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  • UN JOURNALISTE DE VANVES RACONTE SARKO COTE VESTIAIRE (suite et fin)

    Vanves continue aujourd’hui son entretien avec Bruno Jeudy sur « Sarko côté vestiaire ». Ainsi ce vanvéen, journaliste au Figaro sort un nouveau livre qu’il dédicacera à 16H le 29 Mai à la librairie Blondel, à la veille de la Coupe du Monde de Football  et en plein grand tournoi de Roland Garros.

     

    II – « SARKO VIT SA CARRIERE D’HOMME POLITIQUE COMME LE CHAMPION QU’IL N’A PAS ETE »

     

    VAQ - Est-ce que l’on peut reprendre le dessin de J.Faizant pour Sarko à propos du sports

    B.J. : « Evidemment,Nicolas Sarkozy surnommé l’hyper président par les observateurs depuis le début de son mandat, est très impliqué dans le sports. Le vrai ministre des sports, c’est lui. Jamais les sportifs n’ont été autant reçu à l’Elysée, de manière officielle, voire de manière non officielle. On raconte dans le livre qu’il a reçu Raymond Domenech au début de l’année en grande discrétion pour parler de l’Equipe de France ; puis Michel Platini en grand discrétion pour parler de la France à l’Euro 2016. Un homme qu’il connaît, qu’il tutoie, dont il a été un fan lorsque celui-ci jouait dans l’équipe de France et qui est président de l’UEFA. Ils se sont rencontrés pour discuter des chances de la France d’organiser cette rencontre européenne dont la décision sera prise à la fin du mois, et de l’équipe de France dont il est inquiet des performances.  Il  reçoit à déjeuner Lance Amstrong régulièrement,, rencontre les présidents des clubs de foot pour arranger leurs histoires financières. Il est très impliqué dans la construction des stades à Lille, à Lyon, à Saint Etienne, à Marseille . Rama Yade, sa secrétaire d’Etat aux sports a ce mot, puisqu’on l’a longuement rencontré pour ce livre : « Il connaît plus de chose que moi, il me parle de joueurs que je connais pas, on ne peut pas l’embobiner ! »

    VAQ – Ministre des Sports de Sarko n’est pas de tout repos ? On l’a vu avec Laporte, maintenant Rama Yade et bientôt avec David Douillet ?

    B.J. : « Pour l’instant David Douillet va surtout apprendre la patience parce que contrairement à ce que tout le monde imaginait encore il y a quelques mois, Rama Yade a retournée la situation en sa faveur, alors que tout le monde ne lui donnait pas longtemps dans ce ministère. Elle ne s’en  sort pas si mal. Et du coup Douillet devra attendre, même s’il s’y prépare activement en coulisses. Sans doute, a t-il été déçu ! Jean François Lamour comme Guy Drut, ministres des sorts de J.Chirac, disent « Etre ministre des sports de Sarkosy, ils n’auraient pas aimé », montrant ainsi que la tutelle du président est très forte et Rama Yade l’a appris à ses dépens. Quand elle n’assiste pas à un événement sportif comme cela a été le cas au championnat du monde d’athlétisme à Berlin en 2009, elle se fait remonter les bretelles par l’entourage du Président qui devant sa télévision, se demandait où elle était. Quand on est ministre des sports, on est vraiment sous surveillance.

    VAQ – Comment se fait il que certains sportifs ne l’aiment vraiment pas du tout ?

