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conseil municipal - Page 79

  • INTERVIEW D’ANTONIO DOS SANTOS, SECRETAIRE DE LA SECTION PS DE VANVES : Tout ne va pas mal, mais tout ne va pas bien ! »

    Si l’UDI a finalement choisi son président en la personne de Jean Christophe Lagarde  et tient congrès aujourd’hui à la Mutualité où seront présents de nombreux élus centristes de Vanves avec le maire Bernard Gauducheau, si l’UMP est encore en pleine campagne pour l’élection de son président – les élus et militants UMP devraient participer le 25 Novembre prochain à une réunion publique de Nicolas Sarkozy à l’île de Puteaux – le PS est en train de se mettre en ordre de bataille pour les prochaines échéances électorales, notamment les cantonales en ayant engagé le processus de désignation de ses candidats dans le canton de Vanves/Clamart prévu le 3 décembre avec un vote sur la charte d‘identité du PS sur laquelle les militants de Vanves ont planché depuis la Rentrée dans le cadre d’Etats Généraux. Occasion de faire le point avec son secrétaire de section : Antonio Dos santos

    VAQ – Quel est le ressenti chez les militants socialistes de tous ces événements qui ont marqué cette période entre le remaniement ministérielle avec les départs de Montebourg, Hamon, Fillippetit et  l’affaire Jouyet ?

    Antonio Dos Santos : « Avec l’université d’été de la Rochelle, l’épisode des frondeurs, un terme que je n’aime pas beaucoup, même s’il veut bien dire ce qu’il en est, et que je prends plutôt comme un espace de débat plus ou moins approprié, ce ressenti est plutôt à l’image des citoyens : une sorte de désespérance, d’impatiences face à des réformes qui ont du mal à aboutir même s’ils espèrent toujours, peut être plus que les citoyens moyens, que les mesures prises aboutiront. Mais un certain nombre d’orientations politiques, notamment en matière économique, sont lourdes à mettre à place, avec des acteurs multiples.

    VAQ – N’y a-t-il un essoufflement du militantisme, des militants qui s’effilochent ?

    A.D.S. : « Les adhésions nouvelles, les renouvellements traînent un peu à Vanves comme ailleurs. On estime qu’en France ces renouvellements de cartes trainent de l’ordre de 30 à 40% sous réserve du phénomène de mobilisation qui accompagnera le vote sur notre charte d’identité, la désignation de nos candidats aux cantonales qui sont toujours des périodes précédées de débats et de re-mobilisations. La présence  et la mobilisation sur le terrain s’est ralentie puisque nous avons perdu les municipales, qu’ensuite, rien n’a suivi comme on le souhaitait, un doute salutaire s’est alors installé, une certaine forme aussi d’essoufflement qui permet de se poser  car il y a eu un très gros investissement militant, car  nous avons beaucoup donné entre les présidentielles, les législatives, les municipales, les européennes… avec des succés et des échecs. D’autant plus que nous sommes tournés vers des débats internes depuis quelques semaines.

    VAQ – Avec les Etats Généraux du PS ?

    A.D.S. : « C’est un gros chantier qui manque pas d’intérêt du fait qu’il n’y pas d’échéances très prégnantes, ni renouvellement de nos instances. C’est un moment idéal pour prendre un peu de recul et réfléchir, notamment à la charte d’identité du PS, pour l’actualiser parce que dans le contexte national et international actuel, nous avons connu une évolution dans nos positions. Certains s’interrogent même sur le nom, mais c’est le contenu qui est important. On ne se pose  même  pas la question de sa suppression à Vanves. Mais en même temps, le fait qu’elle soit posée, à un moment donné, sous une forme interrogatrice par le premier Ministre, peut être salutaire. D’autant plus qu’elle intervient à un moment où on est train de redéfinir notre charte. Est-ce que c’est plus de socialisme au sens où nous l’avons connu dans les pays de l’Est dont certains aspirent à ce retour en arrière, est-ce plus de social démocratie ou social libéralisme ?  Faut il encore l’installer, l’adapter et le partager

    VAQ – Sur quels thèmes avez-vous travaillé ?

