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retraites - Page 2

  • UN HISTORIEN DE VANVES ET SOCIAL DONNE QUELQUES PISTES POUR UNE REFORME DES RETRAITES

    Beaucoup ne savent pas, d’autres l’ont oublié, mais un vanvéen a écrit en 2008 un petit livre sur les retraites tout à fait d’actualité à quelques jours de la dernière manif contre le projet de réforme du gouvernement : « Vive la retraite ! Passé, présent et avenir d’une conquête sociale majeure ». Et pourtant tout le monde le connaît. Il s’agit de René Sedes, auteur de nombreux autres livres comme « Ceux du 13 », mais aussi « 20 siécles de combats pour la dignuité » sur l’histoire de l’intégration professinnelle des travailleurs handicapés, « Quand les Auberges de Jeunesse couvraient toutes les routes », toujours en autoédition. 

     

    « Depuis plus de quinze ans, notre systéme de retraite par répartition subit des atteintes qui mettent son existence en jeu. A partir des prétextes les plus divers : progression continue de l’espérance de vie, exemples-des-autres-pays-européens, contraintes économiques… » explique t-il en considérant qu’en réalité, derrière les discours de convenance, ce qui est en cause, ce sont les conquêtes sociales de la Libération qui visaient à l’établissement d’une société de citoyens solidaires et non pas un conglomérat d’individus mis en concurrence. « La loi de la République et non pas la loi du plus fort ». A travers 138 pages, il  parle des retraités – « La retraite n’est pas une nouvelle vie, c’est une phase nouvelle de la vie » - et de leurs conditions de vie,  retrace l’histoire de cette conquête qui a été « plus longue qu’on ne l’imagine », démonte les mécanismes d’une démolition programmée,  en éclairant le débat sur retraite par répartition – constitution d’un pot commun – et retraite par capitalisatin qui n’est autre chose qu’une « tirelire individuelle » confié à son banquier ou à son assureur. « La répartition principe d’égalité, de solidarité interprofessionnelle et intergénérationnelle est un facteur de paix sociale. A l’inverse, la capitalisation porte en ellle-même (même si elle se déguise en « épargne personnelle ») des ferments d’inégalité et elle est de nature à exacerber les tensions sociales ».   

    Il ouvre quelques pistes en vue d’une véritable réforme : « construire un systéme de retraite qui ne soit ni rabrougri, ni ratiociné (exactement le contraire de ce que l’on offre aujourd’hui) mais qui assure dignité et sécurité à celles et ceux qui y ont droit après une vie de travail ». Prendre en compte la pénabilité réelle du travail, « par une réduction significative du temps de cotisation », et les salariés entrés tardivement dans le monde du travail du fait d’études de plus en plus longues mais aussi à ceux touchés par de longues périodes de chomage et de précarité. Fixer comme plancher l’équivalent du Smic pour les salariés ayant cotisé le nombre de trimestres requis. A l’inverse, pour mettre un terme à des dérives scandaleuses, fixer un plafond de 5000 € mensuels, réactualisé comme les autres retraites. Remettre à un niveau convenable les pensions de reversion. Procéder à la suppression progressive des prélévements qui se sont accumulées au fil des ans (CSG, CRDS et Cotisation SS) mettant ainsi un terme aux notionsde « retraite brute » et de « retraite nette »… « Cet ensemble de mesures, nettoyant enfin le statut des retraités de l’ensemble des scories de toute sorte accumulées depuis des décennies en raison de politiques à courtes vie, rendrait à ceuxc-ci la place qui leur revient de droit dans la société, c'est-à-dire des citoyens de plein exercice et non pas des assistés caricaturés en voyageurs et croisiéristes, sans cesse d’être accusés d’être une charge pour l’Etat et l’une des principales causes du déficit public » 

  • UNE JOURNEE SUR LES RETRAITES A VANVES

     

    APRES LA MANIF, LE TINTAMARRE

    Tout le monde de la gauche vanvéenne, politique comme syndicaliste s’est retrouvé hier après midi entre Bastille et Denfert Rochereau dans l’un des deux cortéges où le slogan le plus chanté a été « la retraite elle est à nous. On a trimé pour la gagner. On se battra pour la garder ! ». Guy Janvier avec Valerie Matthey, sa suppléante, Fabian Estellano, secrétaire de la section PS, avec des militants du PS se sont retrouvés devant Audiens à l’heure du déjeuner pour rejoindre la Bastille. « L’ambiance était festive comme la dernière fois. Mais on a eu l’impression de moins de monde car sur ce trajet les avenues étaient plus larges » a constaté Fabian Estellano. Tout comme les enseignants de Vanves qui étaient très nombreux comme leurs collégus altoséquanais à manifester. Le même nombre que la dernière fois était en gréve (65%). Mais beaucoup reconnaissaient que « faire la gréve une seconde fois était dure ». C’est d’ailleurs la raison ils ont décidé de mener une opération « tintamarre des écoles » au square Marceau chaque Mardi, devant les écoles Marceau et Gambetta à Vanves, et sur la place de la Mairie chaque Jeudi à Malakoff pour rencontrer les parents d’éléves et les habitants et leur expliquer quelles sont leurs conditions d’enseignements dans les Hauts de Seine qui se dégradent. Ainsi, 493 emplois de vie scolaire (EVS) sur les 1423 existants seront supprimés dans les Hauts de Seine « sans provoquer aucun tintamarre, alors que si cela avait été le cas dans une entreprise de n’importe quelle commune des Hauts de Seine et de navarre, cela aurait provoqué des manifs, des gréves » constatait un enseignant qui souhaite que ce tintamarre s’élargissse à d’autres communes « afin, d’expliquer sans faire gréve ». Le prochain tintamarre à Vanves (Mardi prochan) devrait se dérouler devant le siége de France 3 Paris Ile de France. Vanves n’est pas épargné par cette dégradation des conditions d’enseignements : Il manquerait 3 postes d’enseignants spécialisés pour aider les enfants en difficulté.

