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conseil national de la résistance

  • VANVES CELEBRE LA VICTOIRE DU 8 MAI 1945, 80 ANS APRES LA CREATION DU CNR ET l'ARRESTATION DE JEAN MOULIN

    Un rayon de soleil est enfin appparu lors de la célébration du 78e anniversaire de la victoire du 8 Mai 1945 et de la fête de l’Europe avec 24H d’avance, place de la République hier matin. Mais cette cérémonie patriotique parfaitement organisée, en présence de nombreux vanvéens, a souffert du bruit des hélicoptéres qui survolait Vanves à ce moment-là, pour assurer la sécurité du ciel pour les cérémonies à l’Etoile, couvrant les discours, et d’un manque de respect de vanvéens qui ont longé la stèle devant laquelle avaient été déposée les gerbes, au moment de la sonnerie aux mots, de la minute de silence et de la Marseillaise sans s’arrêter. Le policier municipal posté à l’intersection de la rue Kléber et de la place aurait pu dévier leur passage dans la rue, à ce moment là. Ce qui prouve une certaine indifférence (crasse) de certains citoyens vanvéens, dont des parents avec enfants,  poussettes, et trottinettes, au respect de nos morts pour la France afin qu’ils puissent vivre dans un pays libre, avec leurs enfants

    Dans son discours, le maire a rendu hommage à deux anciens combattants vanvéens récemment disparu, Jean Paul Roumagny, 33ème résistant du groupe Louvel à Touques-Trouville-Deauville, et Paul Hajder, et notamment à ce dernier, président de la FNACA, « homme dévoué, intégre, courageux, actif » avec « un trand sentiment de reconnaissance à tout ce qu’il a fait ». Il est revenu sur les faits qui ont marqué cette fin de la Seconde Guerre  mondiale comme le ministre de la Défense dans son message lu par Kevin Coster maire adjoint aux anciens combattants. Occasion de rappeler la présence de la guerre en Europe avec l’invasion par la Russie de l’Ukraine –« ayons une admiration au peuple ukrainien qui se bat pour la démocratie si fragile » - et la création  voilà 70 ans de l’Etat d’Israël  qui a été célébré ces jours-ci en rappelant que Vanves est jumelée avec une commune de la banlieue de Tel Aviv, Rosh HaAyin

    Mais voilà, en cette journée où le président de la République rendait hommage à Jean Moulin, pas mot n’a été dit le 80e anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance (CNR) un 27 Mai 1943, à l’origine de notre Etat providence -  Occasion de rappeler qu’il a été à l’origine de la mise en place 'un plan complet de sécurité sociale pour tous prévoyant remboursements des frais médicaux et indemnités de chômage ainsi que des retraites étendues à toutes les catégories de salariés - et de son arrestation, un mois  plus tard le 27 Juin 1943 à Calvuire

  • UN HISTORIEN DE VANVES ET SOCIAL DONNE QUELQUES PISTES POUR UNE REFORME DES RETRAITES

    Beaucoup ne savent pas, d’autres l’ont oublié, mais un vanvéen a écrit en 2008 un petit livre sur les retraites tout à fait d’actualité à quelques jours de la dernière manif contre le projet de réforme du gouvernement : « Vive la retraite ! Passé, présent et avenir d’une conquête sociale majeure ». Et pourtant tout le monde le connaît. Il s’agit de René Sedes, auteur de nombreux autres livres comme « Ceux du 13 », mais aussi « 20 siécles de combats pour la dignuité » sur l’histoire de l’intégration professinnelle des travailleurs handicapés, « Quand les Auberges de Jeunesse couvraient toutes les routes », toujours en autoédition. 

     

    « Depuis plus de quinze ans, notre systéme de retraite par répartition subit des atteintes qui mettent son existence en jeu. A partir des prétextes les plus divers : progression continue de l’espérance de vie, exemples-des-autres-pays-européens, contraintes économiques… » explique t-il en considérant qu’en réalité, derrière les discours de convenance, ce qui est en cause, ce sont les conquêtes sociales de la Libération qui visaient à l’établissement d’une société de citoyens solidaires et non pas un conglomérat d’individus mis en concurrence. « La loi de la République et non pas la loi du plus fort ». A travers 138 pages, il  parle des retraités – « La retraite n’est pas une nouvelle vie, c’est une phase nouvelle de la vie » - et de leurs conditions de vie,  retrace l’histoire de cette conquête qui a été « plus longue qu’on ne l’imagine », démonte les mécanismes d’une démolition programmée,  en éclairant le débat sur retraite par répartition – constitution d’un pot commun – et retraite par capitalisatin qui n’est autre chose qu’une « tirelire individuelle » confié à son banquier ou à son assureur. « La répartition principe d’égalité, de solidarité interprofessionnelle et intergénérationnelle est un facteur de paix sociale. A l’inverse, la capitalisation porte en ellle-même (même si elle se déguise en « épargne personnelle ») des ferments d’inégalité et elle est de nature à exacerber les tensions sociales ».   

    Il ouvre quelques pistes en vue d’une véritable réforme : « construire un systéme de retraite qui ne soit ni rabrougri, ni ratiociné (exactement le contraire de ce que l’on offre aujourd’hui) mais qui assure dignité et sécurité à celles et ceux qui y ont droit après une vie de travail ». Prendre en compte la pénabilité réelle du travail, « par une réduction significative du temps de cotisation », et les salariés entrés tardivement dans le monde du travail du fait d’études de plus en plus longues mais aussi à ceux touchés par de longues périodes de chomage et de précarité. Fixer comme plancher l’équivalent du Smic pour les salariés ayant cotisé le nombre de trimestres requis. A l’inverse, pour mettre un terme à des dérives scandaleuses, fixer un plafond de 5000 € mensuels, réactualisé comme les autres retraites. Remettre à un niveau convenable les pensions de reversion. Procéder à la suppression progressive des prélévements qui se sont accumulées au fil des ans (CSG, CRDS et Cotisation SS) mettant ainsi un terme aux notionsde « retraite brute » et de « retraite nette »… « Cet ensemble de mesures, nettoyant enfin le statut des retraités de l’ensemble des scories de toute sorte accumulées depuis des décennies en raison de politiques à courtes vie, rendrait à ceuxc-ci la place qui leur revient de droit dans la société, c'est-à-dire des citoyens de plein exercice et non pas des assistés caricaturés en voyageurs et croisiéristes, sans cesse d’être accusés d’être une charge pour l’Etat et l’une des principales causes du déficit public »