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françoise djian (udi) doyenne d’âge

  • CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : COUP DE THEATRE POUR UNE INSTALLATION HISTORIQUE

    L’installation du Conseil Municipal pour la mandature 2014-20 hier en fin d’après-midi, très formelle à l’habitude, même si elle est chargée d’émotions pour les nouveaux entrants, et surtout pour ceux qui reçoivent, pour la première fois des mains du maire, l’écharpe tricolore des maires adjoints, ne l’a pas été finalement. Et pour cause : Antonio Dos Santos (PS) tête de la liste « un nouveau souffle pour Vanves » a annoncé qu’il démissionnait pour permettre à un jeune de faire son entrée au Conseil Municipal : Gabriel Attal, conseiller ministériel au cabinet de la ministre Marisol Touraine. Il n’avait prévenu l’intéressé  par un coup de téléphone que dans l’après-midi, et mis dans la confidence ses co-listiers juste avant cette réunion. « Je serais digne de la fonction. C’est un honneur » réagissait Gabriel Attal alors que l’ensemble des co-listiers et militants présents saluait l’acte courageux de leur tête de liste, sachant ce que cela devait lui en coûter après ses mois de campagne et cet engagement politique.

    Mais pour l’observateur averti, ce premier conseil municipal restera dans les annales, parce que se dessine la relève de demain. L’arrivée Gabriel Attal (PS) est le répondant à l’entrée de Jermy Coste (UDI) au Conseil Municipal, maire adjoint dés son premier mandat, et chargé de l’éducation. Comme un certain Bernard Gauducheau en 1983 dans l’équipe dirigée par Gérard Orillard. Tout comme un certain Nicolas Sarkozy lorsqu’il était entré au conseil municipal de Neuilly pésidé par Achille Peretti en 1977. Il avait été chargé des écoles et de la jeunesse. Un poste en or pour se faire connaitre et tisser des réseaux.  Preuve que Bernard Gauducheau prépare sa succession comme beaucoup de ses collégues dans les Hauts de Seine qui devraient passer le relais en 2020. Mais c’est sans compter avec le PS de Vanves qui prépare aussi l’avenir pour des jours meilleurs  

    L’installation du Conseil Municipal s’est  donc déroulé un Vendredi, comme en 2008, mais c’était alors un Vendredi  Saint  et avait été présidé par Laurent Lacomère (UMP) pour la seconde fois comme doyen d’âge, sachant qu’en 2001, il n’en était pas le doyen mais Madame Guerif (PS) n’avait pas souhaité en tant que doyenne d’âge, le faire comme le veut la tradition. Beaucoup de vanvéens s’étaient déplacés, et c’est bien la seule fois que la tribune du public est trop petite, avec des participants qui ont dû y assister debout ou agglutinés à l’entrée de la salle Henri Darien. Avec les anciens maires adjoints et conseillers municipaux au 1er rang auxquels Bernard Gauducheau a rendu hommage dans son intervention : Charles Kaazan jouait les reporters avec son appareil photo, Anne Marie Sorensen jouait encore la chef du protocole en verifiant la bonne ordonnance de la table en « U ». « C’est un moment démocratique fort et important dans la vie d’une commune. Cette forte présente montre l’intérêt que vous y portez » a déclaré le maire en donnant lecture des résultats. Françoise Djian, doyenne d’âge a alors présidé la séance en faisant l’appel – il manquait Erwan Martin pris par ses obligations professionnelles car il anime des campagnes de prévention et de lutte contre la multiviscidose -  et dit quelques mots : « Il est désagréable d’être le plus âgé. Ce soir c’est agréable pour présider cette installation. Les vanvéens nous ont accordé leur confiance pour la 3éme fois. Election sans précédent depuis 100 ans » a-t-elle déclaré en référence à l’élection d’Aristide Duru le 5 Mai 1012 avec 68% des voix dés le 1er tour, et bien sûr de Gérard Orillard en Mars 1983 avec 54,4% des voix. « Notre élection est historique. Nous tiendrons nos engagements comme nous l’avons fait par le passé. Notre maire devra faitre entendre notre voix dans les Hauts de Seine et la métropole parisienne en construction ».

