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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 69

  • VANVES ET LE GENERAL DE GAULLE : L’INAUGURATION DU SQUARE CHARLES DE GAULLE

    Aujourd’hui, nous revenons sur ses deux grandes manifestations qui avaient été organisé en Novembre 1990 pour marquer les 20 ans de sa disparition le 9 Novembre, et le centenaire de sa naissance le 22 Novembre.

     

    Sachant qu’elles se sont alors déroulées dans un contexte particulier : Didier Morin assurait l’intérim car Gérard Orillard, le maire était absent déjà depuis plusieurs semaines à cause d’une maladie qui allait l’emporter au début de l’année 1991. Et la municipalité était empêtrée dans le dossier du réaménagement du Centre Ancien avec la ZAC Saint Remy. Mais cela est une autre histoire. Un dossier spécial dans Vanves Infos avait annoncé cet événement avec des documents exceptionnels : L’auteur de ce blog avait retrouvé le discours du Général de Gaulle prononcé à Vanves le 11 Mars 1951 devant la jeunesse grâce à l’aide précieuse du service des Archives, sollicité le témoignage de Pierre Lefranc alors président de l’Institut Charles de Gaulle et retrouvés des photos prises lors de cet événement.

     

    Il y eu donc tout d’abord une exposition sur Charles de Gaulle réalisée et conçue par Sylvain Dubois. Il avait ajouté des éléments plus personnels apportés par certains vanvéens. Et le char qui avait transporté la dépouille du Général à sa dernière demeure avait été installé devant la mairie surveillée de très prés, 24H sur 24 par du personnel communal mobilisé à l’époque par le secrétaire général de mairie, Serge Bauville. L’inauguration sous la présidence de Didier Morin, maire par intérim et Roger Aveneau, conseiller général, eu lieu le 9 Novembre à l’heure où 20 ans auparavant Charles de Gaulle s’écroulait devant sa partie de réussite qu’il faisait chaque soir en attendant les actualités nationales à la TV. Il bruinait avenue GuyMocquet entre la Mairie où les façades étaient éclairées des couleurs tricolores. L’un de ses participants à cette inauguration se rémémorait alors ce 10 Novembre 1970, ce jour là où la France apprit la disparition de son grand homme et où des milliers de parisiens s’étaient retrouvés spontanément avenue des Champs Elysées pour remonter vers l’Etoile et déposer une fleur ou une bougie qui formérent une croix de Lorraine à côté de la tombe du Soldat Inconnu. « Il pleuvait ce soir là comme aujourd’hui, et le silence était impressionnant ».  

     

    Enfin, la ville avait inauguré le 22 Novembre 1990 le square Charles de Gaulle en présence de Charles Pasqua, alors Président du Conseil Général des Hauts de Seine, Jean François Treyssac, le sous préfet médiatique d’Antony, André Santini, le député tout autant médiatique, Didier Morin, maire par intérim. Une cérémonie simple suivie par un public très nombreux : Chant des Partisans interprêté par l’Ecole de Musique, extraits de ses discours, discours de Didier Morin et de Charles Pasqua, plaque dévoilée et Marseillaise. Occasion de rappeler ce qu’était alors le gaullisme : « On se réclame de lui parce que le gaullisme a bien été antérieur à lui et pace qu’il lui survit. Le gaullisme c’est lorsque tout paraît perdu et inéluctable. On voit quelqu’un s’élever, refuser la défaite et réagir ».

