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iiiéme république

  • LE CANTON DE VANVES QUI A 122 ANS D’EXISTENCE, A CONNU QUELQUES CAMPAGNES HOMERIQUES DEPUIS 50 ANS

    Tout le monde sait que les départements ont été créés le  22 décembre 1789 et que la première élection du conseil général au suffrage universel remonte à 1871. La commune de Vanves au moment de la création des départements faisait partie  du département de Paris créé le 4 Mars 1790 et constitué de 3 districts : Bourg La Reine, Paris, et Saint Denis. Il est devenu le département de la Seine le 22 août 1795 (Constitution du 5 Fructidor an III). 14 arrondissements étaient créé le 17 Février 1800 ( loi du 28 pluviôse an VIII) dont, Sceaux qui comprenait en autre la ville de Vanves, Charenton Le Pont, Villejuif et Vincennes. 13 nouveaux cantons étaient créés en 1893 dont  5 dans l'arrondissement de Sceaux (Ivry, Montreuil, Nogent-sur-Marne, Saint-Maur, et Vanves).

    Il en sera ainsi durant toute la IIIéme République, mais il est difficile de savoir  quel conseiller général représentait notamment le canton de Vanves qui n’était pas limité à la commune elle-même, car d’une part,  les prénoms et les noms des conseillers élus n’apparaissent pas toujours dans les procés verbaux des  résultats des élections cantonales archivés, et d’autre part parce que le découpage électoral a été très fluctuant pour les élections cantonales et qu’il est parfois délicat de s’y retrouver (c’est le cas notamment pour les élections cantonales de 1945) dans les archives de la ville de Vanves et de la ville de Paris. Néanmoins, et parce que ce Blog rappelle les événements de la Grande Guerre à l’occasion du centenaire de 1914-18,  Henri Mayer, (Parti Républicain radical) maire d’Issy-les-Moulineaux de 1894 à 1903 et de 1908 à 1911, avait été élu Conseiller général du canton de Vanves en 1911 (après le décès d’Etienne Jarrousse), puis réélu en 1912, et a été le Conseiller général du canton de Vanves de la période de la Grande Guerre. Il est décédé en 1919.

    Et il en sera ainsi jusqu’à la suppression des départements de la Seine et de la Seine-et-Oise en Juillet 1964, avec la création des 3 départements du Grand Paris avec les Hauts de Seine,  la Seine Saint Denis et du Val de Marne (en dehors des 4 Départements de grande couronne).  Les chefs-lieux des nouveaux départements sont désignés le 25 Février 1965 dont Nanterre pour les Hauts de Seine qui constitue l’un des 3 arrondissements du 92 avec Boulogne et Antony dont fait partie le canton de Vanves, créés le 30 Décembre 1966. Les premières élections cantonales se déroulèrent en 1967.

     

    Vanves a toujours été une ville-canton, malgré un premier découpage en 1985,  représenté par seulement 3 conseillers généraux : André Roche (1967-80) qui a été vice président chargé des Sports, sous la présidence de Jacques Baumel alors Maire de Rueil, entrecoupé par la première présidence de Charles Pasqua entre 1973 et 1976. Il a ainsi pu faire construire la piscine municipale, inauguré en 1971 notamment durant son mandat. Ce gaulliste a été remplacé par un centriste Roger Aveneau (1980-98) qui a été le 1er adjoint de Gérard Orillard maire de Vanves (1980-91) grâce un subtil accord politique RPR-UDF se partageant mairie et canton. Il a été tellement actif au sein du Conseil Général des Hauts de Seine que l’un de ses illustres opposants Raymond Deniau (PS), l’avait qualifié « d’hibernatus » pendant la campagne cantonale de 1992.

    Bernard Gauducheau (UDF) lui a succédé en 1998 alorsqu’il était dans l’opposition au conseil municipal dirigé par Guy Janvier, après une campagne virulente puisqu’il avait en face de lui, le 1er premier adjoint (aux finances), François Bordes. Premier des duels Janvier-Gauducheau par 1er adjoint interposé qui était alors surnommé le « procureur » dans les rangs gaullistes car il n’avait jamais mâché ses mots sur la gestion de la municipalité RPR. Remporté par Bernard Gauducheau qui souhaitait alors que « la gauche mette les deux genoux à terre » en ayant en face de lui, en dehors de F.Bordes, Raymond Deniau (Gauche alternative), Jean Pierre Bourely (PC) et Christian Raoult (MRC). Essai transformé aux municipales de 2001 remportées par Bernard Gauducheau qui lui a permis de mettre en place des projets importants financés par le conseil général : le réaménagement de la place de l’Insurrection, puis de la rue Jean Bleuzen avec ce fameux revêtement anti-pollution… premiers chantiers d’une longue série de requalification de voies départementales avant leur municipalisation (Martinie-Pasteur, Jezéquel…).

