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doisneau

  • LE PLATEAU DE VANVES (suite et fin) : VICTIMES DES EFFETS NEFASTES DE LA CONJONCTURE

    La mutation de ce quartier du Plateau ne fut pas facile à mener, car cette opération d’aménagement a subie les contrecoups d’événements extérieurs.

    Tout d’abord l’achat des 500 parcelles se fit en ordre dispersé à partir d’un prix fixé par les Domaines qui n’a pas permis de dégager tout de suite d’assez grandes surfaces pour construire. Ensuite les taux d’intérêts ne cessèrent de grimper de 5% en 1960 à 17% en 1975 pendant que le prix des terrains se stabilisait : « La ville a dû supporter des emprunts très lourds sans avoir la possibilité de les rembourser grâce aux recettes rapportées par la vente des terrains libérés parce qu’ils ne l’étaient pas » expliquait alors Roger Aveneau. « L’administration nous a imposé des équipements socio-culturels en fonction du nombre de nouveaux habitants. Nous avons dû agrandir le collége St Exupery etc… »ajoutait Gérérard Orillard .

    De sorte d’en 1974-75, la situation financière de l’opération est devenue alarmante. Le coût foncier supporté par la ville via la SEMICLE permettait tout juste d’équilibrer ses charges financières. Deux prêts de la CDC (Caisse des dépôts) en 1975 de 13 Mfrs et en 1976 de 11 MFrs ont permis de redresser en partie la situation. Hélas, la conjoncture économique rendait plus difficile le transfert et la vente des charges foncières. En 1978, la DDE des Hauts de Seine estimait à 14/15 MFrs le déficit de cette opération. L’équipe municipale s’est démenée alors pour trouver une solution qui prit la forme d’un protocole d’accord signé entre la ville, la SEMICLE et la préfecture : Les banques ayant consenties les prêts acceptérent d’abandonner 15 Mfrs d’agios, l’UAP accepta d’acheter le restant des charges foncières et l’Etat, de modifier le plan masse de la ZAC en augmentant la superficie des dureaux de 8000 à 24 000 m2. Et la ville réussit à obtenir 3 prêts de la FNAU pour un  montant de 115 Mfrs.

    Ainsi en 1984, l’ensemble des charges foncières étaient vendues, et l’ensemble des prêts remboursés, les derniers immeubles à être construit étant les immeubles de la rue J.Jaurés derrière l’hôtel et l’impasse Alexandre, dont l’un d’entre eux fut retardé d’un an à cause d’un recours parce que cette nouvelle construction empêchait cette ZAC de respecter le quota logements/espaces verts. Mais voilà, les nombreuses modifications du régime juridique sous lequel s’est déroulée cette opération, ont eu pour effet de l’étaler dans le temps, de retarder sa mise en oeuvre opérationnelle, sans compter de très sensibles modifications du programme initialement proposé. « Si à un moment cette rénovation suscita des inquiétudes, aujourd’hui, ce n’est plus le cas grâce à l’action des élus qui ont permis à cette opération de se terminer dans des conditions satisfaisantes » notait le sous préfet d’Antony de l’époque, M .Bérard.

    Prés de trente ans après la fin de cette vaste rénovation, il est dommage de constater que si tout le monde s’est préoccupé du skate park, personne n’a remarqué que l’un des emblème de ce plateau était en bien triste état, recouvert d’immenses tags : Les célèbres papillons de Calka dessinés et appliqués sur les murs du parking de la Résidence Auvergne en 1981, sur 11 m de haut et 20 m de large. Un véritable puzzle de 21 000 éléments de pâtes de verre, immortalisé par Doisneau illustrant alors l’envol de ce quartier. Cette photo était parue dans un numéro de Vanves Infos semble t-il, avec l’histoire de cette photo : Cet illustre photograghe s’était posté à un endroit de la porte Brancion et a patienté pour attendre le bon moment pour faire le bon  cliché - c’était sa technique - et ce fut le cas lorsqu’il vit une mère de famille avec sa poussette passer devant les papillons alors que sa robe ou son manteau s’envolait à cause du vent.         