    Lucile Schmid (EELV) a tenté quelques remarques – « Cette élection est historique. Mais il faut prendre en compte le contexte national. Nous vivons une crise, une décomposition politique… » - vite couverte par les huées de l’assistance, en arrivant tout de même à souhaité que « les droits de l’opposition soient respectés et étendus comme la liste « Vanves Transition » l’avait proposée. Il vous appartient de reconquérir les vanvéens ». Antonio Dos Santos (PS) a pu intervenir dans le calme : « Le moment est important. Il marque le début d’une mandature. Nous voulons toujours croire que ceux qui sont portés par les urnes feront preuve des valeurs républicaines » a-t-il déclaré en souhaitant qu’ils s’inspirent de leur programme notamment en matière de participation et de solidarité. Le PS n’a pas présenté de candidats en espérant que « le maire soit celui de tous les vanvéens ». Françoise Djian a procédé à l’élection. Bernard Gauducheau a recueilli ses 29 voix, et s’est vu remettre son écharpe par la doyenne d’âge. « C’est avec un mélange d’émotion et de fierté que je reçois ce mandat que vous m’avez confié » a déclaré derrière le pupitre en remerciant Isabelle Debré pour son soutien, sa fidélité et sa loyauté.

    « L’union de notre équipe est au cœur de notre réussite. Nos concitoyens ont choisi notre liste d’union car elle incarnait la force, la détermination, l’efficacité et le courage… un choix clair, incontestable, sans appel et même historique. Ils ont ainsi reconnu les efforts menés en leur faveur et la bonne gestion communale… Mais, je ne veux pas faire de triomphalisme avec ce score. En tant qu’élu, nous devons au contraire en tirer une exigence supplémentaire d’efficacité dans nos futures actions…Je veillerai à préserver la cohérence de nos travaux dans le respect de chacun d’entre-vous, de la majorité comme de l’opposition. Le dialogue, la confrontation des idées, l’expression de convictions diverses animeront nos débats au cours des 6 années à venir. Et comme depuis que je suis Maire, je resterai le garant de la concorde municipale » a t-il déclaré en ajoutant : « Que ceux qui me recommandent d’améliorer la participation, participent déjà eux même à ce que nous faisons. La réussite de Vanves passe par une démocratie locale active car c’est dans nos communes que bat réellement le cœur de notre démocratie et de notre République »

    Il n’a pas caché que les défis à venir sont immenses : « Certains s’inquiètent des prochains mois. Crise économique, désengagement de l’Etat, baisse des financements publics, création de la métropole du Grand Paris aux contours incertains ! Nos concitoyens attendent des actions concrètes et des perspectives heureuses. Soyons innovants et inventifs. Soyons porteurs d’espoirs. Soyons ambitieux en nous donnant les moyens d’atteindre nos objectifs. Nous nous inscrirons dans la lignée de la pensée de George Clemenceau :  « Il faut d’abord savoir ce que l'on veut, il faut avoir ensuite le courage de le dire, il faut ensuite l’énergie de le faire »La politique au sens noble, c’est préférer agir plutôt que de subir. Nous nous engageons dans nos fonctions avec lucidité et avec une vision humaniste. Ce qui compte dans la vie d’un homme engagé, c’est ce qu’il donne et non pas ce qu’il reçoit.C’est la raison pour laquelle, notre projet 2014-2020 est un pacte d’action municipale où l’humain sera au centre de l’action communale.Notre volonté est d’offrir à chaque habitant une place à part entière au sein de la commune. Jeunes, seniors, acteurs associatifs, entrepreneurs, nous seront à vos côtés. Notre objectif est clair : Moderniser Vanves sans alourdir la pression fiscale tout en protégeant son cadre de vie, son environnement et en renforçant davantage les solidarités locales entre toutes les générations ».

     

    Il a ensuite procédé à l’élection des 13 Maires adjoints dont 3 sont chargés des quartiers de Vanves. C’est à ce moment qu’Antonio Dos Santos (PS) a fait son annonce : « Nous partageons une vraie satisfaction. Avoir mené une campagne de qualité. Mais on doit prendre en compte un signe avec cette abstention massive des jeunes (61% chez les 18./24 ans. La promesse républicaine est la confiance de chacun dans ceux et celles qui ont des responsabilités. Je n’ai pas atteint l’objectif du renouvellement par la jeunesse (dans l’équipe qui siége au conseil). J’ai donc décidé de ne pas siéger pour permettre à un jeune de faire son entrée au conseil municipal. C’est un acte politique qui ne signifie en rien mon retrait politique » a-t-il prévenu. Une décision qui a été abondamment commenté après ce conseil municipal lorsque l’ensemble des élus et des participants s’est retrouvés pour un pot à la Palestre. Lucile Schmid (EELV) n’est pas resté longtemps et a même refusée d’être sur la photo du Conseil municipal prise sur le perron de la mairie, mais côté square (François Mitterrand). Enfin seul commentaire de Boris Amoroz, seule élu du Front de Gauche /PC : « Pour moi ce conseil municipal est une découverte ! ». Et bien, il ne sera pas au bout de ses surprises !