Les vanvéens ont pu apercevoir à l’horizon au-dessus des toits des maisons et immeubles vanvéens, ce ballon qui s’éléve du parc André Citroen pour flotter dans le ciel parisien, après trois mois d’absence. C’est une nouvelle version du ballon Generali qui, comme sa version précédente, aura deux missions :
Tout d’abord offrir une vue de la capitale à 150 mètres de hauteur. Capable d’embarquer jusqu’à 30 personnes en même temps, il permet d’admirer la vue sans bruit, en contact direct avec l’air. Une belle destination pour ses vacances de printemps, sachant que depuis son inauguration, en juillet 1999, 1 500 000 passagers ont testé l’expérience.
Ensuite, il permet aux scientifiques d’analyser l’atmosphère. Sur sa nacelle, un instrument de pointe, le LOAC (Light Optical Aerosol Counter) permet de mesurer 24 heures sur 24 la quantité de particules fines, mais aussi l’ozone (grâce à un instrument du LISA) et le pollen. Des données qui permettent de voir que la pollution de l’air a diminué à Paris en l’espace de vingt ans.
Selon l’Airparif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air en Île-de-France : «Les concentrations de dioxyde d’azote (NO2) - un gaz polluant qui aggrave notamment le risque de mortalité lié au diabète et aux AVC - ont baissé en moyenne de 45 % entre 2014 et 2024 (- 50 % entre 2004 et 2024). Les concentrations de particules fines (PM2.5), dont l’inhalation augmente le risque de maladies cardiovasculaires et respiratoires et impacte la santé périnatale, ont baissé en moyenne de 35 % entre 2014 et 2024 (- 55 % entre 2004 et 2024)» a rapporté l’organisme. «Les indicateurs d’impact sur la santé de l’ozone de basse altitude (O3) - nocif pour le système respiratoire - ont globalement stagné entre 2004 et 2024, avec des variations fortes d’une année sur l’autre en fonction des conditions météorologiques». Enfin, les décès prématurés dus à la pollution de l’air sont également en baisse : de 10 000 par an en Île-de-France en 2010 à 6 200 en 2019
«Le Ballon Generali de Paris est un exemple unique au monde, réunissant science, pédagogie et émerveillement », estiment Jérôme Giacomoni et Matthieu Gobbi, co-fondateurs d’Aérophile qui ont annoncé un nouvel affichage pédagogique au service de la sensibilisation au réchauffement climatique sera dévoilé le 29 Avril, quelques mois avant les 10 ans de l’Accord de Paris sur le climat (2015), où les États signataires se sont engagés à limiter l’augmentation des températures à 1,5°C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900).
«Dix ans après la signature de l’Accord de Paris, l’urgence climatique n’a jamais été aussi pressante. Alors que le climatoscepticisme progresse et que les ambitions internationales vacillent, nous devons plus que jamais nous appuyer sur la science. Ce véritable laboratoire volant en plein cœur de Paris est une chance pour faire progresser la recherche de pointe sur le climat et la qualité de l’air. C’est aussi un outil précieux pour sensibiliser les visiteurs à la réalité des dérèglements en cours et à l’impératif d’agir» explique-t-on du côté de la ville de Paris