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Conseil Municipal - Page 57

  • RETOUR SUR LE CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : EXPLICATIONS SUR UN COUP DE THEATRE

    Le Blog Vanves Au quotidien revient sur ce coup de théâtre qui a marqué l’installation du nouveau conseil municipal et étonné plus d’un tant du côté de la majorité et de l’opposition,  Antonio Dos Santos (PS) tête de la liste « un nouveau souffle pour Vanves » ayant annoncé qu’il démissionnait pour laisser monter un jeune de sa liste, Gabriel Attal. Il a reçu beaucoup de témoignages de félicitations à la fin de la réunion et lors du pot qui a suivi à la Palestre, ainsi qu’à travers des mails et des coups de fil ou textos. « Dire que je n’ai pas su supporter la défaite, ce n’est pas du tout les échos que j’en ai, et pas uniquement des militants qui m’ont félicité. Certains m’ont dit  qu’ils sentaient que je le ferais, « parce que c’est ton engagement, ta façon d’être politique.  Tu n’es pas un homme politique normal » et c’est vrai parce que je n’ai pas fait une carrière politique professionnelle » explique t-il. Le maire s’en est même étonné auprès de lui, en lui demandant : « Mais vous n’aimez pas la politique ! ». Conséquence de cette  décision : l’entrée de Gabriel Attal au Conseil municipal, et le retour de Jean Cyril Le Goff à GPSO comme conseiller communautaire qui remplacera Antonio Dos Santos.  Explications croisées  avec Antonio Dos Santos et Gabriel Attal

     

    Vanves Au Quotidien – Qu’est-ce qui vous a amené à prendre cette décision ?

    Antonio Dos Santos : « Ma décision a été prises à partir de différents éléments. Le premier est notre score faible qui a eu pour conséquence de me retrouver dans l’opposition avec seulement 4 élus, et donc sans un vrai renouvellement. Ce qui m’a beaucoup interrogé puisque j’ai porté, pendant toute la campagne, l’idée d’un  renouvellement des têtes en politique et d’une meilleure présence des jeunes. Comment avec les faibles moyens de l’opposition, faire avancer nos idées, sinon autrement que symboliquement, par une opposition vigilante, et par une équipe véritablement renouvelée et rajeunie dans la limite du nombre possible. Je ne pouvais donc pas demander aux élus de démissionner, ce qui me parait évident, d’autant plus que cela doit être une décision personnelle. Et elle peut être posée comme un acte politique et non pas comme une attitude personnelle, de fuite, de défiance, d’un manque d’envie. Elle ne pouvait venir que de moi ! Je ne cède pas du tout ma place parce que je n’avais pas envie de siéger dans l’opposition.

    VAQ – Parce que justement le reproche qu’on peut vous faire, est de dire puisque j’ai perdu, je démissionne comme l’ont fait certains maires ou têtes de listes battus ?

    A.D.S. : « J’y ai pensé. C’est d’ailleurs, une fois mon analyse politique faite, que la décision a prise corps comme une évidence dans ma tête, comme quelque chose de nécessaire. J’ai beaucoup hésité à la fois sur le moment pour le faire, et surtout sur cette question que l’on pourrait me reprocher : prendre la fuite par manque d’intérêt. Et bien qu’ils le disent. Cela ne correspond nullement à la réalité. Je considère, et je l’ai porté comme une valeur, que le renouvellement ne pouvait venir à la fois de nouvelles têtes et de jeunes puisqu’il n’y en avait pas, parmi les 4 élus. J’ai donc démissionné puisque j’étais le seul finalement à pouvoir m’imposer cette décision qui est très difficile et pas uniquement par le qu’en dira t-on. Parce que je me prive là, d’une tribune, d’un espace pour continuer à porter mes idées. Et comme je fais confiance aux quatre qui siégeront pour les porter, notamment à Gabriel Attal qui se trouve être le premier à monter, mais cela aurait pu être Philippe Goavec, un autre qui réunisse la double condition du renouvellement et de la jeunesse. Je leur fais pleinement confiance pour porter cette idée là, ses valeurs et des discours, parce que nous les partageons

    VAQ- Comment avez-vous réagis lorsqu’il vous a annoncé sses intentions ?