    Mais les cantonales de 2004 puis de 2011 ont été remportées par Guy Janvier (PS). Ce dernier expliquait en 2004 que « les vanvéens me connaissent et beaucoup me regrettent ! »  en ayant face à lui, un ancien adjoint au maire communiste (JP Bourely), un MRC (Eric Raoult un écologiste (Pierre Toulouse), bénéficiant de l’hostilité des vanvéens au projet de l’îlot Cabourg qui comportait alors un projet d’immeuble d’habitations (une petite tour selon le candidat PS) qui a été abandonné. 7 ans plus tard, nouveau face à face remporté par Guy Janvier qui avait toujours face à lui les mêmes candidats de gauche « Je n’ai pas réussi à le dégager » confiait alors Bernard Gauducheau qui reconnaissait que « c’est dur à Vanves », « qu’il y a une opposition » et que « les Verts prennent de plus en plus d’importance ». Il n’en était pas moins nommé au conseil d’administratin de l’office HLM du département des Hauts de Seine. Comme quoi, même lorsqu’on perd, rien n’est perdu. Mais il n’y a pas eu de troisième fois, avec ce redécoupage cantonale de 2014 qui a changé la donne avec un canton plus étendu (à Clamart) et la parité avec des tandems homme/femme. Du coup, sa première adjointe et vicve présidente du Sénat, s’est attelé à la tâche, en essayant, avec Jean Didier Berger, nouveau maire de Clamart, de sortir le sortant.

  • UNE ETUDE SUR LES 19 MAIRES DE VANVES QUI SE SONT SUCCEDES SOUS LA IIIéme REPUBLIQUE

    A l’occasion de la réelection de Bernard Gauducheau, Vendredi soir, pour son troisiéme mandat,  il est intéressant de noter que Jean Marc Valentin, président de l’Association des Généalogistes de Vanves travaille actuellement sur les maires de Vanves et de Malakoff sous la IIIéme République, sous la direction du professeur Jean Pierre Machelon, doyen de la faculté de Droit Paris V Malakoff. Il a déjà écrit deux livres  avec lui : « Les parlementaires d’Algérie », qui a été publié chez L’Harmattan, « René Viviani (1863-1925 un orateur du silence à l’oubli » président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914-18, publié chez Presses Universitaires de Limoges. « Je travaille sur les maires de Vanves et de Malakoff sous la IIIéme République, car c’est une période qui m’intéresse. J’étudie ainsi la vie et l’action des 19 Maires qui se sont succédé sous la IIIéme République, entre la fin de la guerre de 1870 et le début de la guerre de 39/40 ». 

    Vanves a ainsi  été dirigé par plus d’une trentaine de maires (32) depuis la révolution. Chacun s’est retrouvé au fil des années face aux mêmes problèmes lorsqu’ils ne subissaient pas comme leurs administrés les soubresauts de notre histoire : Aménagement et embellissement de la ville en lui faisant bénéficier des derniers progrès de la technique (cadastre mis en place entre la Convention et le Premier Empire, réseau de distribution de l’eau, de l’éclairage, du gaz et de l’assainissement sous le Second Empire), installation de nombreux services publics dans cette ville-canton à la fin du XIXéme siécle (poste, école, dispensaire, gendarmerie…), sécurité et ravitaillement des habitants lors des périodes troubles (Terreur, guerre de 14/18, de 39/45)… Certains ont été de bons gestionnaires, d’autres des bâtisseurs. Mais tous ces hommes ont assuré une certaine continuité  afin de permettre au village de Vanves de devenir une ville de banlieue à l’aspect quelquefois villageois ou provincial. 

    Arrêtons-nous  à ceux qui ont dirigés notre ville sous la IIIéme République :

    PIERRE FERDINAND LEPLANQUAIS (1870-1873) : Il a été élu pendant la guerre de 1870, un 1er Septembre, et il a su préserver Vanves des événements de la Commune, même si elle en a souffert. Pro-versaillais, il a été arrêté par les communards, puis relâché. C’était un industriel qui fabriquait des objets médicaux en verre soufflé pour les orthopédistes.

    JEAN BAPTISTE JULLIEN (1873-1875) : C’est sous le mandat du premier proviseur du lycée Michelet que la rue de la République a été percée, que la place de la République a été aménagée face à l’église telle que nous la connaissons aujourd’hui. M et Mme Larmeroux ont souhaité fait don (après de multiples vicissitudes) à la commune d’un bâtiment avec cour et jardin devant servir à l’installation d’une salle d’asile pour jeunes enfants et d’un hospice de vieillards, aujourd’hui, maison de retraites et crèche municipal situés dans la rue qui porte leur nom face au déqsormais célébre terrain Coche/Briand/Diderot.

