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VANVES ET LE GRAND PARIS - Page 41

  • VANVES ET LE GRAND PARIS DANS UN DEBAT QUI SE PRESIDENTIALISE ET METROPOLISE

    Le Grand Paris devrait vite revenir sur le devant de la scéne malgré ou peut être grâce à la campagne présidentielle qui a pris ses derniers jours un ton très vif. Plusieurs initiatives ont été lancée ses derniers temps qui font débat et sur lessquels ont réagis les maires concernés dont celui de Vanves.

     

    Ainsi le président de la Région et le Maire de Paris ont publié dans Le Monde, une tribune plaidant en faveur de la création d’une autorité organisatrice du logement qui réunirait la Région, Paris, les départements, les intercommunalités, aux côtés des acteurs de la profession et de l'Etat,  en lien avec Paris Métropole, syndicat mixte d'études regroupant 196 collectivités dont 143 communes, 7 départements, la région IDF et des communautés d'agglomération : « Nous voulons établir dans un délai de deux ans un plan de l'habitat qui fixe pour les années à venir les objectifs globaux et leurs déclinaisons territoriales en matière de construction de logements, de développement du parc de logements sociaux, d'actions en faveur des populations défavorisées, de lutte contre l'habitat insalubre » détaillent-ils en expliquant que cette autorité  serait doté d’une compétence générale de programmation sur l’ensemble de son territoire, avec la capacité de financer, mettre en œuvre des projets structurants,  de se substituer aux collectivités locales défaillantes avec droit d’intervention…. Evidemment, du côté des maires, cela tangue, et surtout de l’AMIF (Associaton des Maires d’Ile de France).

     

    Quant au maire de Paris, il veut aller vite sur le Grand Paris en consacrant le 2éme semestre 2012, après les présidentielles et les législatives à un grand débat citoyen sur la question métropolitaine, car son objectif est de faire évoluer ce syndicat mixte  d’études de Paris Métropole en une confédération métropolitaine. Elle  réunirait Ville de Paris-région Ile de France-départements-communes franciliens, intégrant ainsi tous les niveaux de collectivités, et aurait compétence dans le développement durable, la lutte contre l’effet de serre, le logement. « On ne crée pas une instance qui priverait les collectivités locales de leurs compétences » prévient Pierre Mansat, adjoint au maire de Paris qui parle d’un systéme à deux niveaux : Une assemblée générale  ou formation plénière (avec les 200 élus actuels de Paris Métropole) avec attribution de voix à chaque membre en fonction de leur poids démographique. Et une instance exécutive sorte de  G30 ou 40 regroupant ville de Paris-Région Ile de France  et grosses communautés urbaines comme GPSO, soit 30 à 40 élus … Avec la création d’une autorité métropolitaine du logement, d’un Conseil de développement économique et durable, d’une agence métropolitaine du Climat , d‘un SAMU social d’échelle métropolitaine, d’un fonds d’investissement métropolitain…

     

    Là aussi, certains maires ne sont pas d’accord comme Philippe Laurent (NC), maire de Sceaux qui pense malgré tout qu’il faut franchir une nouvelle étape, « en ne manquant pas la fenêtre de tir de l’après présidentielle, car c’est sans doute là que tout va se jouer ! ». Il propose d’aller plus loin : « Paris Métropole doit évoluer, vite, vers une communauté urbaine qui donne aux maires toute leur place et dote la métropole d’un pouvoir clair et légitime ». Et d’expliquer que « dans toutes les agglomérations de France, ce qui marche, c’est la colaboration entre les maires, le schéma de la communauté urbaine par exemple, dans lequel chaque commune est prise en considération et où se dégage un fait majoritaire. Il n’y a pas d’autre moyen de construire durablement ensemble ». Ainsi il préfére que l’on s’achemine « vers une forme de communauté urbaines avec un  vrai patron qui soit légitimé par les maires de l’agglomération eux même et qui prenne véritablement en main la politique d’investissement en matière de transport, d’aménagement du territoire et de logement plus que jamais indispensanle au territoire métropolitain ».

