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VANVES ET LE GRAND PARIS - Page 44

  • La Sénateur de Vanves au cœur des tournants technologiques et des tourments politique de la RATP

    Isabelle Debré, sénateur des Hauts de Seine et 1ére adjointe de la ville de Vanves était dans sa fonction d’administrateur de la RATP lorsqu’elle a assisté Jeudi dernier à l’inauguration et au lancement de la première navette automatique sur la ligne n°1, en présence de la ministre Nathalie Kosciusko Morizet, du président de la RATP, Pierre Mogin, du président  de la Région, Jean Paul Huchon, de nombreux élus, des ingénieurs de la RATP et des clients étrangers. Un événement majeur pour la RATP qui concerne sa vieille dame de 111 ans (ligne n°1) qui marche sur les voies de sa jeune fille (ligne 14). Mais il intervient à un moment où cette entreprise fait face à des défis importants (contrat de service avec le STIF, Grand Paris Express, exportation de son savoir-faire comme ce fut le cas avec l’inauguration du métro d’Alger en début de semaine…) comme en sont conscient ses administrateurs très discrets, pour certains.

     

    Certains vanvéens,  qui prennent le métro et empruntent la ligne n°1, ont pu s’en apercevoir depuis Jeudi,  8 rames sans conducteur comme sur la ligne 14,  ont commencé à circuler avec les 37  anciennes à conduite manuelle qui vont progressivement disparaître sur une période étalée de 14 mois, ce qui est, parait il, un véritable défi technologique pour les ingénieurs de la RATP. Ils ont pu découvrir ces nouvelles rames construites par Alstom (MP05) aux couleurs chaleureuses et claires, avec dispositif de vidéoprotection, d’informations voyageurs sur écran LCD, ventilation réfrigéré, qui circulent plus vite (30 km /h au lieu de 27,4), et sont moins bruyantes… « Il y avait une priorité à moderniser cette ligne 1 qui est la plus ancienne et la plus fréquenté (725 000 voyageurs/jours)… en conciliant 3 attentes : augmenter la capacité à l’heure de pointe, stabiliser la production en respectant des intervalles réguliers et moins longs, améliorer le confort » a expliqué  Pierre Mongin. 

     

    NKM a mis l’accent sur la compétence de l’entreprise qui lui a permis d’effectuer une première mondiale en réalisant ces travaux tout en maintenant l’activité sur la ligne,  ce qui a provoqué  1300 h de chantiers de nuit : « C’est une performance d’ingénieur qui a été réalisée sur cette ligne car c’est beaucoup plus simple de faire quelque chose d’innovant à partir de rien, alors que c’est  très compliqué de mettre de l’innovation dans l’existant et de le porter à la pointe ! Et c’est dans l’esprit du Grenelle (de l’environnement) d’améliorer l’existant et de métamorphoser le quotidien ».  Tout en prenant date avec le projet du Grand Paris et son réseau de transports :  « Je souhaite que la RATP participe activement à la réalisation de ce projet, et elle fait la démonstrationde ces possibilités avec cette ligne n°1 » a-t-elle déclarée tout en souhaitant que « la RATP soit force de proposition sur le reste du réseau – en dehors du prolongement de la ligne 14 qui lui a été confiée  - et répondre aux appels d’offres lancés par la SGP ». Jean Paul Huchon qui est aussi président du STIF  a salué avec gourmandise « la capacité de la RATP à tenir les délais d’une manière assez admirable »…. « Ce sera l’un des objectifs des contrats (de service)  que nous devons négocier avec la RATP. Et il faut aller plus vite pour échapper à des périodes plus bousculées » a-t-il prévenu

     

    Il n’a échappé à personne depuis quelques années que les présidents de la Région (et du stif) et de la RATP sont en conflit permanent, même s’il est feutré,  comme ont pu encore s’en apercevoir des élus comme Bernard Gauducheau, maire et conseiller régional de Vanves,  qui siége à la Commission Permanente de la Région. Le déploiement du réseau de bus articulé sur site propre T ZEN entre le Grand Paris et la Grande couronne a suscité dernièrement un débat très significatif sur les missions dévolues à la RATP. Les socialistes en ont profité pour  dénoncer les politiques de filialisation et d’exportation de la RATP « qui sont dangereuses car ce groupe ne met pas tous ces efforts sur la zone dense ». Les Verts s’étonnaient que « l’on ait inventé une nouvelle forme d’entreprise nationale avec des contradictions » car en dehors des lignes TZen, « c’est le rôle et les missions de la RATP qui ont été mis en cause ».  

