Une semaine après la réunion publique sur le projet de Woodeum dans le cadre de l’appel à projet « Inventons la Métropole du Grand Paris », le conseil municipal du 28 Mars dernier, entrait dans le vif du sujet en votant trois délibérations concernant la résidence étudiante à l’angle des rues Louis Vicat et Jean Bleuzen : Il s’agissait de la cession du terrain appartenant à l’Etat (5168 m2) à la ville, du déclassement par anticipation d’une emprise de 1680,30 m2 aménagée en terrains de sports, bordés par une circulation piétonne et des espaces verts, et du protocole de sa vente par la ville à Woodeum qui devrait lui rapporter 4,1 M€ comme l’a indiqué Pascal Vertanessian, maire adjoint de l’urbanisme. Ce qui a permis un débat et quelques explications
« La concertation n’a pas du tout existé avec la population, les associations de quartier, et les élus. Ce projet a été arrêté avec une seule entité. On n’a pas eu tous les détails de la consultation » a constaté Boris Amoroz (FG/PC) qui a regretté la disparition des aires de jeux et de sports pour une résidence étudiante au tarif élevé, alors qu’il souhaite qu’elle soit gérée par le CROUS, tout en notant qu’une autre résidence étudiante est construite dans le XIVéme arrondissement en face à l’emplacement des resto du Coeur. « Le projet nous va vien, mais on tient aux terrains de sports » déclarait Jean Cyril Le Goff (LREM). Anne Laure Mondon (PS) a rappelé les objectifs de cet appel à projet et le cahier des charges du projet de la porte Brancion qui répondent aux défis de l’Arc d’Innovation lancé par la Ville de Paris. Elle a constaté « qu’une seule équipe a déposé une offre sur ce site, ce qui n’a donc pas permis de pouvoir faire un choix, même si quelques améliorations ont pu être demandées par les villes de Paris et de Vanves. Mais surtout, à la vue du cahier des charges, certes succinct envisageant un programme libre, mais qui faisait référence aux défis de l’Arc de l’Innovation, on peut se demander ce qui répond effectivement au peu de « directives » énoncées. Les procédés et matériaux et modes constructifs innovants répondant aux enjeux d’immeubles sur dalle et éventuellement activités diversifiées et innovantes des RDC… Mais cela s’arrête là…Les orientations et objectifs généraux de la consultation « Inventons la Métropole » stipulait également : « Le cadre partenarial proposé constitue une composante forte de cette consultation avec, notamment, des expériences attendues de coopérations innovantes entre acteurs privés et publics, et avec la population». On ne peut que regretter que ce dernier point « coopération innovantes avec la population » n’ait été pris en compte ! » constatait elle en posant deux questions : Les 157 logements étudiants seront-ils comptabilisés dans le parc des logements sociaux de la Ville ? Où les terrains de sports seront-ils réimplantés ». Et de remarquer que « Ce projet n’avait fait l’objet d’aucune concertation ni coopération avec la population et ne permettait visiblement aucun retour en arrière».
Pour Pascal Vertanessian(UDI), « cette réunion publique était symbolique de ce que pensent les vanvéens de ce projet. Le ressenti est plutôt positif. Le jury a relevé la qualité urbaine de ce projet satisfaisant du point de vue architectural, et de son caractère innovant » a-t-il précisé. « Cette réunion a été constructive et a dégagée un consensus. Les motivations étaient plutôt l’aménagement et l’urbanisme » a constaté le maire de Vanves qui a remarqué que « ceux qui étaient contre ces espaces sportifs en expliquant que c’était scandaleux de les mettre si proche du Périph, les défendent maintenant. Mais l’objectif était de déplacer les jeunes des espaces du Plateau où ils créaient des nuisances. Ce qui nous a permis de ramener la paix dans ce quartier. Mais ce n’était pas l’idéal si près du boulevard Périphérique. Cela continue à répondre à un besoin. Je comprends que des riverains insistent sur cette offre sportive aux jeunes »a t-il expliqué en ajoutant : « J’aurais pu ne rien faire, car il s’agit de terrains de l’Etat et de la ville de Paris. Et c’est nous qui l’avons initié lorsqu’a été lancé cet appel à projet ». Avec cette conclusion : « Le projet ne coûtera rien aux vanvéens que de leur apporter du bonheur ».