La place de la République a été très animée en ce samedi 8 Mai 2010 par des cérémonies très différentes : La première, religieuse, a encadrée la seconde, patriotique. De jeunes vanvéens ont célébré leur première communion avec entrée et sortie solennelle par la grande porte de Saint Remy au son des cloches qui ont finalement encadrée la cérémonie marquant le 65éme anniversaire de la victoire du 8 Mai 1945, sur cette place ensoleillée. A peine entrée dans l’église avec quelques retardataires, le cortége officiel arrivait vers 11H sur la place et l’ensemble des participants se plaçait autour de la stéle symbolisant la République avec les drapeaux britannique, américain et français : lecture du message du secrétaire d’Etat aux anciens combattants, discours du maire qui a annoncé que la municipalité remettrait les diplômes d’honneur aux anciens combattants de 1939/45 le 11 Novembre prochain, dépôts de gerbe par deux membres du Conseil Municipal dont M.Le Goff junior, du Conseil des Séniors, du Conseiller Général Guy Janvier avec M. Le Goff senior, des anciens combattants par les présidents des sections UNC et FNACA de Vanves, et de la Municipalité par Bernard Gauducheau et Isabelle Debré. Pendant la sonnerie aux morts et la minute de silence, les deux petits fils du Conseil Général se sont fait remarquer, rattrapés par leur grand-mère. Marseillaise et Chant des Partisans remarquablement interprétées par Aloys Guitton. Dépôt d’une gerbe pour l’Europe par Bernard Gauducheau et Jacques Landois, grand maître des cérémonies patriotiques, pour rappeler à tous ce grand projet d’union des pays de ce continent bien secoué par la crise grecque, puis remise de la médaille de porte drapeau à M.Mabillat pour ses 30 ans de service. Et le cortgé de reprendre le chemin de la mairie pour la photo officielle et le vin d’honneur. Tout de suite après, c’est un autre cortége qui sortait de l’église, au son du clocher, avec ses premiers communiants qui envahissaient la place tout endimanché. Vanves avait vraiment un air de printemps durant cette matinée de samedi.
MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 72
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COMMUNION REPUBLICAINE ET CATHOLIQUE A VANVES
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VANVES SE SOUVIENT DE SES 43 MORTS DE LA CAMPAGNE DE FRANCE
A l’occasion du 65éme anniversaire de la Victoire du 8 Mai 1945, le Blog Vanves au quotidien a décidé de contribuer au devoir de mémoire des vanvéens en publiant hier la liste des 43 vanvéens morts pour la France parmi les premiers et durant « la Campagne de France » entre le 10 Mai et les 22 et 24 Juin 1940. Aujourd’hui, nous rappelons le souvenir de l’un d’entre eux, Henry Metman, grâce au témoignage de Jacques Marillier qui l’a bien connu lorsqu’il fut vanvéen entre 1934 et 1937 et avait gardé un contact étroit avec lui, comme beaucoup de vanvéens
HENRY METMAN, UN PRETRE MORT AU COMBAT UN 26 MAI 1940
Né le 27 février 1908 à Guernesey, il rentre en France à la veille de la guerre de 1914. Il a fait ses études au Collège St François de Sales à Dijon puis au Lycée Lakanal à Sceaux, ses parents habitant à Bourg-la-Reine. De brillantes études, dont plusieurs prix notamment un pour le Grec. Après son baccalauréat, il a travaillé à la Société Générale afin d'aider ses parents à élever ses trois jeunes frères. Au printemps 1928, il est incorporé dans un régiment de tirailleurs algériens qui l'amène en Algérie puis au Maroc.
A son retour, il entre au séminaire d'Issy-les Moulineaux, devient prêtre en 1934 et arrive sur le Plateau, à la paroisse St François d'Assise. C'est là que pendant trois ans, il va déployer une activité intense en faveur de la population du quartier, en particulier les jeunes, avec le patronage, les colonies de vacances, les Cercles d'Etudes, etc… n'hésitant pas à contacter directement les familles et les enfants de la zone. Il est apprécié par son allant, son cœur, son langage direct et toujours amical, également son sens pratique. Il a ainsi aidé les jeunes à se construire un local. Quand en 1937, il est appelé par ses Supérieurs pour devenir missionnaire diocésain, il garde un contact étroit avec les Vanvéens, les visitant sur place ou pendant les colonies de vacances, et écrivant à ceux qui sont éloignés.