     

    A LA RETRAITE LE JOUR DE LA MANIF SUR L’AGE DE LA RETRAITE

    Daniéle Gauvard, chef de service du Rosier Rouge, fêtait hier après midi sa retraite après 18 ans dans ce foyer d’accueil de familles d’hospitalisés créé voilà 35 ans,  et après 23 ans passée dans une institution formant les jeunes par alternance, en ayant bien sûr remarquée la coïncidence avec « ce jour de manif et de gréve autour de l’âge de la retraite ». Tous ceux qui ont travaillé avec elle, qui l’ont côtoyé, du résident à tous les partenaires du Rosier Rouge en passant par les bénévoles accompagnants, ceux qui ont donné de temps pour développer les animations qu’elle a mis en place, étaient présents. Pierre Nicolas en descrivant le profil du poste à l’époque où elle a été recruté par le Rosier Rouge, et racontant une de ses journées,  a descrit sa fonction mais aussi les qualités qu’elle y a développée, en ne comptant pas son temps, en travaillant avec trois directeurs, MM Meslin, Dos Santos et Nicolas… « qui étaient un peu envieux de votre place, en relation et en harmonie avec les résidents ». Une des résidentes, martiniquaise, qu’elle a aidée au cours de ses années et s’est installée à Vanves, était présente. Une réponse peut être à l’une des préoccupations de ces responsables de ce foyer d’accueil apparu lors de l’évaluation interne de ses prestations – sur lequel nous reviendrons – « renforcer la vigilance à l’égard des plus fragilisés après leur séjour ». Mais ce sont dans le smots, les phrases utilisés par Daniéle Gauvard dans ses remlerciements qui ont fait transparaître ce que vivent tous ceux qui sont passés au et par le Rosier Rouge. « Et là c’est du solide, du profond ! » comme le confiait l’un des participants. Dans les expresssions retenues : « On est là avec tous ceux qui nous entourent » ; « Le plus de souffrance cohabite et rime avec l’espérance » ; « ce que représente les résidents est géant ! » ; « Rencontre de l’autre dans le respect et l’humilité surtout par rapport à ce qu’ils vivent dans ce lieu ».   Et les mots : Aventure humaine et professionnelle. Intense. Abgnégation…Cela valait bien un hommage à cette femme qui a consacré 18 années intenses au Rosier Rouge avant de rejoindre sa Vendée natale.

  • A VANVES FORTE MOBILISATION POUR LA MANIF ET LA GREVE

    Une partie du peuple de gauche vanvéens était bien sûr à la manif hier contre les retraites entre  République et Nation, les enseignants au premier plan dont ceux de la 18éme circoncription de l’Education Natioonale comprenant Vanves et Malakoff. Plus d’une quarantaine d’enseignants ont participé à l’A.G. le matin, avant la manifestation, et constataient qu’il y avait 80% de grévistes à Malakoff et 65% à Vanves où Max Fourstier, Lemel, Gambetta étaient fermées, avec le Parc, une première historique car jamais depuis 1968  cette école s’était mise en gréve, en tout les xcas depuis la fin du siécle dernier.  

     

    A LA MANIF AVEC LES ENSEIGNANTS VANVEENS

    Il a été beaucoup question d’école ses deux derniers chez les enseignants vanvéens, avec les retraites, le budget de l’Education nationale, les problèmes de l’école. Le chiffre de 493 suppression d’emploi de vie scolaire sur les 1423 existants dans les Hauts de Seine circulait, sans compter la fermeture d’une classe dans la 18éme circonscription,à Malakoff.  Tous les manifstants ont rejoint la place de la République : « C’était archi bondé ! On ne pouvait plus bouger. D’ailleurs on est arrivé à 14H et on a commencé à bouger qu’à 16H/16H30. C’est dire qu’il y avait du monde. Le cortége a même été divisé en deux. On est partit directement vers la place de la Nation sans passer par la Bastille » racontait l’une des enseignantes hier soir au retour de la manif, en se souvenant de quelques slogans : « Un salaire décent, c’est un salaire qui monte » pour les enseignants, « Moins de retraites, c’est plus de chômage ! », « travailler jusqu’à 65 ans c’est vache ». Un autre insistait sur l’ambiance : « le défilé était très diversifié, bon enfant certes, mais surtout revendicatif ! ». Il était ravi que tous les partis de gauche soient présents, ainsi que l’ensemble des syndicats. « On a rencontré des collégues de travail qu’on n’avait pas vu en 2003 lors des premiéres manifs contre les retraites et la deécentralisation » ajoutait il. Alors qu’une autre collégue constatait que « cette manif c’est quelque chose de très fort ! Car à la Rentrée, généralement, les enseignants sont très occupés par la rentrée des classes et pas par les manifs ou la contestation. Mais, ce qui était étonnant, c’est que l’ensemble des enseignants soit aussi mobilisable ! », tout en faisant constater que d’après les derniers Châtimllon a battu le record des grévistes dans les Hauts de Seine : 84%.  