     

    Depuis, la section RPR puis UMP s’est toujours réuni devant la stèle apposée sur la façade de l’école primaire Marceau pour déposer une gerbe le 9 Novembre et surtout le 18 Juin de chaque année. « C’est la cérémonie du cœur » pour Isabelle Debré, sénateur de Vanves qui déclarait lors d’un 18 Juin voilà deux ans : « Le 18 Juin, une voix s’élevait sur les ondes de la BBC. Le Général de Gaulle appelait la France à dire non…cette voie forte, presque inconnue à l’époque, résonne encore, non seulement dans le cœur de tous les français, mais aussi dans celui de tous ceux qui, dans le monde, disent non à ce qui leur paraît inacceptable, quelles que soient les difficultés à venir. L’histoire de notre peuple est ainsi marquée par des événements qui symbolisent aux yeux de tous, la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ainsi au-delà des querelles partisanes, les français se retrouvent ils souvent réunis autour de symboles puissants, qui portent loin la voix de notre vieux pays…C’est parce qu’il s’exprimait, porteur de ces valeurs propres à notre peuple, refus de se soumettre, courage devant l’adversité, qu’il a été entendu et respecté…Il est donc important que nous nous retrouvions ensemble, avec simplicité et sincérité pour commémorer cet événement. Il est de notre devoir de transmettre à nos enfants, et aux enfants de nos enfants, les valeurs auxquelles nous devons d’être ici librement, au sein d’une démocratie vivante et généreuse. A nous de leur apprendre qu’on peut toujours refuser l’inacceptable, affronter les difficultés, sacrifier son confort et sa tranquillité quand il s’agit de l’essentiel ».

  • VANVES ET LE GENERAL DE GAULLE : LA VISITE HISTORIQUE

    Nous profitons des week-ends ou des dimanches pour sortir de l’actualité immédiate  pour vous éclairer  soit sur un point de notre histoire vanvéenne, soit sur notre région capitale. Aujourd’hui, nous revenons sur la visite que le Général de Gaulle faisait à l’hôtel de ville de Vanves le 11 Mars 1951 voilà près de 60 ans à l’orée d’une semaine où seront célébrés les 40 ans de sa disparition

     

    1951 : UN CERTAIN 11 MARS 1951 A VANVES

     

    Il reste un témoignage important et écrit de sa visite à Vanves : Sa signature sur le livre d’or communal « Le Général de Gaulle, libérateur de la France ». Mais aussi les souvenirs de M.Ornix, secrétaire général de mairie à l’époque (Directeur Général des Services aujourd’hui qui racontait cette anecdote : « L’ensemble des membres de la municipalité et du Conseil Municipal était rangé en file pour faire honneur au Général de Gaulle, lequel après s’être penché pour serrer la main de deux conseillers de petite taille – il mesurait 1,90 m – qui me côtoyaient, eu un petit sourire en me saluant. Sans doute parce que nous étions de la même grandeur ».

     

    « Cette visite se situait à quelques semaines des élections générales » racontait Pierre Lefranc, alors Président de l’Institut Charles de Gaulle lorsque l’auteur de ce blog avait recueilli pour Vanves Infos, son témoignage en 1990. A l’époque, il était Secrétaire National aux jeunes et aux étudiants du RPF, et tenait à Vanves ce jour là, une conférence nationale de ses cadres : « Le Général n’arriverait qu’en fin de séance, on ne savait pas très bien à quelle heure, les élus se trouvant réunis le même jour à Levallois. Je devais tenir la salle en haleine. Vers 16H – je parlais depuis une heure – on me fit passer un papier que je lus avec effroi : « tenez encore 40 mn, le Général ne peut pas venir avant ». Facile à écrire ! » racontait il. « Enfin, le Général arriva. Je devais l’accueillir par une bréve allocution, écrite et apprise par cœur. Mon intention était d’attirer l’attention des jeunes sur leur chance de servir une aussi grande cause sous la conduite d’un homme exceptionnel. Les mots choisis pour parler de de Gaulle durent lui paraître pécher par leur caractère un peu trop superlatif car je l’entendis murmurer : »Allons ! allons ! ». Du coup je perdis le fil et restai muet. Une demi-minute passa avant que j’enchaîne sur la fin. Une demi-minute dont je n’ai pas le sentiment qu’il en soit de plus longue et dont je me demande encore comment elle parvint à s’écouler ».

