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HISTOIRE LOCALE - Page 10

  • 8 MAI 2021 : LE HEROS MECONNU DE LA RESISTANCE A VANVES : LOUIS CHEVALIER

    A l’occasion du 76e anniversaire de la victoire du 8 Mai 1945, une cérémonie simple et restreinte se déroulera ce matin devant le monument aux morts pour rendre hommage à tous ces combattants et résistants dont certaines rues et places sans oublier des plaques commémoratives rappellent  le nom. Occasion de rappeler les faits de résistance de l’un d’entre eux : Louis Chevalier, 32 ans, lieutenant FFI, fait parti de ses héros discret de la dernière guerre qui a pris une partt active à la Résistance, dont la famille défend la mémoire, comme c’est le cas pour son fils qui ne l’a jamais connu, car il est décédé dans un accident survenu quelques jours après son baptême, et auprés duquel le Blog Vanves Au Quotidien, avec la section UNC de Vanves ont recueillis le témoignage. Il était issu d’une famille de militaire car son pére breton était un marin, notamment sur le cuirassé le Charlemagne sur lequel il a fait les Dardanelles,

    A la fin de la guerre 39-45, ses supérieurs avaient salué ses qualités depuis l’insurrection et pendant la clandestinité, en ayant pris part à la formation de groupes armés dont il était le responsable militaire. Il a été ré-intégré le 26 décembre 1945 dans la gendarmerie dont il avait été révoquée le 11 Novembre 1940, après avoir enfreint les ordres du général Dantz pour « abandon de poste en temps de guerre ».  Il ne voulait pas être sous le commandement allemand. Ses supérieurs avaient considéré que cette faute commise en 1940 avait été largement racheté par sa conduite dans la Résistance

    Il a essayé de travailler dans une usine, comme manœuvre pour nourrir sa famille, en prenant des responsabilités syndicales, et dans des mouvements le FTPF et le Front National qui n’avait rien à voir avec le parti politique de JM Le Pen. Il avait été fondé par des communistes en 1941 pour rassembler des patriotes et coiffer la résistance intérieure présidé alors par A.Pellegeay, premier maire de Vanves après la libération, pour le secteur de Vanves/Issy.

    Au début de la guerre, il était poursuivi par les SS et la gestapo, ayant participé à divers sabotages, distribution de tracts de propagande anti-allemand, des attaques de camions, ainsi que des sites,  l’ile Saint Germain à Issy les Moulineaux, comme l’intendance militaire à Vanves. Durant l’occupation, il a été lieutenant commandant de ses forces de résistances de 1942 jusqu’à l’insurrection d’Août 1944, en s’étant engagé dans les FFI, en concentrant son action sur Vanves. 

    Il s’est notamment occupé activement du ravitaillement de la population en allant s’approvisionner dans des fermes yvelinoises du côté de Maulle, et de l’organisation militaire des compagnies FFI pour le bas de Vanves. Il a notamment commandé la 5e compagnie FTPF du secteur de Vanves où il a prouvé ses qualités de chef. Et il a participé à la libération bien sûr durant l’été 1944 où il avait une soixantaine d’hommes sous ses ordres. René Sedes et Josette le citent dans leur livre «Ils voulaient simplement ne pas vivre à genioux – des vanvéens dans la Résistance (1939-1945) » en p.72 avec Roger Mornac qui a agît sous ses ordres

    Par la suite, il a été commandant de la compagnie de transports militaire automobile pour les populations civils de la Croix Nivert (Paris 15e)  de décembre 1944 à Mai 1945, et a fait parti de la section UNC de Vanves. Mais il est mort brutalement le 23 Novembre 1945, dans un accident du travail alors qu’il traversait des voies ferrées en plein brouillard du côté de Villeneuve Saint Georges.

