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les papillons

  • METEO DES CHANTIERS STRUCTURANTS DU PLATEAU DE VANVES QUI PRENNENT FIN

    A la fin de la réunion publique du quartier du Plateau où il a été beaucoup question de sécurité, il paraitrait que Kevin Cortes, maire adjoint chargé de la sécurité s’est rendu place des Provinces pour tourner quelques images prouvant que personne n’y trainait, à cette heure là (entre 22H30/23H) qu’il a posté sur son site facebook ou X. Alors qu’il avait expliqué, lors de la réunion que les visionnages de la vidéosurveillance montrait que les individus trainaient sur cette place, entre 19H et 22H/23H. Preuve que ce théme récurrent à ce quartier préoccupe la municipalité à telle point  qu’elle cherche à démontrer le contraire de ce qu’affirment les riverains, et prouver que Vanves est une ville tranquille en ressortant bien sûr les chiffres de la délinquance qui laissent dubitatif les vanvéens du Plateau face à ces multiples troubles de voisinage, lorsqu'ils ne sont pas en colère.

    Cette réunion a néanmoins permis de faire le point sur les grands chantiers  - « La météo des chantiers » comme l’a dit à fort propos, vu le temps,  Erwan Marin, maire adjoint et président du conseil de quartier du Plateau qui animait la réunion -  et susciter des questions :

    - Le square Marceau  dont le chantier avance sans prendre de retard, «malgré le contexte des JO qui a perturbé les camions de livraison ». Il est prévu, en Octobre le coulage du béton de la fontaine, l’aménagement des jeux, puis les plantations…Pour une ouverture à la mi-novembre. Le maire a fait remarquer que le réaménagement a permis de mettre en parfaite acessibilité l’école en supprimant les marches. Il a été beaucoup question du sol et de sacouleur : Un enrobé drainant  pour permettre à l’eau de s’écouler sur les parties végétales

    - Le projet 360 de Mata Capital : Les travaux devraient se terminer en Novembre, mais manifestement, la municipalité n’avait pas d’information sur la commercialisation des bureaux. « On est inquiet justement justement de ne pas avoir d’informations » a fait remarquer une participante.

    - Aménagement des rues Auguste Comte et Louis Vicat : Les travaux devraient prendre fin en Octobre pour la rue A.Comte sauf pour la place du 19 Mars car un gros câble EDF souterrain doit être déplacé pour permettra la plantation de 12 arbres et son réaménagement. Les travaux de la  rue Louis Vicat sont prévus jusqu’en Décembre où 73 arbres devraient être planté sur 2300 m2 d’’espaces verts avec réfection de l’éclairage. « Une convention a été signée entre GPSO et la Ville de Paris pour ses travaux de réfection et la remise à neuf de la rue. Une seconde est prévue pour l’entretien » a indiqué Pascal Vertanessian à la suite d’une question. « C’est invivable, on ne peut pas rentrer chez nous  des deux côtés de l’immeuble rues A.Comte et L.Vicat » se plaignait un riverain. « On a bien conscience que les riverains sont impactés » reconnaissait Erwan Martin.  

    -Le City Stade qui sera inauguré samedi est ouvert depuis Juillet : « Qu’est-ce qu’on fait du dessin sur les murs » demandait un participant - "C'est du street art " -  en parlant des Papillons  bien sûr. « On cherche des solutions, mais le mur ne nous appartient pas » fait remarquer Pascal Vertanessian, maire adjoint (urbanisme). Un autre faisait remarquer qu’il y a eu déjà des dégradations : « On a installé une caméra de vidéosurveillance. On a décidé de laisser ouvert, justement pour les éviter. L’électricité est coupé à 23H » indiquait Kevin Cortes

  • LE PLATEAU DE VANVES (suite et fin) : VICTIMES DES EFFETS NEFASTES DE LA CONJONCTURE

    La mutation de ce quartier du Plateau ne fut pas facile à mener, car cette opération d’aménagement a subie les contrecoups d’événements extérieurs.

    Tout d’abord l’achat des 500 parcelles se fit en ordre dispersé à partir d’un prix fixé par les Domaines qui n’a pas permis de dégager tout de suite d’assez grandes surfaces pour construire. Ensuite les taux d’intérêts ne cessèrent de grimper de 5% en 1960 à 17% en 1975 pendant que le prix des terrains se stabilisait : « La ville a dû supporter des emprunts très lourds sans avoir la possibilité de les rembourser grâce aux recettes rapportées par la vente des terrains libérés parce qu’ils ne l’étaient pas » expliquait alors Roger Aveneau. « L’administration nous a imposé des équipements socio-culturels en fonction du nombre de nouveaux habitants. Nous avons dû agrandir le collége St Exupery etc… »ajoutait Gérérard Orillard .

    De sorte d’en 1974-75, la situation financière de l’opération est devenue alarmante. Le coût foncier supporté par la ville via la SEMICLE permettait tout juste d’équilibrer ses charges financières. Deux prêts de la CDC (Caisse des dépôts) en 1975 de 13 Mfrs et en 1976 de 11 MFrs ont permis de redresser en partie la situation. Hélas, la conjoncture économique rendait plus difficile le transfert et la vente des charges foncières. En 1978, la DDE des Hauts de Seine estimait à 14/15 MFrs le déficit de cette opération. L’équipe municipale s’est démenée alors pour trouver une solution qui prit la forme d’un protocole d’accord signé entre la ville, la SEMICLE et la préfecture : Les banques ayant consenties les prêts acceptérent d’abandonner 15 Mfrs d’agios, l’UAP accepta d’acheter le restant des charges foncières et l’Etat, de modifier le plan masse de la ZAC en augmentant la superficie des dureaux de 8000 à 24 000 m2. Et la ville réussit à obtenir 3 prêts de la FNAU pour un  montant de 115 Mfrs.

