Après les lycéens en décembre, les professeurs se mettent à manifester en Février dans plusieurs établissements des Hauts de Seine, dont le lycée Michelet, pour protester contre la loi Blanquer. Pas de manif dans la rue comme ce fut le cas aux abords de Michelet, avec les lycéens, mais la volonté d’occuper les murs et lancer la « Nuit des lycées », avec une réunion en présence des parents, prévu mardi dernier, et des sacs de couchage pour passer la nuit dans la salle des profs pour certains d’entre eux. Mais voilà, le proviseur est intervenu pour empêcher toute entrée de personne extérieure, et notamment les parents, après les avoir prévenu par mail de « dissuader » leurs enfants de participer à cette action « illégale, dangereuse », « dont personne ne peut garantir un déroulement paisible » rapportait le Parisien.
« L’opération de tractage en direction des jeunes n’a pas plu au proviseur» raconte Thibaut, enseignant, dont les propos sont rapporté par le Monde.fr. « On nous oppose l’argument de la sécurité. Mais ce sont quand même nos élèves qui sont les premiers concernés par la réforme. Pourquoi ne seraient-ils pas au centre des débats ? » Du coup la « nuit des lycées » s’est transformée en « réunion entre collègues », poursuit Thibaut : « On a quand même pu discuter avec une dizaine de parents, dont des élus de Malakoff, devant la grille de l’établissement ». Il est vrai qu’ils sont toujours présent lorsque cela chauffe à Michelet, comme ce fut le cas en Décembre, où le commissaire de police de Vanves s’était même étonné de la présence de la maire de Malakoff « Nous pensons que la gravité des attaques que subit le service public d’éducation à travers les réformes du lycée général et technologique, du baccalauréat, du lycée professionnel et Parcoursup, justifie une mobilisation d’ampleur » expliquait l’un d’entre eux
Une parente d’éléve en Terminale expliquait à l’auteur du Blog que, « depuis Décembre, on en a la marre. Je ne prends plus connaissance des mails envoyés par le lycée. Ce qui m’inquiéte, c’est que mon fils passe le bac à la fin de l’année scolaire, et je souhaiterai qu’il puisse travailler dans de bonnes conditions de préparation. C’est tout ce que je demande, car c’est une étape importante de sa vie et de celle de ses camarades »