     

    Le Général de Gaulle leur a parlé de ce « grand pays tombé dans l’abîme », de la « vague de médiocrité qui a déferlé sur la France », de « cette neurasthénie (qui) coule un peu partout, même parmi les jeunes »… Avant d’expliquer que c’est une sottise devant la capacité professionnelle et la curiosité d’esprit des français. Et de parler de la France à refaire, à remettre debout, et surtout de tout ce qui se rapporte au social, avant de conclure : « Travaillons pour la cause que nous connaissons qui est celle de la France et par là, celle qu’il y a de plus élevée, de plus vivante, de plus nécessaire dans le monde. Tâchons de ne pas travailler pour nous. Aidez la France ! »

     

    A SUIVRE (Mardi avec les 20 ans de l’inauguration du square Charles de Gaulle)

  • VANVES ET LE GENERAL DE GAULLE : DES SOUVENIRS, UNE VISITE ET UN SQUARE

    Nous profitons des week-ends ou des dimanches pour sortir de l’actualité immédiate  pour vous éclairer  soit sur un point de notre histoire vanvéenne, soit sur notre région capitale. Aujourd’hui et demain, nous parlerons de Vanves et du Général de Gaulle à l’orée d’une semaine  marqué par le 40éme anniversaire de la disparition du Général de Gaulle, mais aussi d’une année 2010 marqué par le 70éme anniversaire de l’appel du 18 juin 1940, « lancé par un général inconnu, mais au nom prédestiné, qui s’était envolé  pour Londres pour y continuer la guerre, ce qui lui fournira un destin hors série »constatait Paul Guillaud, président l’UNC lors Vanves lors so Assemblée Générale au printemps 2010 en ajoutant «  2010 marque également des anniversaires particuliers du général de Gaulle :120, 100, 90, 70, 50, ou 40 années………rappelons nous » :

    22 novembre 1890, naissance de Charles de Gaulle à Lille

    1910 : Année de service comme simple soldat à Arras, puis entrée à Saint Cyr, promotion de Fez

    1920 : Il est nommé directeur du cours des officiers supérieurs de l’Ecole d’application de l’infanterie de Rambertow, et chef de cabinet  du général commandant la mission en Pologne

    1940 : En janvier, il envoie une note à 80 personnalités : « l’avènement de la force mécanique » ; le 15 mai, il est nommé  Commandant de la 4ème division cuirassée ; le 19 mai, général de brigade à titre temporaire ; le 5 Juin, sous-secrétaire d’état au ministère de la défense nationale et de la guerre ; le 17 juin,  De Gaulle s’envole pour Londres ; le 18 juin premier appel de Londres : « Moi, Général de Gaulle… ; le 4 juillet  le tribunal militaire de la 17ème région condamne le « colonel » de Gaulle à 4 ans de prison et 100 francs d’amende ; Le 2 août : le tribunal militaire de la 13ème région condamne de Gaulle à mort ; le 7 août, un accord De Gaulle – Churchill est signé  sur le statut de la France Libre ; et en novembre le général de Gaulle institue l’Ordre de la Libération

    1960 sera marquée de discours radio-télédiffusés et  de « tournée des popotes » ainsi que des échecs des entretiens et pourparlers avec les émissaires algériens.

    1970 sera l’année de sa disparition.

     

    TEMOIGNAGE D’UN VANVEEN SUR UN MYSTERE DURANT LE PETIT MATIN DU 18 JUIN 1940

     

