Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

25 août 1944

  • VANVES UN CERTAIN 25 AOÛT 1944

    A la veille de la Libération, Vanves était en état d’alerte, des hommes, fusils à l’épaule, patrouillaient dans les rues désertes. Beaucoup de vanvéens étaient à l’écoute de la radio, calfeutrés chez eux. Dans la nuit du 24 au 25 Août, ils entendirent le bourdon de Notre Dame ainsi que les cloches de Vanves entrecoupés de coups de canon ou de tirs lointains. « Les allemands retranchés dans le Parc des Expositions, actionnaient leurs gros canons de marine de la DCA, provoquant un bombardement d’une intensité effroyable qui dura plusieurs heures » racontait Nicole Achard, boulangère alors à l’angle des rues Barbés et Victor Hugo en se souvenant de  ce malheureux cycliste tué par les allemands dans une rue voisine l’après-midi de ce 24 Août : « Ils avaient pris pour point de mire la rue où ce pauvre vieux s’engagea à vélo malgré nos signaux. Il fut tué sur le coup et évacué par les secouristes de la Croix Rouge ». C’est ce jour là qu’un jeune vanvéen de 21 ans, demeurant 12 rue Gabrielle d’Estrée, est tué à Versailles : Jacques Jézéquel. Il faisait parti de ces FFI vanvéens partis à la Préfecture de police de Paris avec leurs mitrailleuses et leurs grenades afin d’aider les agents entrés en dissidence et qui furent renvoyer prêter mains fortes à des résistants d’autres communes. Enfin beaucoup plus tard vers 1H30, des résistants sonnèrent à la porte de Madame Lemonnier : « Ils nous demandaient d’héberger une voisine dans notre abri. Ils venaient d’essuyer un tir d’une patrouille allemande ». Mais c’était déjà le 25 Août.

    Le 25 Août 1944 était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passait dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pallegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils furent tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté terrorisérent plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il

  • VANVES ET LA LIBERATION : RETOUR SUR UN 66éme ANNIVERSAIRE ET DEUX FAITS HISTORIQUES

    A l’occasion du 66éme anniversaire de la libération de Paris…et de Vanves, célébré dans notre commune mercredi en fin d’après-midi,  Vanves Au Quotidien revient sur deux événements qui ont marqué cette période : Le premier s’est déroulé place de l’Insurrection le 20 Août 1944 et il est à l’origine de ce nom donné à ce carrefour à la demande des communistes qui dirigeaient alors notre commune. Le second est bien sûr ce 25 Août qui était un vendredi ensoleillée. Le premier qui était jusqu’à ces dernières années célébrés surtout par la municipalité communiste et les anciens combattants de Malakoff, ne l’est plus. Le second est toujours marqué par un dépôt de gerbe au monument aux morts, comme ce fut le cas Mercredi dernier à 18H30. Le petit monde politique de notre ville en profite pour faire sa Rentrée, malgré beaucoup d’absents qui profitent des derniers jours de vacances. André Santini, Bernard Gauducheau, Isabelle Debré étaient présents avec quelques adjoints et élus dont Laurent Lacomére, David Mahé, Lucille Schmid (verts) qui s’en revenait de Nantes où s’est déroulé le week-end dernier l’université des Verts-Europe Ecologie, et du nouveau commissaire de Vanves : Camille Chaize qui est sorti Major de sa promotion de l’ENSP.

    Cette cérémonie a été très simple comme d’habitude, sans discours, avec dépôt de gerbe, sonnerie aux morts, minute de reccueillement, Marseillaise  et interprétation de la marche de la 2me DB dont certains participants  chantaient les paroles. Comme cette retraité qui était à Paris ce jour, sur les Champs Elysées, pour voir le Général de Gaulle et participer à la liesse populaire. « Mais voilà, il y a eu des coups de feu sur la place de la Concorde, puis le long de la rue de Rivoli. On a essayé de traverser le parc des Tuileries, mais il a fallu ramper par terre, parce qu’il y avait des tireurs dans les arbres. Toute ma robe blanche était maculée de terre » racontait elle à la fin de cérémonie. Lorsque je suis rentré chez moi, j’ai pris une gifle par mère pour être sortie. Et lorsque j’ai dit que c’était pour voir le Général de Gaulle, j’en ai pris une seconde… Plus tard, elle n’aimait pas que je lui rappelle ce souvenir ».    