    A.D.S. : « Sur 12 thèmes proposés, même si les contributions pouvaient se faire sur d’autres sujets, qui semblaient balayer tous les sujets, Vanves a choisi de travailler sérieusement sur 2 d’entre eux : « Démocratie et représentativité » parce qu’effectivement les institutions nous interrogent par moment, étant passé du septennat au quinquennat qui ne résout pas les problèmes, avec les questions sur les limitations de mandat dans le temps et la durée avec le souci de garder le lien avec la vraie vie, la défense de nos valeurs  notamment à la suite de l’affaire Cahuzac. « République et laïcité » qui a été le thème le plus coopté au départ, parce que la République est très important au déjà d’un régime, car elle représente des choix d’orientation, d’organisation citoyenne auxquels nous sommes attachés. Et que la laïcité ne doit pas devenir une religion d’Etat, mais bien une co-existence et le respect de toutes les religions avec les valeurs qui s’inscrivent dans celles de la République. Sachant que ces valeurs ne pourraient pas perdurer et vivre sainement si la laîcité n’était pas à sa juste place. Nous avons travaillé au travers de 3 réunions générales, de 2 groupes travail qui se sont réunis plusieurs fois depuis la Rentrée pour proposer un texte sur lequel la section a travaillé, amendé avant de les approuver et lers transmettre au siége du PS.

    VAQ – Comment se présente les cantonales pour le PS à Vanves

    A.D.S. : « Les candidatures (à la candidature) sont ouvertes depuis le 10 Novembre jusqu’au 17, les militants ayant été informés des régles et les critères à remplir en terme de stratégie. Et nous voterons le 3 décembre sur le ticket qui représentera le canton de Vanves-Clamart.

    VAQ – N’y a-t-il pas une prime au sortant ?

    A.D.S. : « Il faut d’abord qu’il en ait envie et  qu’effectivement, il arrive à constituer un ticket. Nous avons un conseiller général sortant qui a envie d’y aller. Et il présentera un ticket pour ses élections internes. La prime n’est pas automatique. Elle est le résultat d’une analyse du travail fait et du contexte politique local et cantonal. Je n’ai pas l’intention d’y aller car j’avais dit lors des minicipales car je n’avais pas vocation à me présenter à toutes les élections. D’autant plus que Guy Janvier veut y aller et qu’il est sortant. Cela dépaysera moins les citoyens au moment où on change de territoire. Nous avons travaillé avec nos camarades de Clamart, avec deux vanvéens et deux clamartoises

    VAQ – En tous les cas, les jeunes socialistes de Vanves ne se sont pas essoufflés après les municipales ?

    A.D.S. : « C’est vrai que la combatitivité, l’enthousiasme sont l’apanage de la jeunesse. Et nos gens en ont dans la tête et les bras, en restant très actifs pour l’essentiel. C’est une richesse pour la section, après la campagne des municipales qui a été un moment pour les faire éclore, car ils restent très enthousiastes pour l’action politique avec leurs interrogations, et un sens du devoir très important.  Il y a un moment où on s’exprime et le moment où on décidé et on agit ! Ils savent faire la part des choses. Et j’en suis très fier

    VAQ – Ne regrettez-vous pas d’avoir laissé votre place (légitime ) au conseil Municipal à l’un de ses jeunes  avec le recul ?

    A.D.S. : « Comment ne pas regretter de ne pas avoir garder une fonction auquel vous avez été élue. Et en démissionnant d’avoir forcément l’impression d’avoir abandonné le combat ? C’est un regret de ce point de vue là. En même temps, c’est une décision à laquelle je ne m’étais pas préparé puisque jusqu’au bout je voulais gagner, même si j’étais lucide, mais c’est une décision qui s’est imposé à moi très vite, parce que c’est ma façon de concevoir la politique que de faciliter le renouvellement, les énergies jeune. Et cela me satisfait d’être auprès d’eux, un peu l’ancien qui rappelle, qui écoute ...

