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PATRIMOINE DE VANVES - Page 10

  • UN PAVILLON TEMOIN DU PATRIMOINE DE VANVES MENACEE DE DESTRUCTION

    3 pavillons devraient être détruits ces prochains mois pour laisser place à des résidences privées, à l’angle des rues Raymond Marcheron et de la République, et rue René Coche. Mais dans ce dernier cas,  une pétition a été lancé « pour éviter de cette petite merveille architecturale de style « Art Nouveau » inspirée de l'école Guimard soit détruite, car elle est menacée par les visées d’extension immobilière du Grand Paris ».

    « Un projet immobilier prévoit la démolition de cette maison qui présente une co-visibilité avec le clocher de l'église Saint-Rémy inscrite à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Cette maison figure sur la liste du patrimoine de Vanves dans l'inventaire général des monuments et richesses artistiques des Hauts-de-Seine. Elle figure aussi, suite à des démarches et un choix de la municipalité vanvéenne, dans l'inventaire général du patrimoine culturel d'Ile-de-France.

    Un lien visuel et historique existe entre le centre ancien de Vanves, le clocher d'église et cette maison » indique les auteurs de cette pétition. « Elle est l'un des derniers témoins des lotissements de la fin du XIXème siècle construits au moment de l'ouverture de la gare de Vanves-Malakoff en 1882. Elle est construite dans le prolongement du vieux centre à la même époque que la reconstruction du clocher de l'église Saint-Rémy daté de 1871 à 1874. Ces édifices (le clocher, la gare, la maison) appartiennent à une même période d'extension urbaine. Ces architectures témoignent de l'élan bâtisseur de nos sociétés au tournant du XXème siècle avec l'arrivée du chemin de fer. Elles constituent aujourd’hui le patrimoine de la ville dont l'église et son clocher restent l'élément repère, dominant les perspectives que l'on ne peut masquer ou anéantir en niant la composition urbaine de l'époque »  indiquent ils en constatant que « Malgré toutes les références faites autour de cette maison bourgeoise qui enrichit notre quartier, la mairie va autoriser la démolition de cet édifice par un promoteur, au détriment de l'histoire de notre quartier et de notre ville » et en invitant à signer leur pétition : « Ne laissons pas disparaître notre patrimoine architectural ».

  • VANVES REND HOMMAGE A MARGUERITE DURAS, UNE JEUNE ECRIVAINE EN DEVENIR LORS DE SON SEJOUR VANVEEN

    Les Journées Européennes du patrimoine ont été inauguré dés Vendredi après-midi, entre deux averses, avec l’inauguration d’une plaque commémorative en hommage à Marguerite Duras, apposée sur le mur d’entrée de l’immeuble 3 F Immobilier au 16 avenue Victor Hugo ( Bernard Roche, Isabelle Debré,vice président du Sénat, Pascal Braban, directeur départemental Immobliére3 F du 92 et Bernard Gauducheau, maire sur la photo lors du dévoilement de la plaque). « La ville réfléchissait à rendre hommage à ce grand nom de la littérature, à l’occasion de son passage à Vanves » a  indiqué le maire en attribuant le mérite de cette initiative à une jeune étudiante en Hypokagne à Michelet qui en avait émis l’idée, après  avoir découvert son œuvre en se rendant compte que « Marguerite Duras a vécut à Vanves. Son journal m’a mis sur la piste pour retracer son parcours » a-t-elle expliqué. Selon le discours du maire, les témoignages de cette étudiante, de la présidente de l’association des amis de Marguerite Duras et de son biographe Jean Valier, elle a vécue dans cet immeuble entre 1931 et 1933, entrecoupée par un retour en Indochine où elle est née et y a vécut. Au premier séjour, elle passait le bac, au second, elle était étudiante à Paris.

    Elle a vécut dans un appartement lumineux car cette résidence sociale de style art déco est situé plein sud avec une superbe vue jusqu’au terrasse de Meudon. Un superbe geste architecturale selon le représentant d’Immobiliére 3 F. Son appartement se trouvait au 7éme étage, selon ce dernier et le maire, ce qui serait impossible selon le gardien actuel, car il n’y avait que des chambres de bonnes. Peu importe car à entendre ses spécialistes de cette grande écrivaine, elle avait quelque enjolivée sa vie passée : « Elle a fait croire qu’elle venait d’un milieu modeste. Mais avec cet appartement, sa mère avait trouvé un endroit digne, une sorte d’HLM de luxe où elles se sont installés avec une cuisinière indochinoise ». Dans son premier roman « les impudents », qu’elle aurait écris à Vanves,   elle parle de ces nuages qu’elle voit de l’appartement.  « Un livre crisalyne qui lui ouvre les portes de l’écriture. Elle était, à cette époque, un écrivain en devenir. Et  ce qu’elle découvre de cet immeuble, la marque » ajoute son biographe : « La mémoire est,  pour moi, répandue dans tous les lieux disait elle ».  

