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HISTOIRE LOCALE - Page 7

  • UN PASSE OUBLIE A VANVES : LA FETE DES PETITS PAINS A LA SAINT SYLVESTRE

    Commençons cette année, par une histoire vraie : le souvenir d’une fête corporative qui se déroulait durant la nuit de la Saint Sylvestre,  pendant de très longues années à Vanves : La « fête des petits pains ». Elle avait été instauré par les blanchisseurs de Vanves jusqu’en 1911. Elle s’arrêta à la première gréve des ouvriers-blanchisseurs « En raison des fêtees du jour de l’an, quantité de blanchisseurs travaillaient cette nuit-là jusqu’à l’heure tant attendue de l’arrivée du marchand. Le patron faisait alors un important achat de petits pains qu’il arrosait d’un vin délicieux et tous ensemble au milieu de ces agapes toutes empreintes de joie, patrons et ouvriers, tout en s’embrassant de bons cœur, se souhaitaient la bonne année, et chacun s’en retournait à son logis, charmé de ces bons passés pour ainsi dire en famille » selon Jean Minard dans un article paru en 1909 dans « Le Clocher de Vanves ». Il en reste cette chanson : « En v’là des p’tits, env’là des gros/en v’là des bons p’tits pains tout chaud/ Ils sont au beurre et aux œufs mes p’tits pains/Ils sont au beurre et aux oeufs : qui est-ce qui en veut ?/ Ils brûlent la brioche »

  • LES RICHESSES MECONNUES DU CIMETIERE DE VANVES

    Les vanvéens retrouvent ces jours-ci le chemin du cimetière de leur ville pour rendre hommage à leurs proches qui les ont quittés. Mais peu connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse...

    Les ossements découverts lors de l'aménagement du passage des écoles voilà quelques années maintenant, démontrent bien que le premier cimetière de Vanves entourait l'église Saint Remy comme dans n'importe quel village de France. Il a été transféré après une décision de 1811, grâce à un terrain acheté 600 fr (de l'époque),  sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot qu’il a fallu aménager cloturer et planter quelques arbres, et surtout prévoit un char car son accès était très difficile. L'ancien cimetière est devenu le jardin du presbytére  qui occupait, avant la maison paroissiale  à gauche de l’église, que tout le monde connait, ce pavillon situé à  droite de l'église entre le passage des écoles (où on a retrouvé ces ossements) et la résidence donnant sur les boutiques de la petite place.

    Le nouveau cimetière a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie, avec l’aménagement d’un columbarium  depuis la Toussaint 1994, afin de donner la possibilité aux familles désirant déposer des urnes funéraires, de le faire à un endroit propice au recueillement du souvenir, et une requalification qui a quelque changé son aspect voilà quelques années qui s’est prolongé récemment avec la disparition de l’appenti dans le carré militaire

    Il s'étend sur 10 640 m2  et compte prés de 4200 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Il accueille notamment  une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) ainsi que des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire. La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétue la chapelle derrière l'hôtel Mercure. Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.

    De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Alexandre Chauvelot (1797-1861) promoteur qui créa mes nouvaux lotissements de la «Nouvelle Californie » et de la tour de Malakoff,  Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839),  Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (1906 -1998) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil  dans la Division C.  Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80). Enfin il compte, uncompagnon de la Libération : Bernard Saint-Hillier fait Compagnon de la Libération par décret du 27 Mai 1943 qui a donné son nom à la 202ᵉ promotion de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr venu lui rendre hommage à la Toussaint 2017, comme le rappelait encore récemment Paul Guillaud, président de l’UNC Vanves

  • LORSQUE VANVES SE BATTAIT POUR CREER SON GRAND PARC PUBLIC

    Nous continuons à raconté l’histoire de la conquête de cet espace vert vaut d’être conté car l’ouverture de ce parc et sa préservation a été une longue bataille d’un maire qui a dû se battre contre les promoteurs de l’époque

    -III :ARRACHE AUX LOTISSEURS !

    Evidemment, F. Pic n’a cessé d’être attaqué et de devoir répondre aux critiques. Ainsi le 17 Septembre 1933, lorsque le conseil municipal acquiert une nouvelle parcelle de 1 ha du parc, sur la partie la plus boisée, qui fera l’objet d’un emprunt,  il déclare : « Il faut couper court à une légende qui tend à accréditer dans la population que le parc a été donné par les héritiers Falret. Alors que c’est grâce aux sacrifices consentis par la commune que cette belle propriété a été sauvée d’un mercellement et conservée à la collectivité. Non seulement les héritiers n’ont rien donné, mais ils ont déclarés se désintéresser de la commune ». Le 24 Avril 1934, le conseil municipal examine d’une demande d’ouverture du parc à l’extrémité de la rue du Docteur Arnaud et d’un loueur de chaises.

    Lors du conseil municipal du 3 Février 1937, il  a rappelé l’importance de ce projet « que nous avons eu la précaution d’insérer dans le Plan d’Aménagement et d’Embellissement (ancêtre des POS et PLU) » et « de fractionner son acquisition  car  beaucoup trop onéreux pour notre commune, aujourd’hui réalisé grâce à notre ténacité » et « l’aide du Conseil Général de la Seine » expliquait il face à ses détracteurs qui dénonçaient « le scandale du parc Falret », « son coût trop cher »  : « L’on écrit : Pic achéte ceci, Pic achète cela ! ». Et d’expliquer que le prix d’achat a été fixé par l’administration des domaines et subordonné à l’approbation de l’administration supérieure avant signature des actes notariés, « qui a encouragé et appuyé cette opération ». Le Préfet de la Seine d’alors est même venu le visiter, suivi par d’autres responsables du Conseil Général,  en déclarant « Ce serait un crime de laisser disparaître ce parc ! Vous pouvez l’achetez. Le département et l’administration sont derrière vous ! »»…. « Ainsi ce magnifique domaine que constitue le parc Flaret a été arraché non sans mal aux lotisseurs pour qu’il devienne la propriété de la collectivité public ».. « Peu importe les critiques, les mensonges, les calomnies, voir les injures. Il nous reste la satisfaction d’avoir accompli notre devoir. Si nous avions négligé de rouvrir le parc Flaret et d’en faire une propriété collective, on n’eut pas manqué de nous en blâmer à juste titre ! »

    Et le 29 Mai 1938, il demandait au conseil municipal de lancer le projet d’aménagement d’un parc des sports sur les terrains communaux contigus à ce parc, avec terrain de sport, vestiaires, WC, pavillon du gardien, construction d’une salle de sports, d’une tribune… et d’une piscine (pour un coût de 15,6 MF).  Le Préfet de la Seine lui a demandé de se limiter à la 1ére tranche. « Elle constitue néanmoins un mimimum indispensable qui permettra de précéder à l’éducaion physique et à l’entraînemernt sportifs des jeunes en âge scolaire ».