  • ISSY CELEBRE LE 150e ANNIVERSAIRE DE LA COMMUNE ET DE LA BATAILLE D’ISSY ALORS QUE VANVES LE FERA LORS DES JOURNEES DU PATRIMOINE

    Vanves célebrera plus tard les 150 de la commune de Paris lors des journées du patrimoine  avec un circuit historique qui ménera les visiteurs du Monument aux morts au cimetière avec le monument dédié à la guerre de 1870 et l’hôtel de Ville et  dans la salle Darien qui accueillera une exposition  de documents d’archives sur cet  événement et la guerre de 1870. Pourtant c’est maintenant qu’il aurait fallu la célébrer puisque ses 72 jours de soulévement se sont déroulés entre Avril et Mai 1871, comme à Paris et à Issy les Moulineaux, verrou stratégique entre Versailles et la capitale, qui a été a le théâtre d’opérations militaires particulièrement intenses, notamment entre janvier à mai. La «bataille d’Issy» joua un rôle décisif dans la guerre civile qui opposa Communards et Versaillais au printemps 1871. Près de la moitié des maisons d’Issy, et tous les édifices publics, furent démolis au cours des combats. Le Fort d’Issy sortait à peine du siège de Paris par les troupes prussiennes, lorsque leur puissante artillerie déversa 30 000 obus sur le site, en vain, dont beaucoup furent retrouvés lors du chantier de l’éco quartier Fort d’Issy qui en a d’ailleurs été retardé. Les combats entre les soldats de la Commune de Paris et ceux qui gouvernement réfugié à Versailles virent son centre-ville se couvrir de ruines sous l’effet des âpres combats opposant « Versaillais » et « Fédérés ». Le Fort tomba le 8 mai 1871, ouvrant la voie aux portes de la capitale, où la Commune fut écrasée lors de la «semaine sanglante» de fin mai. Vanves n’a pas éré épargné comme l’a raconté le Blog de Vanves au Quotidien du 18 Mars 2021

    Notre ville voisine propose durant ces deux mois de Mai et Juin, À travers différentes expositions, visites guidées, conférences ou encore reconstitutions,  de revenir sur les temps forts de cette période qui constitue un chapitre important dans l’histoire de la ville  etde Paris dont peuent peuvent profiter les vanvéens :

    -Sur Issy.TV, Stéphane Bern raconte l'histoire de la Bataille d'Issy qui, pendant la Commune de Paris, a fortement marquée notre ville au printemps 1871

    - Des  expositions :  «L’Année terrible 1870-1871, Regards croisés» au musée de la Carte à Jouer, qui privilégie la réinsertion de ces temps forts de l'histoire isséenne dans le contexte de l'époque, à travers la peinture, les arts graphiques et la sculpture (Du 26 mai au 14 août) ;  «Histoire et œuvre de la Commune de Paris 1871» à l'Espace Jeunes Anne Frank, pour mieux faire connaître l'histoire de la Commune de Paris, ses origines, son oeuvre et ses décisions anticipatrices, (organisée par l'association des «Amies et Amis de la Commune (1871)» du  10 au  28 mai ;  

    - Des conférences : «Qu’est-ce que la Commune de Paris » à l'Espace Jeunes Anne Frank, avec la participation de l'historien et conférencier Jean-Pierre Theurier  le11 mai à 19h ;  «Issy au cœur de l’année Terrible» au Musée Français de la Carte à Jouer, avec la participation de Florian Goutagneux, le 3 juin à 18h30 

    - Des visites guidées, des projections, des reconstitutions :  le 31 mai, visite guidée, organisée par Issy Tourisme, avec le thème «le Bourg d'Issy sous la Commune» (sur inscription) ; le  18 juin, une visite guidée organisée par Issy Tourisme sur le thème «les Hauts d'Issy en 1870-1871» (sur inscription) ; le 19 juin de 14h à 18h,la reconstitution d’un bivouac du 12e de ligne de l'Association ardennaise napoléonienne (ANN) au Musée Français de la Carte à Jouer

  • LE CENTENAIRE DE LA PAROISSE SAINT FRANCOIS D’ASSISE PAS CELEBRE MAIS REPORTE ?

