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PATRIMOINE DE VANVES

  • LES VISITES A NE PAS MANQUER PENDANT LES JOURNEES DU PATRIMOINE A VANVES

     La grande vedette de ces journées du patrimoine à Vanves devait être les Glaciéres du parc F.Pic, car elles donnaient l’occasion à la ville de mettre en avant une des richesses de son patrimoine et de son histoire. Comme ce fut le cas en 2024 avec un parcours mémoriel « Résistance et Libération » évoquant le destin tragique des résistants dont les rues portent le nom et dont ils restent des plaques avec leurs portraits et un texte,  en  2023 avec les classes de neige grâce à une conférence de Sébastien-Laffarge Cornier sur son livre « L’école rêvée. Le Dr Max Fourestier et la ville de Vanves, promoteur du sport et de la nature à l’école (1950-1973) » (Edt PUF),  en 2022  avec la maison de Santé du docteur Falret  avec Philippe Fabre-Falret, descendant direct du Docteur et Président de l’Œuvre Falret, association d’aide aux personnes en difficulté psychique qui  a rappelés son histoire avant qu’elle ne devienne le parc F.Pic,  etc….,

    La municipalité aurait dû inaugurer les travaux de restauration lancée grâce au soutien de la Fondation du Patrimoine qui l’avait retenue lors des Journées du Patrimoine en Septembre 2020. Elle a dû reporter cette inauguration pour des travaux de renforcement de sécurité puisqu’elles doivent accueillir du public.

    La visite à ne pas manquer : Le lycée Michelet. Tout simplement, parce qu’une telle visite n’est organisée qu’une seule fois par an à l’occasion des journées du patrimoine, et que cela n’a pas été le cas pendant un ou deux ans à cause de la crise sanitaire. Sachant qu’il faut s’inscrire sur le site internet du lycée, les vanvéens pourront découvrir l’ancien château des princes de Condé, dont le pavillon central a été édifié par le grand architecte Jules Hardouin-Mansart. Il accueille au rez-de-chaussée les bureaux du proviseur et du principal avec leurs secrétariat au rez-de-chaussée, et au 1er étage la grande salle de son conseil d’administration, avec un grand tableau situé dans le hall d’entrée représentant justement son perron, réalisé par Wauthier en 1855, une plaque commémorant les morts de 1914-18  et le buste de Jean Baptiste Jullien  Il est devenu en 1864 l’un des plus prestigieux établissements secondaires de la région parisienne où ont été scolarisés un nombre considérable de personnalités. De nouveaux bâtiments ont été construits au cours des années 1880 sous la direction de l'architecte  prix de Rome Alfred-Nicolas Normand. Il dispose d’un parc de 17 hectares avec des équipements sportifs exceptionnels qui ont rénovés dont une piscine. D’ailleurs, ce lycée «  jardin» a été l’un des premiers établissements à disposer d’une piscine à eau courante en plein air en 1881 (sur la photo)  qui témoignait alors du passage de l’instruction calquée sur le modèle militaire à celle qui repose sur la pratique des sports. Il deviendra l’un de berceaux de l’éducation physique. Il se disputera la paternité du premier match de rugby  joué dans un établissement scolaire avec Lakanal, mais il a surtout permis de créer la première équipe de rugby scolaire, la pratique de ce sport s’étant développé  jusqu’à la fin du XXéme siècle grâce à un professeur d’éducation physique qui a marqué des générations d’élèves, Jean Bourgeois. 

