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congrés des maires

  • LE CONFINEMENT ET LES COMMERCES A VANVES : LE MAIRE ET SES COLLEGUES FRANCILENS SE MOBILISENT POUR OBTENIR LEUR RE-OUVERTURE

    Une fois encore, l’Association des Maires de la Région Ile de France (AMIF) a mobilisé ses adhérents et  relaie leurs inquiétudes à la suite du maintien par le Gouvernement de sa décision de ne pas rouvrir les commerces de proximité dits de «non essentiels» depuis le 30 Octobre même si ce soir, le chef de l’Etat devrait faire des annonces dans ce domaine.  En attendant, ils considèrent sur cette situation de fait est inacceptable d’autant que des protocoles sanitaires stricts ont d’ores et déjà mis en place dans ces commerces de proximité depuis le début de la crise épidémique.  Cette association avec ses adhérents dont le maire de Vanves, demande une nouvelle fois et en urgence que l’injustice de la fermeture des communes identifiés comme n’étant pas «de première nécessité» soit réparée.

    Dans une lettre ouverte adressée ce jour au Premier Ministre, ils rappellent «qu’en tant que maires, nous l’avons dit, et nous vous le répétons : vous êtes en train de balayer d’un revers de main des dizaines d’années d’efforts pour revitaliser nos centres-villes et de villages, ce qui représente un gâchis financier énorme lorsque l’on connaît la masse de financements publics, de travaux, d’études qui ont eu pour but de conserver des centres-villes vivants, vecteurs de cohésion sociale, ou de les redynamiser». Ils pointent notamment des mesures «qui vont à l’encontre du bon sens» et qui sont «rejetées par nos concitoyens  -  perturbant leur adhésion à la lutte contre la propagation de la pandémie. Ce fut le cas pour les marchés alimentaires lors du premier confinement : les fermer pour favoriser les attroupements dans les grandes surfaces n’avait aucun sens - le maintien de certaines activités alors que d’autres doivent cesser, ne peut reposer que sur des raisons sanitaires crédibles». Les mesures du Gouvernement sont considérées comme «illisibles et injustes» et qui en outre «perturbent l’adhésion des concitoyens à la lutte contre la propagation de la pandémie»  

    Ils lui ont adressé plusieurs  propositions très concrètes afin de préserver les commerces de proximité dont les principales sont tout d’abord la  compensation intégrale des pertes pour les commerces de proximité. «Nous vous invitons à ouvrir ces discussions avec les différents protagonistes au premier rang desquels les acteurs du secteur de l’assurance». Ensuite, la mise en place d’un protocole sanitaire strict pour permettre la réouverture des commerces, avec un dispositif tel que des prises de rendez-vous. Enfin, permettre aux communes et aux agglomérations d’attribuer des aides économiques directes aux commerces en difficultés dans leurs communes.

    Il est intéressant de relever, dans le même temps, alors que le Congrés des Maires qui devait dérouler cette semaine, tout prés de Vanves, au parc des Expositions, que l’AMF (Association des Maires de France et le CEVIPOF  donnait les résultats d’une enquête réalisée auprès de 4 714 maires interrogés en octobre 2020 élus ou réélus, sur de nombreux sujets, et notamment cette crise sanitaire. De manière globale, 39 % des maires interrogés estiment avoir été bien associés à la mise en œuvre de l’état d’urgence sanitaire, 48 % d’entre eux mal associés et enfin 12 % n’étaient pas en responsabilité au cours du printemps.

    Parmi les sources d’insatisfaction, c’est le manque de directives claires et cohérentes de la part de l’État qui est pointé par 51 % des édiles interrogés. Tous les services de l’État ne sont pas jugés de la même manière : les préfectures bénéficient d’une forte dose de satisfecit de la part des maires puisqu’ils sont 66 % à estimer que leur relation de travail a été efficace. En revanche, ce seuil chute à 40 % pour les agences régionales de santé.

  • A COTE DE VANVES SE DEROULE UN CONGRES DES MAIRES EN COLERE MAIS SAN GILETS JAUNES

    Il n’a pas échappé aux vanvéens qu’un congrés des maires se déroule prés de vanves dans l’un des halls du parc des expositions durant lequel ils expriment  leurs colères, leurs craintes, leurs impatiences… Ils ne sont pas venus avec des gilets jaunes, mais c’est tout presque. «Parce qu’il y a un malaise, des incertitudes, des inquiétudes, on a constaté une lassitude des maires, de maires adjoints et de conseillers municipaux. Beaucoup d’élus en 2014 sont en train de partir et de jeter l’éponge. C’est un vrai sujet pour 2020, de ressources de renouvellement des générations. C’est la République qui est train d’échouer et de se fatiguer. Il faut un sursaut d’où cette campagne de communication, et cette enquête du CEVIPOF» a expliqué François Baroin président de l’association des Maires de France (AMF) qui a été offusqué comme ses collègues par ce hachstag « Balance ton Maire ».