    Mais les enseignants n’étaient pas les seuls à être dans les cortéges, les politiques et les militants de la gauche vanvéene étaient dans la rue. « Nous avons rencontré beaucoup de vanvéens » raconte Fabian Estellano, secrétaire de la section socialiste entouré par une dizaine de militants, en citant Christian Raoult du MRC, Françoise Bacqué du Front de Gauche. Il n’a pas vu Guy Janvier qui devrait manifester lui aussi. « C’était un défilé très heureux, très bruyant, avec beaucoup de musiques et de joie » constatait il hier soir.  

     

    LA QUESTION DU SERVICE MINIMUM

     

    Avec cette manif, c’est l’occasion aussi de revenir sur un « marronnier », terme journaliste qui désigne un sujet qui revient régulièrement et imanquablement comme l’immobilier en Ile de France ou même encore les chutes des feuilles d’automne qui font glisser (et non déraper) les trains de banlieue. Il s’agit du service minimum qui fait l’objet de déclarations et de communiqués de presse à chaque gréve, généralement de la droite et du patronat francilien. Et cela a été le cas ces derniers jours.

     

    Pas plus tard que Lundi, Roger Karoutchi (UMP), ex secrétaire d’Etat et conseiller régional demandait à la SNCF et à la RATP d'appliquer le service minimum imposant d'assurer 50% du trafic aux heures de pointe et souhaitait que « les entreprises de transport fassent un véritable effort pour se conformer à la loi et éviter de piéger des centaines de milliers d'usagers se rendant ou revenant de leur travail » lors de la journée de grèves et de manifestations contre la réforme des retraites de mardi. Dans le courant de cette journée, il reconnaissait et prenait acte des efforts réalisés par ces deux entreprises pour respecter les engagements pris par l’infiormation aux voyageurs sur le trafic, et notamment dans le métro. En revanche, il constatait que de vrais désiqsuilibres doivent être corrigés dans l’application du service minimum qui devrait être considéré non par réseau mais par ligne. Ainsi la ligne B du RER qui dessert notamment les Hauts de Seine a eu un trafic quasi nul, ce qui pénalise lourdement 300 000 usagers. « Il faut donc, dans ses conditions, tout en respectant le droit de gréve, trouver des solutions internes aux entreprises, par le dialogue et l’alarme sociale, pour équilibrer le serrvice minimum sur l’ensemble du territoire ». Valérie Pécresse, présidente du Groupe UMP à la Région indiquait que les élus UMP, dans le cadre de la renégociation des contrats liant la RATP et la SNCF au STIF, qui va débuter dans les prochains mois, demanderaient « que le service minimum assuré en cas de grve ne puisse être en aucun cas infrieur 50 % du trafic normal, quel que soit le degré de conflictualit (nombre de grévistes), et que ce niveau de service soit dsormais mis en uvre pour chaque ligne de transport prise individuellement ». Ils proposeront également d’augmenter le niveau d’information des voyageurs en cas de gréve en portant 72 h (au lieu de 48 h) le délai du transporteur pour annoncer un risque de perturbation prévisible et 48 h (au lieu de 24 h) le délai pour communiquer les informations dtailles sur le niveau de service attendu.

     

    Le Medef Ile-de-France demandait lundi au syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif, émanation des collectivités locales) de modifier ses contrats avec la SNCF et la RATP pour obtenir un service minimum à 70% en cas de grève « au lieu de 50% en moyenne actuellement ». Déplorant que l'économie francilienne soit « une nouvelle fois prise en otage » mardi par les grèves dans les transports contre le projet de réforme des retraites, il souhaitait aussi un « renforcement de la législation sur le service minimum entré en vigueur le 1er janvier 2008 en garantissant un vrai service minimum durant les heures de pointe du matin et du soir » et demandait que « l'Etat garantisse l'application de ce service minimum en ayant recours,  dans un premier temps et si nécessaire à la réquisition des personnels des deux entreprises concernées, et dans un deuxième temps en mettant fin aux monopoles actuels de la RATP et de la SNCF en Ile-de-France par l'instauration d'une véritable concurrence dans le domaine des transports en commun, comme plusieurs pays européens le pratiquent déjà ».