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département des hauts de seine - Page 29

  • ELECTIONS CANTONALES A VANVES : JOUR J POUR LE SECOND TOUR

    La tension s’est fait sentir ces deux derniers jours dans le canton-ville de Vanves. D’autant plus que deux journaux faisaient des pronostics contradictoires. Mais tout le monde sait que tout se jouera à quelques voix prés. En tous les cas, les deux candidats ont beaucoup marchés hier, du matin au soir, pour arpenter les rues de notre commune, rencontrer les habitants, décider les derniers indécis s’il y en avait, rappeler de ne pas oublier de voter etc…. Et c’est un devoir citoyen de participer à ce choix du conseiller général de Vanves. Occasion de rappeler ce qu’est le département, ses conseillers généraux et pour ce qui nous concerne, de savoir que le canton de Vanves a été crée en 1893

     

    LE CANTON DE VANVES A 118 ANS D’EXISTENCE

     

    Tout le monde sait que les départements ont été créés le  22 décembre 1789 et que la première élection du conseil général au suffrage universel remonte à  1871. Il en existe  101, soit 96 en métropole et 5 en outre-mer, avec Mayotte. Jusqu'à présent, les conseillers généraux étaient élus pour  six ans. Mais comme il sera supprimé en 2014 pour être remplacé par le conseiller territorial, le mandat de ceux qui seront élus aujourd’hui a été réduit à trois ans. Ainsi les 5 660 conseillers généraux et régionaux (1 757) seront remplacés en 2014 par 3 471 conseillers territoriaux, soit une baisse de 39 % du nombre d'élu Occasion de rappeler que le département des Hauts de Seine n’a que 43 ans d’existence. La commune de Vanves au moment de la création des départements faisait partie  du département de Paris créé le 4 Mars 1790 et constitué de 3 districts : Bourg-la-Reine, Paris, Saint-Denis. Il est devenu le département de la Seine le 22 août 1795(Constitution du 5 Fructidor an III). 14 arrondissements étaient créé le 17 Février 1800 ( loi du 28 pluviôse an VIII) dont deux sont divisés en 4 cantons chacun, Saint-Denis avec Nanterre (qui deviendra le canton de Courbevoie en 1829), Neuilly, Pantin et Saint-Denis,  Sceaux avec qui comprenait en autre la ville de Vanves, Charenton Le Pont, Villejuif et Vincennes.

     

    1893 verra la  création de 13 nouveaux cantons, 8 dans l'arrondissement de Saint-Denis  (Asnières, Aubervilliers, Boulogne, Clichy, Levallois-Perret, Noisy-le-Sec, Puteaux et Saint-Ouen) et 5 dans l'arrondissement de Sceaux (Ivry, Montreuil, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur) dont Vanves. Et il en sera ainsi jusqu’à la suppression des départements de la Seine, ainsi que celui de la Seine-et-Oise en Juillet 1964, provoquant implicitement la disparition des arrondissements de Saint-Denis et de Sceaux. Les chefs-lieux des nouveaux départements sont désignés le 25 Février 1965, créant de ce fait les arrondissements de Bobigny, Créteil et Nanterre, l’arrondissement d’Antony dont fait partie le canton de Vanves étant créé le 30 Décembre 1966. Enfin, en 1968, le 1er Janvier, le département de la Seine est officiellement supprimé. Ses 81 communes sont réparties entre quatre départements dont les Hauts de Seine. Vanves a toujours été une ville-canton depuis cette époque représenté par André Roche qui a été vice président chargé des Sports jusqu’en 1980, remplacé par Roger Aveneau jusqu’en 1998, auquel a succédé Bernard Gauducheau, puis Guy Janvier en 2004 jusqu’à aujourd’hui.

  • CANTONALES A VANVES : LA REGION N’EST PAS LOIN ! AINSI QUE LA POLEMIQUE !

    Et pour cause. Un observateur journaliste averti expliquait à l’auteur de ce blog que l’élection  du futur Conseiller territorial de 2014 se jouera peut être dimanche entre le Conseiller Général sortant et le conseiller régional, ce dernier ayant pris l’avantage avec son élection à la Région voilà un an. Et il n’a pas tort, car ne vous méprenez pas, tel que c’est parti, les vanvéens retrouveront dans trois ans avec les mêmes protagonistes, le même duel, car aucun des deux ne lâchera prise surtout avec le résultat de dimanche soir quel qu’il soit.