    VAQ- Qu’est-ce que vous pensez des 8 premliers de ce 3éme mandat du maire ?

    A.D.S. : « Je ne vais pas dire que tout va mal parce que ce n’est pas dans ma nature ! N’attendez pas de moi que je vous dise que tout va bien ! Il y a notamment des choses qui sont me semblent important et qui n’ont pas changés. C’est à dire que, malgré toutes ces qualités et le respect que l’on doit à l’homme, nous avons un maire qui a tendance à décider beaucoup tout seul, à ne pas écouter véritablement. Il est vrai qu’il a pris tout de suite quelques mesures qui étaient dans notre programme qu’il a mis en œuvre : le quotient familial alors qu’il n’en était pas question à chaque fois qu’on le proposait, il a déclenché tout de suite l’analyse des besoins sociaux alors qu’il s’y refusait parce que cela coûtait cher. Mais il a été moins adroit alors que nous défendions l’accès au numérique, c’est à dire  à l’information des vanvéens, en diminuant la fracture numérique, en nous sortant les tablettes numériques pour les élus. Cet argent serait mieux utilisé pour remplacer les bornes Internet de la ville qui renvoie sur le blog de Bernard Gauducheau ou de la ville et de GPSO, et permettre l’accès plus facile au WI-FI des citoyens vanvéens.

  • CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : UNE SEANCE TRES POLITIQUE ET CLIVANTE SANS ANIMOSITE PARTICULIERE

    Pour ce traditionnel conseil municipal de la mi automne toujours autour du 11 Novembre, sa courte réunion, avec seulement 15 délibérations inscrites à l’ordre du jour,  a pris un tour très politique avec ce vœu de soutien à l’action de l’AMF (Association des Maires de France) pour alerter solennellement les pouvoirs publics sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat, et les 4 questions orales posées par la gauche  sur lesquelles le blog reviendra plus en détail : La situation de la place des Provinces, les tablettes numériques et les bornes Internet de la ville pour le PS, le Centre Médico Psychologique pour EELV et le prolongement du 391 à la gare SNCF/Transilen de Vanves-Malakoff avec ses conséquences place Albert Culot et rue V.Basch par le FdeG/PC.

    Manifestement, la gauche est loin d’être plurielle en ces temps-ci, les délibérations donnant l’occasion aux socialistes de tâcler par  deux fois les écologistes. La première à l’occasion de la convention entre la ville et GrDF pour l’hébergement des concentrateurs nécessaires au déploiement des compteurs communicants Gaspar. Boris Amoroz (FdeG) comme Lucile Schmid (EELV) se sont surtout  inquiétés des effets des ondes électromagnétiques, le premier insistant sur les atteintes à la vie privée par un contrôle insidieux  qui peut dépasser la simple maîtrise  de ses consommations énergétiques, alors que la seconde était partagé car si ces compteurs permettent de faire des économies d’énergie, ils n’ont pas été testé. Jean  Cyril Le Goff (PS) lui a fait remarquer que « c’était inscrit dans la loi sur la transition énergétique ».

    Même lorsqu’ils adoptent la même attitude, les élus de gauche ne sont pas d’accord entre eux comme ce fut le cas pour la participation de la commune aux dépenses de fonctionnement d’enfants en écoles privées à Malakoff, Issy les Moulineaux et Montrouge.  JC Le Goff a expliqué pourquoi le PS s’abstenait comme à son habitude, car rien n’oblige, dans les textes, à la ville à le faire, sauf 2 à 3 exceptions qui ne sont pas remplies par Vanves. Du coup Bernard Gauducheau  (UDI) lui a fait remarquer que Malakofff vote une subvention à Notre Dame de France. « Mais parce qu’elle se trouve sur son territoire ! » expliquait il par la suite. Quant à Lucile Schmid (EELV), elle a indiquait qu’elle s’abstenait à cause des « orientations sionistes de l’école privée (situé à )  Montrouge ». Alain Toubiana qui n’a d’ailleurs  pas présenté, comme à son habitude, la délibération sur le village des terroirs, était furibard ! 

