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HISTOIRE LOCALE - Page 15

  • LE CENTENAIRE DE LA PAROISSE SAINT FRANCOIS D’ASSISE PAS CELEBRE MAIS REPORTE ?

    Est-ce dû à l’effet Confinement, mais un anniversaire est passés inaperçu ses dernières semaines qui sera sûrement célébré lorsque les rassemblements seront de nouveau autorisé, d’autant plus que le père curé Bertrand Auville le souhaitait et l’avait annoncé l’année dernière lors de la Saint François  : les cent ans de la paroisse Saint François d’Assise, le 13 Mars dernier.  Ce jour là, voilà cent ans,  le Cardinal Dubois vint bénir la chapelle du Plateau dont certains habitants du Plateau se souviennent (de la chapelle bien sûr).  Elle a dû être détruite au milieu des années 80 car elle menaçait de s’effondrer, des pierres tombant sur les paroissiens, et remplacé par l’église actuelle avec son pavillon pour le foyer d’accueil. Elle a été inaugurée et bénie en 1986 par Mgr Favreau, alors Evêque du diocése des Hauts de Seine

    Ce cardinal avait nommé comme curé le célébre abbé Mortier qui s’installa ce jour là dans sa nouvelle paroisse où la chapelle et le presbytére avaient été construit en brique par Charles Venner, architecte sur un terrain acheté grâce à l’aide l’archevêché de Paris. Pour préserver l’esplanade, elle avait été bâtie en retrait de la rue Sadi Carnot à l’emplacement des jardins de la paroisse actuelle, difficilement visible, parce que tréx basse, signalée  par aucune clocher. Seul, son portail en plein cintre, flanqué de doubles fenêtres, elles aussi en plein cintre, permettaient de la distinguer des maisons environnantes.  L’intérieur de cette chapelle est rythmée par des piliers en bois qui soutiennent le plafond tandis qu’un arc triomphal sépare alors le chœur de la nef. Le presbytére était à l’emplacement du foyer d’accueil où le pére Mortier s’était installé avec son vicaire. A chaque fête l’église était ornée le mieux possible et l’abbé Mortier aimait à ranger lui même les fleurs et les plantes afin d’en tirer le meilleur parti.

    L’abbé Mortier arrivait sur une véritable terre de mission, mais il a marqué durablement les paroissiens de cette époque. Entre les 2 guerres, la population du Plateau atteignait 12 000 âmes composées de cheminots, de petits ouvriers ou employés, de chiffonniers, presque tous originaires de la Bretagne, de la Normandie. «En s’éloignant de leur clocher natal, presque tous ces déracinés n’ont trouvé que déception, ruiné leur santé, abandonné complétement leurs pratiques religieuses qui n’étaient d’ailleurs chez beaucoup qu’une routine : « Vous comprenez, Monsieur le Curé, ici ce n’est pas l’habitude » racontait un habitant dont le témoignage a été retrouvé dans les archives de la paroisse et rapporté dans un ouvrage consacré aux 85 ans de la paroisse à l’occasion des 20 ans de la nouvelle église. « En le voyant arriver, on craignit tout de suite que le prêtre ne voulut s’imposer, mettre la main sur toutes choses. Or, on le vit s’installer très simplement, vivre comme tout bon citoyen, sans bruit, sans se faire remarquer. On était également convaincu que « le curé » serait un homme d’argent, et bien vite, on s’aperçut que menant une vie très ordinaire, n’ayant que le strict nécessaire, habitant une maison très simple d’ameublement et dans aucun confort, ce prêtre n’était pas ce qu’on avait pensait. Il se contentait des quêtes et des offrandes qu’on lui apportait»

