Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

PATRIMOINE DE VANVES - Page 2

  • LA RESTAURATION DES GLACIERES DU PARC F.PIC, AUTRE GROS CHANTIER DE L’AUTOMNE 2024 A VANVES

    Les travaux de restauration des Glaciéres du parc F.Pic sont le deuxième gros chantier qui a débuté le 4 Novembre à Vanves : Il s’agit de les revaloriser, dégager les talus, réaliser des travaux intérieurs et extérieurs, avec réaménagements des abords, avec la requalification de l’aire de jeux prés des balançoires et  la suppression de la petite aire de jeux contiguë (celle avec le petit trampoline),  la réfection des allées avec un revêtement poreux et le renforcement de la végétation avec la plantation d’une quarantaine d’arbres et la création de 600 m2 de pelouse supplémentaires notamment. 

    Une première phase du chantier durant l’été 2022 avait consisté à déblayer les abords des glacières de la végétalisation invasive. Il s'agissait d'un préalable à la mise en oeuvre de l'opération. L'objectif était de permettre d’entrer dans les lieux de manière sécurisée afin de pouvoir ajuster au mieux le programme de travaux. La seconde phase prévoit d’assurer la conservation de ces éléments patrimoniaux et de permettre ainsi leur future ouverture à la visite (stabilisation des structures, restauration des coupoles, façades, sols et parements intérieurs). L’édifice sera restauré à l’extérieur, les pierres changées et le clocheton refait à net 

    Le coût du projet de restauration avait été estimé à plus de 800 000 €. C’est pourquoi la ville de Vanves avait sollicité, la Fondation du Patrimoine et la Mission Bern qui l’avait été retenu en septembre 2020 à la veille des journées Européennes du Patrimoine, et d’autres partenaires comme Le Conseil départemental des Hauts de Seine qui lui a attribué une subvention exceptionnelle d’investissement d’un montant de 194 241 € en Octobre. Et le conseil régional  auprés duquel elle a déposé un dossier pour obtenir le label  de  « patrimoine d’intérêt régional ». Occasion pour la ville de Vanves de rappeler « qu’elle se préoccupe depuis 30 ans de ce patrimoine classé, unique, privilégié, inaccessible (pour des raisons de sécurité. Mais le projet de rénovation est onéreux. C’est pour quoi ce loto du patrimoine est une aubaine. Mais le montant restant à la charge de la ville, est important » comme l’a indiqué Dominique Boez maire  adjoint à la culture

    Mais beaucoup de vanvéens depuis les années soixante se sont inquiétés de son état, dont un certain M.Latapie (dont une salle porte son nom rue de Châtillon) qui avait essayé de sensibiliser les élus vanvéens au sort de ce ce site, sans succès, ayant déposé, mais trop tard, un dossier avec le feu vert d’André Roche, maire de l'époque, puisque le ministre de la culture de l’époque, André Malraux, avait décidé d'aider des groupes de jeunes prêts à restaurer des monuments historiques représentant un intérêt local. Cette chapelle, à l’époque, apparaissait dans l’inventaire des édifices religieux catholique des Hauts de Seine, comme « une glacière en forme de chapelle » vestige de la propriété Mortemart.

    Il aura 60 ans pour que la Fondation du patrimoine  sélectionne en Septembre 2020 parmi les 101 sites à préserver, la glacière et glacière-chapelle du parc Frédéric Pic en expliquant : «En effet, l’ensemble menace de s’effondrer du fait de l’action des sels (sulfates, nitrates et chlorures) apportés par l’infiltration d’eau, le vent et la pollution, qui cause le descellement des pierres de la voûte. Par ailleurs, la porte en fer forgée est hors d’état et doit également être reprise» indique-t-elle

    Le blog aura l’occasion de revenir sur l’historique de ces glacières ses prochains jours

  • QUEL DEVENIR POUR LA PREMIERE MAIRIE DE VANVES QUI ACCUEILLE LE TRIBUNAL D’INSTANCE

    A l’occasion de la nomination de Gabriel Attal à Matignon,  Bernard Gauducheau dans son communiqué de presse de félicitation, avait révélé qu’il avait saisi Gabriel Attal, lorsqu’il était ministre (du budget)  d’un dossier local concernant « un projet de déménagement du tribunal d’instance, occupant actuellement un bâtiment municipal en mauvais état, pour l'installer dans l'ancien centre des impôts de Vanves »,  un édifice public vacant depuis plusieurs mois, et nettement plus accessible aux PMR que ce bâtiment qui a été la première véritable mairie de Vanves.

