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déportés

  • LES RENDEZ-VOUS A VANVES D’UNE SEMAINE GRISE ET VENTEE

    Les seniors vanvéens ont apprécié, pour la troisième fois, cette formule du repas offert par la municipalité de Vanves pour le nouvel an dans les restaurants vanvéens adoptée depuis le Covid, même si certains restent nostalgique du banquet. Au Palmarés : Le Mama Schelter avec la formule de plats partagés, le Petit Vanves, La Maison, la Girafe. Avec un bal en prime hier (sur la photo) à la Palestre

    Ce dimanche clôturait une semaine bousculée tout d’abord par l’arrivée de Trump à la Maison Blanche qui était dans toutes les conversations du café du commerce. « Un président dont la doctrine est un mélange détonant d’impérialisme, d’isolationnisme et d’opportunisme, sur fond de populisme avec un zeste de foldinguerie » selon un grand éditorialiste. Ce qui promet !

    Ensuite, par la présentation aux élus de la majorité municipale,  par Cité Caritas de son projet de pension de famille au Rosier Rouge qui nécessitera des travaux de transformation de plus de 1 M€, et le lancement d’une enquête publique dans le cadre de la démolition de 2 halls du parc des expositions (halls 2 et 3) et la construction d’un bâtiment à destination de centre de congrès et d’exposition avec commerces et activités de services qui  doit faire l’objet d’une réunion publique le 10 Février à 19H à La Serre à Paris Expo (entrée B Porte de la Plaine)

    Enfin par l’intervention du préfet des Hauts de Seine devant les conseillers départementaux vendredi dernier à laquelle assistait Sandrine Bourg, conseillère départementale de Vanves, qui a présenté sa feuille de route (sur lequel le Blog reviendra) en déclarant « qu’il y a besoin d’un Etat fort  dans les Hauts de Seine qui assurera ses tâches régaliennes »

    Cette nouvelle semaine s’ouvre sous un climat très venteux (avec des rafales de 65 à 70 km/h) et gris par la journée nationale de commémoration des victimes de la déportation qui se poursuivra le lendemain par une conférence sur la « cohabitation inter-générationnelle », la fête de sainte Bathilde patronne des Bénédictines de Vanves, le carrefour des métiers traditionnel du lycée Michelet qui revient tous les deux ans, avec plusieurs rendez-vous culturels  

    Lundi 27 Janvier

    A 11H au square de l’Insurrection : Cérémonie marquant le 80éme anniversaire de la libération des camps à l’occasion de la Journée nationale de commémoration des Victimes de l’holocauste devant la plaque où sont inscrits le nom des vanvéens victimes de la barbarie nazie   

    Mardi 28 janvier 25

    A 15H à la salle Panopée : conférence sur «la cohabitation  inter-générationnelle : un logement, une entraide»

    Mercredi 29 Janvier

    A 12H chez les Bénédictines : Messe pour célébrer  la fête de Sainte Bathilde patronne de la congrégation des sœurs bénédictines

    Vendredi 31 janvier –

    Dès 18h à la Palestre : Soirée sur le thème «Caraïbes and Co, Antilles sur scène» pour découvrir les couleurs, les rythmes et les saveurs des Caraïbes, organisé par le pôle Evénementiel .

    Samedi 1er février,

    A 9 h au lycée Michelet : 18e édition du Carrefour des Métiers proposé par la FCPE

    A 19h salle Panopée : Coktail musical par la compagnie Lézards en scéne

    Dimanche 2 Février

    A 16H à l’église Saint Remy : Concert grand orgue et Etoiles par Philippe Sauvage, organiste titulaire de Saint Pierre de Neuilly passionné d’Astronomie qui allie l’immensité sonore de l’orgue à l’immensité visuelle de l’espace, avec des oeuvres de Bach et des improvisations sur des images de l’espace

  • LES RENDEZ VOUS A VANVES D’UNE SEMAINE DE VACANCES SANS MANIFS, NI GREVES

    Si le lycée Michelet traduit par ses ébulltions, le niveau de la contestation face aux projets gouvernementaux, la fréquentation  du marché de vanves permet de savoir si les vanvéens sont partis ou non en vacances. Car il est de tradition dans notre commune que ses habitants profitent  des week-ends prolongés et des vacances comme c’est le cas depuis samedi, avec un marché moins fréquenté qu’à l’habitude. Et ce sera le cas jusqu’au week-end prolongé du 8 Mai, avec la coupure du 1er mai où il est prévu une gtande manifestation contre la réforme des retraites, mais pas à Vanves. L’animation viendra plutôt de la Foire de Paris qui ouvre ses portes à la fin de semaine, avec son lot d’enbouteillages, de stationnement anarchique, même si l’accés d‘une partie des quartiers riverains sont réservés à ses habitants

