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PATRIMOINE DE VANVES - Page 6

  • LA GARE DE VANVES MALAKOFF LABELLISEE PAR LA REGION POUR SON INTERET ARCHITECTURAL ET HISTORIQUE

    La gare SNCF-Transilien de Vanves-Malakoff vient d'être labellisé par la Région ile de France car elle présente un intérêt architectural et historique pour la Région Capitale. C’est le second site à Vanves avec la cité Payret Dortail du 13 rue de Châtillon  à être labellisé par la région qui en a retenu 26,  le 1er Avril dernier, dont 14 gares. L’obtention de ce fameux sésame,  qui ouvre droit à des aides à la rénovation, à travers deux aides régionales - La première, d'un montant maximal de 500.000 €, permet de financer en investissement les travaux de restauration et d'aménagement, la seconde, plus modeste (30.000 €) est dédiée à la valorisation du site – tombe à pic puisqu’il est prévu par Ile de France Mobilité et la SNCF, tout d’abord un réaménagement de ses espaces voyageurs et services : redonner au grand  hall séparé en deux par une clôture sa surface initial, replacer le guichet au centre, recréer un espace d’attente avec bancs, tables, écran informations voyageurs, machine de snacking, nouvelle ligne de contrôle d’accès de 3e génération. Ensuite des travaux de ravalement et de réfection des façades de la la gare côté Malakoff ainsi que sous le viaduc. Un chantier qui représente un coût de 1,4 M€ pris en charge à 70% par ile de France Mobilités et 30% par la SNCF

    Cette gare fut reconstruite en 1934 sous la forme d’un pont gare sur les plans de l’architecte Jean Philippot. Cet édifice ambitieux pour l’époque qui fut inaugurée le 1er Octobre 1934 par F Pic, permettait la suppression des passages à niveau extrêmement dangereux qui avait causé plusieurs accidents mortel. Il est vrai qu’elle représente un intérêt architectural et historique à plus d’un titre, présentée comme étant «l'un des manifestes d'une nouvelle esthétique et figure parmi les modèles d'une architecture résolument moderne des gares», celle-ci ayant,  non seulement conservé son intégrité architecturale mais aussi de nombreux éléments authentiques tels que le seuil de l'entrée principale, les sols carrelés du hall et les abris de quais en béton.

    A L’époque, cette gare a été implanté au pied du talus ferroviaire haut de 5 m, en prenant place en soubassement de l’ouvrage d’art.  «Le pont gare mesurait 25 m de large dont un passage de 15 m de large afin de pouvoir communiquer entre les deux villes et 10 m retranchés pour aménager le hall d’accueil, la billeterrie, des boutiques avec des vitrines côté rue pour éclairer le passage et leur entrée vitrée côté hall, une bibliothéque sous le palier de l’escalier d’accès aux quais avec un abri en béton armé sur des piliers ronds dont la base était formée par un banc circulaire. A chaque extrémité une salle d’attente, un abri à bagages à proximité d’un monte charge. Les inscriptions des quais, exposées aux intempéries, étaient en lettres de métal blanc sur fond d’ardoise. Côté Vanves entre les quais et la cour des voyageurs, un bâtiment aux lignes cubistes à toit terrasse abritait les bureaux des facteurs et du chef de gare, l’enregistrement des bagages, le hall des messageries, la consigne, le vestiaire des agents au rez de chaussée, l’appartement du chef de gare au 1er étage qui seul dépassait le niveau des voies lui permettant de surveiller les quais depuis sa salle commune» décrivait le journal l’Illustration » à l’époque de son inauguration.

    «Le pont jeté sur sur le passage de la rue, la marquise des quais d’embarquement, les ouvertures du bâtiment accentuaient et faisaient prédominer la ligne horizontale, conforme à l’expression d’une voie ferrée, des trains qui la suivent et du sens de leur mouvement. Si l’ossature est de béton armé, le gris du béton jouait avec le remplissage de briques roses, posés de champ et debout, séparés par de gros joints blancs, donnant à la muraille un aspect de vannerie des plus heureux effet. A l’intérieur, des carreaux de faience d’un beige délicat recouvraient les murs jusqu’à hauteur d’homme. Ils tranchaient délicatement avec le gros crépi blanc qui enduisait la partie supérieure et donnait ainsi, par la clarté qu’il reflète, l’impression d’une hauteur plus grande que la réalité. Ainsi Jean Philippot avait, après la gare Deauville-Truvile (1931) et Meudon Rive-Gauche (1935), signé un équipement d’un esthétique moderne et fonctionnelle, proche de l’esthétique industrielle» selon l’auteur de l’ouvrage « Images du Patrimoine »consacré à Vanves.  La gare avait reçu en 2019 le label «Architecture contemporaine remarquable » décerné par le Ministère de la Culture

