Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

HISTOIRE LOCALE - Page 11

  • RETOUR SUR DES ANNIVERSAIRES A VANVES DURANT CETTE ANNEE OLYMPIQUE

    Comme d’habitude, en ce début d’année, le blog se penche sur les anniversaires qui vont marquer cette année 2024, en commençant par les événements de la fin du XIXéme

    Voilà 160 ans : 3 jours après la visite du jeune prince impérial à Vanves, Napoléon III signait le 6 Août 1864, un décret par lequel le petit collège Louis-le-Grand installé en 1853 à Vanves, était érigé en lycée autonome. « C’était le premier lycée parisien établi hors les mur de la capitale, au grand air, lycée jardin » et non plus « lycée caserne » raconte Hyppolite Chailley dans son livre « Des origines au début du XXéme siécle ». « Sous le nom de lycée Impérial, le nouvel établissement allait bénéficier de la faveur du gouvernement qui lui donnait pour chef, avec des collaborateurs d’élites, le proviseur même de Louis Le Grand, Jean Baptiste Jullien, recteur honoraire. Ce fut tout de suite le lycée à la mode. Les élèves affluèrent, l’effectif passant de 350 internes en 1864 à 767 en 1869 ».  Xavier Renard explique dans son livre, le premier consacré au Château et au lycée de Vanves,  que « la personnalité de M.Jullien a beaucoup contribué à fonder la réputation du lycée dés l’origine. Agé de 62 ans, en 1864, il offrait l’image rassurante du pater familias à qui les familles confiaient personnellement leurs enfants qui, ne l’oublions pas avaient moins de 11 ans ». D’autres livres sont parus sur son patrimoine, sur  son histoire  dont, à l’occasion de son 150e anniversaire,  celui de Jocelyne Grandiau  professeur au lycée - « Le lycée Michelet de Vanves – plus de 300 ans d’histoire, 150 ans d’indépendance » - avec des éléves en 2014

    Voilà 140 ans : Création de la Bibliothéque le 1er Octobre 1884 sur la proposition d’un professeur du lycée Michelet qui fut élu maire quelques années plus tard : Eugéne Baudoin (1896-1900). L’assemblée municipale lui attribuait une somme de 1000 frs et demandait au Conseil Général de la Seine une subvention de 21 500 frs. En 1885, les livres étaient rangés dans une armoire installée dans un couloir ou une pièce de l’hôtel de ville. Elle s’est installée plus tard dans l’un des pavillons qui entouraient la mairie, puis un baraquement avant de s’installer dans le centre administratif à côté du théâtre. C’est grâce à la persévérance d’Annie Jouhet, maire adjoint chargée de la culture avec l’aide de Dominique Lahary qui s’occupait alors du Bibilobus, qu’elle a pu s’installer et ouvrir en 1979 dans ses locaux historiques  qui viennent d’être réaménagé (et bientôt inauguré) dans le cadre de la nouvelle médiathéque. Elle  est maintenant l’un de ses deux espaces dénommé Carnot dédié à la section Jeunesse ainsi qu’à la famille avec les livres sur la parentalité, et l’espace Mocquet avec les collections pour les adultes, inauguré à l’automne 2022 face à la Mairie

    A Suivre...Mercredi prochain

  • UN PASSE OUBLIE A VANVES : LA FETE DES PETITS PAINS A LA SAINT SYLVESTRE

    Commençons cette année, par une histoire vraie : le souvenir d’une fête corporative qui se déroulait durant la nuit de la Saint Sylvestre,  pendant de très longues années à Vanves : La « fête des petits pains ». Elle avait été instauré par les blanchisseurs de Vanves jusqu’en 1911. Elle s’arrêta à la première gréve des ouvriers-blanchisseurs « En raison des fêtees du jour de l’an, quantité de blanchisseurs travaillaient cette nuit-là jusqu’à l’heure tant attendue de l’arrivée du marchand. Le patron faisait alors un important achat de petits pains qu’il arrosait d’un vin délicieux et tous ensemble au milieu de ces agapes toutes empreintes de joie, patrons et ouvriers, tout en s’embrassant de bons cœur, se souhaitaient la bonne année, et chacun s’en retournait à son logis, charmé de ces bons passés pour ainsi dire en famille » selon Jean Minard dans un article paru en 1909 dans « Le Clocher de Vanves ». Il en reste cette chanson : « En v’là des p’tits, env’là des gros/en v’là des bons p’tits pains tout chaud/ Ils sont au beurre et aux œufs mes p’tits pains/Ils sont au beurre et aux oeufs : qui est-ce qui en veut ?/ Ils brûlent la brioche »

  • LES RICHESSES MECONNUES DU CIMETIERE DE VANVES

    Les vanvéens retrouvent ces jours-ci le chemin du cimetière de leur ville pour rendre hommage à leurs proches qui les ont quittés. Mais peu connaissent vraiment l'histoire du cimetière de leur ville, et les curiosités qu'il cache bien évidemment moins riches que ceux du Père Lachaise, de Montparnasse...