    Gabriel Attal : « J’ai d’abord eu un sentiment assez étrange, avec une certaine surprise, parce que ce n’est pas un geste qui est commun chez beaucoup d’hommes politiques. Et en même temps, c’est un acte politique qui ressemble à Antonio Dos Santos, à toutes les valeurs qui sont les siennes, qui ont fondés sur son engagement en politique, la démarche de sa candidature à l’élection municipale et qui ont motivés un certain nombre de personnes et de jeunes dont je fais partie pour s’inscrire dans sa démarche. C’était un très beau geste. J’espère être digne à la fois de la fonction qui m’attend et des valeurs qui ont conduit Antonio Dos santos à prendre cette décision.

    VAQ – Est-ce que cela ne vous pose pas comme le challenger du successeur plus ou moins désigné et mis en place par le maire ?

    G.A. : « La comparaison avec Jeremy Coste a beaucoup de limites. On a le même âge, mais on a beaucoup de différences. Je suis toujours content de voir des jeunes comme moi qui s’engagent en politique. La différence, c’est que Jeremy Coste s’est installé à Vanves parce qu’il était sur la liste de Bernard Gauducheau. Je suis venu sur la liste d’Antonio Dos santos parce que j’habitais Vanves. Je ne suis sous la protection de personnes, je n’ai pas de parrain en politique qui me guide, qui me place comme un pion, en me disant « voilà ce sera toi le prochain maire ! ». Je ne suis pas du tout dans cette démarche. Je ne suis pas dans une trajectoire personnelle, mais dans un collectif. Je considère qu’il y a un certain nombre d’élus à mes côtés au conseil municipal, de militants à la section PS de Vanves, et on a un collectif où les trajectoires personnelles n’ont pas leur place et encore moins à 6 ans de la prochaine échéance. Je ne connais pas les motivations de Bernard Gauducheau à propos de sa succession.

    A.D.S : « Gabriel Attal, à ma connaissance, n’est aidé par personne puisque personne m’a suggéré de démissionner pour lui laisser la place, pas plus que personne ne m’a demandé de le mettre sur la liste. C’est lui qui a souhaité y être. Nous l’avons décidé ainsi au sein de notre section, car c’est le choix des militants. J’avais mon mot à dire en tant que tête de liste, sur l’équilibre de la liste et la place, mais l’ordre voté par les militants a été respecté. Je considère que ma décision était motivé par l’avenir, et notamment par la présence des jeunes qui vont grandir, acquérir de l’expérience, vieillir pour regarder l’avenir avec nos valeurs. En même temps, ne se  décide pas aujourd’hui qui sera notre tête de liste en 2020, ni même qui composera la liste. On a beaucoup de talents à Vanves. Ce faisant, je ne projette pas Gabriel Attal. A lui de faire sa place, de montrer ce qu’il vaut et ce qu’il veut. Les militants choisiront ceux qui iront à d’autres échéances dans un an ou 6 ans, dont je ne m’écarte pas non plus. Car j’ai dit,  que je n’abandonnais pas la politique. Je reste et j’accompagnerais les travaux des membres du conseil parce que, en tant que responsable du PS local, nous avons mis en place un système de préparation collective des conseils municipaux, et j’y porte la voix de la section.

    VAQ- Comment allez-vous entamer cette mandature ?

    G.A. : « J’arrive dans une opposition municipale qui est constitué de 3 élus sortants qui ont passé 6 ans à travailler ensemble. Etant jeune novice, je vais entamer cette mandature très humblement et surtout écouter mes collègues. Et je pense que nous déciderons ensemble de la répartition des interventions. D’ailleurs Jeremy Coste est venu me souhaiter bienvenue au conseil municipal. Et bien, je lui souhaite la bienvenue à Vanves, et je me tiens à sa disposition pour lui faire visiter la ville s’il le souhaite.  

