Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

enseignants - Page 2

  • LES RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : 1 - DES PARENTS PLUTOT SATISFAITS…PAR LES ACTIVITES AVEC QUELQUES RESERVES

    Les vacances de la Toussaint ont été le bienvenue, tant pour les enfants qui étaient fatigués, surtout, ceux des maternelles, que les animateurs qui étaient crevés, mais aussi les professeurs d’écoles, en tous les cas, ceux qui participent à ces NAP. Et encore pas sûr qu’ils se aient pu se reposer pour les animateurs qui travaillent aux centres de loisirs pendant les vacances. Certains d’entre eux se sont même  réunis dans un café de Vanves le 16 Octobre pour faire le point, et surtout un cahier de doléances qui devrait être transmis au maire. Il apparait très nettement que certains sont sur-bookés avec ses rythmes scolaires enchaînant NAP et centre de loisirs, avec des heures supplémentaires (10 en moyenne par semaine pour certains d’entre eux). Certains enseignants accusaient une certaine fatigue à la veille de la coupure des vacances de la Toussaint, sans parler de ceux qui ont été déboussolés par ce changement de rythme scolaire pour eux aussi. Les parents sont plutôt satisfaits de la mise en  place de ces nouveaux rythmes scolaires à Vanves, mais beaucoup restent très critiques sur cette réforme. D’ailleurs une soixantaine de foyers vanvéens ont mis leurs enfants à Notre Dame à Malakoff à la Rentrée

    « Plus d’un mois après la Rentrée scolaire, on est plutôt satisfait ! Nous avions beaucoup de craintes, d’inquiétudes que nous avions exprimé effectivement lors des réunions de concertation avec la mairie et le service Education, sur l’encadrement, la sécurité, l’accessibilité et l’accompagnement des enfants handicapés. Nous redoutions une absence de coordination entre les  différents intervenants qui se sont démultipliés dans le cadre de cette réforme. Elles ont été en partie levée à la satisfaction des parents » indiquent Stéphanie Gazel qui a assisté à toutes les réunions l'année dernière sur la mise en place des rythmes scolaires et fera partis du comité de pilotage cette année en tant que représentant de l’API, avec Patrick Gaidamour qui suit de près ce dossier au sein de l'API. 

    En maternelle,  il y a un problème de circulation de l’information entre l’animateur, les parents et les enfants qui ne savent pas répondre aux questions de leurs parents. « Les parents  ne savent pas trop ce qu’ils font, parce qu’ils sont petits et ne savent pas raconter leur journée. Il y a eu des problèmes de saleté des locaux au début qui se sont posé, de dortoirs surchagés, de locaux pas très bien entretenus. Les maitresses doivent laisser leur classe à partir de 15H, et  ensuite tout le personnel d’entretien  doit venir nettoyer. Et il y a beaucoup d’affaires perdues surtout chez les maternelles, car ils changent de classes et de locaux, ce qui n’était pas le cas auparavant » indique Stéphanie Gazel.  « Cela m’arrive fréquemment de chercher le blouson de mon fils car il a fini une NAP le mardi soir, et le mercredi matin, je fais le tour de l’école pour le récupérer dans la cours, ou  au centre de loisirs ou dans les classes. Les porte-manteaux sont pleins de vêtements d’enfants. Ce n’est pas perdu, mais ils sont là dans les couloirs ! » constate Patrick Gaidamour.

    En élémentaire, les remontées des parents sont globalement positives. « Mais il y a des améliorations à apporter, notamment sur le contenu des activités, sachant que la mairie a proposé un large panel. Le titre en fait de l’activité est hyper-accrocheur mais il ne correspond pas toujours au contenu » indique Stéphanie Gazel. Les animateurs sont globalement compétents à leurs yeux, sauf quelques cas isolés, mais les parents ne comprennent pas ses animateurs qui, du jour au lendemain, préviennent qu’ils ne seront pas là : « Dans ce cas là, il faut trouver une autre activité, et il faut vite dépêcher un nouvel animateur sur une activité dont il ne maîtrise pas le contenu. Il est arrivé à plusieurs reprises que mon fils se retrouve dans une activité qu’il n’avait pas choisie, à cause de l’absence de l’animateur chorale qui est remplacé par l’animateur football par exemple. Cela demande un peu de recadrage, et à la mairie, de mieux gérer son vivier d’animateurs. On sent une concurrence entre les différentes communes et même la ville de Paris qui peuvent faire de la surenchère au niveau des animateurs qui n’hésitent pas à aller chez le plus offrant ».

