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jean marie renault

  • A L’OCASION SU SALON DE L’AGRICULTURE, RETOUR DANS LE PASSE AGRICOLE DE VANVES : DES FERMES ET MEME UNE FOIRE AGRICOLE

    Le parc des expositions, à côté de Vanves,  s’est transformé pour une semaine, en une grande ferme avec le salon de l’agriculture. La Région Ile de France est d’ailleurs présente avec un stand dans le Hall 3 avec toutes ces consoeurs de la France métropolitaine et de la France d’Outre Mer. C’est l’occasion pout le blog  de s’intéresser aux traces d’un passé agricole et viticole sur les terres vanvéennes qui ont accueillis des fermes, la dernière à avoir fermée en  1970-71,  se trouvant Bd du Général de Gaulle à côté du Pére Tranquille et presque face au Rosier Rouge.

    Il y avait une petite boutique où un membre de la famille Picherit, propriétaire de la ferme, vendait du lait, de la créme, du fromage. Une grande allée donnait d’un côté sur une étable de 25 vaches, des cabanes à lapin, et une porcherie, et de l’autre sur des fosses pour le fumier, le tourteau pour les vaches et un  tas de pailles que ces fermiers allaient récupérer dans les fosses de l’Ecole Militaire et autres bâtiments de l’armée. Les vaches allaient paître, prés du Bd du Lycée où il y avait un champ ou un terrain vague. Pierre Meige qui habitait tout prés s’en souvient encore, tout comme Jean Marie Renault  qui se rappelait ses souvenirs d’enfance : A cette époque, mon pére louait un cheval à la ferme à côté du Rosier Rouge, pour aller au petit Clamart où il  cultivait un petit jardin, dans les années 50 ». Mais elle n’était pas la seule, avec cette ferme située le long de la rue Sadi Carnot à l’emplacement du marché et du théâtre où Jean Marie Renault  allait chercher du lait.

    Vanves a même accueilli une foire agricole entre les deux guerres qui avait fait l’objet de reportages dans « Le Petit Journal Agricole » avec des photos montrant un lot de vaches flamandes.  Elle rasssemblait pendant quelques jours surtout « des cultivateurs des environs qui venaient chercher de l’outillage, du matériel, des graines, des semences, des chevaux, de la volaille, des vaches latiéres, des moutons et des porcs » selon le Petit Journal Agricole. Ainsi en 1922, cette foire agricole a durée prés d’un mois, du 18 Juin au 16 Juillet, sur l’ensemble de son territoire : Une exposition d’horticulture place de la République. Les vaches laitiéres et autres animaux avaient été installés place Etienne Jarrousse. Et de nombreuses animations  étaient organisées, fêtes enfatines, défilés, bals. Elle a été renouvelée en 1923 et en 1924.

  • PORTRAIT D’UN GARS DE VANVES : JEAN MARIE RENAULT UN AMOUREIX DE VANVES

    Il y a un vanvéen qui profite bien de sa retraite depuis le début de cette année, et il le mérite bien. C’est à dire, depuis que le Club Murillo a été dissous le  31 Décembre 2014, comme le blog Vanves au quotidien l’avait annoncé voilà quelques jours : Jean Marie Renault dont personne n’imagine à Vanves, qu’il reste les bras croisés : «  J’ai crée tout d’abord le club de Tennis de table dont j’ai été responsable pendant 10 ans du temps d’André Roche, sur le Plateau. J’emmenais tous les jeunes en Allemagne faire des compétitions.  Mon fils m’a remplacé lorsque j’ai passé la main. Puis j’ai créé avec mon épouse, le Club de Danse Sportive, Terpsichore. Gérard Orillard nous ayant attribué  une salle dans le sous sol de  l’école Marceau. Nous avons été jusqu’à 250 adhérents. Nos avons émigré ensuite à la salle Raphael Baes (là où se trouve maintenant l’espace Jean Monnet)  puis à la Piscine. Cela a été 20 ans formidable, avec des compétitions nationales que nous avions accueillis au gymnase Magne » raconte t-il. Et lorsqu’il a de nouveau passé la main, il s’est laissé embrigadé dans le club Murillo pendant 13 ans. Pour tout cela, il aurait dû recevoir un des trophées du bénévolat décerné le 5 Décembre dernier à Vanves à l’occasion de la journée National du Bénévolat. Il mériterait le diplôme d’honneur de citoyen de la ville de Vanves