    La seconde occasion a concerné le théâtre « le Vanves » lorsque Lucile Schmid (EELV) s’est félicité que «  depuis 2 ou 3 ans, sa notoriété a augmenté, en devenant une référence pour un public averti » en souhaitant, qu’après le départ (à la retraite) de José Alfarroba, la ville continue de soutenir ce théâtre  « dans un contexte difficile pour la culture » en allant rechercher à la DRAC,  par exemple, des subventions comme elle l’a fait auprès du Conseil Général et du ministére de la culture pour la danse. « Tous les domaines de l’activité municipale mérite notre attention, tout en prenant en  compte la réalité de la situation budgétaire et financière. Car on s’est attaché à avoir une gestion  budgétaire rigoureuse et à prendre toutes les mesures nécessaires afin d’assurer tous les services. Et quand un effort doit être fait, il faut qu’il soit partagé par tous » a répondu Bernard Gauducheau (UDI). Du coup JC Le Goff (UDI) a suggéré que « Chorus puisse revenir dans notre théâtre pour que celui-ci ne soit pas seulement réservé à un public averti ! » - « Mais le CG 92 a changé de politique concernant Chorus pour le concentrer en un seul lieu afin que soit plus visible, le fait que c’est une initiative du département » a répondu le Maire. « Certes, mais pourquoi y a-t-il des spectacles Chorus dans les villes voisines » s’étonnait en catimini JC Le Goff  (PS) en citant par exemple Malakoff.

    Mais la grande explication entre la droite et la gauche municipale s’est déroulée à l’occasion du vœu de soutien à l’AMF que Bernard Gauducheau a présenté lui-même. « Les collectivités locales en ont assez d’être montré du doigt par les hauts représentants de l’Etat. C’est très bien de donner des leçons de bonne gestion. Encore faut il savoir présenter ds comptes en équilibre ! ». Gabriel Attal (PS) a expliqué que « le gouvernement a engagé un plan d’économie extrêmement  ambitieux » car « depuis plus de 30 ans les déficits grangrénent l’action publique de notre pays et qu’ils ont explosé ces 10 dernières années ». Cet effort demandé aux collectivités locales est atteignable « parce que les gisements d’économies sont extrêmement nombreux (notamment sur le budget fonctionnement de certaines communes) » et qu’il est juste à ces yeux « parce que toutes les collectivités contribueront et notamment les plus riches davantage que les autres, grâce à la péréquation dont le gouvernement prévoit le doublement ». Et que leurs capacités d’investissement sont préservés grâce à la sortie du FCTVA de l’enveloppe normée globale (+ 166 M€) et la réinjection de 502 M€ en crédits via l’enveloppe des FDPTP.

    Il a indiqué que le gouvernement a engagé des réformes de structure de l’action publique et notamment des collectivités locales, avec le projet de loi portant Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe). « 11 M€ d’économies sur les collectivités locales c’est atteignable. C’est d’ailleurs à peine 1 milliard de plus que ce que prévoyait le candidat que vous souteniez aux dernières présidentielles, puisque je rappelle que Nicolas Sarkozy avait annoncé une baisse des dotations des collectivités de 10 milliards d’euros s’il était réélu. J’ai été sensible à votre discours sur le discours « anti-collectivités ». Mais je veux vous mettre en garde pour ne pas tomber dans un discours « anti-Etat » non plus ». Boris Amoroz (FdeG/PC) a considéré que ce vœu était « consensuel dans sa formulation et rassemblant une grande partie des collectivités locales. Les plans d’austérité que les gouvernements successifs appliquent au peuple et aux institutions publiques font mal. Cet été, le parlement a voté un gigantesque plan d’austérité de plus de 50 milliards d’euros destiné à financer de nouveaux allègements de cotisation sociales aux entreprises. La conséquence en est direct pour les collectivités locales, avec 11 milliards de baisse progressive jusqu’en 2017. La baisse cumulée sur 2014-2017 est de 28 milliards. Ces dotations sont notamment la contrepartie de compétences autoritairement transférées. Leur réduction drastique aura des conséquences sur les investissements, sur les services rendus à la population par les municipalités, bref sur le bien commun. Le ministère estime d’ailleurs à 250 000 les emplois supprimés dans le BTP. Et tout ça pour faire de nouveaux cadeaux aux banques, aux multinationales du CAC 40 qui évidemment prendront l’argent sans davantage investir dans notre pays ». Lucile Schmid (EELV) a expliqué que « si nous sommes convaincus de faire des économies, la stratégie suivie n’est pas celle des écologistes ».

