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PATRIMOINE DE VANVES - Page 14

  • TOUSSAINT 2012 : DES RICHESSES MECONNUES DANS LE CIMETIERE BICENTENAIRE DE VANVES

    Les vanvéens retrouvent aujourd'hui le chemin du cimetière de leur ville ou d'ailleurs pour rendre hommage à leurs proches qui les ont quittés. Mais peu connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse...

     

    Les ossements découverts lors du réaménagement du passage des écoles à la suite de nombreux travaux,  construction des deux immeubles derrière l’église, ont  démontré que le premier cimetière de Vanves entourait l'église Saint Remy comme dans n'importe quel village. Il a été transféré après une décision de 1811, grâce à un terrain acheté 600 fr (de l'époque) sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot, mais où il a fallu encore que la municipalité dépense 2600 fr pour mettre une clôture et des plantations, et qu'elle prévoit un char, car son accès était très difficile. L'ancien cimetière est devenu le jardin du presbytère qui n'était pas l'actuel mais cette maison réhabilitée à droite de l'église entre le passage des écoles (où on a retrouvé ces ossements) et les nouveaux immeubles derrière la librairie. Il a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie.

     

    Il s'étend sur 10 640 m2 aujourd'hui et compte prés de 3700 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Il accueille notamment  une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) qui a été récemment réaménagée avec des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire. La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétuent les deux chapelles derrière l'hôtel Mercure. Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.

     

    De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839),  Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (190698) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil  dans la Division C.  Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80). Enfin un columbarium a été aménagé depuis la Toussaint 1994, afin de donner la possibilité aux familles désirant déposer des urnes funéraires, de le faire à un endroit propice au recueillement du souvenir

  • VANVES ET LES JOURNEES DU PATRIMOINE : UN POETE, CEUX DU 13 ET DES SŒURS BENEDICTINES ACCUEILLANTES

    Vanves a inauguré Vendredi dernier son week-end « patrimoine » par les dévoilement d’une plaque à l’angle des rues d’Issy et Gaudray rappelant le souvenir de Philippe Desportes qui a vécut dans sa Maison des Champs à l’emplacement du Prieuré Sainte Bathilde. Dommage qu’elle soit illisible, avec un texte en rouge sur un fonds gris. Mais elle a le mérite d’exister, demandée depuis longtemps par des vanvéens féru d’histoires et de poémes, dont Pierre Meige, auteur-compositeur. Celui-ci a chanté une « villanelle » de Philippe Desportes après le discours du maire Bernard Gauducheau entouré par plusieurs élus dont Valérie Vignaud maire adjoint chargé de la culture. Le Maire s’est réjouit que ce quartier retrouve une forte identité grâce à de beaucoup transformations. « Beaucoup viennent regarder, demander cmment on pu garder tous ces immeubles. Il nous en reste 2 à 3 qui mériteraient un ravalement » a-t-il déclaré. Il a rappelé que c’est le lancement des journées du patrimoine sur le théme des « patrimoines cachés », et le souvenir de personnages illustes qui ont vécut à Vanves, le cardinal Duprat, François Clouet et Philippe Desportes bien sûr dont il a rappelé la vie et l’œuvre avant de réciter ce sonnet sur la Fontaine dont le texte est inscrit sur cette plaque.

     

    L’un des temps forts de ce week-end fut l’exposition  sur « 20 siécles d’histoire au 20 rue de la République » sur les fouilles archéologiques avec notammment la conférence d’Antoine Nadeau responsable de sdes fouilles samedi en fin d’après-midi qui a rassemblé plus d’une cinquantaine de vanvéens. « 7 périodes d’occupation ont été relevé entre la période gallo-riomaine et le XXéme siécle et qui se superposent » a-t-il indiqué devant un public attentif, avant de détailler les découvertes faites grâce à ses fouilles. « Nous n’intervenons pas là où bon nous semble, mais en fonction des constructions » a-t-il répondu à un des participants. « On ne sait pas jusqu’où se développait ce site gallo-romain. Il faudrait faire des fouilles programmées ». Mais cela revient très cher et semble impossible dans un tel tissu urbain dense vu la presssion foncière.