    Mais Jean Marie Renault est surtout un Vanvéen de vieille souche : « Je suis né en face du marché de Vanves, au 11 rue S.Carnot, dans une fratrie de 20 enfants, de parents champenois, avec un pére agent communal durant 30 ans comme paveur, éboueur, croque mort, cantonnier… il a fait tous les métiers dans cette mairie.  Nous étions la famille la plus grande de Vanves. 2 maires ont été parrains de 2 de mes frères, MM Kerautret et Plazanet » raconte t-il en nous plongeant tout de suite dans le « Vanves » d’il y a 60/70  ans. « J’ai fait ma scolarité à l’école Saint Charles rue A.Fratacci qui n’existe plus. A cette époque, mon père louait un cheval à la ferme à côté du Rosier Rouge, pour aller au petit Clamart où il  cultivait un petit jardin, dans les années 50 » se rappelle t-il en vous décrivant avec précision ce Vanves des années 50 qui n’a plus rien à voir avec celui des années 2010. « J’ai continué comme apprenti boucher rue du Bac pendant 3 ans, puis j’ai travaillé dans la boucherie de la rue de la République face à l’église, chez  M.Jarry, pendant 20 ans. Un  de mes copain qui était taxi, m‘a conseillé de rentrer à la RATP où j’ai travaillé pendant 26 ans comme machiniste, en ayant commencé à conduire le « 58 » ajoute t-il.

    « Je ne pourrais jamais partir de Vanves ! »

    « Des 20 fréres et sœurs, 7 à 8 sont encore en vie, et  on est deux à être resté à Vanves avec mon frére René qui habite rue Marceau Vanves c’est ma ville ! J’y ai passé toute ma jeunesse. J’ai habité rue Larmeroux, puis rue de la République au dessus de la boucherie de M.Jarry, puis dans le bâtiment au dessus de l’Amandine et face au Pavillon de la Tourelle, avec ce café le Tout Va Bien et sa chanteuse qui m’empêchait de dormir, et maintenant Auguste Comte.  J’ai vu et vécu l’évolution de Vanves. Comme cette rue Sadi Carnot avec son marché et son théâtre maintenant, alors que dans ma jeunesse, c’était pratiquement à cet emplacement  que se trouvait une ferme, où j’allais chercher du lait. Il y avait encore un tram à l’époque avec ses rails qui circulaient dans le centre ancien, montait la rue de la Mairie (A.Fratacci). Je ne regrette pas cette évolution. Et je ne la quitterai pour rien au monde » assure t-il. Son endroit préféré : le parc Falret ou Frédéric Pic , « le long de ses maisons entre le parc et la rue JB Potin », et la place du Pdt Kennedy.        

  • A VANVES LES CLUBS DE L’AGE D’OR COMME LE CLUB MURILLO RENDENT L’AME CAR POUR LES SENIORS, ILS SONT DEVENUS RINGARDS

    Le Club Murillo s’est éteint bien avant l’âge de la retraite, à 41 ans, un certain 31 Décembre 2014, car ce n’est plus l’âge d’or de ces clubs qui assuraient une certaine convivialité entre jeunes et vieux retraités, grâce à « un coktail énergisant  qui ne laissait place, ni à l’isolement, ni à l’ennui » selon Jean Marie Renault qui a été l’un de ses infatigables  animateurs pendant 13 ans, avec ce credo : « Etre un lieu de rencontre, de divertissement où les retraités se retrouvent pour participer à des animations qu’ils appréciaient avec un plaisir commun, celui de l’échange et du partage ». Cette ancienne caserne des Pompiers (et cinéma ?) était devenu un lieu de convivialité grâce à la Fondation Claude Pompidou qui avait passé le relais à la mairie voilà 13 à 15 ans, en montant une structure associative. Mais elle a souhaité tout reprendre en main…sûrement pour des raisons d’économies.