    Est-ce dû à l’effet Confinement, mais un anniversaire est passés inaperçu ses dernières semaines qui sera sûrement célébré lorsque les rassemblements seront de nouveau autorisé, d’autant plus que le père curé Bertrand Auville le souhaitait et l’avait annoncé l’année dernière lors de la Saint François  : les cent ans de la paroisse Saint François d’Assise, le 13 Mars dernier.  Ce jour là, voilà cent ans,  le Cardinal Dubois vint bénir la chapelle du Plateau dont certains habitants du Plateau se souviennent (de la chapelle bien sûr).  Elle a dû être détruite au milieu des années 80 car elle menaçait de s’effondrer, des pierres tombant sur les paroissiens, et remplacé par l’église actuelle avec son pavillon pour le foyer d’accueil. Elle a été inaugurée et bénie en 1986 par Mgr Favreau, alors Evêque du diocése des Hauts de Seine

    Ce cardinal avait nommé comme curé le célébre abbé Mortier qui s’installa ce jour là dans sa nouvelle paroisse où la chapelle et le presbytére avaient été construit en brique par Charles Venner, architecte sur un terrain acheté grâce à l’aide l’archevêché de Paris. Pour préserver l’esplanade, elle avait été bâtie en retrait de la rue Sadi Carnot à l’emplacement des jardins de la paroisse actuelle, difficilement visible, parce que tréx basse, signalée  par aucune clocher. Seul, son portail en plein cintre, flanqué de doubles fenêtres, elles aussi en plein cintre, permettaient de la distinguer des maisons environnantes.  L’intérieur de cette chapelle est rythmée par des piliers en bois qui soutiennent le plafond tandis qu’un arc triomphal sépare alors le chœur de la nef. Le presbytére était à l’emplacement du foyer d’accueil où le pére Mortier s’était installé avec son vicaire. A chaque fête l’église était ornée le mieux possible et l’abbé Mortier aimait à ranger lui même les fleurs et les plantes afin d’en tirer le meilleur parti.

    L’abbé Mortier arrivait sur une véritable terre de mission, mais il a marqué durablement les paroissiens de cette époque. Entre les 2 guerres, la population du Plateau atteignait 12 000 âmes composées de cheminots, de petits ouvriers ou employés, de chiffonniers, presque tous originaires de la Bretagne, de la Normandie. «En s’éloignant de leur clocher natal, presque tous ces déracinés n’ont trouvé que déception, ruiné leur santé, abandonné complétement leurs pratiques religieuses qui n’étaient d’ailleurs chez beaucoup qu’une routine : « Vous comprenez, Monsieur le Curé, ici ce n’est pas l’habitude » racontait un habitant dont le témoignage a été retrouvé dans les archives de la paroisse et rapporté dans un ouvrage consacré aux 85 ans de la paroisse à l’occasion des 20 ans de la nouvelle église. « En le voyant arriver, on craignit tout de suite que le prêtre ne voulut s’imposer, mettre la main sur toutes choses. Or, on le vit s’installer très simplement, vivre comme tout bon citoyen, sans bruit, sans se faire remarquer. On était également convaincu que « le curé » serait un homme d’argent, et bien vite, on s’aperçut que menant une vie très ordinaire, n’ayant que le strict nécessaire, habitant une maison très simple d’ameublement et dans aucun confort, ce prêtre n’était pas ce qu’on avait pensait. Il se contentait des quêtes et des offrandes qu’on lui apportait»

    Ce pére curé a raconté qu’il s’était rendu compte « qu’un des gros efforts devrait porter tout naturellement sur l’enfant. Avant 1921 rien n’existait encore pour le bien de cette jeunesse. Nous remarquâmes très vite que, là comme en beaucoup d’autres endroits, l’enfant, très délaissé, fait à peu prés ce qu’il veut, les parents se préoccupant fort peu, pour ne pas dire aucunement, de son éducation religieuse ». C’est ainsi, au prix de quelques aménagements, récupération de baraque de guerre, il commença  à installer ce qu’on appelait un patronage, avec d’un côté les œuvres des fille, de l’autre celles des garçons Plus de 500 enfants étaient accueillis en 1935 réparties en plusieurs sections pour le cercle d’études, le cathéchisme, Il lança alors des colonies de vacances qu’il installa dans « ces maisons merveilleuses» qui ont imprégnié les jeunes de l’’époque tout autant que Saint Gilles  Croix de Vie que la Féclaz.

    C’est une mémoire du plateau que rappelle une plaquette éditée par la paroisse pour les 20 ans de la nouvelle église, écrite par des paroisiens avec des témoignages d’habitants du quartiers dont certains nous quitté maintenant, à l’initiative du pére curé de l’époque, Yves Morel  : «1921-2006 : 85 ans de vie paroissiale»