     

    L’un des sites le plus animé fut sas aucun doute le « 13 » (rue de Châtillon) dans cette cité Payret Dortail du nom de son architecte dont René Sees, son historien, a rappelé le souvenir et faire (re) découvrir à une quinzaine de personnes dont Françoise Saimpert, maire adjointe qui a rappelé que « c’est grâce à l’insistance de M le Maire que les bâtiments ont retrouvé leur couleur d’origine : Ocre et jaune », et Bernard Roche, maire adjoint chargé des Hauts de Vanves qui a passé son enfance dans cette cité avec ses parents dont André Roche, maire entre 1965 et 1980. René Sedes a rappelé beaucoup de souvenirs et surtout parlé de ses ateliers d’artistes avec ses artistes passés – Rippelle chez qui Claude Pompidou est venu acquérir quelques oeuvres – et présent comme Ellen Rouppe, installé dans l’ancienne salle de cinéma transformé en atelier. Cete visite s’est prolongé par un spectacle de danse d’Attitude en soirée, et dimanche par un grand « couscous » et un concert du big band « Sweet Swing 

     

    L’un des sites à découvrir et encore méconnu de beaucoup de Vanves reste le prieuré Sainte Bathilde avec ses sœurs bénédictines qui ont permis à l’association Simon de Cyréne de construire sa maison  relais inauguré en Juin dernier. D’ailleurs beaucoup de ses résidents en ont profité pour visiter ce prieuré. « Toute notre vie est tournée vers la priére. Nous prions pour le salut du monde » leur a expliqué l’une des sœurs. Ce qui ne les empêchent pas de suivre l’actualité de près. Parmi les lectures durant leurs repas : « Habiter la terre – un regard spirituel sur l’écologie ».

  • VANVES ET SON PATRIMOINE : 15 ANS DE FOUILLES ARCHEOLOGIQUES ORDINAIRES

    A L’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, du 15 septembre au 13 octobre 2012, le service des Archives municipales propose une rétrospective des fouilles archéologiques réalisées à Vanves en 2010. L’exposition présente les principaux résultats scientifiques de l’opération menée en 2010. Les objets découverts (céramiques, pièces de monnaie, objets de parure, vestimentaires ou de soin du corps…), dont plusieurs seront exposés à cette occasion, témoignent de l’intérêt de ce « patrimoine caché » mis au jour dans le centre ancien de Vanves. A 17H samedi, est prévue une visite conférence en présence d’Antoine Nadeau archéologue ayant dirigé ces fouilles

     

    Les premières fouilles archéologiques remontent en 1997 sur la propriété de Monsieur Mury à l’angle de la rue de la République et de la place du VAL (Maréchal de Lattre de Tassigny)  à l’occasion d’un projet immobilier dont le rez de chaussée est aujourd’hui occupé par l’agence de la Banque Populaire. Les responsables d’une association, Vanves Village Vivant, étaient alors entré dans la cave de l’ancienne boulangerie où ils avient découvert une cave voutée, un beau plafond. « Tout est partit de là. Nous ne l’avons pas su tout de suite, mais le promoteur qui avait déjà déposé un premier permis de construire m’a fait part de ce problème » explique Mme Mury. « Une premiere tranchée a permis de découvrir un vase, style Valauris, des poteries qui remonteraient au IVéme siécle soi disant. Puis 4 puits blindés pour faire des sondages qui ont nécessité de dépaver la cour des bâtiments où habitaient mes beaux parents ». Et là ce fut la surprise totale avec la découverte d’importants vestiges gallo-romains, des thermes,  par l’INRAP (Institut National des recherches archéologiques) avec François Revel, un jeune archéologue.

    Du coup, la délivrance du permis de bâtir avait été suspendue, avec des fouilles menées à partir de la fin Mai 1999. Ce qui a énormément retardé la construction de cet immeuble, le couple Mury se débattant avec la mairie, les services des impôts pour éviter de payer des taxes foncières (sans succés) sur des terrains paralysés par les fouilles archéologiques, et le promoteur qui a déposé pas moins de 7 permis de construire dont 4 entre 1994 et 1996 refusés à chaque fois pour non compatibilité avec le POS. Mais rien de suffisamment exceptionnel n’a finalement été mis à jour pour justifier une protection absolue du site comme l’avaient craint les propriétaires et le promoteurs

     

