Si l’entretien et le développement arboré du parc Frédéric Pic ne pose pas trop de problémes – à condition d’expliquer – il n’en est pas de même pour d’autres espaces verts comme l’ont constaté les participants à la réunion publique de quartier du 21 Mai dernier consacré au Centre Ancien-Saint Remy avec le projet de réaménagement du square de l’insurrection
Le square de l’Insurrection aménagée en 1977 est un espace sensible. Il avait servi pour accueillir le marché pendant les travaux du Centre Administratif/théâtre/Bibliothéque et de la tour d’habitation, et du coup, il avait été réaménagé en espace vert après par l’équipe d’André Roche, requalifiée une première fois voilà quelques années (sous le mandat de Gérard Orillard), avec l’implantation d’une stéle (sous le mandat du socialiste Guy Janvier) rendant hommage aux vanvens victimes de la barbarie nazie). Une tentative de rebaptiser ce carrefour et son square du nom de Gérard Orillard (sous le mandat du gaulliste Didier Morin) avait échoué, sous la pression des anciens combattants, surtout communistes, car à leurs yeux, le nom donné à ce carrefour rappelait l’acte héroïque (et un peu fou) de jeunes résistants issus de leur rang, abattus par une patrouille allemande au moment de la libération. On ne touche pas un symbole
Il n’empêche que le maire de Vanves a présenté ce jour là un projet de requalification de cet espace vert afin de le valoriser, alors qu’il parait délaissé, afin de renforcer son aspect végétal, avec de nouvelles végétations et plantations, tout en confortant le lieu de mémoire, avec cette stéle et ce magnifique Séquoia à côté, et cet arbre de la Paix. «L’objectif est d’en faire un véritable espace vert organisé avec un véritable aspect végétal comme on l’a fait pour le square du 11 Novembre » a-t-il expliqué. Mais là, où l’assistance a commencé à tiquer c’est lorsqu’il a annoncé l’aménagement d’un kiosque pour vendre des journaux et magazines, depuis la fermeture de la boutique en haut de la rue A Fratacci, et surtout d’un espace de restauration/vente à emporter. Il a alors laissé la parole à l’initiatrice de ce projet – une première pour un projet commercial dans ce genre de réunion – dénomé « L’Ilôt Grec ». Des riverains ont fait part de leurs craintes sur les nuisances engendrés, bruit, odeur, déchets dans des poubelles qui débordent, demandant s’il y aura installation de chaises et de tables, ce qui ne sera pas le cas etc…jusqu’à ce que le maire s’énerve quelque peu en assénant : « Si vous êtes peu gêné par la sanisette, vous ne le serez pas par le Grec ». Arguments peu convaincant aux yeux de ses riverains, des anciens combattants et surtout de ceux qui sont à l’initiative de l’installation de la stéle à la mémoire des déportés vanvéens