    La discussion s’est poursuivi sur les charges supportées par Vanves avec quelques chiffres données par Bertrand Voisine : 421 000 € pour la péréquations, soit 2,31 points d’impôts en plus, 300 000 € pour les rythmes scolaires, soit 2 points d’impôts en plus « et on s’en sort bien grâce au systéme choisi » selon le maire, sans parler de la DGF et de la revalorisation des salaires des agents imposés par l’Etat, soit au total 10 à 13 points d’impôts en plus. « La DGF est réduite, mais on ne nous pas dit de réduire les services. Nous sommes incapable de savoir où on en sera en 2017 ! En 2016 ?  à peu pré ! » s’inquiétait le maire. « Comme il est dommage que vous n’ayez pas été en assemblée, car vous vous seriez rendu compte que ce vœu est  trans-politique » a expliqué Isabelle Debré. « Désolé de n’avoir pas été à l’assemblée, mais je ne suis pas sénateur » a regretté Gabriel Attal . « Même Monsieur Valls a reconnu et dit qu’il ferait un effort pour aider les communes à propos des rythmes scolaires »  a ajouté la vice présidente du Sénat en prenant l’exemple du Conseiller territorial supprimé par la gauche et remplacé par un binôme aux cantonales. « Et ce voeu sera voté par d’autres communes qui ne sont pas de notre couleur ! » 

  • LE CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES VOTE UNE MOTION CONTRE LES COUPS DE BUTOIR FINANCIER DU GOUVERNEMENT

    Le Conseil municipal a adopté hier soir, les 4 élus PS ayant voté contre, un voeu de soutien à l’action de l’AMF (Association des Maires de France) pour alerter solennellement les pouvoirs publics sur les conséquences de la baisse massive des dotations de l’Etat. Une réaction tardive à l’initiative prise par l’AMF à la Rentrée 2014 – mais il n’est jamais trop tard pour bien faire -  qui avait souhaité mener une action collective avec les maires et les présidents d’intercommunalité pour alerter solennellement les pouvoirs publics sur l’impact des mesures annoncées pour les territoires, les habitants et les entreprises. Car les collectivités locales, vont être confrontées sur les trois prochaines années à une baisse massive des concours de l’Etat qui a annoncé une baisse de 11 milliards d’euros entre 2015 et 2017, soit une baisse cumulée de 28 milliards sur la période 2014/2017. L’AMF faisait état de 10 000 motions de soutiens à la mi Septembre adoptés en conseil municipal ou communautaire demandant le réexamen du plan de réduction des dotations de l’Etat, l’arrêt immédiat des transferts de charges et des mesures normatives, sources d’inflation de la dépense, la réunion urgente d’une instance nationale de dialogue et de négociation pour remettre à plat les politiques publiques nationales et européennes impactant les budgets des collectivités locales