    Ce pére curé a raconté qu’il s’était rendu compte « qu’un des gros efforts devrait porter tout naturellement sur l’enfant. Avant 1921 rien n’existait encore pour le bien de cette jeunesse. Nous remarquâmes très vite que, là comme en beaucoup d’autres endroits, l’enfant, très délaissé, fait à peu prés ce qu’il veut, les parents se préoccupant fort peu, pour ne pas dire aucunement, de son éducation religieuse ». C’est ainsi, au prix de quelques aménagements, récupération de baraque de guerre, il commença  à installer ce qu’on appelait un patronage, avec d’un côté les œuvres des fille, de l’autre celles des garçons Plus de 500 enfants étaient accueillis en 1935 réparties en plusieurs sections pour le cercle d’études, le cathéchisme, Il lança alors des colonies de vacances qu’il installa dans « ces maisons merveilleuses» qui ont imprégnié les jeunes de l’’époque tout autant que Saint Gilles  Croix de Vie que la Féclaz.

    C’est une mémoire du plateau que rappelle une plaquette éditée par la paroisse pour les 20 ans de la nouvelle église, écrite par des paroisiens avec des témoignages d’habitants du quartiers dont certains nous quitté maintenant, à l’initiative du pére curé de l’époque, Yves Morel  : «1921-2006 : 85 ans de vie paroissiale»

  • VANVES PRIS ENTRE DEUX FEUX PENDANT LES EVENEMENTS DE LA COMMUNE

    Le 150e anniversaire de la Commune sera célébré par la ville de Paris, à partir du 18 mars, date de début du soulèvement populaire, jusqu’à fin Mai par toute une série de manifestations pour mieux faire connaître cet événement qui est intervenu après la défaite de 1870 et le siége de Paris, durant lequel une expérience de démocratie sociale a eu lieu pendant ces quelques semaines. Des valeurs qui ont encore un écho aujourd’hui ont été défendu comme l'égalité salariale entre femmes et hommes, la séparation de l'église et de l'Etat, la réquisition de logements libres, l’accueil des étrangers, la laïcité à l’école, gratuite et pour tous… au-delà des violences dans les deux camps, mais qui ont fait des milliers de morts chez les communards - plus de 7.000 morts lors de l'écrasement de l'insurrection fin mai 1871.

    Vanves n’a pas trop souffert de la guerre de 1870 avec l’avancée des troupes prussiennes et de l’occupation allemande, les combats se concentrant sur les forts d’Issy et de Vanves à Malakoff, défendus par des lignards, artilleurs, sapeurs. Sauf l’instauration d’une ligne de démarcation entre les lignes françaises et allemandes, marquée à Vanves par le Bd du Lycée Vanves a plutôt souffert de la guerre civile, avec la Commune qui a suivi en 1871, débutant le 18 Mars avec le départ de Thiers pour Versailles, la prise de l’hôtel de ville de Paris et l’occupation  des forts comme ceux d’Issy et de Vanves, par les fédérés. Les familles de Vanves ont mal vécus, bien sûr cette période, nombre de gardes nationaux de Vanves servant dans les bataillons des fédérés alors que leurs cadets étaient dans l’armée de Versailles. L’un de ses généraux, après des combats homériques à Issy les Moulineaux, a occupé le lycée Michelet et l’a fortifié. Vanves a été couvert d’obus début Mai par l’artillerie versaillaise, l’hôtel de ville, l’église Saint Remy, des maisons particulières étant touchées, la maison de Santé Falret étant évacuée..

    Le lycée Michelet fut donc occupé par les féderés  qui arrêtérent le proviseur emprisonné à la roquette.  Ce fut durant cette occupation que le buste du prince impérial a été proprement baionnetté d’une douzaine de coups qui perforérent et enfoncérent le bonze enterré dans le parc jusqu’en  1899, sans parler des pillage. A la suite d’une bataille qui s’est même déroulée rue JB Potin et dans le futur parc F.Pic entre les versaillais et les fédérés, les versaillais, ont occupés la ville de Vanves et le lycée,  établissant la nouvelle infirmerie, mais surtout une batterie qui ouvrit le feu sur les remparts de Paris, tandis qu’en face les fédérés couvraient d’obus le Plateau de Vanves, le lycée étant alors incendié, et en partie démoli.

