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Aménagement local - Page 31

  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    EXTENSION : La réponse peu convaincante de Françoise Saimpert concernant l’espace socio-culturel Albert Gazier au conseil municipal de mercredi dernier,  s’explique aisément :  C’est de l’enfumage ! Selon des sources autorisées, le groupe Accor souhaitait élever d’un étage son IBIS budget . Mais voilà, ce projet a provoqué une levée de bouclier des riverains qui défendaient leur part de soleil pour reprendre une expression d’un riverain plus malchanceux d’Hachette, avec l’appui de l’un des leur,  très influent au sein de la municipalité. Du coup, il a fallu à la municipalité trouver une solution : C’est pourquoi elle a pensée à se défaire tout simplement des locaux occupés par ce centre socio-culturel pour le vendre ou le louer au groupe Accor afin qu’il réalise son extension…en prévision de la transformation du parc des expositions avec l’ouverture du futur centre de Congrés « Paris Fondation Center ».  Car le groupe Accor tout comme la ville souhaite en profiter.  

    FUSIONS: L’intérêt de ces échanges lors d’un conseil municipal, ce sont les « non-dits » alors que l’ordre du jour ou les interventions  peuvent donner quelques signes, comme les participants l’ont vérifié avec l’affaire Albert Gazier. C’est le cas de cette délibération sur la mise à disposition et le transfert d’un agent communal du service « Participation Locale-Prévention-Sécurité »  à l’EPT GSO à la suite du transfert de la compétence « politique de la ville » à l’intercommunalité. Selon des sources autorisés, à GPSO, ses élus et ses hauts fonctionnaires réfléchissent non seulement à fusionner les communes (Boulogne-Issy les Moulineaux, mais aussi  certains services ou politiques comme l’ont fait les conseils départementaux  des Hauts de Seine et des Yvelines  avec leurs services départementaux d’archéologie,  et leur SEM Aménagement  et bientôt leur service voirie.   En ligne de mire, la politique de la ville avec toutes les actions autour de la prévention que mènent ces 8 communes, et la vidéoprotection, mais aussi la solidarité avec une fusion des 8 CCAS qui est plus que dans l’air !

  • PLATEAU DE VANVES : PETIT RAPPEL DE GUY JANVIER

    Le dossier de Vanves Infos sur le Plateau, le rappel de la genése de cet opération d’aménagement par le blog, avec la création d’une association d’habitants « Agir pour le Plateau » après l’affaire de la station GNV ont suscité des réactions. Et notamment celle du prédécesseur de Bernard Gauducheau, Guy Janvier qui a été maire entre 1995 et 2001 et qui avait fait de la rénovation du Plateau une de ses priorités, dés le début de son mandat, comme il l’explique dans le blog.

    « Et cela pour plusieurs raisons:
    1) Ce quartier est un des plus denses de la région parisienne. Bien que n’ayant qu’une vingtaine d’années, il risquait de mal vieillir : parties communes mal entretenues, enclavement…
    2) D’une enquête faite auprès de la population, il ressortait un fort sentiment d’insécurité, très nettement supérieur aux faits constatés.
    3) L’équipe municipale avait fait de la participation des citoyens un leitmotiv.
    A partir de ce constat et de cette volonté, plusieurs actions importantes ont été menées de 1995 à 2001 :
    1) La mise en place du conseil de quartier du Plateau composé d’élus et d’habitants volontaires. Des fêtes de quartier ont été organisées à son initiative, dans le but d’associer un maximum de résidents à ces manifestations. A titre d’exemple, plusieurs centaines de personnes participèrent au couscous et au mafé africain organisés rue Auguste Comte. C’était une occasion formidable de rencontres et de prises d’initiatives des populations variées qui font la richesse de ce quartier, composé en trois parties à peu près égales de locataires de logements sociaux, de propriétaires occupants et de locataires privés.
    2) La création d’un « espace-solidarité » à la place de l’actuel « espace Giner » où siège le Phare, relais utile des associations. L’idée de ce lieu était relativement simple : faire coexister des personnes qui rencontraient des difficultés importantes avec d’autres qui pouvaient les aider. A titre d’exemple, une association de cadres retraités aidant des demandeurs d’emplois de longue durée… Autre initiative : la création de deux « cigales », rassemblement d’une dizaine de personnes chacune apportant une contribution mensuelle permettant la réalisation d’un projet solidaire. Ou encore : le soutien à l’association « Mare Nostrum » pour favoriser les relations entre les peuples des deux rives de la Méditerranée.Etc…
    3) L’apport de commerces nouveaux. Après de longues tractations, la Poste accepta d’ouvrir un nouveau bureau sur le Plateau. Il fut également décidé de construire l’espace compris entre le boulevard périphérique, la voie de chemin de fer et la rue Jean Bleuzen, à l’entrée de Vanves : Mac Do, une résidence hôtelière et une centaine de logements sociaux.
    4) La réinstallation de la police municipale sur le Plateau et le maintien de ses effectifs.
    5) La rénovation urbaine du quartier. De nombreuses réunions de concertation eurent lieu à partir d’une étude faite par un cabinet d’architecte. La rue Jean Jaurès, dans sa partie entre les carrefours du 8 mai 1945 et Albert Legris fut totalement réaménagée.
    Cela fait maintenant 15 ans. Il est temps de reprendre ce chantier si l’on veut que la « Plateau de Vanves » exprime toutes les richesses dont il est porteur ».