    Le tribunal d‘instance (ou justice de paix) a été la véritable première mairie de Vanves construit en 1856 en même temps que le groupe scolaire du centre. Elle était auparavant accueillie dans un logement inoccupé, réservé à une institutrice au premier étage d’un bâtiment adossé à l’église Saint Remy dans le Centre Ancien. Mais comme la construction du nouveau clocher de l’église Saint Remy entrainait la démolition de ce bâtiment qui accueillait la véritable première mairie de vanves depuis 1833 – auparavant la municipalité se réunissait au domicile du maire -  la ville décidait en 1855 de réaliser une nouvelle mairie en achetant pour la somme de 22 077 Frs (6 Frs le m2) un terrain appartenant à MM Lelièvre-Delaussay, Leroy et Leroux et à Mme Boucher  situé en bordure de  la rue de la mairie (Antoine Fratacci) ) qui venait d’être ouverte.  Elle a été construit entre 1855 et 1857 par l’architecte Claude Naissant, en même temps que la construction d’un groupe scolaire comprenant l’école de filles, l’école des garçons et une salle d’asile, le coût des travaux s’élevant à 75 398 frs. Son inauguration se déroula à 20 Août 1860.  Le bâtiment se déploie sur deux niveaux, les bureaux en soubassement, la salle du conseil au 1er étage qui faisait office de salle des mariages. Mais il s’est vite révélé exigu lorsque la ville acquit le statut de chef-lieu de canton en 1893.

    Lorsque cette mairie s’est installée dans son bâtiment actuel de la rue Mary Besseyre en 1898, juste en face, ce bâtiment a été utilisée par le bureau de poste pendant quelque mois puis a été affecté à la Justice de Paix.  A cette occasion, l’ancienne salle du conseil, dotée d’une Marianne en lieu et place du buste de l’Empereur avait été reconvertie en salle d’audience que domine la tribune des magistrats. De nombreuses années après, l’occasion du projet d’aménagement, de l’îlot Cabourg, il avait été envisagé une extension de 500 m2 avec la construction de logements, scénario abandonné pour le projet réalisé maintenant depuis plus de dix ans

    Aujourd’hui, si le tribunal d’instance déménageait rue Raymond Marcheron, quel serait le projet de l’équipe municipal : Installer la salle des mariages dans la salle d’audiences, les maires adjoints les bureaux …Mais se posera toujours un problème d’accessibilité pour les PMR.

  • LES RICHESSES MECONNUES DU CIMETIERE DE VANVES

    Les vanvéens retrouvent ces jours-ci le chemin du cimetière de leur ville pour rendre hommage à leurs proches qui les ont quittés. Mais peu connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse...

    Les ossements découverts lors de l'aménagement du passage des écoles voilà quelques années maintenant, démontrent bien que le premier cimetière de Vanves entourait l'église Saint Remy comme dans n'importe quel village de France. Il a été transféré après une décision de 1811, grâce à un terrain acheté 600 fr (de l'époque),  sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot qu’il a fallu aménager cloturer et planter quelques arbres, et surtout prévoit un char car son accès était très difficile. L'ancien cimetière est devenu le jardin du presbytére  qui occupait, avant la maison paroissiale  à gauche de l’église, que tout le monde connait, ce pavillon situé à  droite de l'église entre le passage des écoles (où on a retrouvé ces ossements) et la résidence donnant sur les boutiques de la petite place.

    Le nouveau cimetière a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie, avec l’aménagement d’un columbarium  depuis la Toussaint 1994, afin de donner la possibilité aux familles désirant déposer des urnes funéraires, de le faire à un endroit propice au recueillement du souvenir, et une requalification qui a quelque changé son aspect voilà quelques années qui s’est prolongé récemment avec la disparition de l’appenti dans le carré militaire

    Il s'étend sur 10 640 m2  et compte prés de 4200 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Il accueille notamment  une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) ainsi que des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire. La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétue la chapelle derrière l'hôtel Mercure. Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.

    De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Alexandre Chauvelot (1797-1861) promoteur qui créa mes nouvaux lotissements de la «Nouvelle Californie » et de la tour de Malakoff,  Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839),  Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (1906 -1998) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil  dans la Division C.  Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80). Enfin il compte, uncompagnon de la Libération : Bernard Saint-Hillier fait Compagnon de la Libération par décret du 27 Mai 1943 qui a donné son nom à la 202ᵉ promotion de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr venu lui rendre hommage à la Toussaint 2017, comme le rappelait encore récemment Paul Guillaud, président de l’UNC Vanves