    Pendant ce temps là, les vanvéens s’étaient réfugiés dans leurs caves humides, privés de tout, sous la menace incessante des dangers d’une lutte à laquelle ils n’avaient pas pris part. Son maire de l’époque, M.Leplanquais, plusieurs fois arrêté par les insurgés, a veillé à ce que la commune ne soit pas démembrée et livrée à toutes de désordres dont été victimes les autres territoires occupés par les fédérés, résistant à tous les efforts des insurgés, évitant de voir «flotter le honteux drapeau rouge et aux habitants à obéir à aucune réquisition» comme le reconnaitra le conseil municipal du 11 Juin 1871qui a évalué les travaux des dégats occasionnés à la mairie à l’église et aux écoles à 104 800 frs de l’époque, sans parler des voies communales à remettre en état avoir été détériorés par des tranchées, et des dommages causés aux particuliers.

    Les sources pour cet article : Hyppolite Chailley auteur d’un livre sur l’histoire de «Vanves des origines au début du XXéme siécle» et Xavier Renard auteur d’un livre sur «le château et le lycée de Vanves 1693-1793-1993 Histoire du lycée Michelet» (Sides)

  • VOILA 25 ANS UN SQUARE MITTERRAND ETAIT INAUGURE A VANVES

    Après l’année « De Gaulle », l’année « François Mitterrand ». Les commémorations ont commencé avec les 25 ans de sa disparition le 8 Janvier dernier célbré à Jarnac par le président Macron. Mais il y aura aussi le 40 anniversaire de son élection, le 10 mai 1981. Date à laquelle un socialiste a accédé pour la première fois à l’Élysée sous la Ve République. Le 50e anniversaire du Congrés d’Epinay où le futur président a pris la tête du parti à la Rose pour le conduire à la victoire 10 ans après.  Avec deux autres dates en octobre : le 26, les 105 ans de la naissance de François Mitterrand. Et surtout, les 40 ans de l’abolition de la peine de mort, le 9 octobre 2021, avec pour témoin, son ardent défenseur de toujours, l’ancien président dministre de la Justice de l’époque Robert Badinter. 

    A Vanves, il y a un square François Mitterrand  inauguré un samedi pluvieux du 23 Novembre 1996 par justement Robert Batinter alors sénateur des Hauts de Seine. C’est le square de la Mairie, Guy Janvier étant alors maire de Vanves.   Mais contrairement au square Marceau où les derniers gaullistes de Vanves se retrouvent chaque 9 Novembre et 18 Juin devant la plaque inauguré en 1990, ce n’est pas le cas des derniers mitterrandiens vanvéens, sauf une fois pour le 30e anniversaire du 10 Mai 1981. Guy Janvier, alors maire de Vanves avait tenu le 10 Mai 2011, à déposer une gerbe devant la plaque se trouve juste en dessous du bureau du maire.  Ce jour là, certains figures locales du PS d’alors, avaient confiés leurs souvenirs à l’auteur du Blog qui les rappelle, même si, pour certains, ils s‘en sont éloignés (du PS) rejoignat LREM.  Antonio dos Santos, trésorier de la section PS de Vanves, qui s’était marié juste un mois avant, et avait cru à un moment donné que c’était perdu comme beaucoup de français, en voyant se dessiner un crâne chauve puis le visage de François Mitterrand– « J’espérais un changement après avoir vu le Portugal se libérer de la dictature » confiait il. Josette Sala a entendu en même temps une clameur s’élevé qui l’a fait descendre dans la rue avec son mari. Claudine Charfe (FdeG) confiait que « le PC avait pris lors de ces élections là une claque ! On n’est pas descendu dans la rue. Mais on a bu le champagne ! » Jean Cyril Le Goff qui avait 11 ans s’était retrouvé sur les épaules de son père à la bastille. Lucile Schmid qui avait 18 ans n’était pas encore engagé politiquement  se souvient que « Ma famille qui était de droite a ressenti de l’inquiétude ! ».   Claire Papy (verts) se souvient être partie à la Bastille : « Tout était bloqué ! Mais c’était un moment de grande liesse. Il a plu et on a pris une douche bienfaisante ! »