    JEAN BAPTISTE EDOUARD DUPONT (1875-1880) :  Pour son second mandat, il a subit la terrible querelle entre les cléricaux et les anti-cléricaux jusqu’au sein du conseil municipal qui a été profondément divisé ainsi que l’opposition assez vive des représentants du quartier de Malakoff qui demandaient leur indépendance (ou leur autonomie). Lors de son mariage, il était commis chez un entrepreneur du bâtiment puis chef d’une entreprise du BTP. Il a fait ériger le monument aux morts de la guerre de 1870. Il a démissionné en 1879, sous la pression d’Amédée Feburier.

    AMEDEE FEBURIER (1880-1884) : Le conseil municipal qu’il présidait a voté plusieurs fois la séparation de Vanves et de Malakoff avant qu’un décret signé par Jules Grevy, l’officialise le 8 Novembre 1883, et qu’elle soit effective le 1er Février 1884. Cette séparation a réduit de moitié l’étendue de Vanves et a fait tomber sa population de 12 000 âmes à moins de 6000.

    Si la ligne de chemin de fer les a séparé, la gare de Vanves Malakoff les a rassemblée et a été inaugurée par Amédée Féburier le 1er Octobre 1883. C’est à cette époque que l’actuel rue Mary Besseyre (ex-rue Raspail)  a été aménagée. Il était de métier dessinateur-lithographe, donc un ouvrier de bon niveau, dans le domaine de l’art. Un square porte son nom à Malakoff.

    LOUIS PHILIPPE PRUVOT (1884-1889) : Il a été élu Maire par le nouveau conseil municipal de la nouvelle commune de Vanves le 31 Janvier 1884. Il a développé le réseau d’assainissement et a fait percer la rue Victor Hugo qui sera définitivement terminée en 1891. Il était caissier de métier (dans une banquer ou un magasin). Il est mort d’une attaque d’apoplexie foudroyante en  cours de mandat.

    EUSTACHE LEGER (1889-1896) : Vanves est devenu Chef lieu de canton sous son mandat par la loi du 12 Avril 1893 comprenant Issy, Châtillon, et Malakoff,  alors qu’elle faisait partie depuis l’an IV du canton de Sceaux. En 1864, il était 1er clerc de notaire dans une étude parisienne. Une villa léger existe à Vanves (depuis au moins 1907).

    EUGENE BAUDOIN (1896-1900) : Ce professeur du lycée Michelet a inauguré la nouvelle mairie  avec Léon Bourgeois, ministre de l’instruction publique le 23 Juillet 1898. L’ancienne mairie d’abord occupée partiellement par le Bureau de Poste, allait devenir en 1897, le siège de la Justice de Paix.  Professeur plein d’ardeur et de zéle, laborieux et un peu trop verbeux, il a été mis à la retraite après un rapport de l’inspection peu élogieux, « maitre vieilli dans le répétitionnel », lui reprochant son actvité politique local. Il a dû gérer beaucoup de conflits locaux à cause de son caractére belliqueux, notamment avec la responsable du bureau de poste, ou des voisins. Il a écrit en 1916  une « ode à nos jeunes soldats »

    JOSEPH DUPONT (1900-1902) : Il était le fils de JBE Dupont, architecte de métier qui a construit la villa Dupont rue Raymond Marcheron. Il a du gérer les conséquences de la séparation des biebns de l’église et de l’état et fait voter un voeu défavorable aux demandes de subventions des «  congrégations (qui)  sont et ont toujours été des ennemis dans la marche en avant de la République » lors d’un conseil municipal. Il a proposé que, sur une plaque, soit écrit le nom des anciens maires, qu’a fait refaire Didier Morin, maire RPR (1990-95). Il a été conseiller d’arrondissement puis conseiller général le 20 Mai 1900 comme MM Gras et Baudoin. Il a fondé une conférence intercommunale destinée à sauvegarder les intérêts des cantons de Sceaux et de Vanves dont le premier résultat fut l’abaissement du prix du gaz pour toutes les communes de banlieue. C’était un élu travailleur mais pas combattif, ayant peu de goût pour les luttes électorales.   

    ETIENNE JARROUSSE (1902-1911) : Il a inauguré la nouvelle école Gambetta construite à partir de 1900 et agrandie en 1912. Un square porte son nom. Il était négociant dans le café de profession.

    ARISTIDE DURU (1911-1919) : C’est l'un de nos maires le plus méconnus alors qu’il a été très proche des vanvéens lors du premier conflit mondial (1914-1918), élu avec 68% des voix dés le premier tour. Il était principal clerc de notaire de profession, suppléant du juge de paix du canton de Vanves. Son conseil municipal a adressé à André Viviani président du Conseil, une lettre de condoléance à l’occasion du décés de son beau-fils à la guerre.

    FREDERIC PIC (1919-1940) : C’est le maire qui a exercé le mandat le plus long (22 ans)  et a transformé profondément notre commune en créant « une cité urbaine rationnellement aménagée, alors que la plupart des communes de la proche banlieue conservait un caractère rural ».