    Les vanvéens devraient bientôt voir une campagne de communication qui s’adresse directement à eux comme aux autres français  : « Ma commune, j’y tiens !»  par voie d’affiches, d’encarts dans les journaux, relayés par les réseaux : « On ne peut pas accepter sans réagir de voir en quelque sorte notre République de proximité s’abîmer dans tous les sens du terme, c’est-à-dire se fatiguer et d’une certaine manière s’échouer » expliquait François Baroin. Une campagne d’opinion « sur la place des communes et sur ce qu’elles font». Une campagne inédite, non pas axée sur les maires, mais sur les communes, «pour mettre en pleine lumière, les réalisations, les innovations mais aussi l’engagement des maires et leurs  équipes. Car souvent, le maire est à la fois, le premier recours et le dernier espoir pour nombre de nos concitoyens. Il est le point de contact opérationnel entre les valeurs qui font notre Nation et l’humanisme de proximité, celui des petits gestes du quotidien ».

    Une campagne en deux temps  Tout d’abord «Ceci on le fait» dés  maintenant jusqu’à la fin de l’année, avec toute une série d’affiches comme «Accueillir 2,4 millions d’enfants à l’école maternelle», « Servir 8 millions de repas par jour à toutes les générations», «prêter 208 millions de livres par an», « entretenir 687 789 km de voiries» . Ensuite «Ma vie, ma commune» pendant les 3 premiers mois de l’année 2019, qui sera le temps de l’adhésion grâce à une campagne d’images représentant des habitants, un maire, des agents publics,  sur le thème «A tous les moments importants ou touchant de la vie» autour de 6 grandes thématiques : «Entourer, embellir, secourir, éveiller, innover, rassembler»

    Une enquête trés intéressante du CEVIPOF/Science Po indique que  50% sont retraités. Leur âge moyen est de 60 ans. Leur niveau d’éducation est plus important que la moyenne des Français. 1 sur 2 a été élu en 2014. 1 sur 2 travaille à temps plein. Le temps moyen passé à l’hôtel de ville est de 28H par semaine, ce qui explique une activité chronophage, avec des tâches qui s’accumulent lorsqu’ils sont en intercommunalité. Ils rencontrent des difficultés pour concilier vie personnelle et familiale, mais aussi professionnelle, avec leurs fonctions.

    48% estiment que la situation que la situation de leur commune va se dégrader, 1/3 qu’elle va s’améliorer. Ils observent une recentralisation horizontale avec un très fort sentiment de dépossession. Est-ce qu’il ne deviendrait pas seulement un officier d’état civil ? Ce lien de confiance avec les français pourraient se détériorer avec la recentralisation d’un côté, l’intercommunalité de l’autre. Face à l’Etat qui cherche à reprendre la main sur la capacité d’action des communes sur le plan financier, leur réaction est de reporter des investissements (46,2%), réduire les services offerts (25,2%), augmenter la fiscalité (16,7%). Leur source principale d’insatisfaction est le manque de moyens financiers et la lourdeur administrative. A contrario, le maire est fier d’améliorer sa commune, voir ses projets se réaliser, rendre service, rencontrer les habitants et tisser des liens indique cette étude qui montre que 1 Maire sur 2 veut abandonner son mandat en 2020, 60% dans les petites communes, 10% dans les communes de plus de 30 000 habitants.

    A cause de l’exigence des administrés qui est très forte car on assiste à un développement du consumérisme municipal. «Ils sont devenus consommateurs et n’acceptent plus aucunes contraintes» selon un maire de grande ville. «Le maire, tous les matins lorsqu’il se léve et se rase, il se demande comment il va servir sa commune. C’est cela qui est désavoué» témoignait un autre maire «Faire vivre le bien commun sans accompagnement est un sentiment général des maires» conclu cette étude

  • LA PHOTO DU JOUR A VANVES : DEBRE ET LES MAIRES

    Le Sénat a reçu une flopée de Maires, pendant ses 3 jours de Congrés des Maires au parc des expositions prés de Vanves  avec sa vice présidente Isabelle Debré au première loge, au côté de Gérard Larcher président du Sénat  : « Nous les avons trouvé  abattu, pessimiste pour l’avenir des communes,  préoccupé de ne pas pouvoir répondre aux attentes de leurs citoyens pour des raisons surtout financières,  pas du tout content sur les rythmes scolaires » confiait d’elle.