    Un petit joyau à découvrir : Le prieuré Sainte-Bathilde de Vanves : Monastère de la congrégation des Bénédictines de Sainte-Bathilde. Il est l’œuvre du moine-architecte Dom Bellot (1976-1944). Il a été érigé entre 1934 et 1936 par ce moine-architecte qui a véritablement créé un bâtiment d‘avant-garde avec la brique de Vaugirard, avec une chapelle à nef unique avec une charpente métallique, une toiture en fibro-ciment, un campanile à 3 cloches, un cloître fermé Moderne, il a utilisé les moyens techniques de son temps (brique, béton, charpentes métalliques) au service d’une conception qui puise sa force dans l’étude et la méditation des traditions architecturales monastiques. Son art dépouillé, rigoureux et inventif invite à voyager au cœur du mystère de la beauté et du mystère de l’âme. De là vient aussi que Dom Bellot est un maître inégalé de la disposition de la lumière. Et il a été inauguré et consacré en 1949 par Mgr Roncalli (fitur Jean XXIII) qui était Nonce à Paris et labellisé Patrimoine du XXe siècle par le Ministère de la Culture pour son intérêt architectural. Les visiteurs pourront visiter sa chapelle, son cloitre intérieur, son parc, assister à la projection d’un diaporama sur l’architecture du bâtiment, et un film sur la vie et l’action de cette congrégation. Un concert est prévu samedi  à 20H30 « voix et orgue »avec Alessandra Rizzello (soprano) et Andoni Andrada (orgue)

    Les richesses de l’Eglise Saint Remy : Elle a été construite en 1444, en style gothique flamboyant et comprend une nef terminée par un chœur à 3 pans. L’hémicycle du chœur de l’église percée de 5 ouvertures ornées de verrières qui éclairent le Maître-autel, réalisée par le peintre-maître verrier Gustave Bourgeois en 1871. Ils retracent la vie des saints patrons de l’église et des thèmes bibliques : La résurrection du Christ dans le vitrail central avec Sainte Geneviéve et Saint Remi représentés avec leurs attributs. Les peintures murales – restaurées durant l’été 2008 - de la nef  qui rappelle, côté de l’évangile, 5 épisodes de la vie de Saint Remi, côté épitre, 5 épisodes de la vie de sainte Geneviéve, exécutées de 1883 à 1892 par le peintre Pitois. La chapelle dite des fonds baptismaux située à la base du clocher, élevé au milieu du XIXéme siécle, en forme de coquillage. La chapelle de la Vierge  qui est dominée par une voûte sur croisée d’ogive avec nervures, des fenêtres ogivales divisées par des meneaux de pierre ornées de vitraux, et une petite statue de la Vierge.  Le bas-relief en marbre blanc représentant le Christ au tombeau. La fameuse plaque commémorative écrites en caractère gothique rappelle que l’église de Vanves a été consacrée en 1449 par l’Evêque de Paris, Guillaume Chartier. Enfin, dans la Sacristie, le vestiaire conserve une série de 14 portraits de curés ayant eu la charge de la paroisse entre 1825 et 1959, ce qui parait il témoigne de l’attachement des paroissiens à leurs pasteurs, et notamment celui du père Pierre-André Bousquet (1843-1854) qui se démena de « tout son diable » pour mener à bien la première grande restauration de cette église.  Une visite guidée de l’orgue qui a été restauré est prévu dimanche à 15H avec Loic Lacombe, son titulaire

    Une projection à la médiathéque (Sadi carnot) : Le conseil des Seniors propose à 14H samedi, la projection d'un diaporama intitulé « La jeunesse de  nos ainés » d’après le livre qu’ils ont fait paraitre en 2029, et dont ils préparent un second tome. Il est composé de toute une série de photos – et pas seulement de cartes postales – sur le passé récent avec quelques commentaires- de leur cru- croustillants

  • LA LONGUE HISTOIRE DES GLACIERES DE VANVES A TRAVERS LE TEMPS

    Le Blog revient sur les Glacières du parc  F.Pic dont les travaux de restauration ont commencé le 4 Novembre pour rappeler leurs origines Tout simplement parce que lors de la présentation des travaux dans les réunions publiques de quartier en Octobre dernier, des vanvéens ont (ou n’ont pas osé) posé des questions sur leurs origines