  • LA TOUR DE VANVES SUR TOUTES LES SAISONS

    Carole Demerin expose ses photos sur la tour de Vanves au Centre administratif jusqu’au 19 Février. Un lieu bien choisi car c’est le seul endroit d’où l’on ne voit pas cette tour puisqu’elle est au desous. Cette vanvéenne a réalisé un travail photographique extraordinaire, un peu comme cette artiste vanvéenne (Corsi) qui avait peint le parc Frédéric Pic sur toutes ces coutures et durant les quatre saisons, mais sur cette tour dont elle nous conte :

     

    LA PETITE HISTOIRE

    - Le contact  :  « Août 2007. Nous emménageons dans ce nouvel appartement. Au travers de la fenêtre du salon, nous l’apercevons, là, planté droit devant nous tel le gardien de la ville. Je détourne presque malgré moi mon regard et déjà je sens qu’il se passe quelque chose. Une nouvelle vie commence, et ce centre administratif va en faire partie ! »

    - L’envie : « Ne pas s’arrêter à la première vision, à la première impression. Mes images ne relèvent pas de l’information, elles reflètent une vision au travers de ma sensibilité. Je recherche plus qu’une apparence fondamentale. Conjuguer mon attachement au thème du temps et mon obsession de découvrir autrement un sujet du quotidien ».

    - La réalisation : « Puisque notre rencontre s’était produite au travers de cette fenêtre, je décide alors de rester fidèle à ce lieu : la première photo sera donc prise de là ! Puis deux, puis trois… Très vite, cela devient un jeu : je jette un œil à chaque fois que je passe et quand je craque, hop une photo ! Il est toujours le même et pourtant tellement différent… »

    -  L’épilogue : « Deux années plus tard, force est de constater que les images se sont accumulées. Je les regarde, je les aime, elles font partie d’une période de ma vie. Je commence à les montrer et tout s’enchaîne. Je remercie vivement toutes les personnes qui m’ont aidée à vous les présenter aujourd’hui et j’espère que cette sélection vous fera vibrer autant que moi en les réalisant ».

     

    L’ARTISTE

    Comme tout artiste, Carole Demerin n’aime pas parler d’elle : « Disons que j'ai toujours baigné dans le milieu de la photo avec un père et un oncle photographes qui m'ont toujours encouragée à faire « autre chose ». Mais le propre d'une passion n'est-il pas de ne pas écouter la raison ? C'est donc naturellement que je suis devenue photographe. Je suis plutôt décrite dans le milieu professionnel comme une photographe de la matière et de la couleur, en fait je suis à la base une photographe de nature morte. J'aime détourner les objets, les sortir de leur contexte pour leur donner une autre dimension. ( On retrouve un peu ça aussi je pense dans mes photos du centre administratif) » explique t-elle en parlant de ses deux dernières expositions qui reflétaient son attirance pour le thème du temps et de la matière : « Le temps » en Mai 2005 et « la vie des pommes de terre » en décembre 2008 - Vous pouvez voir ces images sur son site : http://www.caroledemerin.com. « Je prépare actuellement ma prochaine exposition pour le printemps « kaléidoscope » sur le thème de l'eau : une recherche influencée encore une fois par le temps, la matière et la couleur ».

     

    VANVES UN VILLAGE

    « Je suis arrivée à Vanves en août 2007, un peu par hasard, suite aux aléas de la vie. J'avais toujours habité à Paris, et ce qui m'a tout de suite frappé dans cette ville, c'est qu'il s'en dégageait une âme de village. J'aime Vanves et ma première impression s'est confirmée au fil des jours, preuve en est notre rencontre. Alors oui, pourquoi ne pas photographier d'autres lieux, je vous promets d'y réfléchir... Quant à Monsieur Doisneau, grande question ! Bien des choses ont été écrites... Disons simplement qu'il incarne pour moi le bonheur des années 50 ».

     

     

    DANS LE CREUX DE L’OREILLE

     

    DISPARITION D’OLIVIER COUSSY

    Le quartier du lycée Michelet a perdu l’un des siens à l’âge de 56 ans auquel Le Laboratoire Central des Ponts et Chaussées installé Bd Lefebvre, tout prés,  a rendu hommage hier en milieu d’après midi après son inhumation au cimetière Montparnasse : ll s’agit d’Olivier Coussy, ingénieur civil des Ponts et Chaussées (promo 75), docteur es-sciences de l’université Pierre et Marie Curie ; directeur de recherche, enseignant et chercheur reconnu. Il s’était illustré par ses travaux en poro-mécanique, en thermodynamique des milieux poreux, en poro-plasticité, en propagation d’ondes ou en chimio-mécanique dans ces milieux qui ont été récompensés par de nombreux prix et médailles. Il a été l’auteur de plus de 70 publications dans des revues internationales et plusieurs ouvrages. Beaucoup de ceux qui l’avaient côtoyé dans son quartier ont été énormément touché par sa disparition si subite,  dont le marchand de journaux du Lycée qui connaissait bien la famille.