Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

bernadette chirac

  • ELECTIONS CANTONALES A VANVES : JOUR J…POUR 3 ANS AU LIEU DE 6. ET POUR CAUSE

    Les électeurs doivent aujourd’hui renouveler pour la dernière fois la moitié de chaque conseil général, soit 2 023 cantons dont celui de Vanves. 2023 conseillers généraux seront élus ou ré-élus pour seulement 3 ans au lieu des 6 habituels, puisque la très controversée réforme territoriale votée en Novembre 2010 par le Parlement a prévue de les remplacer par des conseillers territioriaux qui siégeront tant au Conseil général qu’au conseil régional

     

    LE FUTUR CONSEILLER TERRITORIAL : CET ETRE HYBRIDE  EN QUESTION !

     

    Cette réforme devrait réduire de 6000 à 3500 le nombre d’élus de ses deux collectivités. Mais il y a une subtilité : Si le nombre de conseillers territoriaux prévus  (3500) va augmenter les effectifs des assemblées régionales (passant de 1500 à 2000) il va baisser ceux des conseils généraux (de 4000 à 3500). Ainsi il est prévu 309 conseillers territoriaux en IDF contre 209 conseillers régionaux (55 à Paris, 41 dans le 92, 39 dans le 93, 35 dans le 94, 33 dans le 91, 37 dans le 95, 37 dans le 78 et 35 dans le 77). Ce qui va poser quelques problèmes d’infrastructures et de fonctionnement dans des hémicycles régionaux qui n’ont pas été prévus pour accueillir un tel nombre de nouveaux conseillers. Ainsi l’hémicycle de la rue de Babylone (à côté du cinéma La Pagôde dans le 7éme arrondissement) où siége Bernard Gauducheau, n’a pas été prévu pour 309 élus mais peut être 10 de plus que les 209 conseillers régionaux actuels, à moins de mettre des chaises et des tables sur les marches. Sans compter le redécoupage des cantons avec un minimum de 15 par départements. Dans les Hauts de Seine, 4 cantons vont disparaître sur les 45 actuels. Qui va en faire les frais ? 

     

    En tous les cas,le débat est vif sur ce nouvel élu  : « Nous avons inventé un nouvel élu, le conseiller territorial qui sera au fond, le rapprochement du conseiller général et du conseil régional. Il a des racines territoriales »… « Il restera donc dans un cadre cantonal. C’est d’autant plus facile que le conseil constitutionnel nous a demandé de refondre la carte des conseillers généraux. Et nous aurons les mêmes élus qui géreront le département et la Région » a expliqué Nicolas Sarkozy lors du dernier congrés des Maires en Novembre 2010,  en prenant l’exemple des colléges gérés les départements et des lycées par les régions, avec ces cités scolaires comme Michelet « où il faut négocier une convention pour savoir qui abandonne sa compétence au profit de l’autre ». Et on en sait quelque chose à Vanves puisque c’est le département a transféré sa responsabilité à la Région pour Michelet, ce qui a arrêté, entre parenthése, le projet d’ouverture d’une partie de son parc, et les investissements pour maintenir à niveau tous ces bâtiments qui ont fait l’objet d’une rénovations voilà 20 ans : « Ce seront les mêmes élus qui porteront cette responsabilité ». En siégeant à la fois au conseil régional  et au conseil général, « cet  interlocuteur unique peut être un outil de meilleure visualisation des politiques et permettre à nos concitoyens de mieux comprendre le fonctionnement de nos institutions » a surenchérit le ministre des collectivités locales (Philippe Richert).

     

    « Création digne du Dr Frankestein, à partir d’un bout du défunt conseiller général et d’un morceau du regretté conseiller régional, et on en fait un hybride qui ne résoudra rien, qui complexifie, qui obscurcit et qui surtout, nuira à la proximité entre les élus et les territoire » a accusé l’opposition de gauche par la voix de  André Laignel, Secrétaire général de l’AMF (Association des Maires de France. « Ils vont favoriser les équipements de leurs cantons. Que deviendront les grandes politiques régionales à long terme comme la formation professionnelle qui ne s’inaugurent pas. Cette réforme marque la victoire des salles des fêtes sur l’innovation » expliquait Alain Rousset président de l’ARF (Association des Régions de France) . « C’est l’équilibre total de la décentralisation et de nos institutions qui est en cause. Comment va-t-il pouvoir décider de voter une mesure d’ordre régional qui va à l’encontre de l’intérêt départemental ? Le conseiller territorial est un conseiller général qui siégera au conseil régional. C’est une tutelle du département sur la Région ». Pour ses opposants, « remettre en cause l’élection des conseillers régionaux, c’est porter atteinte à l’existence des régions reconnue par la Constitution depuis 2003, c’est mettre sous tutelle départementale cette collectivité et c’est porter atteinte à la parité qui sera appelé à régresser ».