     

    Bernard Gauducheau (NC), maire de Vanves a aussi donné son avis récemment  dans la Gazette des Communes sur la nouvelle gouvernance de la Métropole parisienne : «  Je pense que le seul scénario à l’heure actuelle qui pourra faire émerger une solution durable passera par une phase de concertation avec une date butoir pour une réelle mise en œuvre d’une transformation de notre système administratif. Certains élus franciliens ont des positions très tranchées, voire radicales, sur ce sujet. Je pense que le consensus aura de meilleures chances de faire aboutir un scénario crédible dans les années à venir. Pas de nouvelle couche administrative pour Paris Métropole » explique t-il en ajoutant : « Le syndicat Paris Métropole pourrait être au cœur de cette réforme et servir d’outil consultatif pour qu’un nouveau fonctionnement de la métropole parisienne soit mis en œuvre à l’horizon 2014. Mais ce syndicat ne doit pas devenir une nouvelle couche du millefeuille administratif comme cela risque d’être le cas suite aux annonces de Bertrand Delanoë, maire de Paris le 6 février 2012, proposées sans en discuter avec les élus de Paris Métropole. Si cet organe venait à être doté de compétences propres alors il rentrerait en concurrence avec les autres collectivités et Paris renforcerait son hégémonie par une décision prise sans concertation ».

     

    En tous les cas,  le groupe centriste du Conseil Régional baptisé ARES auquel appartient Bernard Gauducheau,  qui n’en manque pas une, a  interrogé Jean Paul Huchon lors de sa derniére réunion du 16 Février, pour savoir « si la Région n’était pas en train d’être mise à l’écart du processus de métropolisation » en citant le projet de fermeture des voies sur berges (à Paris)  et la communication du maire de Paris sur la gouvernance de Paris Métropole « où la Région est rayée de son cadre d’analyse, la renvoyant aux seuls transports ». Piqué au vif, JP Huchon a répondu qu’il « ne croit pas que la Région soit absente. On le voit avec le SDRIF. Personne ne remet en cause ses capacités ! ». Et de citer le Plan de Déplacements urbains régional, la propositon d’une autorité régionale du logements etc…

  • LE COMMERCE A VANVES ET DANS LE GRAND PARIS CONNAIT UN REGAIN ET DES MUTATIONS

    Curieusement, alors que la question du commerce fait généralement débat entre la majorité et l’opposition municipale qui ne partagent pas la même vision de l’animation commecial, le renouvellement du partenariat entre la ville et la Chambre de commerce et d’Industrie de Paris/Hauts de Seine (CCIP/92) n’a donné lieu lieu à aucun débat, ni échanges lors du dernier conseil municipal du 8 Février 2012, sauf quelques déclarations. Fabian Estellano (PS) a même salué les avancées concernant la signalétique, l’état des lieux demandé en souhaitant que cela aille vite. Jean Cyril Le Goff (PS) a même félicité la Manager du Commerce pour son travail. Il est vrai que l’euphorie gagne les élus vanvéens avec l’arrivée de Picard voilà maintenant plus de deux semaines, les travaux engagés au Tout Va Mieux qui devrait être agrandi et accueillir un restaurant italien (et non une pizzeria), l’installation de la laverie automatique prés du Bistroquet, l’arrivée d’un magasin Bio au rez-de-chaussée du nouvel immeuble de la rue de la République… Et le prolongement de l’aide du FISAC pour aider les commerçants à rénover leur commerce, ceux-ci ayant reçu un courrier du Maire ces derniers jours  à ce sujet.

     

    Plus de 100 000 commerces de proximité ont été recensé par la CCIP dans le Grand Paris (Paris et les 3 dépatements de la Petite Couronne). Il apparaît qu’entre 2002 et 2011, le nombre de commerces actifs a augmenté d’environ 1%, dépassant maintenant les 106 000 dont 17 300 dans les Hauts de Seine. Cette dynamique s’est même renforcée depuis 2008. De plus le taux de vacance est en très forte baisse sur la même période (-13,8%), sachant que les Hauts de Seine ont connu la plus forte baissse depuis 2002 (-25,7%). La densité commerciale est la plus élevée à Paris  (27,3 pour 1000 habitants) et elle est également relativement importante dans les villes jouxtant la capitale, sachant qu’elle atteint 11 pour 1000 habitants dans les Hauts de seine.