     

    LA PLACE DE L’INSURRECTION : POURQUOI ?

    Les anniversaires de la libération de Vanves (et de Paris) donne l’occasion de rappeler l’événement dramatique qui s’est déroulé le 20 Août 1944 à Vanves et qui  a donné son nom au carrefour de l’Insurrection à la demande des communistes qui dirigeaient alors la ville de Vanves. La trêve demandée par les allemands le 20 Août à 14H n’avait pas été respectée à Vanves en raison de deux drames. Le premier s’était déroulé le 20 Août ou le lendemain au Clos Montholon : deux tractions occupées par des résistants avaient croisé une colonne de camions allemands. La fusillade fut dramatique : 5 allemands et 4 résistants furent tués et 10 civils blessés. « Ce fut un véritable massacre » racontait une mercière qui avait assisté au drame de sa fenêtre au 3éme étage d’un immeuble.  « Les allemands tiraient sur les résistants mais aussi sur les passants et même ceux qui regardaient à leur fenêtre. Il y avait des flaques de sang sur une centaine de mètres ». Selon le témoignage de Louis Kerautret (Maire de Vanves), à la suite de ces échanges de coups de feu, « les premières ambulances arrivent. Des blessés sont étendus à terre, une infirmière leur donne les premiers soins. Une camionnette à bord de laquelle se trouvent 2 FTP, Gabriel Crié et Marcel Guittet stoppe. Les deux hommes chargent dans leur véhicule l’un des blessés qu’ils proposent de conduire chez un médecin, le docteur Gillet, avenue Marcel Martinie. Ils n’y parviendront pas. Au carrefour de l’Insurrection, des SS postés dans un blindé, assurent la protection des allemands en fuite. En voyant la camionnette dont le capot est orné d’un drapeau tricolore, ils tirent à la mitrailleuse. Gabriel Crié et Marcel  Guittet sont tués et le véhicule incontrôlé ira s’écraser contre un arbre ». Seul Emile Beauchamps, le blessé qu’ils transportaient, véritable miraculé en a réchappé grâce à l’intervention du docteur Gillet qui l’aurait alors transporté dans son cabinet, contre l’avis de ses habitants qui craignaient des représailles. Il lui aurait prodigué les premiers soins en attendant l’ambulance qui l’a transporté à Corentin Celton. Témoignage confirmé par Louis Kerautret qui indique alors que « deux heures plus tard, le blessé qu’ils convoyaient sera retrouvé et conduit à l’hôpital où il sera sauvé ».

     

    UN 25 AOUT 1944 A VANVES : UN  VENDREDI ENSOLEILLE 

    C’était un vendredi ensoleillé. Tous les immeubles étaient pavoisés de drapeaux : « On vit alors un spectacle étonnant. De chaque fenêtre surgissait comme par miracle, un drapeau tricolore. Tout Vanves était « Bleu, Blanc, Rouge » racontait alors un témoin. Beaucoup d’habitants se précipitaient aux portes de Paris pour voir les chars américains et français. Le tambour municipal Dumez passa dans les rues pour annoncer une cérémonie des couleurs à 15H. « Tout Vanves était là. Les couleurs furent hissées à un mat fixé devant la mairie sous les applaudissements de la foule qui entonna la Marseillaise. Les cloches des églises sonnèrent à toute volée. Le nouveau maire A.Pallegeay qui portait un brassard FFI a prit la parole. La marseillaise fut de nouveau chantée. Puis la foule se rendit au cimetière pour un hommage aux morts. Plusieurs salves de fusils ont été tirées. Enfin, un coussin de fleurs fut déposé devant le monument aux morts » racontait Mme Lemonnier dans son journal. « C’était épique » constatait Pierre Panetier. Un concert a été donné par l’Harmonie Municipale en fin d’après-midi devant le commissariat. Mais le répit fut de courte durée : des bombes incendiaires envoyées sur Paris la seconde nuit de liberté ont terrorisé plus d’un vanvéen qui retrouvèrent le chemin de la cave. « Nous étions dans le parc Falret avec quelques camarades pour fêter l’événement » ajoutait-il.