     

    En attendant cette campagne cantonale a eu quelques répercussions au niveau de la Région qui reste bien ancrée à gauche, quoi qu’on dise, après les résultats du 1er tour. Elle a troublée quelque peu les réunions qui s’y sont déroulées comme la commission permanente du 10 Mars dernier. Gauche et Droite se sont affrontés sur le grand sujet d’actualité régionale qui ne passionnent que nos élus : la critérisation des subventions régionales, la droite craignant que la gauche impose quelques régles qui avantageraient  les communes de couleur majorité régionale. Ce qui a commencé puisque le groupe Front de Gauche/PC présente systématiquement des amendements refusant des subventions à des communes qui ne respectent la loi SRU imposant 20% de logements sociaux. Du coup l’UMP lors de la dernière commission permanente a présenté toute une série d’amendement pour distribuer pour plus de 14 ME de subventions régionales dans des contrats régionaux et ruraux…qui ont toujours été attribué jusqu’en 2004 sans considération politique. Le groupe socialiste  a réagit vivement par un communiqué dénonçant « la grosse manœuvre électoraliste  du groupe UMP » qui a tenté « de clientéliser les aides régionales à l’approche des cantonales alors qu’il défendait la rigueur en décembre dernier, lors de l’élaboration du budget régional 2012 ». Et d’expliquer que « le soutien qu’apporte la Région aux acteurs de la vie locale répond à des objectifs de développement de l’Ile de France vers plus d’égalité entre les individus et les territoires et ne peut servir à défendre des intérêts partisans. On savait les membres de l’UMP fébriles depuis la parution de sondages annonçant la potentielle élimination de Nicolas Sarkozy du second tour de la prochaine élection présidentielle. Nous apprenons aujourd’hui qu’à la fébrilité s’ajoutent l’incohérence et le mépris des franciliens ».

    Cette querelle a pris un tour plus altoséquanais avec l’affaire de l’accessibilité de la gare Transilien (SNCF) de Saint Cloud. Le groupe UMP s’est plaint que  « la commune de Saint Cloud ait adressé un dossier de demande de financement à la Région,  sollicité ses services par deux courriers en Novembre 2008 et en Juillet 2009, sans obtenir, à ce jour, de réponse de la part de l’exécutif régional ». Du coup, le groupe PS a sorti la grosse batterie : « Vous relayez une virulente campagne de communication du maire de Saint Cloud contre la Région. A renfort d’éditorial dans le journal municipal et de panneaux d’affichage dans la ville, le maire accuse la région d’abandonner sa ville au motif qu’elle ne subventionne pas les travaux de mise en accessibilité de l’entrée secondaire de la gare de Saint Cloud ». Et d’ajouter : « Il n’a échappé à personne que l’offensive du maire de Saint Cloud (intervient en pleine campagne des élections cantonales auxquels il est lui-même candidat. Pointer du doigt l’attentisme supposé de la Région  - qui ne résiste pas à la confrontation avec les faits et les chiffres – serait-il plus facile que mener sa campagne sur son propre bilan ? ».   

     

    Mais voilà, les observateurs attentifs de la Région n’ont pas manqué de remarquer que Jean Paul Huchon, président de la Région, a présenté, comme par hasard, deux initiatives de la Région, cette dernière semaine  dont l’une sera inscrite à l’ordre du jour de la prochaine assemblée régionale prévue les 7 et 8 avril 2011 : Un recadrage de sa politique sociale pour « renforcer le bouclier social (régional) qui est devenu l’un des principes de bases de notre politique » : « Lors de mes visites dans une trentaine de cantons durant la campagne, je n’ai entendu parler que de « conditions de vie qui se dégradent, de déclassement scolaire et professionnel, de suppressions de services publics de proximité» expliquait Jean Paul Huchon en présentant un arsenal de mesures concernant trois catégories de franciliens : les personnes handicapées, âgées et en voie d’exclusion. « L'urgence sociale est telle qu'il faut coûte que coûte inventer, innover, trouver de nouvelles solutions. C'est peut-être la meilleure façon de faire refluer le vote en faveur du Front national que de répondre à la souffrance sociale » ajoutait il en rappelant que la Région est là « hors compétence. Mais c’est nécessaire ! ». Et de nouvelles aides de la Région pour développer l’apprentissage qui avait déclencher une polémique avec la présidente du groupe UMP, Valérie Pécresse.  