    B.J. : « Il a quelques ratés, déceptions et désillusions avec des sportifs très connus : Lilian Thuram qui lui a résisté, avec lequel il a eu des mots dés 2005. Et cela ne s’est pas du tout amélioré. Il  lui a même proposé d’être ministre en 2008, et Lilian Thuram a refusé. Par l’intermédiaire de Rama Yade, on, lui a proposé de porter la candidature de la France à l’Euro 2016, il n’a pas voulu. Il est clairement classé à gauche. Mais même l’ouverture ne lui convient pas. C’est maintenant chacun de son côté. Il y a d’autres sportifs dans le même cas, et pas des moindres avec Yannick Noah, personnalité préféré des français, chanteur reconnu et dernier français à avoir gagné Roland Garros. Il est un leader-opposant, un opposant déclaré à Nicolas Sarkozy. Il n’y a pas une interview où il ne le critique pas. Ils se sont évités et ne cessent de le faire. Sarkozy a essayé de l’amadouer en lui proposant de faire un concert pour le 14 Juillet, et Yannick Noah a tout fait pour refuser et que cela ne se fasse pas. Avec Domenech c’est plus compliqué parce qu’ils sont condamnés à une forme de cohabitation, le président de la république et le sélectionneur national en période de Coupe du Monde sont condamnés à s’entendre. Pour Domenech, Sarko ce n’est pas vraiment sa tasse de thé, car il se revendique à gauche. Un home à la communication un petit peu particulière, mais qui ne cache pas ses idées. Et du coup, il a comme une sorte d’entente tacite qui s’est installée depuis le début de l’année. Ils se sont vus, se reverront puisque le président ira probablement soutenir l’équipe de France le 22 Juin en Afrique du Sud lors du match Afrique du Sud-France.     

    VAQ – Et Sarko et le tennis puisqu’on est en plein tournoi de Roland Garros ?

    B.J. : « Il connaît bien Leconte, Gasquet, Santoro… Sarko et le tennis, c’est l’histoire des années 80 et cela renvoie aux années de Neuilly, où beaucoup de joueurs habitaient cette ville ; C’est pourquoi, il s’est lié d’amitiés avec Henri Leconte et avec Fabrice Santoro qu’il a beaucoup rencontré et dont il a été également leur avocat. Il a même joué au tennis avec ses joueurs. Parce que Sarkozy aime le sport comme l’enfant qu’il a été, qui a été passionné devant sa TV de voir leurs exploits. Et du coup, quand il les voit en vrai, il a envie de faire du sport avec eux, de les toucher.  Il tape la balle avec Fabrice Santoro, fait du vélo avec Richard Virenque, joue au football  avec ses amis du PSG, Daniel Bravo etc… Il vit sa carrière d’homme politique comme le champion qu’il n’a pas été. Il s’impose la même hygiéne de vie, et à travers eux, il essaie de puiser dans l’abnégation  que cela nécessite. Il y a un parallèle entre l’homme politique et le champion. Il est très sensible à cela. Il a fait beaucoup de discours là dessus, devant les athlètes français à Pékin, devant les skieurs au championnat du monde à Val d’Isére, où il les coatché comme lui, quand il va faire un discours.

    V.A.Q. – Jusqu’à l’accident qualfié de Sarkothymique ?

    B.J. : « On a appelé cela le malaise sarkothymique », parce qu’on a enquêté sur cet accident. Je ne sais pas si c’est un tournant du quinquennat, parce que Nicolas Sarkozy a repris ses activités sportives, mais cela l’a obligé à ralentir pendant quelques mois. Il s’est offert 27 jours de vacances pour se remettre de son accident qui était au fond pas très grave. Il y a beaucoup d’examens parce que c’est un président de la République. Il l’a dit lui-même : il a été un peu imprudent, il a couru en plein soleil à la mi journée, sans boire, sans doute sans avoir beaucoup mangé avant, et il a fait un malaise. En même temps, cela a été une vraie alerte. Il a 50 ans passé, fait beaucoup de sports, a une vie difficile, trépidante. Faisant du vélo pendant les vacances, beaucoup de courses à pied, ayant pas mal maigri, car il s’est imposé un régime de champion, il s’est affûté… On a rarement vu un président de la République nager, courir…à part les américains. Et il fait maintenant attention. D’ailleurs dans la dernière interview accordée par Carla Bruni au Figaro Magazine, elle évoque sa santé, alors que cela reste un sujet tabou chez les présidents, et on la sent assez inquiète par rapport à la pression qu’il se met, et du coup au physique qui peut lâcher à tout moment. De l’avis des spécialistes, il est bien meilleur cycliste que coureur à pied. Il s’est mis à nager,  et il fait même de la gym avec le prof de sa femme qui lui a enseigné quelques mouvements d’assouplissement. 

    V.A.Q - Le prochain livre c’est Sarko et… ?