  • UNE ETUDE SUR LES 19 MAIRES DE VANVES QUI SE SONT SUCCEDES SOUS LA IIIéme REPUBLIQUE

    A l’occasion de la réelection de Bernard Gauducheau, Vendredi soir, pour son troisiéme mandat,  il est intéressant de noter que Jean Marc Valentin, président de l’Association des Généalogistes de Vanves travaille actuellement sur les maires de Vanves et de Malakoff sous la IIIéme République, sous la direction du professeur Jean Pierre Machelon, doyen de la faculté de Droit Paris V Malakoff. Il a déjà écrit deux livres  avec lui : « Les parlementaires d’Algérie », qui a été publié chez L’Harmattan, « René Viviani (1863-1925 un orateur du silence à l’oubli » président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914-18, publié chez Presses Universitaires de Limoges. « Je travaille sur les maires de Vanves et de Malakoff sous la IIIéme République, car c’est une période qui m’intéresse. J’étudie ainsi la vie et l’action des 19 Maires qui se sont succédé sous la IIIéme République, entre la fin de la guerre de 1870 et le début de la guerre de 39/40 ». 

    Vanves a ainsi  été dirigé par plus d’une trentaine de maires (32) depuis la révolution. Chacun s’est retrouvé au fil des années face aux mêmes problèmes lorsqu’ils ne subissaient pas comme leurs administrés les soubresauts de notre histoire : Aménagement et embellissement de la ville en lui faisant bénéficier des derniers progrès de la technique (cadastre mis en place entre la Convention et le Premier Empire, réseau de distribution de l’eau, de l’éclairage, du gaz et de l’assainissement sous le Second Empire), installation de nombreux services publics dans cette ville-canton à la fin du XIXéme siécle (poste, école, dispensaire, gendarmerie…), sécurité et ravitaillement des habitants lors des périodes troubles (Terreur, guerre de 14/18, de 39/45)… Certains ont été de bons gestionnaires, d’autres des bâtisseurs. Mais tous ces hommes ont assuré une certaine continuité  afin de permettre au village de Vanves de devenir une ville de banlieue à l’aspect quelquefois villageois ou provincial. 

    Arrêtons-nous  à ceux qui ont dirigés notre ville sous la IIIéme République :

    PIERRE FERDINAND LEPLANQUAIS (1870-1873) : Il a été élu pendant la guerre de 1870, un 1er Septembre, et il a su préserver Vanves des événements de la Commune, même si elle en a souffert. Pro-versaillais, il a été arrêté par les communards, puis relâché. C’était un industriel qui fabriquait des objets médicaux en verre soufflé pour les orthopédistes.

    JEAN BAPTISTE JULLIEN (1873-1875) : C’est sous le mandat du premier proviseur du lycée Michelet que la rue de la République a été percée, que la place de la République a été aménagée face à l’église telle que nous la connaissons aujourd’hui. M et Mme Larmeroux ont souhaité fait don (après de multiples vicissitudes) à la commune d’un bâtiment avec cour et jardin devant servir à l’installation d’une salle d’asile pour jeunes enfants et d’un hospice de vieillards, aujourd’hui, maison de retraites et crèche municipal situés dans la rue qui porte leur nom face au déqsormais célébre terrain Coche/Briand/Diderot.

    JEAN BAPTISTE EDOUARD DUPONT (1875-1880) :  Pour son second mandat, il a subit la terrible querelle entre les cléricaux et les anti-cléricaux jusqu’au sein du conseil municipal qui a été profondément divisé ainsi que l’opposition assez vive des représentants du quartier de Malakoff qui demandaient leur indépendance (ou leur autonomie). Lors de son mariage, il était commis chez un entrepreneur du bâtiment puis chef d’une entreprise du BTP. Il a fait ériger le monument aux morts de la guerre de 1870. Il a démissionné en 1879, sous la pression d’Amédée Feburier.

    AMEDEE FEBURIER (1880-1884) : Le conseil municipal qu’il présidait a voté plusieurs fois la séparation de Vanves et de Malakoff avant qu’un décret signé par Jules Grevy, l’officialise le 8 Novembre 1883, et qu’elle soit effective le 1er Février 1884. Cette séparation a réduit de moitié l’étendue de Vanves et a fait tomber sa population de 12 000 âmes à moins de 6000.

    Si la ligne de chemin de fer les a séparé, la gare de Vanves Malakoff les a rassemblée et a été inaugurée par Amédée Féburier le 1er Octobre 1883. C’est à cette époque que l’actuel rue Mary Besseyre (ex-rue Raspail)  a été aménagée. Il était de métier dessinateur-lithographe, donc un ouvrier de bon niveau, dans le domaine de l’art. Un square porte son nom à Malakoff.

