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emmanuel macron - Page 8

  • GABRIEL ATTAL, DEPUTE DE VANVES, AU MAROC POUR PARLER D’EN MARCHE ET DE LUI : « Tout est possible pour moi »

    Gabriel Attal (LRM) député de Vanves et d’Issy (10e circ.) était au Maroc en fin de semaine dernière pour parler du mouvement En Marche à l’invitation du RNI (rassemblement National des Indépendants) pour son université d’été des jeunes. Il s’est exprimé, à l’aise,  devant 4000 personnes, quelques membres  du gouvernement et de députés marocains.  Il a tout d’abord rendu un hommage à Pierre Bergé « qui était un pont entre le Maroc dont il parlait avec des mots magnifiques et la France ». Il a raconté ce qui s’est passé en France lors des dernières élections et la volonté d’Emmanuel Macron de poser la question de l’émancipation : « Il n’y a plus une France, mais deux, l’une ouverte à la mondualisation, l’autre  qui s’estime exclue. Il faut rassembler ces deux France. C’est une raison pour lesquelles je l’ai rejoint ». Pour le député de Vanves, « on vit un moment historique : il faut que des gens différents retroussent leurs manches pour agir pour leur pays avec des défis : climatique avec le réchauffement et l’effet de serre, social avec le marché du travail… avec un dénominateur commun : faire avancer le pays pour s’en sortir tous ensemble ».

    Face à ces jeunes du RNI, il a rappelé qu’il a été élu « face à un député de 75 ans élu depuis 1988. Et on a été beaucoup à gagner comme cela car les Français voulaient du renouvellement. On est 30 jeunes de moins de 30 ans venant d’horizon divers. Macron a fait entrer la société française au cœur de l’Assemblée Nationale grâce à la jeunesse. On a besoin des jeunes en politique. « C’est la fiévre de la jeunesse qui maintient le monde à température normale, lorsqu’elle refroidit, le monde claque des dents » a dit un auteur célèbre, Bernanos » a-t-il conclu  en invitant à donner des responsabilités auxjeunes qui s’engagent. « Je repars du Maroc en disant que tout est possible pour moi ! ». De retour en France, samedi, il était au forum des associations d’Issy les Moulineaux, et dimanche à celui de Vanves. Une petite indiscrétion dans la presse indiquait qu’il est préoccupé par les contrats aidés dont la suppression a provoqué une levier de bouclier des collectivités territoriales et de leurs associations : «Je ne suis beaucoup interrogé sur la réduction du nombre de contrats aidés ! »

  • CARNETS DE CAMPAGNE A VANVES : ECLAIRAGES SUR CES ELECTIONS QUI ONT BOULEVERSEES LE PAYSAGE POLITIQUE

    «Quand on examine les résultats électoraux  de la présidentielle où E.Macron a fait au 1er tour  32% dans les Hauts de Seine alors qu’il faisait 24% au niveau national, puis 86%  au 2éme tour dans le 92 contre  66% au plan national, on comprend que l’appétence Macron est extrêmement forte dans ce département, parce qu’il n’y a pas une extrême droite forte, un front de gauche mélenchoniste qui est très circonscrit à quelques territoires. Mais surtout, la sociologie du vote Macron incarne beaucoup mieux celle des Hauts de Seine que la sociologie traditionnelle LR et UDI : un public jeune, très actif, instruit, pro européen,  avec beaucoup d’actifs,  des gens qui sont en mobilité social et géographique, plus du tout salariés à vie dans une entreprise qui peut être racheté par un fonds de pension… D’autant plus dans les fiefs durs et hyper-durs, où les élus abandonnent la politique à plus de 70 ans et encore, faut-il qu’ils soient poussés dehors, car certains s’accrochent et souhaitent mourir sur scène » explique un observateur averti de la vie pilitique altoséquanaise, et sénateur de ce département, André Gattolin (EELV) en prenant du recul alors que les vanvéens comme les altoséquanais votent aujourd’hui pour le second tour et la 9éme fois si l’on compte les trois primaires (des écologistes, de la droite et du cente, et du PS).

    Il s’étonne que l’on s’étonne de cette volonté de renouvellement, de sortir les sortants : « Les trois primaires ont marqué deux phénomènes : Tous les chefs incontestés de leurs formations se sont pris des calottes au 1er tour, Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Manuel Valls… Et tous ceux qui ont été  désignés se sont retrouvés eux-mêmes éliminé dans un second,  lors du 1er tour de la Présidentielle, Fillon engloutit par les affaires, comme Hamon inaudible. Emmanuel Macron a compris que, derrière le discours très hargneux, populiste, et parfois de repli national, il pouvait avoir un discours d’optimisme, de positivité, d’ouverture sur  l’Europe, sur le monde, là où les autres avaient joué justement ces valeurs traditionnelles du rejet, incarnant lui-même le renouveau et cette volonté de changer  et nettoyer profondément la vie politique ». Ainsi le dégagisme à la Macron était beaucoup plus sympathique et compris que le dégagisme à la Mélechon