    Celle-ci n’a manqué de dénoncer « la multiplication des promesses d’entre deux tours à vocation électorale de  Jean-Paul Huchon » qui « ne saurait masquer la réalité de sa politique. Alors que, grâce à l’Etat, la région dispose de 150 ME de recettes supplémentaires en 2011, tous les grands budgets pour soutenir le quotidien des Franciliens sont à la baisse. Les chiffres sont sans appel : Abandon de l’aide au logement intermédiaire (aucune subvention votée depuis le début de l’année), baisse des crédits d’investissement dans les lycées publics (-31 millions d’euros), baisse des crédits pour la formation professionnelle et l’apprentissage (-15 % pour la construction et la rénovation des CFA), baisse des aides aux collectivités (-10 millions d’euros pour les contrats régionaux), baisse de 10 % des investissements en faveur des personnes en situation de handicap ! Tout cumulé, l’action sociale et la santé ne représentent que 1.56 % du budget de la région » explique t-elle. Ainsi l’ambiance de ces cantonales a déteint sur le Conseil Régional car tous ses protagonistes sont concernés par cet enjeu, même s’ils ne sont pas candidats.  

  • CANTONALES A VANVES : DES REUNIONS PUBLIQUES TRES FETICHISTES

    Ce soir, les deux candidats en liste comme en 2004, tiendront leur réunion publique à une heure d’intervalle prés. Guy Janvier (PS) commencera à 19H15 à l’école Larmeroux avec Robert Badinter, sénateur. Bernard Gauducheau (NC) poursuivra à 20H30 à l’école Marceau avec Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche et présidente du groupe UMP à la Région. Le premier bénéficiera d’un soutien fêtiche avec l’ancien garde des Sceaux de François Mitterand qui a laissé sa marque dans l’histoire avec l’abolition de la peine de mort, et qui a toujours été là pour l’accompagner dans ses combats électoraux. Le second tiendra sa derniére réunion dans son préau fétiche, « là où on  commence toujours la campagne, où nous tenons nos principales réunions et nous fêtons la victoire ».

     

    Tous les deux ont raison de rechercher de quoi les rassurer car, comme le constataient quelques élus altoséquanais dimanche soir au Conseil Général : « Comme toujours à Vanves, cela va se jouer à un cheveu ».  Le Maire de Vanves a bénéficié des encouragements de Patrick Devedjian (UMP), président du Conseil Général : « La droite a une chance de remporter le canton de Vanves où Bernard Gauducheau a largement progressé » déclarait il dimanche soir devant les invités de la soirée électorale. « Je suis confiant dans les capacités de Bernard Gauducheau pour regagner ce canton » ajoutait Hervé Marseille, son collègue NC de Meudon. Il pourra ré-utiliser l’un de ses premiers arguments de campagne en expliquant comme l’ont fait des candidats UMP dans des villes-cantons, « qu’il est important pour un maire d’une ville-canton de se présenter à ces élections, car il doit prendre des engagements pour sa commune et s’investir. Il est important d’avoir un représentant de sa commune qui va siéger dans la majorité départementale, qui va peser en son sein. S’il siége dans l’opposition, ce sera tout à fait noble mais il sera moins efficace pour sa ville ». D’autant que le Conseil Général est en train de devenir un Conseil de maires comme l’ont noté les observateurs avertis.

     

    A gauche, c’est la méthode coué comme l’ont montré les leaders socialistes qui n’ont pas hésités à être présent lors de cette soirée électorale au conseil général qu’ils boycottent généralement : « Les candidats UMP ont diminué considérablement leurs scores, ce qui nous permet d’espérer grâce à une mobilisation de la gauche, des écologistes, des démocrates, des républicains, de renverser la vapeur dans ce département. Le message est clair : l’UMP régresse fortement dans le département de Nicolas et de Jean Sarkozy. La gauche rassemblée gagnera de nombreux cantons dimanche prochain. Nous allons pouvoir espérer un nouvel avenir dans les Hauts de Seine » déclarait Pascal Buchet. Guy Janvier comme les autres intervenants pourront ré-expliquer que « comme à Paris voilà 10 ans, nous espérons buter la droite du 92 ». C’était le théme du discours d’Annie Hidalgo, 1ére adjoint au maire de Päris  à la dernière réunion publique de Guy Janvier, de l’intervention de Bertrand Delanoë, maire de Paris aux voeux de la fédération du PS 92 au début de l’année. Le contexte nationale pour les socialistes est évidemment favorable comme l’ont montré les résultats, surfant sur le mécontentement des français vis-à-vis de la politique menée par Nicolas Sarkozy et son gouvernement, des élus comme Jean Paul Huchon qui est venu soutenir le conseiller général sortant constatant que « le FN est en train de siphonner la majorité présidentielle… après les séquences violentes de Grenoble etc…. »