    Jeudi 27 Avril

    A 10H au parc des Expositions : Ouverture de la 109e foire de Paris qui fait son retour aprés trois ans d'absence à cause de la pandémie Covid-19 avec 1250 exposants

    Dimanche 30 Avril

    A 11H30 devant la stéle du square de l’Insurrection : Cérémonie en hommage aux victimes de la déportation (sur la photo)

  • INTERVIEW DE MONIQUE ABECCASIS PRESIDENT DE LA LICRA VANVES SUR LES RENCONTRES DE LA MEMOIRE

    Le 27 Janvier, journée dédiée aux victimes des camps,  marque toujours le début de  l’action annuelle de la LICRA Vanves dénommée « journées de la Mémoire » dans des établissements scolaires du seconde degré, dont le collège Saint Exupery, depuis plus de 20 ans. La première rencontre de la Mémoire  s’est déroulée hier après midi et la seconde le 10 Février prochain, avec toujours des survivants, comme M WAschmann hier, Mme Seneau mercredi prochain. Rencontre avec Monique Abecassis, présidente de la LICRA Vanves     

    Vanves Au Quotidien- Qu’est-ce qui vous a conduit a lancé ces Rencontres de la Mémoire depuis maintenant 20 ans ?

    Monique Abecassis : « Deux événements : Tout d’abord,  comme je  faisais parti de la section de La Licra à Vanves, on est venu me chercher avait pour préparer le 50éme anniversaire de la libération des camps, avec Etienne Racsymov qui avait toujours en téte d’édifier  cette stéle en hommage aux victimes vanvéennes  de la barbarie nazi, ce qui m’a permis de me plonger dans dans de nombreux livres qu’il m’avait prêté pour en savoir plus. Ensuite, un souvenir très lointain de ma jeunesse qui remonte à mes 8 ans : Des gendarmes étaient venus à la maison, car ils étaient à la recherche de deux jeunes cousins déclarés  déserteurs (parce qu’ils ne s’étaient pas présentés pour effectuer leur service militaire).  Et pour cause. Mon père leur a expliqué qu’ils avaient péri dans un camp nazi à l’âge de 8 et 10 ans. Ce souvenir m’a poursuivi longtemps. Et si j’avais accepté d’organiser cet anniversaire, c’était aussi un peu en leur mémoire : « Ils ne sont pas mort, on va parler d’eux ! »

    A la même époque, le couple Farnoux avec leur association Mémoires des Déportés et Résistants d’Europe,  avait gagné un concours vidéo organisé par la LICRA. J’ai contacté Monique Guérin qui était la secrétaire générale de leur association et  m’a permis de me procurer ce film qui est d’une valeur pédagogique extraordinaire et que je projette à chaque rencontre. Et j’ai commencé avec eux comme témoin, au collège Saint Exupery grâce au professeur de Français Daniel Furio qui en a parlé à ses collégues et surtout Mme Seguin, professeur d’histoire et dans quelques lycées parisiens  avec Mme Broder, rescapée d’Auschwitz qui avait une pêche extraordinaire, puis Nicolas Roth, M.Waschmann, Mme Senau…qui ont été arrêtés et déportés à l’âge de 15/16. A l’époque, c’étaient des enfants

    VAQ- Comment se déroule ces séances ?

    M.A. : « Je présente la LICRA, en m’apercevant que ces collégiens ne savent pas trop ce que veut dire l’antisémitisme, ses objectifs et son action, ce que l’on attend de ces séances. Il ne s’agit de transmettre  l’horreur des camps nazis, mais de les faire réfléchir, leur expliquer les réalités de ces années là et tirer les leçons du passé e leur donnant des éléments de culture, et de réflexion pour que ces événements ne se reproduisent plus jamais. Le film est projeté, le témoin parle et raconte le début des persécussions, en n’ayant pas le droit d’aller dans les squares, obligé de prendre la dernière rame du métro, les dénonciations, son voyage dans les wagons à bestiaux, parle de leur famille dont ils ont été séparés, tuée dans les chambre à gaz… avec les humiliations, les coups, les baraquements infestés de poux, les copains qui disparaissent et leur disent « tu raconteras, toi qui va vivre, je t’en supplie ! Ils racontent tout cela face à des jeunes  toujours très silencieux, très attentifs, souvent très réceptifs lors de la projection du film, avec quelquefois des larmes, anéantis par de qu’ils ont vus et entendus.