    B.J. : « On entre dans la pré-période électorale 2012. Je ne sais pas si je refera   i un livre sur Nicolas Sarkozy. Le prochain tournera sans doute autour de sa candidature, sa campagne, parce que c’est ce qui va se jouer dans l’année qui vient. Nous sommes en 2010, il a annoncé qu’on en saurait un peu plus en Novembre 2011. D’ici un an, on sera largement engagé dans la campagne pour sa réélection si toutefois il est candidat, ce qui parait assez probable. Mais en même temps, tant qu’il ne l’a pas dit, on ne le sait pas.

  • UN JOURNALISTE DE VANVES RACONTE SARKO COTE VESTIAIRE

    Après Sarko et les femmes, Bruno Jeudy avec l’un de ses collégues s’est intéressé à « Sarko côté vestiaire ». Ainsi ce vanvéen, journaliste au Figaro sort un nouveau livre qu’il dédicacera à 16H le 29 Mai à la librairie Blondel, à la veille de la Coupe du Monde de Football  et en plein grand tournoi de Roland Garros. Vanves Au Quotidien l’a rencontré pour qu’il nous raconte les relations de Nicolas Sarkozy mais aussi tous ces prédécesseurs avec le sport

     

    I – RUPTURE AVEC  SES PREDECESSEURS

     

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi après les femmes, Sarko et le sports ?

    Bruno Jeudy : « L’idée est née à la fois d’une rencontre et d’une photo. D’une rencontre parce que Karim Nedjari est un ancien confrére du Parisien avec lequel j’ai travaillé une dizaine d’années. Il était aux Sports. J’étais en Politique. Ma spécialité était journaliste politique, mais j’aime bien le sport. C’était sa spécialité mais il s’intéressait aussi à la politique. Du coup, nous avons décidé de croiser nos carnets d’adresses. D’une photo qui l’a intrigué et que nous avons décidé de mettre en couverture du livre. Cette photo incarne bien la rupture dans la Véme République avec un président sportif qui, le lendemain de son investiture, gravit les marches du palais de l’Elysée, en short, en basket, téléphone à la main, venant de courir une heure dans le bois de Boulogne. Elle incarne bien une rupture par rapport à ces prédécesseurs…

    VAQ - …Auxquels vous consacrez un chapitre. Qu’avez-vous découvert à propos de nos Présidents ?

    B.J. : « Je suis un passionné de la Véme République. J’étais trop jeune pour avoir connu le Général de Gaulle, et les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy. J’ai fouillé dans les archives,  regardé les images de l’INA, et cherché à voir ce que chacun avait fait en matière de sports. Toute catégorie confondu, le plus sportif, le plus passionné de sports, le plus consommateurs d’événements sportifs à la TV, c’est Nicolas Sarkozy qui est, à l’image de Bill Clinton, de Barak Obama, celui qui a choisi délibérément d’instrumentaliser le sport pour sa promotion personnelle pour la conquête du pouvoir. Cela correspond à la place du sport dans la société d’aujourd’hui. Nous ne sommes plus dans les années 60, comme à l’époque du Général de Gaulle.

    Mais en même temps, j’ai découvert des choses marrantes. Le Général de Gaulle, après la déroute de l’équipe de France aux J.O. de 10960 à Rome fait l’objet d’un de dessin de Faizant qui campe le Général de Gaulle en képi mais en survêtement en disant : « Décidemment dans ce pays, il fait que je m’occupe de tout ». Cela veut dire, mine de rien,  qu’il est l’homme qui a organisé le sport de haut niveau en France : Il a crée l’INSEP à Vincennes, posé les jalons du ministère des sports – il n’y en avait avant  - avec comme premier ministre des sports, anciennement haut commissaire aux sports, Maurice Herzog, alpiniste de renom, vainqueur de l’Annapurna, qui a battu le record de longévité à la tête  de ce ministère et posé les jalons de la politique sportive française dont le Général de Gaulle récoltera les fruits en 1968 avec les médailles d’or glanées par la France avec Killiy en tête. Alors qu’il avait très peu de goût pour le sport, qu’il n’en pratiquait pas, il n’en était pas moins un passionné du Tour de France. Alors qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy se rend chaque année sur le Tour de France, en étant dans la voiture derrière le vainqueur, à l’époque, c’est le Tour de France qui a fait halte à Colombey les Deux Eglises pour saluer le Général qui était au bord de la route. C’était un événement considérable à l’époque puisque jamais un président n’avait assisté à une étape du Tour de France. Les temps ont beaucoup changé.