    « Dans le cas de figure très particulière à la France, on  s’est retrouvé avec un double phénomène populiste, l’un d’extrême droite, l’autre d’extrême gauche qui a favorisé l’émergence de mouvement initié par E.Macron. Il  a fait preuve  d’une intelligence stratégique qui n’a d’équivalent que Mitterrand dans le cadre de la Véme République. Il a surtout compris qu’il y avait un espace central à jouer malgré le mode de scrutin, la bipolarisation devenue traditionnelle de l’espace politique et une critique des formations traditionnelles qui fonctionnent comme des partis béni-oui-oui, avec un chef, une organisation, des parlementaires présents pour alimenter la machine… Et on a vu l’émergence de cette formation qui signifie le renouveau comme on l’a vu en Italie, en Tchéquie, au Canada. Ses formations qui sont beaucoup plus moderne, moins anti-républicaine, plus démocrate, ont fait émerger ainsi le centre » explique t-il. « Et là où les citoyens expliquaient que «le centre n’a jamais marché, regardez le modem de Bayrou, même EELV d’une certaine manière… », nous avons vu émerger une formation politique capable de dépasser les clivages traditionnels. E. Macron a bien senti la conjoncture particulière de la France avec deux forces populistes aux extrêmes de l’échiquier politique et un espace de dégénérescence, de perte de crédit des formations traditionnelles de l’arc républicain ».   

     

    Pour lui, ce 1er tour n’est pas un raz de marée mais un tsunami, même s’il risque d’être corrigé lors de ce second tour : « Quand on fait plus de 65% au 2éme tour des Présidentielles, aujourd’hui, quasi mécaniquement avec des élections législatives qui suivent, le mode de scrutin actuel, l‘abstention différentielle en défaveur du camp du perdant,  tout cela garantit une chambre introuvable !  Je ne suis pas étonné, même si je considère que  le raz de marée est encore supérieur à ce que l’on pouvait attendre. Pratiquement tous les candidats des formations traditionnelles de droite comme de gauche de forte notoriété, qui ont fait du bon travail,  ont tous été balayé par des personnes que n’on ne connaît pas » mais qui ne sont pas dépourvu de compétences et d’expériences comme certains ont voulu le faire croire.. « L’entrée en politique international du nouveau président, le fait qu’il restaure le statut du président de la République beaucoup mis à mal par N.Sarkozy et F.Hollande, ont fait qu’il a dépassé cet espèce de clivage France des villes dynamiques  et France des campagnes en difficultés, et réalisé ses 32% du 1er tour  des législatives grâce à ses zones rurales et reculées où il était beaucoup moins attendu ! »

  • LE DEBAT TV AVEC LES MACRONISTES DE VANVES : BEAUCOUP ONT ENCORE DECOUVERT MACRON

    Une cinquantaine de militants et d’électeurs d’Emmanuel Macron se retrouvés au restaurant Le Gaulois, clin d’œil à aux débuts d’une campagne qui a commencé par les primaires et une polémique sur le terme « gaulois », pour regarder ensemble le débat TV entre leur candidat et Marine Le Pen, qui marquait la fin de cette campagne présidentielle, avec la présence d’une équipe de France 3 Paris Ile de France, venue en voisin.

    Dés le début le ton est donné : « Je suis la candidate du peuple ! » déclare Marine Le Pen… « et de Montretout » entend t-on dans la salle de restaurant. « Vous n’êtes pas la candidate de la finesse ! » réplique Emmanuel Macron en faisant s’esclaffer l’assistance. D’emblée ses déclarations étaient applaudies et qu’il s’exprimait, la salle était attentive. Et dés qu’elle parlait, elle était plus dissipée. Dés le début, l’une des  participantes modem qui sortait déjà pour fumer une cigarette, craignait de ne pas tenir le coup jusqu’à la fin du débat, ayant en sainte horreur Marine Le Pen. Beaucoup scrutait sur leur portable et smartphone les réactions sur les réseaux sociaux : «Un militant FN m’a dit qu’elle se plante ! » - « Il va faire le plein à droite ! » un autre. « Il a du répondant ! » ajoute un troisième. « Elle ne va pas tenir la longueur. Elle va péter un câble ! ». Les macronistes décrochent lors d’un premier long développement de Le Pen. « Elle fait chier ! » entend on  même au fond de la salle. 

    « C’est un naufrage pour Marine Le Pen. Il fait des propositions, il est en action, et elle, Marine est en réaction, elle fait du populisme ! » réagissait Jullien Segura, animateur du comité En Marche de Vanves. « Elle est grossiére. C’est une caricature d’elle-même. Macron a évité tous ses pièges. Si les français se posent encore la question de qui est présidentiel, il n’y a pas photos » ajoutait Gabriel Attal, conseiller Municipal. « Les français peuvent s’apercevoir du vide sidéral du programme de Marine Le Pen, de ses calomnies, de ses attaques…sans propositions concrètes, sans être capable de les étayer lorsqu’elle en fait. Et elle fait le buzz en racontant des mensonges. Elle est en dessous du niveau d’être présidente de la République » ajoutait son collégue Jean Cyril Le Goff lors d’une pause cigarette dehors. « Elle est très mauvaise ! Je la pensais plus dangereuse que cela ! Elle est dans l’agressivité et la simplification qui ne marchent pas là ! Traitez Macron de salafiste, personne n’y croît ! Je découvre Macron. Il est très fort avec un coté « énarque » bon ! Il maîtrise énormément son projet. J’espère qu’une partie des frontistes vont s’apercevoir qu’elle est creuse ! » confiait Véronique Hazera