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fondatioon claude pompidou

  • A VANVES LES CLUBS DE L’AGE D’OR COMME LE CLUB MURILLO RENDENT L’AME CAR POUR LES SENIORS, ILS SONT DEVENUS RINGARDS

    Le Club Murillo s’est éteint bien avant l’âge de la retraite, à 41 ans, un certain 31 Décembre 2014, car ce n’est plus l’âge d’or de ces clubs qui assuraient une certaine convivialité entre jeunes et vieux retraités, grâce à « un coktail énergisant  qui ne laissait place, ni à l’isolement, ni à l’ennui » selon Jean Marie Renault qui a été l’un de ses infatigables  animateurs pendant 13 ans, avec ce credo : « Etre un lieu de rencontre, de divertissement où les retraités se retrouvent pour participer à des animations qu’ils appréciaient avec un plaisir commun, celui de l’échange et du partage ». Cette ancienne caserne des Pompiers (et cinéma ?) était devenu un lieu de convivialité grâce à la Fondation Claude Pompidou qui avait passé le relais à la mairie voilà 13 à 15 ans, en montant une structure associative. Mais elle a souhaité tout reprendre en main…sûrement pour des raisons d’économies.

    « Je ne regrette pas, parce  que tout ce que j’ai fait, je l’ai fait avec tellement de plaisir. Cela aurait pu durer plus longtemps, mais dans ce monde du 3éme et du 4éme âge, les jeunes retraités se trouvent trop jeunes pour aller dans un  tel club, se réservant cela lorsqu’ils auront 70/75 ans » constate Jean Marie Renault. « Lorsque je suis rentré, nous étions plus de 100 adhérents, maintenant, on n’était plus que 20. On a été obligé d’arrêter, car les gens ne venaient plus au club. La plupart va, maintenant à Danton où tout a été regroupé » ajoute t-il.  Il a animé ce club pendant 13 ans, alors qu’il ne s’y attendait pas, pensant profiter de sa retraite tranquillement. « J’ai été mis là du jour au lendemain lorsque je suis parti du club de danse sportive de Vanves que j’ai abandonné parce que j’en avais assez. Le maire m’a fait entrer au conseil d’administration du club, et on m’a élu président ». Lorsqu’il est suis arrivé à sa tête, ce club Murillo ne faisait plus partie de la Fondation Claude Pompidou qui avait lancé ce club en Mars 1973, après 20 ans de service.

    Durant ces 20 ans, il avait réunit plus 140 retraités âgés de 56 à 97 ans, dans deux sites, le Club Murillo et le club Raphael Baes (du nom d’un ancien maire adjoint), animé pendant de longues années par Mme Salafa, avec le concours de l’épouse d’André Roche (maire entre 1965 et 1980). Il s’agissait alors d’assurer un certain épanouissement social des aînés selon les objectifs poursuivis par cette fondation, en encourageant la pratique d’activités ludiques à caractère social et de loisirs de qualité (conférences sorties, jeux de société, culture physique douce). Claude Pompidou lui avait rendu visite 2 fois de suite en 1983 et en 1993 pour le 10éme et le 20éme anniversaire. Mais il n’y a pas eu de 30éme anniversaire, car entretemps, la Fondation Claude Pompidou  s’était désengagée et la ville avait repris la gestion de ce club. C’est à peu prés  à ce moment là que Jean Marie Renault, tout jeune retraité de la RATP a pris en main son animation

    « On a fait beaucoup de choses, car on était là tous les jours : Des jeux (scrabble, belote, tarot…) le lundi et le mardi,  de la danse avec un musicien une fois par mois au début, puis tous les Mercredis et vendredis, des sorties de 3 jours dans l’Est, le Jura, à l’Ouest au Futuroscope et dans le Marais Poitevin, en Bretagne… ». Des voyages et des moments conviviaux qu’il racontait dans le journal trimestriel « Le Murillotin ». Ses adhérents entretenaient  le jardin que « l’on cultivait pour participer au concours des jardins fleuris.…Nous avons renouvelé une bonne partie de ses activités,  en organisant aussi des rencontres inter générationnelles avec le service jeunesse dirigé par Pierre Meige. On a ainsi enregistré un CD avec des jeunes ». Le club a même participé au cabaret du swing organisé par Pierre Meige qui se souvenait de ses échanges entre notamment Jean Aveneau qui faisait découvrir les vieux succès populaires de nos parents repris notamment par P.Bruel à ses jeunes qui lui faisaient découvrir le rap. Quelques anciennes adhérentes du club poursuivent avec Pierre Meige, bénévolement, les animations qu’il monte avec le service intergénérationnel. Comme quoi, un certain état d’esprit « murillotin » persiste à travers ses ateliers. Mais Jean Marie Renault ne regrette rien, ni les autres. C’est une page de l’histoire de «l’âge d’or » de Vanves qui se tourne.