     

    « Pour faire du transport public, il faut des entreprises publiques » martelaient les communistes. « On devrait avoir une expression politique pour contester la stratégie commerciale de la RATP (à l’étranger). Ce n’est pas son rôle. Sauf à la considérer comme toute entreprise commerciale » ajoutait la gauche de la gauche (FdeG).  Du coup JP Huchon proposait à ses collégues « de faire la lumière sur l’implication exacte de la RATP à l’étranger » face aux explications de son président, Pierre Mougin « qui relativise cette activité internationale » et à celles des syndicats «  qui y sont favorables car son activité serait conditionnée justement par ce développement à l’export (grâce à des filiales communes avec la SNCF) ». Et les négociations du Contrat de service  entre ces entreprises publiques (RATP/SNCF)  et le STIF vont en donner l’occasion. 

  • LES CHEFS D’ENTREPRISES ET LES COMMERCANTS PESSIMISTES A VANVES COMME EN ILE DE FRANCE

    Le sauvetage de l’Euro et de l’Europe qui se joue aujoud’hui à Bruxelles, la crise qui perture depuis l’été, jouent énormement sur le moral  des chefs  d’entreprises de notre région et les acteurs économiques de nos communes franciliennes comme Vanves. Une enquête de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP) passée inaperçue refléte bien une montée du pessimisme et de l’inquiétude que n’arrangent guère les événementsde ces derniers jours. Il sufffit d’en parler avec les commerçants, les chefs d’entreprisees (TPE et PME) installés à Vanves  

     

    La 36éme enquête d’opinion sur la conjoncture économique de la CCIP (réalisée avec médiamétrie en Septembre)  qui est menée régulièrement chaque année, pratiquement sur les mêmes thémes, montre bien que 60% des chefs d’entreprises considèrent comme inévitable une dégradation de la situation économique de la France. Elle traduit une inquiétude persistante de ses dirigeants dans le cadre d’une conjoncture ralentie, accentuée par la crise financière. Ce pessimisme record atteint le niveau de celui exprimé lors de l’enquête de Septembre 2008 à l’époque des premiers effets de la crise internationale avec Leichmann Brothers.

     

    Différents indicateurs traduisent un ralentissement de l’activité des entreprises sur les 6 derniers mois et une inquiétude réelle pour les 6 mois à venir : Léger recul de leur chiffre d’affaires ( de -2% à - 3% ), stabilité de leur situation financière corrélée à leur activité (de -2 à +1), des investissements  et de l’emploi. La situation du commerce de détail non alimentaire est particulièrement préoccupante par rapport aux Services qui s’en sortent mieux. Seulement 15% des dirigeants de PME/PMI prévoient d’embaucher dans les 6 prochains mois. Pour 59% d’entre eux, la crise financière en cours est susceptible de remettre en cause des projets d’investissements, et 55% leurs projets d’embauches. Par contre, aucune tension n’est soulignée entre les chefs d’entreprises et leurs banques.

     

    Mais ce n’est pas tout, car la  période post-présidentielle les rend toujours attentistes : « Cette période est toujours marquée par un fort immobilisme. Mais là, on n’a jamais connu un début de campagne aussi alternante, et cela durant une crise financière. Cette période est pour eux anxiogéne » constate t-on à la CCIP. 61% des PME pensent que les élections présidentielles et législatives de 2012 auront un impact sur la situation économique  de la France. Pour 86% d’entre eux, il faut procéder à une baisse des dépenses publiques en rationalisant les dépenses publiques (54%) afin de rétablir l’équilibre des finances, sachant que 12% préconisent une augmentation des prélévements obligatoires (Réduction des niches fiscales pour 36%, augmentation de la taxation  du capital pour 31%, hausse de la TVA pour 19%).

     

    Leurs priorités pour la politique économique françaises sont d’assainir les comptes publics (29%), lutter contre la désindustrialisation (22%), adapter l’activité économique aux exigences d’une croissance durable (18%), restaurer la compétitivité française (16%). L’issue la plus favorable de la crise de la zone serait d’aller vers plus d’Europe (39%), vers une Europe à plusieurs vitesses (26%), accepter la sortie de la zone euro des pays trop endettés (30%).