  • LE PLATEAU DE VANVES (suite et fin) : VICTIMES DES EFFETS NEFASTES DE LA CONJONCTURE

    La mutation de ce quartier du Plateau ne fut pas facile à mener, car cette opération d’aménagement a subie les contrecoups d’événements extérieurs.

    Tout d’abord l’achat des 500 parcelles se fit en ordre dispersé à partir d’un prix fixé par les Domaines qui n’a pas permis de dégager tout de suite d’assez grandes surfaces pour construire. Ensuite les taux d’intérêts ne cessèrent de grimper de 5% en 1960 à 17% en 1975 pendant que le prix des terrains se stabilisait : « La ville a dû supporter des emprunts très lourds sans avoir la possibilité de les rembourser grâce aux recettes rapportées par la vente des terrains libérés parce qu’ils ne l’étaient pas » expliquait alors Roger Aveneau. « L’administration nous a imposé des équipements socio-culturels en fonction du nombre de nouveaux habitants. Nous avons dû agrandir le collége St Exupery etc… »ajoutait Gérérard Orillard .

    De sorte d’en 1974-75, la situation financière de l’opération est devenue alarmante. Le coût foncier supporté par la ville via la SEMICLE permettait tout juste d’équilibrer ses charges financières. Deux prêts de la CDC (Caisse des dépôts) en 1975 de 13 Mfrs et en 1976 de 11 MFrs ont permis de redresser en partie la situation. Hélas, la conjoncture économique rendait plus difficile le transfert et la vente des charges foncières. En 1978, la DDE des Hauts de Seine estimait à 14/15 MFrs le déficit de cette opération. L’équipe municipale s’est démenée alors pour trouver une solution qui prit la forme d’un protocole d’accord signé entre la ville, la SEMICLE et la préfecture : Les banques ayant consenties les prêts acceptérent d’abandonner 15 Mfrs d’agios, l’UAP accepta d’acheter le restant des charges foncières et l’Etat, de modifier le plan masse de la ZAC en augmentant la superficie des dureaux de 8000 à 24 000 m2. Et la ville réussit à obtenir 3 prêts de la FNAU pour un  montant de 115 Mfrs.

    Ainsi en 1984, l’ensemble des charges foncières étaient vendues, et l’ensemble des prêts remboursés, les derniers immeubles à être construit étant les immeubles de la rue J.Jaurés derrière l’hôtel et l’impasse Alexandre, dont l’un d’entre eux fut retardé d’un an à cause d’un recours parce que cette nouvelle construction empêchait cette ZAC de respecter le quota logements/espaces verts. Mais voilà, les nombreuses modifications du régime juridique sous lequel s’est déroulée cette opération, ont eu pour effet de l’étaler dans le temps, de retarder sa mise en oeuvre opérationnelle, sans compter de très sensibles modifications du programme initialement proposé. « Si à un moment cette rénovation suscita des inquiétudes, aujourd’hui, ce n’est plus le cas grâce à l’action des élus qui ont permis à cette opération de se terminer dans des conditions satisfaisantes » notait le sous préfet d’Antony de l’époque, M .Bérard.

    Prés de trente ans après la fin de cette vaste rénovation, il est dommage de constater que si tout le monde s’est préoccupé du skate park, personne n’a remarqué que l’un des emblème de ce plateau était en bien triste état, recouvert d’immenses tags : Les célèbres papillons de Calka dessinés et appliqués sur les murs du parking de la Résidence Auvergne en 1981, sur 11 m de haut et 20 m de large. Un véritable puzzle de 21 000 éléments de pâtes de verre, immortalisé par Doisneau illustrant alors l’envol de ce quartier. Cette photo était parue dans un numéro de Vanves Infos semble t-il, avec l’histoire de cette photo : Cet illustre photograghe s’était posté à un endroit de la porte Brancion et a patienté pour attendre le bon moment pour faire le bon  cliché - c’était sa technique - et ce fut le cas lorsqu’il vit une mère de famille avec sa poussette passer devant les papillons alors que sa robe ou son manteau s’envolait à cause du vent.