     

    Le débat est loin d’être conclu puisque le conseil constitutionnel a rejeté en Décembre 2010 le tableau de répartition des futurs conseillers territoriaux, constatant qu’il ne prenait pas suffisamment en compte les équilibres démographiques dans 6 départements (l’Aude, le Cantal, la Haute-Garonne, la Meuse, la Mayenne et la Savoie). Le parlement devra de nouveau se prononcer…difficilement car les centristes qui avait permis le passage de cette réforme au Sénat en s’abstenant, ne sont plus décidé à se laisser faire. Nouvel obstacle pour le gouvernement qui a déposé le projet de loi fixant le nombre de conseillers territoriaux de chaque département et région devant l’assemblée. Sans compter la gauche qui a prévenu qu’elle supprimerait le Conseiller Territorial si elle revenait au pouvoir à l’occasion des présidentielles de 2012. D’ailleurs elle n’est pas la seule à considérer que « cette nouvelle loi, imaginée par Edouard Balladur n’a aucun sens. Il ne faut pas vous faire d’illusions. C’est très grand changement qui n’est pas du tout fait pour la proximité. Cette réforme met par terre une structure qui date de la Révolution et de l’empire. Si l’on se met à tout chambouler, il y aura de la pagaille » expliquait Bernadette Chirac ses derniers jours en Corréze où elle faisait campagne pour défendre son siége de conseillère générale UMP   

  • UN JOURNALISTE DE VANVES RACONTE SARKO COTE VESTIAIRE

    Après Sarko et les femmes, Bruno Jeudy avec l’un de ses collégues s’est intéressé à « Sarko côté vestiaire ». Ainsi ce vanvéen, journaliste au Figaro sort un nouveau livre qu’il dédicacera à 16H le 29 Mai à la librairie Blondel, à la veille de la Coupe du Monde de Football  et en plein grand tournoi de Roland Garros. Vanves Au Quotidien l’a rencontré pour qu’il nous raconte les relations de Nicolas Sarkozy mais aussi tous ces prédécesseurs avec le sport

     

    I – RUPTURE AVEC  SES PREDECESSEURS

     

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi après les femmes, Sarko et le sports ?

    Bruno Jeudy : « L’idée est née à la fois d’une rencontre et d’une photo. D’une rencontre parce que Karim Nedjari est un ancien confrére du Parisien avec lequel j’ai travaillé une dizaine d’années. Il était aux Sports. J’étais en Politique. Ma spécialité était journaliste politique, mais j’aime bien le sport. C’était sa spécialité mais il s’intéressait aussi à la politique. Du coup, nous avons décidé de croiser nos carnets d’adresses. D’une photo qui l’a intrigué et que nous avons décidé de mettre en couverture du livre. Cette photo incarne bien la rupture dans la Véme République avec un président sportif qui, le lendemain de son investiture, gravit les marches du palais de l’Elysée, en short, en basket, téléphone à la main, venant de courir une heure dans le bois de Boulogne. Elle incarne bien une rupture par rapport à ces prédécesseurs…

    VAQ - …Auxquels vous consacrez un chapitre. Qu’avez-vous découvert à propos de nos Présidents ?

    B.J. : « Je suis un passionné de la Véme République. J’étais trop jeune pour avoir connu le Général de Gaulle, et les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy. J’ai fouillé dans les archives,  regardé les images de l’INA, et cherché à voir ce que chacun avait fait en matière de sports. Toute catégorie confondu, le plus sportif, le plus passionné de sports, le plus consommateurs d’événements sportifs à la TV, c’est Nicolas Sarkozy qui est, à l’image de Bill Clinton, de Barak Obama, celui qui a choisi délibérément d’instrumentaliser le sport pour sa promotion personnelle pour la conquête du pouvoir. Cela correspond à la place du sport dans la société d’aujourd’hui. Nous ne sommes plus dans les années 60, comme à l’époque du Général de Gaulle.

    Mais en même temps, j’ai découvert des choses marrantes. Le Général de Gaulle, après la déroute de l’équipe de France aux J.O. de 10960 à Rome fait l’objet d’un de dessin de Faizant qui campe le Général de Gaulle en képi mais en survêtement en disant : « Décidemment dans ce pays, il fait que je m’occupe de tout ». Cela veut dire, mine de rien,  qu’il est l’homme qui a organisé le sport de haut niveau en France : Il a crée l’INSEP à Vincennes, posé les jalons du ministère des sports – il n’y en avait avant  - avec comme premier ministre des sports, anciennement haut commissaire aux sports, Maurice Herzog, alpiniste de renom, vainqueur de l’Annapurna, qui a battu le record de longévité à la tête  de ce ministère et posé les jalons de la politique sportive française dont le Général de Gaulle récoltera les fruits en 1968 avec les médailles d’or glanées par la France avec Killiy en tête. Alors qu’il avait très peu de goût pour le sport, qu’il n’en pratiquait pas, il n’en était pas moins un passionné du Tour de France. Alors qu’aujourd’hui Nicolas Sarkozy se rend chaque année sur le Tour de France, en étant dans la voiture derrière le vainqueur, à l’époque, c’est le Tour de France qui a fait halte à Colombey les Deux Eglises pour saluer le Général qui était au bord de la route. C’était un événement considérable à l’époque puisque jamais un président n’avait assisté à une étape du Tour de France. Les temps ont beaucoup changé.

