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politique - Page 60

  • A COTE DE VANVES SE DEROULE UN CONGRES DES MAIRES EN COLERE MAIS SAN GILETS JAUNES

    Il n’a pas échappé aux vanvéens qu’un congrés des maires se déroule prés de vanves dans l’un des halls du parc des expositions durant lequel ils expriment  leurs colères, leurs craintes, leurs impatiences… Ils ne sont pas venus avec des gilets jaunes, mais c’est tout presque. «Parce qu’il y a un malaise, des incertitudes, des inquiétudes, on a constaté une lassitude des maires, de maires adjoints et de conseillers municipaux. Beaucoup d’élus en 2014 sont en train de partir et de jeter l’éponge. C’est un vrai sujet pour 2020, de ressources de renouvellement des générations. C’est la République qui est train d’échouer et de se fatiguer. Il faut un sursaut d’où cette campagne de communication, et cette enquête du CEVIPOF» a expliqué François Baroin président de l’association des Maires de France (AMF) qui a été offusqué comme ses collègues par ce hachstag « Balance ton Maire ».

    Les vanvéens devraient bientôt voir une campagne de communication qui s’adresse directement à eux comme aux autres français  : « Ma commune, j’y tiens !»  par voie d’affiches, d’encarts dans les journaux, relayés par les réseaux : « On ne peut pas accepter sans réagir de voir en quelque sorte notre République de proximité s’abîmer dans tous les sens du terme, c’est-à-dire se fatiguer et d’une certaine manière s’échouer » expliquait François Baroin. Une campagne d’opinion « sur la place des communes et sur ce qu’elles font». Une campagne inédite, non pas axée sur les maires, mais sur les communes, «pour mettre en pleine lumière, les réalisations, les innovations mais aussi l’engagement des maires et leurs  équipes. Car souvent, le maire est à la fois, le premier recours et le dernier espoir pour nombre de nos concitoyens. Il est le point de contact opérationnel entre les valeurs qui font notre Nation et l’humanisme de proximité, celui des petits gestes du quotidien ».

    Une campagne en deux temps  Tout d’abord «Ceci on le fait» dés  maintenant jusqu’à la fin de l’année, avec toute une série d’affiches comme «Accueillir 2,4 millions d’enfants à l’école maternelle», « Servir 8 millions de repas par jour à toutes les générations», «prêter 208 millions de livres par an», « entretenir 687 789 km de voiries» . Ensuite «Ma vie, ma commune» pendant les 3 premiers mois de l’année 2019, qui sera le temps de l’adhésion grâce à une campagne d’images représentant des habitants, un maire, des agents publics,  sur le thème «A tous les moments importants ou touchant de la vie» autour de 6 grandes thématiques : «Entourer, embellir, secourir, éveiller, innover, rassembler»

    Une enquête trés intéressante du CEVIPOF/Science Po indique que  50% sont retraités. Leur âge moyen est de 60 ans. Leur niveau d’éducation est plus important que la moyenne des Français. 1 sur 2 a été élu en 2014. 1 sur 2 travaille à temps plein. Le temps moyen passé à l’hôtel de ville est de 28H par semaine, ce qui explique une activité chronophage, avec des tâches qui s’accumulent lorsqu’ils sont en intercommunalité. Ils rencontrent des difficultés pour concilier vie personnelle et familiale, mais aussi professionnelle, avec leurs fonctions.

    48% estiment que la situation que la situation de leur commune va se dégrader, 1/3 qu’elle va s’améliorer. Ils observent une recentralisation horizontale avec un très fort sentiment de dépossession. Est-ce qu’il ne deviendrait pas seulement un officier d’état civil ? Ce lien de confiance avec les français pourraient se détériorer avec la recentralisation d’un côté, l’intercommunalité de l’autre. Face à l’Etat qui cherche à reprendre la main sur la capacité d’action des communes sur le plan financier, leur réaction est de reporter des investissements (46,2%), réduire les services offerts (25,2%), augmenter la fiscalité (16,7%). Leur source principale d’insatisfaction est le manque de moyens financiers et la lourdeur administrative. A contrario, le maire est fier d’améliorer sa commune, voir ses projets se réaliser, rendre service, rencontrer les habitants et tisser des liens indique cette étude qui montre que 1 Maire sur 2 veut abandonner son mandat en 2020, 60% dans les petites communes, 10% dans les communes de plus de 30 000 habitants.

    A cause de l’exigence des administrés qui est très forte car on assiste à un développement du consumérisme municipal. «Ils sont devenus consommateurs et n’acceptent plus aucunes contraintes» selon un maire de grande ville. «Le maire, tous les matins lorsqu’il se léve et se rase, il se demande comment il va servir sa commune. C’est cela qui est désavoué» témoignait un autre maire «Faire vivre le bien commun sans accompagnement est un sentiment général des maires» conclu cette étude

  • RETOUR SUR LE CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : DERRIERE L’AVIS NEGATIF SUR LE PMHH, DES REGLEMENTS DE COMPTE ENTRE PRO ET ANTI MGP

    L’ensemble des communes et des intercos sont actuellement consultés sur le PMHH (Plan Métropolitain de l’habitat et du logement) qui tiendra lieu de PLH (Plan Local de l’Habitat) pour GPSO (Grand Paris Seine Ouest). Il prévoit pour Vanves, la construction de 87 logements neuf par an, de  24 soociaux  paran et 37 places d’hébergement par an. 