    Selon ses recherches, il semblerait qu’elles furent construites avant l’arrivée du chancelier Duprat qui était ministre de François 1er à la fin du XVe siècle. Mais ce site remonte à l’époque mérovingienne, alors qu’il était couverte par les arbres de la forêt de Meudon, des chênes monumentaux, descendant alors jusqu’au village de Vaugirard,  où de nombreux historiens pensent que des druides s’étaient installés. Elles étaient émaillées de multiples sources dont une aurait été repéré sous cette chapelle. Un peu plus tard, les premiers prêtres châtelains, pour ne pas heurter les sensibilités des gens à l’époque, y avaient fixé leur culte chrétien de façon à imprégnier le catholicisme, faisant naître cette chapelle à un moment où le territoire de vanves n’était qu’une forêt, avec de nombreuses rivières très poissonneuses où les moines de Sainte Geneviéve venaient pêcher. A telle enseigne que l’écusson de notre ville avec ses trois poissons signifient bien que ces riviéres regorgaient de poissons.        

    Elle fut retapée ou reconstruite par le cardinal Duprat qui s’était installé à Vanves, à son emplacement originel. «C’est la raison pour laquelle, on trouve à l’intérieur, tout un fond en art roman, alors que tout le devant est précurseur de l’art gothique. Le petit cœur et la coupole sont typiquement roman étant donné que les deux fenêtres latérales sont très étroites, alors que le portail et le fronton laissent deviner l’art gothique» expliquait Michel Latapie qui fut l’un des premiers vanvéens à se mobiliser pour leur restauration dans les années 60/70. Elle fut utilisée par la suite, comme un reposoir à l’époque des Capétiens et des Valois, où les rois de France faisaient une halte lorsqu’ils allaient chasser le loup et le gros gibier dans le bois de Meudon

    On ne retrouve plus trace de cette chapelle jusqu’à la Révolution, sans doute parce que les Rois de France s’étaient déplacés à Versailles. Certains historiens expliquent qu’elle faisait partie des trois glacières telles qu’elles étaient conçues au XVIIIe siècle pour la fabrication des sorbets, dont était friande la Duchesse de Mortemart, et la conservation des aliments. En tous les cas, elle fut passablement abimée conmme tous les lieux de cultes catholiques, transformée en entrepôt, à la Révolution. «On trouve des buttes de terre qui prouvent qu’elle fut consolidé par un apport extérieur. A L’époque du second Empire, elle fut entièrement rénovée dans le style de l’époque, néo-byzantin, dont l’impératrice était friande. D’ailleurs, ses parties latérales font apparaître des pierres qui remontent à l’époque romane sur lesquelles on a mis une couche épaisse de plâtres pour les consolider, et faire de la peinture par-dessus ».

    Par la suite, cette chapelle est devenue privée, puisque le territoire où elle se trouvait, fut morcellée, intégrée dans le parc de la maison hospitalière du docteur Falret réservée au traitement des aliénés, composée de 6 pavillons isolés, et servant de lieu de prière de culte pour les malades, de reposoir pour la Fête-Dieu et pour la procession de St Remy vers le couvent des Bénédictines. Elle comprend alors un chœur central surmonté d’une coupole et un début de nef ou de parvis. On retrouve des vitraux datant de cette époque, et des boiseries.

    Lorsque ce parc est devenu municipal, elle a servit un temps de lieux de prière, au moins jusqu’à la guerre de 1939-1945 puisqu’elle fut fermée. Le monticule de terre avait été renforcé jusqu’à la hauteur du portail, et une double entrée fut parallèlement à la première, de façon à ce qu’elle serve d’abri souterrain pendant les raids aériens. Après la guerre, la municipalité s’en est servie comme entrepôt des outils et du matériel des jardiniers du parc. Elle fit aménager un plancher au dessus de la source pour éviter tout accident. Malheureusement, les panneaux latéraux qui étaient plus ou moins branlants furent complétement arrachés. Elle s’est retrouvée ainsi à l’état d’une grange…

