 Janvier 2010, 24 personnes dont la vie a basculé dans le handicap sont venus passer des séjours d’essais  de 10 jours pour voir s’ils étaient prêts à vivre dans un appartement partagé,  avec 4 bénévoles et une maîtresse de maison.

    Laurent de Cherisey avait expliqué que c’était l’accident de sa sœur de 17 ans qui l’avait interpellé, et amené à créer avec une escouade de bénévoles, inspiré par l’Arche de Jean Vanier, « des communautés de vie où la relation, la gratuité et la fraternité pourraient s’exprimer entre personnes handicapées et valides ». Il l’avait même raconté et expliqué dans un ouvrage intitulé « Le Grain de sable et la Perle »  Il avait compris que « même après une tragédie, la vie pouvait avoir du sens, la relation à l’autre étant la clef de toute croisance humaine et spirituelle ». D’où ce projet de maison relais, et cette préfiguration avec l’appartement pilote à Vanves : « Lorsqu’il a ouvert en 2010, les voisins ne regardaient pas d’un très bon œil ces accidentés de la vie. Maintenant, ils voient lili, une personne ! ».

     

    Aujourd’hui, les vanvéens les rencontrent tous les jours dans les rues de leur ville, à l’église Saint Remy, mais quelquefois plus loin du côté d’Issy les Moulineaux, l’Aquaboulevard etc…. Comme l’avait fait remarqué le pére Thirion dans son sermon d’une messe dominicale de l’Avent à Saint François, « voir ces handicapés parmi nous, est quelque chose de très fort qui va marquer les vanvéens ». Grâce à cette initiative, ils sont devenus des « intouchables » !

  • A VANVES ET AILLEURS UN CERTAIN 5 DECEMBRE 2011 : LE « VIVRE ENSEMBLE » MIS EN AVANT

    Cette journée avait commencé très tôt par une déception avec ce reportage de France Inter entre 7H30 et 8H sur l’association Simpon de Cyréne qui ouvre cette Maison relais  dans le site remarquable du Prieuré Sainte Bathilde pour les handicapés des accidents de vie. Les journalistes présentaient l’action de cette association à qui les auteurs, réalisateurs, producteurs du film « Les Intouchables » reversent 5% des bénéfices du film. Mais parmi les villes qui accueillent un tel projet, ils ont oublié Vanves en citant Toulon, Tours…. Alors que la première Maison Relais voulu par Laurent de Cherisey a été possible à Vanves, et qu’elle essaimera grâce à cette aide et le succés de ce film qui dépasse les 10 Millions d’entrées.  « Au delà de la sensiblisation relatives au handicap, ce longmétrage montre aussi que le bien vivre ensemble repse sur la capacité de dépasser les différences entre personnes valides et handicapées. Cette philosophie a été à la source de la création de la 1ére Maison relais Simon de Cyréne à Vanves. Notre ville a ouvert le chemin et nous espérons que d’autres collectivités suivront » déclarait le maire dans un communiqué la semaine dernière.    Comme l’avait fait remarqué le pére Thirion dans son sermon de la messe dominicale à Saint François la veille, « voir ces handicapés parmi nous, est quelque chose de très fort qui va marquer les vanvéens »

     

    Cette journée s’est poursuivie par des inaugurations officielles et prestigieuses, auxquelles ont participé le Maire et la Sénateur de Vanves, en se partageant les rôles, sans vraiment se concerter.  Le premier a préféré participer à l’inauguration d’autolib’ à Paris par son maire, Bertrand Delanoë. Bien lui en a pris, car il est passé à la TV, dans le journal de France 3, alors que tous ces collégues altoséquanais s’étaient précipités au même moment au CNIT où le président de la République inaugurait les nouvelles rames à deux niveaux de la ligne RER A. La seconde était présente à cette inauguration avec sa double casquette de sénateur et surtout membre au Conseil d’administration de la RATP. Point n’est besoin de revenir sur ces deux événements que la presse a largement couvert.  Nos deux élus se sont retrouvés en fin de journée pour la cérémonie marquant la Journée Nationale d’Hommage aux « Morts pour la France » pendant la guerre d’Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie, square des combattants d’Afrique du Nord et des Territoires d’Outre Mer, dans presque la nuit noire, à cause d’uine panne de l’éclairage public touchant une partie du quartier,  sous une pluie fine qui commençait à tomber et  un vent très frais qui a rendi difficile la montée des couleurs. Jacques Dumont, président de la FNACA Vanves n'était pas présent !

     

    « De 1952 à 1964 toute une génération de Français s'est trouvée engagée dans la guerre d'Algérie et les combats du Maroc et de la Tunisie. Le bilan de cette guerre de défense du territoire fut lourd : 24 179 combattants sont «morts au champ d'honneur » avant l'indépendance de l'Algérie ; 534, après le 2 Juillet 1962, auxquels il faut ajouter les 100 000 Harkis, Moghaznis et supplétifs, ignoblement martyrisés, et toutes les victimes civiles »rappelait Paul Guillaud, président de la 71éme Section UNC Vanves : « Proposée par la très grande majorité des associations de combattants, la date du 5 décembre devait permettre une mémoire apaisée et établir des liens confiants entre le peuple français et le peuple algérien. L'U.N.C. considère le travail de mémoire indispensable pour engager l'avenir ». Ces propos prenaient une résonance particulière avec l’assemblée générale de la LICRA qui a clôt cette journée à Vanves à la mairie, avec une exposition et une conférence sur les harkis : « La traversée de la Méditérranée par les familles harkis et leur vie dans les camps en France », par Fatima Lancou, écrivain, et le témoignage de Serge Carel, un ancien harki sur lesquels le Blog reviendra

     

    Mais l’un des thémes commun à Bernard Gauducheau (NC),  Guy Janvier, (PS), Isabelle Debré (UMP) qui entouraient Monique Abecassis, président de la LICRA Vanves fut le « vivre ensemble » ; « Cela va au-delà de Voisins solidaire ! » a déclaré Guy Janvier en faisant sursauter Françoise Saimpert, maire adjoint qui s’apprête à lancer une nouvelle initiative dans ce cadre jeudi prochain avec la Poste, ce qu’elle n’a pas manqué de rappeler. « C’est aussi accepter la différence…dans tous les jours de nos vies quotidiennes » a ajouté le Conseiller Général qui a évidemment insisté sur l’éducation, invitant la LICRA de Vanves à continuer « à travailler dans les écoles, les colléges – ce n’est pas inutile – sur les notions de respect, de tolérance qui passe par l’éducation ». Bernard Gauducheau a constaté que « nous sommes dans une société où des valeurs se perdent ou s’oublient come respect, responsablité… C’est pourquoi il fait réagir dés qu’il se passe quelque chose ». Tout en revenant sur « cette période d’incertitude économique, sociale qui génére des peurs, des craintes..Nous voyons que des formations politiques d’extrême droite reprennent du poil de la bête en Europe. Il faut réagir dés que les choses prennent mauvaise tournure ».    

     

    DEMAIN LE BLOG REVIENDRA SUR LES PROJETS POUR LE CLOS MONTHOLON DE GPSO ET DU SIPPEREC