    Ainsi en 1984, l’ensemble des charges foncières étaient vendues, et l’ensemble des prêts remboursés, les derniers immeubles à être construit étant les immeubles de la rue J.Jaurés derrière l’hôtel et l’impasse Alexandre, dont l’un d’entre eux fut retardé d’un an à cause d’un recours parce que cette nouvelle construction empêchait cette ZAC de respecter le quota logements/espaces verts. Mais voilà, les nombreuses modifications du régime juridique sous lequel s’est déroulée cette opération, ont eu pour effet de l’étaler dans le temps, de retarder sa mise en oeuvre opérationnelle, sans compter de très sensibles modifications du programme initialement proposé. « Si à un moment cette rénovation suscita des inquiétudes, aujourd’hui, ce n’est plus le cas grâce à l’action des élus qui ont permis à cette opération de se terminer dans des conditions satisfaisantes » notait le sous préfet d’Antony de l’époque, M .Bérard.

    Prés de trente ans après la fin de cette vaste rénovation, il est dommage de constater que si tout le monde s’est préoccupé du skate park, personne n’a remarqué que l’un des emblème de ce plateau était en bien triste état, recouvert d’immenses tags : Les célèbres papillons de Calka dessinés et appliqués sur les murs du parking de la Résidence Auvergne en 1981, sur 11 m de haut et 20 m de large. Un véritable puzzle de 21 000 éléments de pâtes de verre, immortalisé par Doisneau illustrant alors l’envol de ce quartier. Cette photo était parue dans un numéro de Vanves Infos semble t-il, avec l’histoire de cette photo : Cet illustre photograghe s’était posté à un endroit de la porte Brancion et a patienté pour attendre le bon moment pour faire le bon  cliché - c’était sa technique - et ce fut le cas lorsqu’il vit une mère de famille avec sa poussette passer devant les papillons alors que sa robe ou son manteau s’envolait à cause du vent.         

  • VANVES ET LA REGION CAPITALE MOINS ACCUEILLANTE POUR LES OISEAUX ?

    La Biodiversité francilienne n'échappe pas à l'érosion observée au niveau national selon les premiers indicateurs régionaux de son état de santé mis en place par la Région avec Natureparif : « Que ce soit en ville, dans les forêts ou les milieux agricoles, l’IDF se révéle moins accueillante pour la vie sauvage (chauve-souris, papillons, oiseaux) que des milieux de même nature ailleurs en France » avait conclu la première enquête en 2010. 

     

    « Plus qu’un état des lieux, c’est la capacité de reconquête du vivant que l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile de France – Natureparif - a souhaité analyser - pour sa seconde enquête -  en proposant quelques indicateurs de résilience soigneusement sélectionnés. Cette faculté de la nature à retrouver un fonctionnement et un développement normal après d’importantes perturbations a été explorée à travers  5 grands groupes d’espèces (les oiseaux, les papillons, les chauves-souris, les escargots et les végétaux) » indiquent les auteurs de la seconde enquête en faisant part de leurs résultats : Tout d’abord, la situation des oiseaux se confirme avec une régression des effectifs constatée sur l’ensemble des groupes, notamment les espéces spécialistes des milieux forestiers, exceptés les espèces spécialistes du bâti qui voient leurs effectifs croître de 2001 à 2010  comme le Martinet noir ou la Pie bavarde. « Plus inquiétant encore, alors que les effectifs de l’ensemble des espèces observées en France augmentent au niveau national, ceux-ci baissent en Ile de France » notent ils  en s’aidant de plus de 62 000 données d’observations d’oiseaux collectées. Le Bruant Jaune est l’exemple typique d’une espèce souffrant à la fois fortement des facteurs locaux tels que les pratiques agricoles que des facteurs globaux tel que le réchauffement climatique.

     

    Ensuite, les milieux agricoles et forestiers franciliens se montrent moins accueillants pour les oiseaux (plus de la moitié des espèces menacées le sont dans ces deux types de milieux) et les végétaux que ces mêmes milieux au niveau national. « En ce qui concerne les chauves-souris, on s’aperçoit ici aussi que les pratiques et le paysage ont beaucoup d’influence : elles se développent mieux dans les boisements constitués d’arbres anciens (quatre fois plus de Noctules de Leisler dans les boisements avec des arbres de plus de 50 cm de diamètre) et sur les parcelles agricoles séparées physiquement par des haies (deux fois plus d’individus) ».

     

    Enfin, les données recueillies par les participants de l’Observatoire de la biodiversité au jardin ont permis de prouver que plus de naturalité (présence de « mauvaises herbes » comme l’ortie, le lierre et la ronce, et de friches ou d’espaces laissés libres), une offre nectarifère élevée et pas de pesticides, permettaient aux citoyens d’accueillir plus de papillons et d’escargots dans leurs jardins, même au cœur des villes. « Laisser faire c’est permettre à la biodiversité de l’installer » ont-ils conclus en constatant la différence entre parcs et friches -  les parcs, jardinés dans la très grande majorité des cas, se montrent moins accueillants pour les espéces sauvages et spontanées que les friches, espaces délaissés et sans activités. Ainsi, un « jardin sauvage et moins traité est un jardin plus accueillant ». Comme nos talus le long de la voie SNCF qui traverse Vanves et qu’entretient justement avec « savoir faire » l’association Espaces.