    LOUIS PHILIPPE PRUVOT (1884-1889) : Il a été élu Maire par le nouveau conseil municipal de la nouvelle commune de Vanves le 31 Janvier 1884. Il a développé le réseau d’assainissement et a fait percer la rue Victor Hugo qui sera définitivement terminée en 1891. Il était caissier de métier (dans une banquer ou un magasin). Il est mort d’une attaque d’apoplexie foudroyante en  cours de mandat.

    EUSTACHE LEGER (1889-1896) : Vanves est devenu Chef lieu de canton sous son mandat par la loi du 12 Avril 1893 comprenant Issy, Châtillon, et Malakoff,  alors qu’elle faisait partie depuis l’an IV du canton de Sceaux. En 1864, il était 1er clerc de notaire dans une étude parisienne. Une villa léger existe à Vanves (depuis au moins 1907).

    EUGENE BAUDOIN (1896-1900) : Ce professeur du lycée Michelet a inauguré la nouvelle mairie  avec Léon Bourgeois, ministre de l’instruction publique le 23 Juillet 1898. L’ancienne mairie d’abord occupée partiellement par le Bureau de Poste, allait devenir en 1897, le siège de la Justice de Paix.  Professeur plein d’ardeur et de zéle, laborieux et un peu trop verbeux, il a été mis à la retraite après un rapport de l’inspection peu élogieux, « maitre vieilli dans le répétitionnel », lui reprochant son actvité politique local. Il a dû gérer beaucoup de conflits locaux à cause de son caractére belliqueux, notamment avec la responsable du bureau de poste, ou des voisins. Il a écrit en 1916  une « ode à nos jeunes soldats »

    JOSEPH DUPONT (1900-1902) : Il était le fils de JBE Dupont, architecte de métier qui a construit la villa Dupont rue Raymond Marcheron. Il a du gérer les conséquences de la séparation des biebns de l’église et de l’état et fait voter un voeu défavorable aux demandes de subventions des «  congrégations (qui)  sont et ont toujours été des ennemis dans la marche en avant de la République » lors d’un conseil municipal. Il a proposé que, sur une plaque, soit écrit le nom des anciens maires, qu’a fait refaire Didier Morin, maire RPR (1990-95). Il a été conseiller d’arrondissement puis conseiller général le 20 Mai 1900 comme MM Gras et Baudoin. Il a fondé une conférence intercommunale destinée à sauvegarder les intérêts des cantons de Sceaux et de Vanves dont le premier résultat fut l’abaissement du prix du gaz pour toutes les communes de banlieue. C’était un élu travailleur mais pas combattif, ayant peu de goût pour les luttes électorales.   

    ETIENNE JARROUSSE (1902-1911) : Il a inauguré la nouvelle école Gambetta construite à partir de 1900 et agrandie en 1912. Un square porte son nom. Il était négociant dans le café de profession.

    ARISTIDE DURU (1911-1919) : C’est l'un de nos maires le plus méconnus alors qu’il a été très proche des vanvéens lors du premier conflit mondial (1914-1918), élu avec 68% des voix dés le premier tour. Il était principal clerc de notaire de profession, suppléant du juge de paix du canton de Vanves. Son conseil municipal a adressé à André Viviani président du Conseil, une lettre de condoléance à l’occasion du décés de son beau-fils à la guerre.

    FREDERIC PIC (1919-1940) : C’est le maire qui a exercé le mandat le plus long (22 ans)  et a transformé profondément notre commune en créant « une cité urbaine rationnellement aménagée, alors que la plupart des communes de la proche banlieue conservait un caractère rural ».

  • CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : COUP DE THEATRE POUR UNE INSTALLATION HISTORIQUE

    L’installation du Conseil Municipal pour la mandature 2014-20 hier en fin d’après-midi, très formelle à l’habitude, même si elle est chargée d’émotions pour les nouveaux entrants, et surtout pour ceux qui reçoivent, pour la première fois des mains du maire, l’écharpe tricolore des maires adjoints, ne l’a pas été finalement. Et pour cause : Antonio Dos Santos (PS) tête de la liste « un nouveau souffle pour Vanves » a annoncé qu’il démissionnait pour permettre à un jeune de faire son entrée au Conseil Municipal : Gabriel Attal, conseiller ministériel au cabinet de la ministre Marisol Touraine. Il n’avait prévenu l’intéressé  par un coup de téléphone que dans l’après-midi, et mis dans la confidence ses co-listiers juste avant cette réunion. « Je serais digne de la fonction. C’est un honneur » réagissait Gabriel Attal alors que l’ensemble des co-listiers et militants présents saluait l’acte courageux de leur tête de liste, sachant ce que cela devait lui en coûter après ses mois de campagne et cet engagement politique.