    Georges Pompidou, c’était plutôt « No Sports » pour reprendre les propos de Churchill. Mais cela ne l’a pas empêché d’être le premier Président de la République à visiter le village olympique à Munich  en 1972. Guy Drut nous a montré une photo de lui avec les fréres Pageot dans le village olympique. Giscard était plus dans le show. Il a essayé d’instrumentaliser le sport car c’était un homme de communication, se faisant filmer sur les pentes de Courchevel en train de faire du ski. Mais il n’y connaissait rien.  Mitterrand qui était plutôt un homme de littérature, avait une grande passion pour le Tour de France. Il  l’a suivi. Et il y a une photo célèbre où on le voit prendre en photo les coureurs cyclistes dans un col isérois. Il connaissait tous les vainqueurs de la Grande Boucle depuis l’après guerre. Et il était très ami avec Jean Lieulliot qui organisait un critérium à Château-Chinon. Il a eu quand même l’honneur d’inaugurer les J.O. d’Albertville. Et l’on se souvient de l’image où il  faisait la Holà dans les tribunes.

    N’ayant que peu de goût pour le sport, cela a réussit à Jacques Chirac qui ne connaît rien au football, ni aux ports, mais qui adore les sportifs, et qui a très vite senti que le sport allait devenir un élément important dans la séduction des électeurs et des français. Alors qu’en 1997, il est au fond au niveau politique après la dissolution, il remonte dans les sondages à la faveur de la victoire des Bleus au Mondial 1998, avec cette formidable garden party où les joueurs de l’équipe de France viennent fêter cette Coupe du Monde dans les jardins de l’Elysée… avec ce lapsus de Chirac : « Je vous demande d’accueillir la Coupe de France » parlant de la Coupe du Monde. Les sportifs l’adoraient : Aimé Jacquet, Didier Deschamps ont toujours été laudateurs et très reconnaissant de les avoir soutenus durant tout l’hiver 1998 où ils ont subis une campane de presse très dure sur le thème « cette équipe est nulle, elle ne gagnera pas ». Jacques Chirac – et je le révéle dans ce livre – a téléphoné régulièrement à Aimé Jacquet, pour lui remonter le moral. Il avait compris qu’il fallait aider cette équipe. Il s’est lié d’amitié avec Zinedine Zidane en 2006 quand la France est en finale de la Coupe du Monde, qu’il est expulsé après son coup de boule. Jacques Chirac s’isole alors  pendant une vingtaine de minutes dans le vestiaire avec lui.  Personne ne sait ce qu’ils se sont dit.    

    VAQ – Son épouse s’était fait remarquer lors d’étapes du Tour de France en Corréze ?

    B.J. : « C’est la fameuse étape avec l’équipe Festina et Richard Virenque, renvoyé du Tour pour cause de dopage. C’est plutôt une page noire du Tour de France. Bernadette Chirac avait préparé une grande fête ce jour qui a plutôt tournée au désastre. Jean Marie Leblance qui parle de cette fameuse soirée, nous dit que Jacques Chirac l’avait plutôt vécu coal, suivant l’étape derrière Laurent Jalabert qui témoigne dans le livre. Il raconte qu’il s’était rendu compte qu’après l’arrivée, que Jacques Chirac le suivait dans la voiture.  Au fond, il aimait regarder les sportifs, mais ne parlait pas trop avec eux, car il ne s’y connaissait pas et ne savait pas trop quoi leur dire, à part « super champion ! ». Ce qui n’est pas le cas de Nicolas Sarkozy qui est un grand spécialiste, qui connaît les braquets, capable de parler avec les cyclistes, qui les connaît tous personnellement, qui est fan de cyclisme. Lance Amstrong est sans doute son sportif préféré. Il a une véritable vénération pour lui.

    VAQ – Malgré tout ce que l’on raconte sur lui ?

    B.J. : « Tout à fait. Lance Amstrong est déjà venu déjeuner deux fois à l’Elysée, et ils se contactent régulièrement, disent chacun du bien de l’autre.

     

    A SUIVRE…..