    Georges Pompidou, c’était plutôt « No Sports » pour reprendre les propos de Churchill. Mais cela ne l’a pas empêché d’être le premier Président de la République à visiter le village olympique à Munich  en 1972. Guy Drut nous a montré une photo de lui avec les fréres Pageot dans le village olympique. Giscard était plus dans le show. Il a essayé d’instrumentaliser le sport car c’était un homme de communication, se faisant filmer sur les pentes de Courchevel en train de faire du ski. Mais il n’y connaissait rien.  Mitterrand qui était plutôt un homme de littérature, avait une grande passion pour le Tour de France. Il  l’a suivi. Et il y a une photo célèbre où on le voit prendre en photo les coureurs cyclistes dans un col isérois. Il connaissait tous les vainqueurs de la Grande Boucle depuis l’après guerre. Et il était très ami avec Jean Lieulliot qui organisait un critérium à Château-Chinon. Il a eu quand même l’honneur d’inaugurer les J.O. d’Albertville. Et l’on se souvient de l’image où il  faisait la Holà dans les tribunes.

    N’ayant que peu de goût pour le sport, cela a réussit à Jacques Chirac qui ne connaît rien au football, ni aux ports, mais qui adore les sportifs, et qui a très vite senti que le sport allait devenir un élément important dans la séduction des électeurs et des français. Alors qu’en 1997, il est au fond au niveau politique après la dissolution, il remonte dans les sondages à la faveur de la victoire des Bleus au Mondial 1998, avec cette formidable garden party où les joueurs de l’équipe de France viennent fêter cette Coupe du Monde dans les jardins de l’Elysée… avec ce lapsus de Chirac : « Je vous demande d’accueillir la Coupe de France » parlant de la Coupe du Monde. Les sportifs l’adoraient : Aimé Jacquet, Didier Deschamps ont toujours été laudateurs et très reconnaissant de les avoir soutenus durant tout l’hiver 1998 où ils ont subis une campane de presse très dure sur le thème « cette équipe est nulle, elle ne gagnera pas ». Jacques Chirac – et je le révéle dans ce livre – a téléphoné régulièrement à Aimé Jacquet, pour lui remonter le moral. Il avait compris qu’il fallait aider cette équipe. Il s’est lié d’amitié avec Zinedine Zidane en 2006 quand la France est en finale de la Coupe du Monde, qu’il est expulsé après son coup de boule. Jacques Chirac s’isole alors  pendant une vingtaine de minutes dans le vestiaire avec lui.  Personne ne sait ce qu’ils se sont dit.    

    VAQ – Son épouse s’était fait remarquer lors d’étapes du Tour de France en Corréze ?

    B.J. : « C’est la fameuse étape avec l’équipe Festina et Richard Virenque, renvoyé du Tour pour cause de dopage. C’est plutôt une page noire du Tour de France. Bernadette Chirac avait préparé une grande fête ce jour qui a plutôt tournée au désastre. Jean Marie Leblance qui parle de cette fameuse soirée, nous dit que Jacques Chirac l’avait plutôt vécu coal, suivant l’étape derrière Laurent Jalabert qui témoigne dans le livre. Il raconte qu’il s’était rendu compte qu’après l’arrivée, que Jacques Chirac le suivait dans la voiture.  Au fond, il aimait regarder les sportifs, mais ne parlait pas trop avec eux, car il ne s’y connaissait pas et ne savait pas trop quoi leur dire, à part « super champion ! ». Ce qui n’est pas le cas de Nicolas Sarkozy qui est un grand spécialiste, qui connaît les braquets, capable de parler avec les cyclistes, qui les connaît tous personnellement, qui est fan de cyclisme. Lance Amstrong est sans doute son sportif préféré. Il a une véritable vénération pour lui.

    VAQ – Malgré tout ce que l’on raconte sur lui ?

    B.J. : « Tout à fait. Lance Amstrong est déjà venu déjeuner deux fois à l’Elysée, et ils se contactent régulièrement, disent chacun du bien de l’autre.

     

    A SUIVRE…..