Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

SANTE - Page 22

  • PORT OBLIGAIRE DU MASQUE A VANVES A 8H AUJOURD’HUI

    Suite au Conseil de Défense qui s’est tenu mardi,  le Premier Ministre a demandé au préfet de Police d’étendre, en concertation avec les élus concernés, l’obligation de porter le masque dans la totalité de l’espace public à Paris et sur l’ensemble des trois départements de la petite couronne. Cette obligation est entré en vigueur à 8H aujourd’hui à Paris, les Hauts de Seine, la Seine Saint Denis et la Val de Marne et concernent tous les piétons circulant dans les espaces publics, les utilisateurs de vélos, deux-roues, trottinettes et autres engins de mobilité personnels, motorisés ou non. Seuls les usagers circulant à l’intérieur des véhicules à moteur (voitures des particuliers, camionnettes ou poids lourds des professionnels) seront dispensés de cette obligation.

    La dégradation de la situation sanitaire, avec une circulation active du virus dans l’agglomération parisienne, qui tend à s’accélérer a conduit le préfet de Police et les préfets des trois départements de la Petite  Couronne, à prendre cette mesure forte dans l’intérêt général. «L’épidémie regagne du terrain, et c'est maintenant qu'il faut intervenir» avait prévenu, le 27 Aout,  le Premier ministre lors d'une conférence de presse à Matignon avec le ministre de la Santé, Olivier Véran, et celui de l'Education,  Jean-Michel Blanquer. «Face à une épidémie du coronavirus qui regagne du terrain sur le territoire, le gouvernement souhaite tout faire pour éviter un reconfinement généralisé, qui serait dévastateur pour l'économie»  a expliqué Jean Castex, en reconnaissant que «porter un masque, ce n'est pas toujours très simple. Se tenir à distance des autres, ce n'est pas un réflexe spontané. Mais avouons ensemble que ce ne sont pas des contraintes insurmontables» a-t-il lancé

    Les vanvéens et les franciliens devront donc s'habituer au port du masque partout dans l'espace public, pour une durée indéterminée. Mais attention,  pour faire respecter les mesures anti-Covid, Jean Castex a également mis l'accent sur les contrôles : 700 verbalisations sont dressées chaque jour dans l'ensemble du pays pour non-respect de l'obligation de port du masque. Les Vanvéens et les franciliens pourraient encore bénéficier de quelques jours de répit avant de se voir sanctionnés pour non-port du masque

  • CHRONIQUES VANVEENNES DE CONFINEMENT : « Ce virus est une saloperie ! »

    Si une quinzaine de Vanvéens sont décédés du corinavirus, d’autres ont été touchés mais s’en sont heureusement sortis, souvent très fatigués, avec une longue convalescence : «C’est une véritable saloperie » me confiait l’un d’entre eux revenu de l’hôpital où il a été mis sous oxygéne pendant quelques jours. «C’est une vacherie sans nom» me confiait une autre qui en a réchappé sans être hospitalisée mais confinée chez elle. Le scénario est le même pour tous : «On commence à se sentir mal, puis  à respirer mal, en ayant mal à se lever le matin, en ressentant une grande fatigue ! Avec une perte de goût et d’odorat  !» racontent-ils. «C’est bien simple, si vous avez par exemple été hospitalisé 6 jours ou plus, il vous faudra six semaines pour vous rétablir, car un jour correspond à unesemaine pour s’en remettre. Pour certains, cela va être trés long. J’ai toujours du mal à me lever le matin» témoigne ce vanvéen. De nombreux vanvéens, comme d’autres,  se sont rendus compte des effets de ce virus dans leur chair, mais aussi du travail extraordinaire de ces médecins, de ce personnel soignant, mais aussi de tous ceux qui permettent aux hôpitaux de fonctionner et que beaucoup de vanvéens applaudissent chaque soir à 20H, aux fenêtres. Mais aussi de tous ceux qui, dans les EHPAD touchés duremment, de la direction au personne soignants et de services font tout pour faire barrage au virus afin de protéger nos ainés. Et tos ceux qui ont des parents en EHPAD peuvent en témoigner

    D’où l’importance de rester confiné, de respecter les règles de distanciation, de barrière… et de porter un masque. Tous les professeurs de médecine, tous les médecins urgentistes insistent sur le port obligatoire du masques et pas uniquement dans les transports comme le demande Philippe Juvin, chef-urgentiste de l’hôpital européen Georges Pompidou :  «Toutes les recommandations scientifiques allaient dans le sens de se couvrir au maximum la bouche pour limiter la propagation du virus.  Les Français doivent porter un masque au moment du déconfinement mais aussi dès maintenant. Un masque vaut mieux que rien du tout, même fabriqué à la maison. Il vaut mieux se couvrir la bouche et le nez. C’est une intervention qui ne coûte pas très cher quand on le compare à un patient qui passe en réanimation et qui a probablement une efficacité importante» précisait ce colégue du maire de Vanves puisqu’il est aussi maire de La Garenne Colombes (92).   De plus en plus de voix s’élèvent sur ce sujet, comme l'Anses ou la communauté scientifique internationale. «Les politiques devraient commencer à les écouter. Je pense que sur ça, le président de la République se trompe» constatait-il. Pour permettre le déconfinement, «il faut également que nous ayons des capacités de testing de la population extrêmement massives , mais aussi des lits disponibles, surtout en réanimation. Quand vous faites la guerre, il faut avoir des munitions. Sinon, on ne pourra pas déconfiner les Français en toute sécurité».