    VAQ - Pourtant lorsqu’ils sont revenus des camps, personne ne voulaient entendre leur témoignage comme ils le font maintenant devant ses jeunes ? 

    M.A. : « Exactement ! Yonne Brodére le racontait. Quand elle est arrivé dans un état lamentable, en ayant traversé des milliers de kilométres à l’hôtel au Lutétia, lorsqu'elle s’est mis à en parler avec des amis de son père,  elle s’est fait rire au nez. Et beaucoup, comme elle, se sont murés dans leur silence, ne voulant plus en parler pendant des années  Et lorsqu’elle s’est remise à en parler, c’est quand elle a entendu les discours des négationnistes en se  disant que ce n’était pas possible de laisser faire, le devoir de chacun étant de s’élever contre ces assertions. Ce que nous voulons montrer aux jeunes, c’est jusqu’où peut conduire les fanatismes, le racisme, l’antisémitisme, le mépris des autres, de la vie humaine. Mais aussi faire comprendre où peut conduire l’indifférence et la passivité de ceux qui regardent et laissent faire sans réagir. Je me rappelle cet échange entre M.Waschman et un jeune collégien d’origine maghrébine. Il lui a raconté comme il avait été arrêté et qu’on lui avait demandé de baisser sa culotte. « Et là ils ont vu que j’étais juif ! ». Alors ce jeune élève lui demande  « Mais enfin, je ne comprends pas pourquoi on a vu que vous étiez juif ! » - « Mais parce que je suis circoncis ! » lui a-t-il répondu devant ce jeune tout étonné  alors que j’explique que «Les mulsumans et les juifs sont circoncis ! » Et ce jeune a cette phrase admirable : « Cela veut dire que l’on est des frères ! ».  Et là je me suis que celui-là a compris quelque chose !

    VAQ – Pourtant  beaucoup sont tentés de dire que ces camps n’ont pas existé ?

    M.A. : « Justement, on en parle ! Ce sont les ravages d’internet. L’une des actions de la LICRA est justement de faire échec à ce qui nie l’existence historique du génocide. C’est encore le cas de l’Iran, qui organise en Juin prochain, un concours de dessin niant l’existence de cette tentative d’extermination. Ils s’entêtent à nier !  Je dis toujours, contrairement à ce que les nazis avaient prévus, effacer toute trace de ce crime  et personne n’en saura rien – Himmler ne déclarait il pas « la soluton finale de la question juive est une page d’histoire qu n’a jamais été écrite et qui ne le sera jamais » - et aux discours négationniste et révisionniste qui sévissent, les survivants des camps doivent témoigner. Et là, personne ne met en doute ce qu’ils racontent parce qu’ils sont tellement bouleversés par leur récit, parce qu’ils ne sont pas encore sortis des camps  parce que quand tu as vécu une histoire pareil, tu gardes cela toute ta vie.

    VAQ – Ne terminez-vous pas par une note d’espoir tout de même ?

    M.A. : « En parlant des « justes ». Il faut absolument en parler, et j’y tiens, parce qu’il faut les citer en exemple. Ce n’étaient pas des héros, des gens extraordinaires, mais tout à fait ordinaire qui ont sauvés beaucoup d’enfants. Et j’ai participé le lendemain de la cérémonie devant la stéle de Vanves à la soirée d’hommage aux Justes parisiens (Il y en a 354 sur 3900 en France et 27 000 dans le monde) organisé par la Mairie de Paris à l’occasion de l’adhésion de notre capitale au réseau ville et village des Justes de France crée par le Comité Français pour le Yad Vashem. Ainsi l’histoire et  la mémoire de ces hommes et de ses femmes, que rien ne disposaient à l’héroisme, fait désormais partie de l’histoire chaque commune de France. J’aurais aimé de Vanves adhère à ce réseau avec le vice présiddent de Yad Vashem, Pierre Osowiechi qui est venu à l’AG de la LICRA Vanves, avec Philippe  Maillard qui a témoigné sur sa grand mére Yvonne fait juste des nations après avoir recuellie 5 enfants juifs jusqu’à la libération, alors qu’elle était veuve avec 3 enfants, aidé par le curé du coin. . .