  • LA RESTAURATION DES GLACIERES DU PARC F.PIC, AUTRE GROS CHANTIER DE L’AUTOMNE 2024 A VANVES

    Les travaux de restauration des Glaciéres du parc F.Pic sont le deuxième gros chantier qui a débuté le 4 Novembre à Vanves : Il s’agit de les revaloriser, dégager les talus, réaliser des travaux intérieurs et extérieurs, avec réaménagements des abords, avec la requalification de l’aire de jeux prés des balançoires et  la suppression de la petite aire de jeux contiguë (celle avec le petit trampoline),  la réfection des allées avec un revêtement poreux et le renforcement de la végétation avec la plantation d’une quarantaine d’arbres et la création de 600 m2 de pelouse supplémentaires notamment. 

    Une première phase du chantier durant l’été 2022 avait consisté à déblayer les abords des glacières de la végétalisation invasive. Il s'agissait d'un préalable à la mise en oeuvre de l'opération. L'objectif était de permettre d’entrer dans les lieux de manière sécurisée afin de pouvoir ajuster au mieux le programme de travaux. La seconde phase prévoit d’assurer la conservation de ces éléments patrimoniaux et de permettre ainsi leur future ouverture à la visite (stabilisation des structures, restauration des coupoles, façades, sols et parements intérieurs). L’édifice sera restauré à l’extérieur, les pierres changées et le clocheton refait à net 

    Le coût du projet de restauration avait été estimé à plus de 800 000 €. C’est pourquoi la ville de Vanves avait sollicité, la Fondation du Patrimoine et la Mission Bern qui l’avait été retenu en septembre 2020 à la veille des journées Européennes du Patrimoine, et d’autres partenaires comme Le Conseil départemental des Hauts de Seine qui lui a attribué une subvention exceptionnelle d’investissement d’un montant de 194 241 € en Octobre. Et le conseil régional  auprés duquel elle a déposé un dossier pour obtenir le label  de  « patrimoine d’intérêt régional ». Occasion pour la ville de Vanves de rappeler « qu’elle se préoccupe depuis 30 ans de ce patrimoine classé, unique, privilégié, inaccessible (pour des raisons de sécurité. Mais le projet de rénovation est onéreux. C’est pour quoi ce loto du patrimoine est une aubaine. Mais le montant restant à la charge de la ville, est important » comme l’a indiqué Dominique Boez maire  adjoint à la culture

    Mais beaucoup de vanvéens depuis les années soixante se sont inquiétés de son état, dont un certain M.Latapie (dont une salle porte son nom rue de Châtillon) qui avait essayé de sensibiliser les élus vanvéens au sort de ce ce site, sans succès, ayant déposé, mais trop tard, un dossier avec le feu vert d’André Roche, maire de l'époque, puisque le ministre de la culture de l’époque, André Malraux, avait décidé d'aider des groupes de jeunes prêts à restaurer des monuments historiques représentant un intérêt local. Cette chapelle, à l’époque, apparaissait dans l’inventaire des édifices religieux catholique des Hauts de Seine, comme « une glacière en forme de chapelle » vestige de la propriété Mortemart.

    Il aura 60 ans pour que la Fondation du patrimoine  sélectionne en Septembre 2020 parmi les 101 sites à préserver, la glacière et glacière-chapelle du parc Frédéric Pic en expliquant : «En effet, l’ensemble menace de s’effondrer du fait de l’action des sels (sulfates, nitrates et chlorures) apportés par l’infiltration d’eau, le vent et la pollution, qui cause le descellement des pierres de la voûte. Par ailleurs, la porte en fer forgée est hors d’état et doit également être reprise» indique-t-elle

    Le blog aura l’occasion de revenir sur l’historique de ces glacières ses prochains jours