    Il est même contre un déconfinement total le 11 mai : «Déconfiner tout le monde en même temps, c’est exposer les gens à une forme grave de la maladie !». Un groupe de chercheurs de l'Institut Pasteur, de l’INSERM de Santé Publique France insistent sur la nécessité maintenir des mesures de protection au-delà du 11 mai pour éviter une deuxième vague, comme vit actuellement Singapour. Plus intéressant : Ces chercheurs sont aussi parvenus à mesurer l'impact des gestes barrières, du respect des distances et du confinement : il est très fort. Le taux de transmission du Covid-19 s'effondre de plus de 84%, et la perspective d'un reflux du nombre quotidien des admissions en réanimation. Au moment du déconfinement, celle-ci devrait culminer à 50 par jour, contre 200 actuellement

  • COMMENT VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE A VANVES … A LA PHARMACIE DE L’EGLISE AVEC HERVE ARMAND : « Depuis une trentaine d’années que j’exerce, je n’ai pas connu cela de ma vie !».

    Depuis le début de la crise sanitaire, les pharmacies jouent un rôle central. Vanves au Quotidien a voulu savoir au boit de 5 semaines de confinement, comment sedéroule leur quotidien, surtout après un début assez sportif auprés d’Hervé Armand qui tient la pharmacie de l’Eglise (sur la photo) 

    Vanves Au Quotidien - Comment avez-vous fait face à ces premiers jours de confinement ?

    Hervé Armand : « Pendant trois jours, j’ai reçu 457 clients le lundi après l’annonce du confinement, 397 le mardi, 340 le mercredi  au lieu de 200 à 220 clients  durant une journée normale. Une quarantaine de vanvéens faisait la queue dehors, devant la pharmacie. C’était la panique, la plupart des clients ayant peur de ne pas obtenir le renouvellement de leur traitement. Ils voulaient tous des masques, du gel hydroalcoolique. Après la situation s’est un petit peu calmé, et depuis une dizaine jours, c’est beaucoup plus calme. 

    VAQ - Comment se sont traduits ses trois jours intensif pour vous ?

    H.A. : «Pendant ces trois jours, nous avions toures les commandes du matin, dans la pharmacie, soit 6 caisses que nous n’avions pas le temps de décharger et de ranger, ayant à l’époque deux distributions par jours des grossistes. Depuis quinze jours je n’en ai plus qu’une seule. Nous avons accumulé les retards.  Pascal, mon prédécesseur a pris de nos nouvelles, et s’est proposé de venir de Paris nous donner un coup de main. Depuis une trentaine d’années que je suis installé en tant que titulaire, je n’ai pas connu cela de ma vie.  

    VAQ - Certains de vos collègues ont été victimes d’actes d’incivilités et même d’agressions  parait il face au manque de masques et de gel hydroalcoolique !  En avez-vous été victime ?

    H.A. : « Pas du tout, les vanvéens étaient très compréhensifs au contraire ! Dés qu’ils étaient plus de 3 dans la pharmacie, je fermais les portes, car comme nous étions 3 derrière les comptoirs.  Je ne voulais pas plus 3 clients dans l’officine. A aucun moment, il n’y a eu d’actes d’incivilités.  J’ai installé des vitres en plexiglass devant les comptoirs, et j’ai revêtu une blouse que je n’avais plus mis depuis des années

    VAQ - De quoi avez-vous manqué ? Et que vous manque t-il encore ?

    H.A. : «Principalement de gel hydroalcoolique. Je n’en ai reçu qu’en fin de semaine dernière. Après avoir fait des demandes de masques, on arrive à en avoir, de la part de personnes qui en retrouvent au fond d’une boutique. A part les masques qui nous sont résevés en tant que professionnel, il m’arrive d’en donner quelques uns de ma dotation à des clients. Mis à part la rupture classique de médicaments, j’avoue que les grossistes répartiteurs ne gérent pas trop mal les livraisons. On arrive à s’arranger entre confrères, on se dépanne !.   

    VAQ - Pourquoi  d’un coup, votre activité a baissée ?

    H.A. : « Parce que beaucoup de personne télétravaillent, sorte un peu moins, n’ayant pas besoin du superflux, comme les crémes solaires. Il y a aussi la crainte d’aller chez le médecin, de tomber sur une salle d’attente pleine. Des médecins m’ont appelé pour que je rassure les clients, et éviter qu’ils aillent à l’hôpital ou appellent le 15. La fréquentation de la pharmacie a baissée de 10 à 15% , avec 140 clients aujourd’hui.

    VAQ - L’image des pharmaciens n’a-t-elle pas changé  parce que vous rassurez et aider les plus fragiles ?

    H.A. : «Je pense que nous avons un rôle de cobeil qui est plus important qu’avant. On a une très bonne considération de la part de notre clientèle. On les a beaucoup rassurés lorsqu’elles se plaignaient de ne pas pouvoir aller chez leur médécin, de ne pas pouvoir renouveler leur ordonnance. Nous avons l’accord des caisses pour procéder à des renouvellement exceptionnel des ordonnances. Nous faisons un métier où nous répétons beaucoup les mêmes choses, mais c’est notre rôle, pour protéger. Tout le monde s’est adapté à la situation.

    Au niveau de mon métier, je ne vois pas de changement particulier. Les gens nous parlent surtout de la difficulté d’être en confinement, surtout avec les enfants. Certains craquent en fin de journée. On ne voit bien sur la place de république, où  il y des parents  avec leurs enfants en fin d’après midi. Mais aucun geste de mauvaise humeur ou de parole déplacée.