  • Vanves pas concerné par les Agences de Notations, mais la Région si !

    C’est un sujet d’actualité qui revient sans cesse à la Une des Médias avec cette crise financière depuis la Rentrée. Beaucoup d’élus critiquent le pouvoir de ces agences de notation.  Il est intéressant de revenir, durant cette semaine de vacances de la Toussaint où l’actualité s’est ralentie, sur cette question qui a fait l’objet d’un débat lors du dernier conseil régional à l’initiative du groupe communiste.

     

    D’autant plus, que deux agences de notation ont confirmée la notation triple A attribuée à la Région : Les agences Standard and Poor’s et Fitch il y a quelques semaine. Cette dernière soulignait « la faible flexibilité de la Région sur ses recettes de fonctionnement, consécutive à la réforme fiscale qui a supprimé la taxe professionnelle et réduit fortement le levier fiscal ». Elle mettait en avant « la gouvernance et la gestion financière de la Région, qu’elle juge très positives, ainsi que ses bonnes performances budgétaires marquées par des objectifs budgétaires clairs, une planification financière de qualité, une gestion de la dette et de la trésorerie prudente et optimisée ». Ces notes tenaient compte, à la fois du nouveau cadre institutionnel imposé aux régions et du dynamisme,  de la diversité et de la richesse de l’économie francilienne.

     

    Gabriel Massou  président du groupe FdeG/PC qui est un élu de Villeneuve La Garenne,  a carrément posé une question sur la pression des agences de notation sur les collectivités locales comme la Région qui « attend avec anxiété plus ou moins partagée par les groupes politiques, leur sacro saint verdict. La dépendance est si grande qu’une collectivité comme la nôtre en vient même à payer à l’une d’entre elles la coquette somme de 85 000 € ». Et il a même prit en exemple l’agence Fritch dont « la lecture des critères de notations des collectivités territoriales est à ce titre fort instructif » en relevant que « sont considérés comme des facteurs de risques les grands projets d’investissement, le fait que les employés soient « fortement syndicalisés », que les fonctionnaires bénéficient « d’un statut protégé » ou encore « la capacité des électeurs à organiser des consultations publiques ou des tentatives législatives ! ». Fritch et ses amies ne cessent de rabâcher l’éternel discours de la dette que nous léguerons à nos enfants. Elle oublie, en revanche, de parler des lycées, des infrastructures de transports, des bases de loisirs qu’elle a permis de financer… ». Et de demander à JP Huchon que « la Région avec d’autres collectivités de mettre en place un contre-pouvoir à ces agences de notation ».

     

    « La Région a décidé d’emprunter directement sur les marchés financiers sans passer par l’intermédiaire d’une banque. C’est un choix pragmatique qui nous permet d’obtenir des prêts à des taux plus bas générant au total une économie qui approche les 2 M€ par an. Or, pour emprunter sur les marchés, il faut attirer des investisseurs qui ont confiance en notre capacité à les rembourser, et pour cela, il faut être noté » lui a répondu Jean Paul Huchon. Un renoncement à leur recours impliquerait « de recourir à l’emprunt via un établissement bancaire qui conditionnerait son prêt aux mêmes critères que ceux des agences de notation » a-t-il expliqué en indiquant qu’il reçoit lui-même les agences de notation : « Jamais elles ne m’ont interrogé sur le personnel et les agents. La richesse, la capacité de développement de l’Ile de France donne confiance. Le VT (Versement Transport)  et la TIPP Grenelle ont donné davantage confiance aux agences de notation  qui s’inquiétent de la disparition des recettes fiscales ».

     

    Il n’en a pas moins caché qu’il faut que le systéme évolue : « Le monopole de fait des agences de notation sur le climat de confiance fait évidemment problème parce qu’il joue le rôle d’accélérateur de crise. Il n’est pas normal qu’une simple opinion, une seule voie, reposant nécessairement sur des jugements de valeurs, des systémes de pensée, puisse avoir des effets parfois déflagrateurs. Cela mérite à tout le moins des amortisseurs » a  expliqué cet ancien directeur du Crédit Agricole qui défend la mise en place d’une agence européenne de notation indépendante des marchés financiers qui « pourrait pendre également en compte l’utilité sociale des projets et le patrimoine constitué par les biens publics, ce que les économiste appellent « les externalités positives ».