     

    La tendance générale de ces trois dernières années a été à la restructuration commerciale dans le Grand Paris malgré un contexte économique toujours difficile : La CCIP a noté une forte progresssion des agences immoblières (17,7%), des banques (+13%), des téléphones Discount surtout (+408,9%). Si le secteur des cafés-restaurants a connu une dynamique positive (+6,3%), la tendance est portée par la restauration rapide (+47%), la restauration traditionnelle restant stable. Les ouvertures de restaurants ethniques ou thématiques sont nombreuses, répondant souvent à un fort besoin comunautaire. Dans le commerce alimentaire qui se maintient (+0,7%), ce sont les supéretes qui ont explosé depuis 2002 (+397,6%) dans le Grand Paris, +40% dans les Hauts de Seine) surtout depuis que le seuil d’autorisation préalable à une implantation commerciale est passé de 300 à 1000 m2 en 2008, et le développement des nouvelles enseignes de proximité créées par les grands groupes (SuperMarket sur le Plateau à la place de Champion).  

     

    Ells ont compensé la stagnation des activités du commerce traditionnel. Le commerce alimentaire de « niche » s’est également développé avec les magasins Bio (+80%), les commerces de surgelés (+21%) - ce qui est le cas à Vanves -  et des chocolatiers (+36%) dans les Hauts de seine. La CCIP a relevé la création de nouveaux marchés non sédentaire notamment l’après midi et le soir dans les Hauts de Seine (17 en 2011 au lieu de 8 en 2012), mais de plus petites tailles. A Vanves, il n’a pas pris car il n’était pas situé proche d’un moyen de transports en commun comme à Mairie d’Issy (Mercredi et vendredi) ou Corentin Celton (Jeudi).

     

    Le commerce non alimentaire est en recul de 3,9% : l’équipement de la maison (-18,9%) et les loisirs/cultrre (-10,1%) sont les deux secteurs les plus touchés alors que l’offre en produits/santé s’est renforcée (+9,6%), du fait de changements d’usages (développement de l’e-commerce notamment). Le secteur des services aux personnnes (blanchisseries-pressing, cordonneries, retoucheries, réparation « minute » s’inscrit dans cette tendance (-8%).

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : ETAT D’AVANCEMENT SUR LES GARES ET NOTAMMENT VANVES/CLOS MONTHOLON/FORT D’ISSY

    La Société du Grand Paris a fait le point sur son ambition pour les gares de Grand Paris Express et l’état d’avancement de son projet. Rappelons qu’elle a  définie 4 grands familles de gares : La gare de centre ville insérée dans un environnement urbain déjà constitué qui renforcera l’attractivité et le dynamisme existant ; la gare « nouvelle centralité », créatrice de lien urbain qui accompagnera un environnement en devenir avec un potentiel fort de recomposition et d’intensification urbaines ; la gare emblématique porteuse de l’image d’excellence et de dynamisme économique des pôles de développement du Grand Paris ; la gare porte de la métropole qui permettra l’accès national et international au Grand Paris, avec les gares aéroportuaires, TGV… La gare du Clos Montholon/Vanves/Fort d’Issy à Vanves se classera dans la deuxiéme catégorie de gares car elle est aux confins de plusieurs communes dont deux ménent des actions d’aménagements : L’éco-cyber-quartier du Fort à Issy les Moulineaux, et le réaménagement de la gare de Clamart en éco-quartier

     

    7 groupements ont été sélectionnés ( Jean Marie Duthilleul, Jacques Ferrier, Bruno Portier, Foster and Partners, Moatti et Rivière, Périphériques, Elisabeth et Christian de Portzampac) dans le cadre d’une consultation international de conseil architecture et en design dont l’équipe lauréate sera désignée en Avril prochain. « Elle devra inventer une image propre aux gares et aider la SGP à inscrire le futur métro dans le patrimoine francilien ». L’un des objectifs de ce futur réseau de transport public et de ses gares, est de devenir le support d’expression culturelles et artistiques variées, la SGP ayant retenu 3 axes avec la DRAC (Direction régionale des affaires culturelles) Ile de France  : « Montrer de l’art et faire du métro une galerie d’art », « engager des commandes artistiques et faire des gares œuvres d’art » en intégrant une commande artistique dés  le stade de la conception architectirale des gares en concertation avec les élus concernés, « développer les expressions artistiques des territoires et faire des gares des scénes culturelles ».