    Dans la revue d’une grande association d’anciens combattants et résistants, Les Amitiés de la Résistance, François Perhirin, Ingénieur Général de l’Armement, à la retraite, que beaucoup de Vanvéens connaissent, a apportée un témoignage, sur un épisode méconnue du début du second conflit mondial qui s’est déroulé à une date désormais historique : La chute d’un hydravion envoyé par Winston Churchill pour ramener à Londres la famille du Général de Gaulle à Ploudaniel, dont la famille du Général n’avait pas été prévenue. « Le 18 Juin 1940 vers 4H du matin, une habitante d’un hameau du nord de Ploudaniel (à quelques 21 km au Nord-Est de Brest) entendit un grand bruit au dessus d’elle. C’était un aéronef en feu qui rasait les toits du village. Un fort brouillard couvait la campagne…L’avion avait tournée deux ou trois fois au-dessus du village, puis se décida à tenter un atterrissage dans un champ. Malheureusement, il toucha un talus et se brisa au milieu d’un bouquet d’arbres. Les quatre occupants étaient morts » raconte il dans cet article. Ils furent enterrés dans le cimetière communal en présence d’une grande partie de la population et le propriétaire du champ concerné planta un arbre en souvenir de l’événement qui a disparu au moment du remembrement. « Et à chaque cérémonie du souvenir, les tombes sont fleuries par la municipalité, ainsi qu’à la Toussaint par des ploudanélois anonymes ».   

     

    Et François Perhirin d’expliquer grâce au récit d’un neveu d’un membre de l’équipage dans les années 80 après une longue recherche du lieutenant Kevin Baff quelle était la mission de cette hydravion « Supermarine Walrus » de l’Escadron n°10 de la Royal Australian Air Force, occupé par 4 militaires, deux australiens, le lieutenant John Bell, 24 ans, pilote, le sergent Charles Harris, opérateur radio de 31 ans, et deux britanniques : Norman Hope de l’Intelligence Service et le caporal Bernard Nowell, mécanicien de 25 ans : Récupérer Madame de Gaulle et ses 3 enfants qui s’étaient réfugiés en Juin 1940 à Carantec, sur ordre de Winston Churchill. « C’est ainsi que l’hydravion quitta une base aérienne à Mountbatten, proche de Plymouth au sud de l’Angleterre le 18 Juin 1940 vers 3H du matin avec la mission spéciale d’être à Carantec à l’aube. L’avion croisa la côte Bretonne à environ 30 km à l’ouest de Carantec (égaré par le mauvais temps ? touché  par des tirs allemands ?) et acheva sa vie dans un champ à Ploudaniel à 15 km à l’intérieur des terres. Madame de Gaulle n’était nullement informée de cette  tentative. En fait, elle fut conduite de  Carantec à Brest en voiture le 18 Juin. La voiture tomba en panne, empêchant l’embarquement sur un premier navire, qui fut coulé dans la Manche, avec presque tous ses passagers. Madame de Gaulle prit donc le dernier navire à quitter Brest le 18 Juin, un destroyer britannique, avant l’arrivée des allemands » raconte t-il dans  cet article bien documenté que ce blog a résumé bien sûr et qui précise que Norman Hope fut déclaré « mort pour la France » et aurait reçu la médaille de Chevalier de la légion d’Honneur

     

    « C’est ainsi que ces hommes sont morts pour notre liberté. Ils sont morts pour moi, comme pour beaucoup de visiteurs du cimetière, des modéles de vie et une sorte de source de courage ; parmi d’autres tombes de résistants envoyés en Allemagne et jamais revenus » conclut il en rapportant ce témoigne du maire de Ploudaniel, Joël Marchandour en Mai dernier, qui avait reçu le vétéran Edward Coks le 25 Août 1995, lors d’une visite particulièrement émouvante. Ce jour là, il était le chef d’escadron qui avait accompagné au décollage les aviateurs alliés. Et l’Amiral Philippe de Gaulle fait référence dans son livre « De Gaulle mon pére – entretien  avec Michel Tauriac » au chapitre « une famille en exil » à cette mission : « Churchill a envoyé un avion amphibie en Bretagne le 18 Juin, pour essayer de savoir ce que nous étions devenus, à l’insu du Général de Gaulle. Il s’agissait d’un hydravion Walrus. Ce Walrus n’avait qu’une mission d’intelligence, c'est-à-dire de renseignements. Mais, on le sait, l’affaire a mal tournée. L’équipage était composé de quatre hommes dont un australien et un sud-africain. Par la suite, dans le doute de leur mission exacte, mon père a adressé ses condoléances aux familles de gens qui étaient de toute façon morts en France dans un combat commun »