    Au hit parade des activités proposées : le sport. « Parce que, pour les NAP artistiques, il y a un décalage, car les enfants s’imaginent faire quelque chose de très construits et très élaborés, et ce n’est pas toujours le cas. Les activités de dessin ressemblent trop à ce qu’ils font dans le cadre scolaire. Il faudrait un peu plus varier et diversifier. L’éveil corporel, les petits jeux de badminton les intéressent beaucoup, car ils préfèrent bouger, faire du foot, du basket. « Cela nous défoule » m’a raconté ma fille. D’autant plus que la récrée a été supprimée lorsqu’il y a les NAP » indique Stéphanie Gazel. « On sent lorsqu’ils sont content et que cela leur a  plû ! Mon fils qui est en moyenne section en Maternelle, fait du dessin, du collage et du coloriage. Il ne sait pas m’expliquer tout, mais on sent qu’il a passé un bon moment avec l’intervenant » ajoute Patrick Gaidamour qui a noté certaines activités originales : parcours motricité, fabrication de bougies, activité marmiton avec une enseignante, cours d’anglais avec des petits dessins animés très accessible, réalisé par des enseignants    

    A SUIVRE : GROSSE FATIGUE

  • RYTHMES SCOLAIRES : GREVE A VANVES ET DANS LES HAUTS DE SEINE

    75% des enseignants du premier degré des Hauts de Seine devraient être en gréve aujourd’hui et de nombreuses écoles altoséquanaises seront fermées, même si certains assurent un accueil comme c’est le cas à Vanves. Si les maires se sont beaucoup exprimés à travers leurs associations sur les conséquences financières et matérielles – la FCPE qui est une des associations de parents les plus importante  a répondu: « les enfants d'abord, les trot­toirs et les ronds-points après ! Les choix doivent être faits en fonc­tion des enfants ! Il n’y a pas qu'à l'Etat de faire des arbi­trages: les mai­ries, inter­com­mu­na­li­tés, dépar­te­ments et régions sont aussi concernés » - les enseignants sont aussi remontés contre ce projet « d’autant plus  qu’ils n’ont jamais été consultés jusqu’à présent sur la question de la refondation l’école (loi d’orientation, rythmes scolaires, formations des maîtres) » indique l’un des représentants departementaux du SNIUPP-FSU qui fait état d’un questionnaire auquel 24 000 enseignants ont répondu  et  pour lesquels « cette question des rythmes scolaires n’était pas prioritaire » et « que l’école avait été pas mal abîmée ses cinq dernières années. On s’aperçoit d’ailleurs que le ministre Peillon a voulu mettre en chantier beaucoup de choses en même temps. Mais là, c’est le chantier de trop. Et que cela se fait dans l’urgence en arrivant à des situations on se rend bien compte que c’est du bricolage ».

     

    Le SNUIPP-FSU considère « qu’il n’y a pas suffisamment de garanties car rien ne prévoit la consultation obligatoire des conseils d’écoles. L’organisation de la semaine et tout ce qui est dérogatoire peut être à l’initiative seule des mairies, sans que cela passe par les conseils d’écoles. Alors qu’auparavant, seuls ces derniers étaient habilités à faire des propositions de modifications. Pour l’organisation péri-scolaires, il n’y a aucunes garanties, aucunes obligations pour les mairies de les organiser. Vincent Peillon annonce que les enfants ne sortiront pas avant 16H30, mais rien n’oblige les mairies à organiser des activités, et ce qu’elles soient non payantes. Notre syndicat qui porte les valeurs de réussite pour tous, d’égalité, voit là quelque chose qui risque de creuser les inégalités territoriales plus qu’autre chose » indiquent ses portes paroles  constatant « qu’aucun maire des Hauts de Seine n’a avancé ses pions pour appliquer ces nouveaux rythmes scolaires dés 2013. Ce qui montre bien la complexité de ce dossier. Nous sentons bien les municipalités en  difficulté sur le financement, le recrutement des personnels, les locaux, avec l’allongement de la pause méridienne. Et l’inquiétude aussi de nos collègues sur ces questions, car il y a aura un effort à faire de tous, sans perspectives de mieux pour les élèves, les enseignants ».      