    « Je ne regrette pas, parce  que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec tellement de plaisir. Cela aurait pu durer plus longtemps, mais dans ce monde du 3éme et du 4éme âge, les jeunes retraités se trouvent trop jeunes pour aller dans un  tel club, se réservant cela lorsqu’ils auront 70/75 ans » constate Jean Marie Renault. « Lorsque je suis rentré, nous étions plus de 100 adhérents, maintenant, on n’était plus que 20. On a été obligé d’arrêter, car les gens ne venaient plus au club. La plupart va, maintenant à Danton où tout a été regroupé » ajoute t-il.  Il a animé ce club pendant 13 ans, alors qu’il ne s’y attendait pas, pensant profiter de sa retraite tranquillement. « J’ai été mis là du jour au lendemain lorsque je suis parti du club de danse sportive de Vanves que j’ai abandonné parce que j’en avais assez. Le maire m’a fait entrer au conseil d’administration du club, et on m’a élu président ». Lorsqu’il est suis arrivé à sa tête, ce club Murillo ne faisait plus partie de la Fondation Claude Pompidou qui avait lancé ce club en Mars 1973, après 20 ans de service.

    Durant ces 20 ans, il avait réunit plus 140 retraités âgés de 56 à 97 ans, dans deux sites, le Club Murillo et le club Raphael Baes (du nom d’un ancien maire adjoint), animé pendant de longues années par Mme Salafa, avec le concours de l’épouse d’André Roche (maire entre 1965 et 1980). Il s’agissait alors d’assurer un certain épanouissement social des aînés selon les objectifs poursuivis par cette fondation, en encourageant la pratique d’activités ludiques à caractère social et de loisirs de qualité (conférences sorties, jeux de société, culture physique douce). Claude Pompidou lui avait rendu visite 2 fois de suite en 1983 et en 1993 pour le 10éme et le 20éme anniversaire. Mais il n’y a pas eu de 30éme anniversaire, car entretemps, la Fondation Claude Pompidou  s’était désengagée et la ville avait repris la gestion de ce club. C’est à peu prés  à ce moment là que Jean Marie Renault, tout jeune retraité de la RATP a pris en main son animation

    « On a fait beaucoup de choses, car on était là tous les jours : Des jeux (scrabble, belote, tarot…) le lundi et le mardi,  de la danse avec un musicien une fois par mois au début, puis tous les Mercredis et vendredis, des sorties de 3 jours dans l’Est, le Jura, à l’Ouest au Futuroscope et dans le Marais Poitevin, en Bretagne… ». Des voyages et des moments conviviaux qu’il racontait dans le journal trimestriel « Le Murillotin ». Ses adhérents entretenaient  le jardin que « l’on cultivait pour participer au concours des jardins fleuris.…Nous avons renouvelé une bonne partie de ses activités,  en organisant aussi des rencontres inter générationnelles avec le service jeunesse dirigé par Pierre Meige. On a ainsi enregistré un CD avec des jeunes ». Le club a même participé au cabaret du swing organisé par Pierre Meige qui se souvenait de ses échanges entre notamment Jean Aveneau qui faisait découvrir les vieux succès populaires de nos parents repris notamment par P.Bruel à ses jeunes qui lui faisaient découvrir le rap. Quelques anciennes adhérentes du club poursuivent avec Pierre Meige, bénévolement, les animations qu’il monte avec le service intergénérationnel. Comme quoi, un certain état d’esprit « murillotin » persiste à travers ses ateliers. Mais Jean Marie Renault ne regrette rien, ni les autres. C’est une page de l’histoire de «l’âge d’or » de Vanves qui se tourne.