Au début de la guerre en 1939, il est mobilisé comme Adjudant à la Légion Etrangère (XIe étrangers) où la vie est plutôt rude. Chef de section au Centre d'instructions de la Valbonne. Adjudant-Chef le 15 septembre. Au printemps 1940, il commande une section dans la Meuse. Marches de nuit, travaux de terrassement... En mai, l'ennemi attaque. Le 25 mai, il écrit son compte-rendu : « sommes engagés dans un bois... il y a des pertes forcément, n'étant pas enterrés installés à 30-40 m des Allemands.... Ordre de ne reculer dans aucun cas ». Le 26 mai, à 0 h 10 du matin, il s’avance seul à quelques mètres en avant d'un de ses postes pour suivre l'évolution d'une patrouille allemande. Il est tué d'un projectile au cœur (balle ou petit éclat) !
La Compagnie entière et les officiers du Bataillon sont consternés car il en imposait à tous par sa dignité, sa conscience et son zèle apostolique et militaire. Tué aux environs d'Inor, il fut tout d'abord inhumé dans ce village détruit pris et repris trois fois au cours de durs combats. Au début de juin, Henry Metman est promu Sous-Lieutenant et cité à l'ordre de l'Armée.
À Vanves, ce fut la consternation générale, tant son souvenir était resté vivace. C'est pourquoi une plaque portant son nom fut aposée dans la chapelle du Plateau jusqu’à sa destruction, plaque déposée à la cave lors de la reconstruction dans les années 1975/1980.
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VANVES ET LE DEVOIR DE MEMOIRE : JOURNEE DES DEPORTES
UN APPEL A LA VIGILANCE
A l'occasion de la journée du Souvenir des Déportés, une cérémonie devant la stèle des victimes vanvéennes du nazisme (Square de l'Insurrection) se déroulera demain Dimanche à 11H45 où sera repris le célébre « chant des marais », ainsi que « Nuit et Brouillard ». Elle est un temps fort du devoir de mémoire d’autant plus qu’elle intervient à un moment de l’année où généralement, des événements interviennent pour bien montrer sa nécessité. Il suffit de se souvenir de 2002, lorsqu’elle s’est déroulée entre les deux tours d’une élection présidentielle marquée la présence de Le Pen au second tour. Et de 2009 au lendemain de la conférence de Durban II sur le racisme qui a été marquée par les propos inqualifiables du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Cette Cérémonie sobre mais toujours émouvante devant cette stèle est une réponse des vanvéens aux déclarations inqualifiables que ces hommes politiques ont encore tenus et tiennent toujours.
A Vanves, 119 noms de victimes vanvéennes, issus de tous les milieux, de cette époque tragique, sont inscrits sur cette stèle réalisée par Irène Zack en 1998. Ils ont été retrouvés grâce aux recherches d'Etienne Raczymow et de Josette Sala qui étaient partis des figures emblématiques telles que Jean Bleuzen, Raymond Marcheron, Louis Dardenne, Guy Mocquet, Mary Besseyre, Marcel Yol, Albert Culot et Albert Legris dont des rues ou des places portent le nom. Ils découvrirent par la suite le petit enfant Georges Drajner, le jeune Franck Wolh qui ont fait partie des 4000 enfants emportés par la rafle du Vel 'Hiv avec Denial Suslanchi et ses deux frères, les instituteurs Cabourg fusillé, puis Fassin, déporté qui fut l'un des proches collaborateurs de Jean Moulin, Claude Chalufour et Jules Arvatinakis qui fuyaient à 20 ans le STO (Service du Travail Obligatoire) pour rejoindre le Général de Gaulle, Gilberte du Martray qui s'occupait d'un dispensaire.
« Faire vivre la mémoire, c'est établir des liens durables avec les autres peuples qui ont porté et subi comme nous le fascisme. Faire vivre la mémoire, c'est aussi et surtout pour les prochaines années, construire une nouvelle résistance, une nouvelle vigilance républicaine qu irriguera plus profondément notre société pour ne plus jamais nous laisser surprendre et déborder par la pourrissement des âmes et des compromissions sur lesquelles les fascistes savent prospérer. Il est des pays où les gens au creux des lits font des rêves » entend on dans le Chant des Partisans » déclarait Guy Janvier, alors Maire, de Vanves, lors de son inauguration le 26 Avril 1998.
Un livre rappelle le souvenir de ces vanvéens écrit par René Sedes et Josette Sala en Juin 2006 - « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux (1939-1945) » - qui constitue à la fois un travail de mémoire et un appel à la vigilance. Ce qui est plus que nécessaire aujourd’hui. Ce livre a permis à Paul Guillaud, président de l’UNC Vanves de rappeler Dimanche dernier « la mémoire de Raymond Fassin, officier de liaison de Jean Moulin qui a été parachuté avec lui en Provence en janvier 1942. Lieutenant colonel à 28 ans, il sera détaché auprès du réseau « Combat ». Délégué militaire régional Nord de la zone A en septembre 1943, il est capturé à Paris par la Gestapo le 2 avril 1944 à la suite d’une dénonciation. Il sera déporté dans le dernier train de la Mort le 31 août 1944 et décédera au Kommando de Wantensdtadt ».
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