  • UNE JOURNEE SUR LES RETRAITES A VANVES

     

    APRES LA MANIF, LE TINTAMARRE

    Tout le monde de la gauche vanvéenne, politique comme syndicaliste s’est retrouvé hier après midi entre Bastille et Denfert Rochereau dans l’un des deux cortéges où le slogan le plus chanté a été « la retraite elle est à nous. On a trimé pour la gagner. On se battra pour la garder ! ». Guy Janvier avec Valerie Matthey, sa suppléante, Fabian Estellano, secrétaire de la section PS, avec des militants du PS se sont retrouvés devant Audiens à l’heure du déjeuner pour rejoindre la Bastille. « L’ambiance était festive comme la dernière fois. Mais on a eu l’impression de moins de monde car sur ce trajet les avenues étaient plus larges » a constaté Fabian Estellano. Tout comme les enseignants de Vanves qui étaient très nombreux comme leurs collégus altoséquanais à manifester. Le même nombre que la dernière fois était en gréve (65%). Mais beaucoup reconnaissaient que « faire la gréve une seconde fois était dure ». C’est d’ailleurs la raison ils ont décidé de mener une opération « tintamarre des écoles » au square Marceau chaque Mardi, devant les écoles Marceau et Gambetta à Vanves, et sur la place de la Mairie chaque Jeudi à Malakoff pour rencontrer les parents d’éléves et les habitants et leur expliquer quelles sont leurs conditions d’enseignements dans les Hauts de Seine qui se dégradent. Ainsi, 493 emplois de vie scolaire (EVS) sur les 1423 existants seront supprimés dans les Hauts de Seine « sans provoquer aucun tintamarre, alors que si cela avait été le cas dans une entreprise de n’importe quelle commune des Hauts de Seine et de navarre, cela aurait provoqué des manifs, des gréves » constatait un enseignant qui souhaite que ce tintamarre s’élargissse à d’autres communes « afin, d’expliquer sans faire gréve ». Le prochain tintamarre à Vanves (Mardi prochan) devrait se dérouler devant le siége de France 3 Paris Ile de France. Vanves n’est pas épargné par cette dégradation des conditions d’enseignements : Il manquerait 3 postes d’enseignants spécialisés pour aider les enfants en difficulté.

     

    A LA RETRAITE LE JOUR DE LA MANIF SUR L’AGE DE LA RETRAITE

    Daniéle Gauvard, chef de service du Rosier Rouge, fêtait hier après midi sa retraite après 18 ans dans ce foyer d’accueil de familles d’hospitalisés créé voilà 35 ans,  et après 23 ans passée dans une institution formant les jeunes par alternance, en ayant bien sûr remarquée la coïncidence avec « ce jour de manif et de gréve autour de l’âge de la retraite ». Tous ceux qui ont travaillé avec elle, qui l’ont côtoyé, du résident à tous les partenaires du Rosier Rouge en passant par les bénévoles accompagnants, ceux qui ont donné de temps pour développer les animations qu’elle a mis en place, étaient présents. Pierre Nicolas en descrivant le profil du poste à l’époque où elle a été recruté par le Rosier Rouge, et racontant une de ses journées,  a descrit sa fonction mais aussi les qualités qu’elle y a développée, en ne comptant pas son temps, en travaillant avec trois directeurs, MM Meslin, Dos Santos et Nicolas… « qui étaient un peu envieux de votre place, en relation et en harmonie avec les résidents ». Une des résidentes, martiniquaise, qu’elle a aidée au cours de ses années et s’est installée à Vanves, était présente. Une réponse peut être à l’une des préoccupations de ces responsables de ce foyer d’accueil apparu lors de l’évaluation interne de ses prestations – sur lequel nous reviendrons – « renforcer la vigilance à l’égard des plus fragilisés après leur séjour ». Mais ce sont dans le smots, les phrases utilisés par Daniéle Gauvard dans ses remlerciements qui ont fait transparaître ce que vivent tous ceux qui sont passés au et par le Rosier Rouge. « Et là c’est du solide, du profond ! » comme le confiait l’un des participants. Dans les expresssions retenues : « On est là avec tous ceux qui nous entourent » ; « Le plus de souffrance cohabite et rime avec l’espérance » ; « ce que représente les résidents est géant ! » ; « Rencontre de l’autre dans le respect et l’humilité surtout par rapport à ce qu’ils vivent dans ce lieu ».   Et les mots : Aventure humaine et professionnelle. Intense. Abgnégation…Cela valait bien un hommage à cette femme qui a consacré 18 années intenses au Rosier Rouge avant de rejoindre sa Vendée natale.