    Les ossements découverts lors de l'aménagement du passage des écoles voilà quelques années maintenant, démontrent bien que le premier cimetière de Vanves entourait l'église Saint Remy comme dans n'importe quel village de France. Il a été transféré après une décision de 1811, grâce à un terrain acheté 600 fr (de l'époque),  sur le plateau le long de la rue Sadi Carnot qu’il a fallu aménager cloturer et planter quelques arbres, et surtout prévoit un char car son accès était très difficile. L'ancien cimetière est devenu le jardin du presbytére  qui occupait, avant la maison paroissiale  à gauche de l’église, que tout le monde connait, ce pavillon situé à  droite de l'église entre le passage des écoles (où on a retrouvé ces ossements) et la résidence donnant sur les boutiques de la petite place.

    Le nouveau cimetière a connu plusieurs extensions entre 1836 et 1876, allant jusqu'à franchir l'avenue Marcel Martinie, avec l’aménagement d’un columbarium  depuis la Toussaint 1994, afin de donner la possibilité aux familles désirant déposer des urnes funéraires, de le faire à un endroit propice au recueillement du souvenir, et une requalification qui a quelque changé son aspect voilà quelques années qui s’est prolongé récemment avec la disparition de l’appenti dans le carré militaire

    Il s'étend sur 10 640 m2  et compte prés de 4200 concessions dont 60% seraient perpétuelles. Il accueille notamment  une tombe militaire renfermant les 67 corps de soldats tués pendant la guerre de 1870-71, là où il y a une grosse croix érigée en 1890. Ainsi qu'un carré militaire 1914-18 (avec une plaque dans la mairie recensant plus de 600 noms de vanvéens morts durant cette guerre) ainsi que des soldats morts durant les deux guerres, nord-africains russes et ukrainiens, et quelques uns morts au lycée Michelet alors hôpital militaire. La tombe du Général Zveguinzoff, général russe de l'armée blanche, établi en France durant l'entre deux guerres, est peut être l'une des plus intéressantes du cimetière. Elle constitue l'un des derniers témoins de ces croix orthodoxes traditionnellement en bois et qui ont été remplacées par des monuments plus cossus. La présence de cette croix à double traverse couverte d'un toit à deux pentes, rappelle l'installation d'une communauté russe à Vanves, encore présente aujourd'hui que perpétue la chapelle derrière l'hôtel Mercure. Une concession appartient aux Soeurs Franciscaines où sont enterrées des religieuses. Et la plus ancienne tombe remonterait à 1919 où seraient enterrés un certain Coigniet.

    De nombreuses personnalités qui ont marqué la vie de Vanves, sont enterrées dans notre cimetière : Alexandre Chauvelot (1797-1861) promoteur qui créa mes nouvaux lotissements de la «Nouvelle Californie » et de la tour de Malakoff,  Hyppolite Noël (1828-1894) peintre, Lucien Coédel(1899-1947) acteur, Paul Marme (1894-1989) architecte de nombreux bâtiments vanvéens, Raymond Marcheron (1920-44) résistant fusillé dans le Carré A. Lucien Roux (1894-1956) pionnier du cinéma dans le Carré G. Félix Voisin (1794-1872) qui s'est voué à la médecine et a crée en 1822 à Vanves, une maison de santé pour les aliénés mentaux dans une grande propriété acheté avec le docteur Jean Pierre Falret, et qui été maire de Vanves (1832 à 1839),  Louis Marie Larmeroux, bienfaiteur de la commune, les résistants René Sahors (1889-1942), Mary Besseyre (1907-42), Ernest Laval (1901-42) qui reposent côte à côte, Albert Legris (1885-1944), résistant abattu au camp de Struthof, Henri Chrétien (1882-1951) architecte, Georges Lagosse (1862-1935) médecin et bienfaiteur dans la Division B. Louis Dardenne (1910-44) résistant fusillé , Colette Blanco (1906 -1998) actrice connue sous le nom de Colette Darfeuil  dans la Division C.  Avec d'anciens maires : Louis Kerautret (1940-44), André Roche (1965-80). Enfin il compte, uncompagnon de la Libération : Bernard Saint-Hillier fait Compagnon de la Libération par décret du 27 Mai 1943 qui a donné son nom à la 202ᵉ promotion de l'École Spéciale Militaire de Saint-Cyr venu lui rendre hommage à la Toussaint 2017, comme le rappelait encore récemment Paul Guillaud, président de l’UNC Vanves