    Des objectifs qui correspondent à ceux fixés à la commune par le PLH de GPSO, et les objectifs de production de logements sociaux notifiés par l’Etat en application de la loi SRU. Le conseil municipal a regretté que le projet ne prévoit pas d’études foncières qui aurait permis d’évaluer plus finement les capacités de chaque commune de GPSO, comme Vanves à accueillir de nouveaux logements. Et que ce PMHH propose des objectifs de constructions neuves que pour deux ans (2019_2020). Et par ailleurs, un certain nombre d’objectifs n’ont pas été territorialisés à l’échelle de la commune, ni de GPSO, en matière de production de logements intermédiaires, de places en foyers de jeunes travailleurs, de résidentialisation de foyers de travailleurs migrants, de logements étudiants, de rénovation énergétique de logements. Un ensemble de propositions d’actions qui sont pour certaines floues, pour d’autres dépendent d’études à venir, voire, ne relévent pas de la compétence de la MGP. Ces raisons ont conduit le conseil municipal du 10 Octobre à émettre un avis défavorable alors que l’ensemble des maires ont voté favorablement lors du Conseil métropolitain présentant ce PMHH et lors du Conseil de territoire GPSO.  

    En dehors du débat sur l’urbanisation et la densification de la commune de Vanves, ce vote est quand même étonnant, de prime abord, mais pas tellement de cela si on lit cette prise de position au prisme des Hauts de Seine, en pointe du combat contre la MGP, comme ne s’en cache pas Patrick Devedjian (LR), président du département des Hauts de Seine qui défend le couple Département-Région contre le couple Interco-MGP, en Ile de France, en parlant de Région-Métropole comme Valérie Pécresse (LR), présidente de la Région.

    Alors tout ce qui peut contrer les initiatives de Patrick Ollier (LR), président de la MGP  est bon pour leur cause, d’autant  plus que le doute plane toujours quant à la future organisation administrative du Grand Paris. «Pour simplifier le millefeuille, on en a inventé un cinquiéme avec La MGP. Elle existe à peine, et elle est déjà en faillite. Ce n’est qu’un organe de communication » tonnait encore récemment Patrick Devedjian en cherchant par tous les moyens (politiciens) à contrer cette métropole. 

    Comme c’est le cas en montant au créneau. en poussant Jean Didier Berger(LR) maire de Clamart président de l’EPT Vallée Sud Grand Paris à lancer «l’Alliance des Territoires» pour demander au gouvernement «une réforme clarifiant la gouvernance du Grand Paris et assurant le bon financement des investissements indispensables à l'équilibre d’une région stratégique pour l'attractivité de la France, dans la perspective du Brexit et des Jeux Olympiques et dans un contexte de plus en plus concurrentiel» comme l’expliquait ce dernier dans les médias, ces jours-ci dont le Parisien.  

    Il joue sur du velours, car les 11 intercommunalités de la petite couronne du Grand Paris dont GPSO, appelées Territoires, aujourd’hui sont  menacés d’asphyxie budgétaire par le retrait annoncé de 55 M€ de dotations par l’Etat, prévus malheureusement par la loi NOTRe en 2019, «Si le gouvernement choisit l’immobilisme, ce sont les communes et les habitants qui seront appelés à payer l’addition par davantage d’impôts ou moins de services publics. Après des mois d’attente sur l’avenir du Grand Paris, l’Etat refuse de faire la «simplification drastique» pourtant annoncée par le Président de la République. Un immobilisme qui se traduirait par la suppression de 55 M€ pour les communes et leurs intercommunalités» expliquait-il, en menaçant de lancer une gréve de la collecte des ordures ménagéres. Une pierre dans le jardin métropolitain de Patrick Ollier (LR) et des maires qui défendent la métropole.