     

    Cet objectif culturel a déjà une traduction très pratique sur le terrain car « la préparation de l’arrivée d’une gare est en soi, un sujet de commande artistique ». Depuis l’automne dernier, une mission photographique « Gares en vue » a été lancée par la SGP et confié à l’Agence Vu. Chacune des 57 Gares dont Vanves-Clos Montholon/Fort d’Issy, fera l’objet d’un reportage composé de deux séries de prises de vues : des vues dirigées (comparaison avant-après du projet) et des prises de vie « vision d’auteur » pour représenter le paysage et la vie urbaine des quartiers des futures gares du Grand Paris Express. « Cette démarche s’inscrit à sa manière dans une tradition de missions photographiques inaugurée au milieu du 19éme siécle avec la mission hiélographique de Prosper Mérimée (1851) » explique la SGP, comme Albert Kahn et ses Archives de la Planète dont le musée à Boulogne perpétue le souvenir. Sept gares ont déjà été traitées par le photographe Pierrre Olivier Deschamps.   

     

    Toujours sur le terrain, chaque gare a fait l’objet de la création d’un Comité  de pilotage  (COPILS)  rassemblant maires, directeurs des services techniques des collectivités territoriales, présidents des intercos, représentants des conseils généraux, STIF, services de l’Etat intéressé. « Cette forme particulière et pragmatique de pilotage permet d’échanger et de construite ensemble le « projet gare » indique Etienne Guyot, président du directoire de la SGP. Ils  doivent permettre « à chacun de rester vigilant sur la maîtrise des coûts, des délais et des risques », « d’affiner progresivement desorientations d’implantations de la gare et d’aménagemet de ses abords immédiats dans la plupart des sites ». Ces différents acteurs  travaillent actuellement sur cette gare, comme sur les autres, sur son  volume en sous-sol qui se situera entre -15 et – 50 m  jusqu’au printemps,  sur ses émergances, sachant qu’elle occupera 1500 ou 2000 m2 et que la SGP « n’a pas de modèle fixe » précise Etienne Guyot et ses collaborateurs qui ne cachent qu’ils sont énormément interrogés par les maires : « Il faut prévoir des équipements raisonnables qui répondent aux besoins dans le temps. La SGP va acquérir des parcelles pour ses gares et leurs émergences, en vérifiant l’équilibre financier et économique de l’opération. Elle ne va pas acquérir tous les terrains dans un rayon de 400 m2. D’autant que nous sommes obligés d’agir dans un contexte éconmique difficile ! »

     

    Plusieurs directions ont été données par cette équipe à ces gares :  Elles devront être des lieux organisés de façon claire, permettant à tous, un accès facile au service de transports, dans des conditions irréprochables de sécurité et d’informations, offrant un environnement lisible et apaisant. Elles devront permettre des correspondances avec les autres réseaux (métro-RER-tram-bus-Transilien) afin de répondre aux enjeux de maillage et de désaturation recherchés, en garantissant la chaîne de mobilité.  A la différence du métro parisien, cette gare sera un ouvrage compact, avec des accès concentrés en un point d’émergence unique, évitant ainsi la multiplication des couloirs souterrains et de petits accès dispersés. Mais il ne s’agit aucunement de répéter à 57 ou 72 exemplaires les mêmes gares, de faire la même « boite », mais des lieux très proche de ce que veulent les élus, d’autant plus constrastées qu’elles seront en milieu dense, ou entourées de friches, haut perché, aux portes de la Métropole