  • JOURNEES DU PATRIMOINE A VANVES : VISITE GUIDEE DANS UN PARC SAUVE DES LOTISSEURS

    A l’occasion de ses journées du patrimoine, les vanvéens ont l’occasion grâce au Conseil des Seniors de redécouvrir le parc Frédéric Pic (lors du dernier Forum des Associations sur la photo) – grâce à deux visites commentées à 10H30 le samedi 19 et à 15H30 le dimanche 20 Septembre  -  qui a pour origine l'ancienne maison de santé des docteurs Félix Voisin et Jean-Pierre Falret édifiée sur un domaine de 40 ha dont ils étaient propriétaires depuis 1821.Il a finalement sauvé ce site  de l’appétit des promoteurs immobiliers, en réussissant  à faire voter par son conseil municipal du 27 Février 1932 l’achat de prés de la moitié de cette propriétaire (19,7 ha)  ce qui lui a valut les pires critiques de ses détracteurs d’alors qui ne voyaient pas encore l’utilité d’un tel espace vert en région parisienne, parlant du « scandale du parc Falret », venant jusqu’au conseil municipal crier « le parc coûte cher ! ».   Le 25 Mai 1933 ce parc  était ouvert au public et Frédéric Pic précisait en conseil municipal du 17 Septembre 1933 « qu’il fallait couper court à une légende qui tend à s’accréditer dans la population que ce parc a été donné par les héritiers de Falret. Or il faut dire et répéter que c’est grâce aux sacrifices consentis par la commune que cette belle propriété a été sauvée d’un morcellement et conservée à la collectivité. Non seulement, les héritiers n’ont rien donné, mais ils ont déclaré se désintéresser de la commune ».  Et il ajoutait quelques années plus tard après d’autres acquisitions qui ont permis de l’agrandir et d’y aménager plus tard le parc municipal des sports : « Ce magnifique parc a été arraché, non sans mal aux lotisseurs pour qu’il devienne la propriété de la collectivité »  appuyé par les pouvoirs publics et notamment le Conseil Général et le préfet de la Seine qui était venu se rendre compte sur le terrain l’intérêt d’une telle acquisition auxquels ils ont contribué financièrement  : « Ce serait une erreur de laisser disparaître ce parc ! » avait déclaré ce dernier  «  Si nous avions négligé de le sauver, on n’aurait pas manqué de nous blâmer à juste titre » ajoutait F.Pic  Ainsi envers et contre tous,  il avait été quelque peu visionnaire, car ce parc  à l’anglaise est inscrit aujourd’hui parmi les sites classés, et les vanvéens sont bien content d’en disposer et d’en profiter. Il en avait confié l’aménagement à  l’architecte paysagiste Maurice Payret Dortail qui s’était  inspiré des jardins anglais.

     « Il cache en son coeur le dernier vestige visible du ru de Vanves qui alimentait en eau les blanchisseries locales. Sur les bords de ce bassin poussent des arbres typiques des zones ripisylves comme des saules pleureurs (Salix babylonica) et un cyprès chauve (Taxodium distichum) Sur les pelouses ouvertes au public, le parc abrite de nombreux arbres remarquables tels que des séquoias géants (Sequoiadendron giganteum), un magnolia à grandes fleurs (Magnolia grandiflora) et un bosquet d’arbres aux quarante écus (Ginkgo biloba) » indique aujourd’hui, l’un des guides du Conseil des Seniors plus de 80 ans après la bataille du Parc Falret. Parmi les 25 arbres recensés comme remarquables par le département des Hauts-de-Seine à Vanves,  « sept sont implantés dans le parc Frédéric Pic notamment le magnolia à grandes fleurs (Magnolia grandiflora) qui, dans le cadre d’une démarche de protection, a été entouré fin novembre 2011 d’une ganivelle (clôture basse ajourée en lattes de châtaignier assemblées entre elles par du fil de fer torsadé) pour marquer le périmètre à respecter en mettant fin aux piétinements des abords de cet arbre à feuillage persistant. Le séquoia géant (Sequoiadendron giganteum) fait l’objet d’un mulching depuis 2013 » indique t-on à GPSO chargé des espaces verts.

    « En 2012, le parc Frédéric Pic a été agréé « refuge LPO », à l’issue d’un diagnostic écologique du parc comprenant l’identification des habitats existants, l’inventaire des populations d’oiseaux, ainsi que des prospections faunistiques complémentaires (amphibiens, reptiles, mammifères). Ainsi en 2013, 23 espèces d’oiseaux ont été recensées dont 17 espèces identifiées comme nicheuses certaines ou probables du site. 6 espèces n’ont pas été identifiées comme nicheuses mais utilisent le site pour la recherche de nourriture et sont nicheuses dans les environs » indique  t-on à GPSO. Il est vrai que lorsque la nuit tombe, les riverains et les habitués voient arriver, certaines fois, en fonction des saisons,  une multitude d’oiseaux s’abattent sur les arbres pour y passer la nuit.

    Enfin, ce parc contient d’autres richesses comme cette ancienne glacière transformée en chapelle au XIXe siècle que le président du Conseil des Seniors avait cherché voilà quelques années à restaurer sans succés parce que c’était compliqué et dangereux, un belvédère, des sculptures – la « Femme accroupie » de Félix Maurice Charpentier (XIXe siècle), le « Buste de Frédéric Pic » de Michel Serraz (1971), « Le coq » (1995) le  « Dialogue au paradis » (1990), et la « Maternité » d’Achiam (1990) -  et une île, sur laquelle sont installées onzes ruches qui prennent place au pied de la sculpture de la « Femme accroupie » de Félix-Maurice Charpentier. Quelquefois les abeilles essaient de butiner les joggeurs du parc lorsqu’ils passent prés de l’île, au grand amusement de certains riverains habitant l'immeuble sur pilotis de la rue JB Potin.