  • Le service national universel : Un projet républicain et de société majeur pour le ministre de Vanves

    «Créer une dynamique collective autour des valeurs de l’engagement ». Tel est l’objectif d’Emmanuel Macron qui avait promis pendant la campagne présidentielle de mettre en place pour les jeunes Français un service national universel, vingt et un ans après l’abandon par Jacques Chirac du service militaire. Mais cette mesure s’avère délicate à mettre en place. Et un vanvéen est chargé depuis mardi de de ce dossier, comme secrétaire d’Etat à la Jeunesse : Gabriel Attal 

    A l'origine, le candidat Macron avait promis en mars 2017 de rétablir un « service militaire universel » obligatoire, de courte durée « d'un mois » et « encadré par les Armées et la gendarmerie nationale » devant intervenir dans les 3 ans suivant les 18 ans. Finalement le service national universel (SNU), comportera une partie obligatoire d'un mois, vers 16 ans, pendant lequel les jeunes réfléchiront à la notion d’engagement et de citoyenneté, et seront formés à des notions de sécurité civil avec initiation aux premiers gestes de secours pendant 15 jours,  puis  ils travailleraient sur un projet d’engagement associatif, par petits groupes pendant 15 autres jours. L’objectif est de créer une dynamique collective, favoriser un brassage social en sortant les adolescents de leur cadre de vie habituel, réunis en internat, et un partage des valeurs de la République avant l'entrée sur le marché du travail, pendant le premier module « Il doit également s'agir d'un moment de rencontre entre la jeunesse de notre pays et la nation, et en partie son armée mais aussi d'un engagement civique » expliquait Benjamin Grivaux, porte-parole du gouvernement.

    La période facultative ou volontaire, potentiellement indemnisée, se déroulerait durant une période de 3 à 6 mois, « pour ceux qui ont envie de s'engager davantage encore » et qui pourrait s'effectuer avant 25 ans, consacrée à un projet de volontariat «dans des domaines aussi variés que la défense, l'environnement, l'aide à la personne, le tutorat, la culture,  en s’inspirant du service civique lancé sous le mandat de François Hollande qui comptabilise 100 000 volontaires par an. Cet engagement donnerait lieu à « des mesures d'attractivité variées et ciblées », selon le gouvernement : facilités d'accès au permis, crédits universitaires, éventuelle indemnisation…                     

    Mais ce projet est resté flou volontairement jusqu’à présent, car il doit faire l’objet d’une vaste consultation menée auprès de la jeunesse et de ses organisations mais aussi auprès des parents d'élèves, des syndicats d'enseignants et des collectivités territoriales, afin de définir précisément le contenu et les modalités de la phase obligatoire du SNU.   Le dispositif a vocation à toucher 750.000 jeunes par an, mais en 2026. Car sa mise en place sera progressive. Le SNU commencerait à être mis en oeuvre « à l'été 2019 », mais il « ne concernera pas toute une classe d'âge » dans l'immédiat et sera progressivement mis en place sur plusieurs années. Ce projet suscite la méfiance et la perplexité en raison de son coût potentiel, du casse-tête posé par l'hébergement et l'encadrement de centaines de milliers de jeunes par an ou encore de son caractère obligatoire. L'encadrement et l'hébergement restent à définir. Quant au coût,  un rapport produit par le Sénat en juin dernier l’estimait, lui,  à 30 milliards d'euros pour une génération de jeunes, soit 800 000 individus. D’ailleurs le député François Cornut-Gentille a mis  les pieds dans le plat quant à la finalité de cet engagement dédié aux jeunes : «Soit ça ne coûte pas cher mais ça ne sert à rien, soit on met le paquet pour que ça marche, mais la France n'en a pas les moyens et a d'autres priorités». 

    Il a aussi très vite suscité la méfiance de l'armée, la perplexité du monde éducatif ainsi que l'hostilité des syndicats étudiants - la FAGE (Fédération des associations générales étudiantes), le SGL (Syndicat général des lycéens), l'UNL (Union nationale lycéenne) -  qui ont signé une tribune dans le JDD (Le Journal du Dimanche)  pour s’opposer frontalement à cette proposition d’E.Macron en soulignant «le caractère contraignant du SNU» et les « incohérences du projet ». Si le caractère obligatoire dérange certains jeunes, d'autres en revanche voient ce projet comme un moyen d'aider les décrocheurs scolaires. Enfin, le projet du service national universel affiche l'ambition de faire «acquérir un corpus de valeurs citoyennes et de solidifier la résilience de la nation » .  D’ailleurs les auteurs du rapport mettent en garde contre l’un des plus importants écueils sur lequel pourrait s’échouer le projet : la contrainte. « Le service national universel ne doit pas être conçu, ou regardé, comme le projet d’adultes, raisonnables et vieillissants, imposant à une jeunesse turbulente une période durant laquelle on lui enseignerait l’autorité et les vraies valeurs »-

    « Il ne s'agit pas de réinventer le service militaire » mais de donner « à la jeunesse de France des causes à défendre, des combats à mener dans les domaines social, environnemental, culturel », avait plaidé le chef de l’Etat lors de ses voeux aux forces vives de la Nation et aux corps constitués. Il a aussi pour objectif de renforcer le lien entre l’armée et les citoyens. « La situation stratégique, les menaces qui pèsent sur notre pays nous commandent de renforcer le lien armée-nation » avait ainsi estimé le futur président, pendant sa campagne présidentielle. Dans une France secouée par une série d'attentats jihadistes, il y voyait «un projet de société majeur, un véritable projet républicain, qui doit permettre à notre démocratie d’être plus unie et d’accroître la résilience de notre société ».