    Mais pour l’observateur averti, ce premier conseil municipal restera dans les annales, parce que se dessine la relève de demain. L’arrivée Gabriel Attal (PS) est le répondant à l’entrée de Jermy Coste (UDI) au Conseil Municipal, maire adjoint dés son premier mandat, et chargé de l’éducation. Comme un certain Bernard Gauducheau en 1983 dans l’équipe dirigée par Gérard Orillard. Tout comme un certain Nicolas Sarkozy lorsqu’il était entré au conseil municipal de Neuilly pésidé par Achille Peretti en 1977. Il avait été chargé des écoles et de la jeunesse. Un poste en or pour se faire connaitre et tisser des réseaux.  Preuve que Bernard Gauducheau prépare sa succession comme beaucoup de ses collégues dans les Hauts de Seine qui devraient passer le relais en 2020. Mais c’est sans compter avec le PS de Vanves qui prépare aussi l’avenir pour des jours meilleurs  

    L’installation du Conseil Municipal s’est  donc déroulé un Vendredi, comme en 2008, mais c’était alors un Vendredi  Saint  et avait été présidé par Laurent Lacomère (UMP) pour la seconde fois comme doyen d’âge, sachant qu’en 2001, il n’en était pas le doyen mais Madame Guerif (PS) n’avait pas souhaité en tant que doyenne d’âge, le faire comme le veut la tradition. Beaucoup de vanvéens s’étaient déplacés, et c’est bien la seule fois que la tribune du public est trop petite, avec des participants qui ont dû y assister debout ou agglutinés à l’entrée de la salle Henri Darien. Avec les anciens maires adjoints et conseillers municipaux au 1er rang auxquels Bernard Gauducheau a rendu hommage dans son intervention : Charles Kaazan jouait les reporters avec son appareil photo, Anne Marie Sorensen jouait encore la chef du protocole en verifiant la bonne ordonnance de la table en « U ». « C’est un moment démocratique fort et important dans la vie d’une commune. Cette forte présente montre l’intérêt que vous y portez » a déclaré le maire en donnant lecture des résultats. Françoise Djian, doyenne d’âge a alors présidé la séance en faisant l’appel – il manquait Erwan Martin pris par ses obligations professionnelles car il anime des campagnes de prévention et de lutte contre la multiviscidose -  et dit quelques mots : « Il est désagréable d’être le plus âgé. Ce soir c’est agréable pour présider cette installation. Les vanvéens nous ont accordé leur confiance pour la 3éme fois. Election sans précédent depuis 100 ans » a-t-elle déclaré en référence à l’élection d’Aristide Duru le 5 Mai 1012 avec 68% des voix dés le 1er tour, et bien sûr de Gérard Orillard en Mars 1983 avec 54,4% des voix. « Notre élection est historique. Nous tiendrons nos engagements comme nous l’avons fait par le passé. Notre maire devra faitre entendre notre voix dans les Hauts de Seine et la métropole parisienne en construction ».

    Lucile Schmid (EELV) a tenté quelques remarques – « Cette élection est historique. Mais il faut prendre en compte le contexte national. Nous vivons une crise, une décomposition politique… » - vite couverte par les huées de l’assistance, en arrivant tout de même à souhaité que « les droits de l’opposition soient respectés et étendus comme la liste « Vanves Transition » l’avait proposée. Il vous appartient de reconquérir les vanvéens ». Antonio Dos Santos (PS) a pu intervenir dans le calme : « Le moment est important. Il marque le début d’une mandature. Nous voulons toujours croire que ceux qui sont portés par les urnes feront preuve des valeurs républicaines » a-t-il déclaré en souhaitant qu’ils s’inspirent de leur programme notamment en matière de participation et de solidarité. Le PS n’a pas présenté de candidats en espérant que « le maire soit celui de tous les vanvéens ». Françoise Djian a procédé à l’élection. Bernard Gauducheau a recueilli ses 29 voix, et s’est vu remettre son écharpe par la doyenne d’âge. « C’est avec un mélange d’émotion et de fierté que je reçois ce mandat que vous m’avez confié » a déclaré derrière le pupitre en remerciant Isabelle Debré pour son soutien, sa fidélité et sa loyauté.