  • LA VILLA DUPONT A VANVES, UNE RICHESSE URBANISTIQUE MECONNUE A PROTEGER

    A l’occasion  du projet de construction  d’Effiage à l’emplacement de deux pavillons rue A.Fratacci, sur lequel la mairie de Vanves aurait émis un avis défavorable selon  le maire adjoint chargé de l’urbanisme, l’association des riverains de la rue Marcheron s’était inquiété des répercussions sur l’école du Centre et de sa cour de récréation,  et surtout, pas très loin de la villa Dupont, un petit coin bucolique de Vanves avec ses pavillons disposés en arc de cercle auquel on accède par un petit cheminement piétonnier. «Que vont devenir les maisons de la rue Frattaci ? Il est temps que la ville protège son patrimoine, et pas uniquement les glacières du parc Pic !» s’est inquiété l’Association desriverains de la rue Raymond Marcheron (ARRM).

    Ce petit joyau a vu le jour en 1898 dont l’initiateur était, J. Dupont, architecte, rue Raymond Marcheron en face du Centre des Impôts. Il se compose de neuf pavillons dont deux doubles, le long d’une voie (piétonne) privée. Soucieux d’éviter la monotonie, son architecte avait disposé ses maisons en éventail parmi les arbres d’un vieux domaine. A l’époque, visant une clientéle moyenne en quête de maisons confortables, mais d’un coût modéré, il avait prévu quatre pavillons en meulière et cinq en brique locale. La gamme des logements variait de trois à huit piéces, réparties sur deux niveaux. L’ensemble s’efforçait de cultiver les références au « cottage » par l’espacement de maison dans un car=dre arboré et par l’accés privatif d’une allée ombragée protégée alors par des grilles. « Si la composition générale s’inscrit dans l’axe d’un pavillon central, la diversité formelle des constructions et la variété des matériaux mis en œuvre – meulière, brique blanche, brique de Vaugirard façon brique de Bourgogne – conférent à l’ensemble un effet sagement pittoresque … Avec des toits en tuiles mécaniques à long pans débordant » expliquait Antoine Le Bras dans un ouvrage de la collection « Inventaire générale des monuments et des richesses artistiques de la France consacré à Vanves en 2004.

    Comme l’ensemble des villas à Vanves  (Dupont, Quincy, Jeanne Léger et Colsenet) qui sont les plus remarquables et qui portent le nom de leur propriétaire de l’époque, il semblerait qu’à l’origine, à la fin du XIXe siécle, leur création ait répondu plus à un souci de rentabilité financière immédiate qu’à des préoccupations urbanistiques. Mais aujourd’hui, les vanvéens, comme tous les français sont sensibles à leur environnement et leur patrimoine et cherchent à le préserver, comme c’est le cas pour ce petit joyau.   

  • LE PROJET DE RESTAURATION DE LA CHAPELLE DU PARC FREDERIC PIC DE VANVES

    Il aura fallu plus de 50 ans pour arriver à un projet de rénovation de la chapelle du parc F.Pic et susciter l’intérêt de la Fondation du Patrimoine…. Alors que des Vanvéens autour de Michel Latapie s’étaient mobilisés pour tenter de la sauver. La municipalité a pris le relais en insistant sur l’aspect glacière de cette chapelle avec un projet de rénovation arrêtée par des spécialistes  sachant que ses glacières sont fermées au public depuis de nombreuses années et même l’accès à leurs alentours en est interdit. «En effet, l’ensemble menace de s’effondrer du fait de l’action des sels (sulfates, nitrates et chlorures) apportés par l’infiltration d’eau, le vent et la pollution, qui cause le descellement des pierres de la voûte. Par ailleurs, la porte en fer forgée est hors d’état et doit également être reprise» indique la Fondation du Patrimoine

    «L’ensemble formé par les glacières-chapelle et leur environnement immédiat seront valorisés au niveau de leurs trois aspects : extérieur par la mise en valeur et l’usage des deux monticules comme aires de promenade et de jeu ; intérieur par la proposition d’une découverte de ces deux espaces insolites de bonne qualité architecturale ; fonctionnel avec une explication de la conservation et production de la glace et de ses multiples usages depuis l’Antiquité jusqu’au milieu du XXe siècle, ce qui serait certainement unique en France. Des activités telles qu’expositions, concerts, ateliers à destination des enfants et conférences sont ainsi envisagées» indique-elle

    «Les travaux concerneront essentiellement la réfection à neuf d'une grande partie des joints pulvérulents, après dessalement de l'ensemble des parements (qui suivra des prélèvements et une analyse en laboratoire). Les joints pulvérulents seront dégarnis et refaits à l'aide d'un mortier spécial .La couverture définitive de la chapelle sera faite en zinc sur charpente bois et l'édifice sera restauré à l'extérieur, les pierres changées et le clocheton refait à neuf» précise-t-elle