    Mais ce n’était pas fini, car à l’occasion de la construction de deux immeubles derrière l’église Saint Remy, Le Hameau de Saint Remy, dans le centre ancien de Vanves, des sondages puis des fouilles réalisées d’Avril à Juillet 2004, ont mis, de nouveau,  à jour des vestiges archéologiques, dans un petit jardin bucolique derrière la grande maison qui a servi de presbytére à une certaine époque. Là, il s’agissait là des restes d’une bâtisse du IIéme ou IIIéme siècle selon les chercheurs de l’INRAP, avec leurs fondations, dont 1,20 m de murs apparent sur lesquels des fresques très abîmées apparaissaient. Ce qui est très rare car généralement n’apparaissent que les fondations ou leurs empreintes, quelques pièces de monnaies et de céramiques, des fours de potiers du haut moyen âge. Selon les archéologues qui ont mis en évidence les principales pièces dont une petite cave et des couloirs, la maison n’avait qu’un rez de chaussée. « Les sols étaient sans doute recouvert de dalles. Sur les murs, nous avons observé des fresques, probablement des imitations » indiquait l’un d’entre eux, Stéphane Harlé. Avec évidemment cette fresque qui laisse deviner le visage d’une femme, une peinture gallo-romaine représentant cette divinité grecque, qui regardait un miroir où ne se réflétait pas sa propre image mais l’ensemble de l’univers aquatique qui l’entoure. Ils ont crû qu’il s’agissait d’une représentation de Vénus, alors qu’il s’agisait d’une Néréide, Panopée déesse marine d’une grande beauté vivant au fond de la mer qui remontait à la surface pour aider les marins, dont une salle culturelle de Vanves porte maintenant  le nom.

     

    Les archéologues à l’époque s’étaient interrogés sur la présence de cette batisse, de la richesse de ce site, située à quelques kilométres de l’antique lutéce. Ils ont bien sûr fait le rapprochement avec les thermes découvertes en 1997. « S’il y avait des bains publics, cela signifiait que Vanves était un lieu très fréquenté à l’époque Mais par qui ? Peut être de riches lutéciens venus se reposer hors de la ville et jouir de la vue sur la Seine. Et poyrquoi pas par des pélerins attirés par un lieu de culte ? Car pourquoi construire des thermes alors que ceux de Lutéce sont à côté ? Hypothése : un aflux de pélerins autour d’un sanctuaire aurait rendu des bains publics nécessaires. Sauf que, pour l’instant, aucun temple n’a encore été découvert » s’interrogaient les archéologiques qui s’étonnaient que « ce site n’ait été jamais pillé après avoir été abandonné ». Pour eux, « cette découverte était d’autant plus précieuse que, durant les siécles postérieures, il y a eu un apport de terrasses qi a scellé le bâtiment. Or les bâtiments antiques étaient souvent démontés au Moyen Age pour fournir des matériaux à de nouvelles constructions. Placée dans un cercueil de terre, la maison a ainsi été protégée ».

     

    Ainsi, comme le craignaient ou s’en satisfaisaient certains habitants du centre ancien, « dés que l’on creuse dans ce quartier, on n’est pas au bout de nos surprises ! ». Ce qui a été le cas du côté de l’ancien blanchisserie de la rue de l’église, où a été édifié un immeuble d’habitation, pas très loin des thermes découvertes voilà 15 ans. Là, furent découvert en 2006  un ensemble de 4 fours de potiers du VII au IXéme siécle  qui confirmait l’importance d’un centre de production de poteries de Vanves jusqu’au début du Moyen Age. « Cette activité de poterie constatée rue de l’Eglise mais aussi aux Thermes gallo-romaine  montre qu’elle a commencé à l’époque romaine et s’est poursuivie à l’époque Mérovingienne ». Ainsi qu’un large portique réservant un vaste terre-plein à l’avant des thermes : « une telle installation laisse penser à la présence d’une palestre (un gymnase) et va dans le sens d’un milieu culturel public, les thermes étant liés aux pélerinages, ce qui n’implique pas forcément l’existence d’un « vicus » un village autour » expliquait Xavier Peixoto qui avait dirigé les premières fouilles.

     

    Enfin, en 2010, à l’occasion de la construction de l’immeuble situé à l’emplacement du commissariat dela série Julie Lescaut, était mené de nouvelles fouilles qui mirent à jour de nouveaux vestiges : Ceux d’un bâtiment avec trois murs délimitant deux salles, enduits peints, datant des premiers siécles de notre ére, qui a été étendu vers le sud,  de la vaisselle en céramique, des puits, un four indiquant que l’occupation s’est poursuivie aux époques mérovingiennes et carolingiennes, des ossements… « Cette fouille archéologique préventive au 20 rue de la République a permis de révéler sept grandes périodes d'occupation du début de notre ère jusqu’à l’époque contemporaine, et confirmé, après les fouilles de 1999, 2004 et 2005, l’importance du site archéologique de Vanves, notamment en ce qui concerne l’époque gallo-romaine et le haut Moyen Age » indique t-on au service des Archives de la ville.