    « L’union de notre équipe est au cœur de notre réussite. Nos concitoyens ont choisi notre liste d’union car elle incarnait la force, la détermination, l’efficacité et le courage… un choix clair, incontestable, sans appel et même historique. Ils ont ainsi reconnu les efforts menés en leur faveur et la bonne gestion communale… Mais, je ne veux pas faire de triomphalisme avec ce score. En tant qu’élu, nous devons au contraire en tirer une exigence supplémentaire d’efficacité dans nos futures actions…Je veillerai à préserver la cohérence de nos travaux dans le respect de chacun d’entre-vous, de la majorité comme de l’opposition. Le dialogue, la confrontation des idées, l’expression de convictions diverses animeront nos débats au cours des 6 années à venir. Et comme depuis que je suis Maire, je resterai le garant de la concorde municipale » a t-il déclaré en ajoutant : « Que ceux qui me recommandent d’améliorer la participation, participent déjà eux même à ce que nous faisons. La réussite de Vanves passe par une démocratie locale active car c’est dans nos communes que bat réellement le cœur de notre démocratie et de notre République »

    Il n’a pas caché que les défis à venir sont immenses : « Certains s’inquiètent des prochains mois. Crise économique, désengagement de l’Etat, baisse des financements publics, création de la métropole du Grand Paris aux contours incertains ! Nos concitoyens attendent des actions concrètes et des perspectives heureuses. Soyons innovants et inventifs. Soyons porteurs d’espoirs. Soyons ambitieux en nous donnant les moyens d’atteindre nos objectifs. Nous nous inscrirons dans la lignée de la pensée de George Clemenceau :  « Il faut d’abord savoir ce que l'on veut, il faut avoir ensuite le courage de le dire, il faut ensuite l’énergie de le faire »La politique au sens noble, c’est préférer agir plutôt que de subir. Nous nous engageons dans nos fonctions avec lucidité et avec une vision humaniste. Ce qui compte dans la vie d’un homme engagé, c’est ce qu’il donne et non pas ce qu’il reçoit.C’est la raison pour laquelle, notre projet 2014-2020 est un pacte d’action municipale où l’humain sera au centre de l’action communale.Notre volonté est d’offrir à chaque habitant une place à part entière au sein de la commune. Jeunes, seniors, acteurs associatifs, entrepreneurs, nous seront à vos côtés. Notre objectif est clair : Moderniser Vanves sans alourdir la pression fiscale tout en protégeant son cadre de vie, son environnement et en renforçant davantage les solidarités locales entre toutes les générations ».

     

    Il a ensuite procédé à l’élection des 13 Maires adjoints dont 3 sont chargés des quartiers de Vanves. C’est à ce moment qu’Antonio Dos Santos (PS) a fait son annonce : « Nous partageons une vraie satisfaction. Avoir mené une campagne de qualité. Mais on doit prendre en compte un signe avec cette abstention massive des jeunes (61% chez les 18./24 ans. La promesse républicaine est la confiance de chacun dans ceux et celles qui ont des responsabilités. Je n’ai pas atteint l’objectif du renouvellement par la jeunesse (dans l’équipe qui siége au conseil). J’ai donc décidé de ne pas siéger pour permettre à un jeune de faire son entrée au conseil municipal. C’est un acte politique qui ne signifie en rien mon retrait politique » a-t-il prévenu. Une décision qui a été abondamment commenté après ce conseil municipal lorsque l’ensemble des élus et des participants s’est retrouvés pour un pot à la Palestre. Lucile Schmid (EELV) n’est pas resté longtemps et a même refusée d’être sur la photo du Conseil municipal prise sur le perron de la mairie, mais côté square (François Mitterrand). Enfin seul commentaire de Boris Amoroz, seule élu du Front de Gauche /PC : « Pour moi ce conseil municipal est une découverte ! ». Et bien, il ne sera pas au bout de ses surprises !