    A la veille de leur 97éme congrés qui se déroulera aux portes de Vanves dans le Parc des Expositions de la Porte de Versailles, du 24 au 26 Novembre prochain,  avec le traditionnel salon des Maires, ces derniers sont inquiets et incertains en ayant l’impression d’être dans « le triangle des Bermudes des collectivités locales », ne sachant pas trop comment boucler leur budget et surtout « comment vont se dégrader les finances locales », selon les responsables de l’AMF qui a « à faire face aux coups de butoir financier du gouvernement,  auxquels elle a su résister, et aux dénigrements » notamment des magistrats des cours régionales des comptes (et des médias) sur leurs budgets de fonctionnement,  leur recrutement et leurs effectifs…..  Face à cela, l’AMF n’a de cesse de rappeler que les collectivités locales sont remarquablement gérées : « les collectivités réalisent 70 % de l’investissement public, dont la moitié est couvert par l’emprunt, le reste étant couvert par l’autofinancement, et donc la trésorerie des communes. Et elles voient leurs marges se rétrécir – du fait de la ponction de 3,7 Milliards -  et leurs charges – dont certaines résultent des transferts de l’Etat - en constante augmentation  » indiquait André Laignel (PS) son 1er vice président pour qui l’avenir est plus que préoccupant, tout simplement parce qu’il y aura des répercussions sur les investissements ( - 9% en 2014,  - 10% si ce n’est plus en 2015 selon les prévisions), prévient il en posant les termes du débat : « Soit on nous considère comme un fardeau ! Soit on  nous considère des leviers de croissance ! ». Jacques Pelissard (UMP) son président a tout de même rappelé que « les maires assurent des services auprès des populations. Que l’on ne vienne pas nous reprocher nos effectifs » tout en faisant remarquer « qu’aux décisions venues de haut - l’Etat nous incite à créer des emplois sans parler des rythmes scolaires – s’ajoutent la conjoncture sur laquelle les collectivités n’ont pas de prises, comme la hausse de la population qui obligent à répondre en termes de crèches, d’écoles… Nous n’embauchons pas pour faire plaisir mais pour rendre des services à la population »

     

    Les maires, notamment des Hauts de Seine, sont en train de faire l’addition, comme à Vanves : baisse des dotations de l’Etat, désengagement de l’Etat dans la réforme des rythmes scolaires auxquels s’ajoutent les contributions à deux fonds de péréquation dont un spécifique à l’Ile de France pour aider les communes les moins bien loties, dont l’Etat a augmenté les prélèvements. Les maires n’ont que le choix d’augmenter les impôts ou les tarifs des services municipaux, à moins de faire preuve de trésors d’énergies pour éviter ces deux écueils, en cherchant à faire des économies sur d’autres postes, en réduisant les horaires de certains services, en mutualisant des services communs à plusieurs villes comme Sévres-Chaville-Ville d’Avray et Marnes La Coquette cherchent à le faire : « Jamais les collectivités locales n’ont eu un tel mur budgétaire devant elles. L’inventivité doit primer pour y faire face sans répercuter mécaniquement ce manque-à-gagner aux contribuables locaux » comme l’expliquait le nouveau maire de Sévres, Grégoire de la Roncière en donnant des pistes : revisiter tous les postes de dépenses de façon à dégager de réelles économies, réflexion sur le périmètre exact du service public local, mutualiser autant que possible les dépenses avec ses villes voisines…Il a même supprimé sa voiture de fonction avec chauffeur, n’a plus de directeur de cabinet, ni de directeur adjoint, ni directrice de la communication, préférant travailler directement avec les services administratifs de la mairie qui assurent ces tâches avec le secrétariat, et la journaliste chargée du journal municipal.

    Pour une ville semblable à Vanves, puisque Sévres compte plus de 30 000 hanitants,  il faut à Grégoire de La Roncière, trouver 2,4 M€ pour boucler son  budget, ce qui représente 68 emplois (à supprimer), +17% d’impôts, ce qu’il refuse de faire. A Vanves, il faudra à Bernard Gauducheau et son équipe municipale trouver 1,4 M€, avec les rythmes scolaires qui coûtent 300 000 €, la péréquation qui préléve 421 000 € et 765 000 € de moins au titre de la DGF alors que cette dotation a été institué par l’Etat pour les nouvelles compétences qu’il a transférée aux communes. Les dotations ont été gêlées mais les nouvelles compétences sont restées à leur charge comme l’a souligné le maire.