Il devrait être vanvéens trois à postuler pour les élections régionales qui seront le grand rendez-vous politique de cette année : 2 en position éligible, Marc Lipinski chez les Verts conduite par Cécile Duflot, Bernard Gauducheau dans la liste UMP/NC conduite par Valérie Pécresse avec André Santini comme tête de liste dans les Hauts de Seine, dont les noms définitifs seront connus officiellement le 31 Janvier prochain, et 1 en position de témoignage, Fabian Estellano, chez les socialistes conduite par le président sortant Jean Paul Huchon.
Rencontre avec l’un des trois candidats, Vice président chargé des Universités et de la Recherche, Marc Lipinski (Verts), en attendant de rencontrer les deux autres au cours des prochains jours.
Marc Lipinski :
« Nous vivons un moment passionnant ! »
Vanves Au Quotidien - Pourquoi vous représentez-vous pour un second mandat ?
Marc Lipinski : « En mars prochain, pour l’élection régionale, premier Vert sur la liste des Hauts de Seine, je figurerai en troisième position. Nous avons en effet décidé de continuer sur la lancée de l’élection européenne en élargissant le rassemblement à d’autres écologistes qui ont franchi le pas et souhaitent désormais travailler avec nous. Le plat que nous avons mitonné sera tout à fait gastronomique avec des épices de toutes sortes. Nous auront en tête de liste 92 Pierre Larrouturou qui a renoncé à transformer le PS. Derrière lui et devant moi, nous accueillons Hélène Gassin, une grande spécialiste des questions énergétiques qui a longtemps travaillé à Greenpeace. Je me réjouis de ce signe d’une attractivité qui frappe tous les observateurs. Ce sera je crois la clé d’un nouveau succès, peut-être encore plus éclatant qu’en juin dernier.
VAQ - Qu’est-ce que vous retenez de ses 6 ans de mandat ?
M.L. : « Lors de mon premier mandat au Conseil régional, j’ai eu l’occasion de mettre en place une politique pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation en Ile de France. Les milieux concernés ne s’y sont pas trompés et je crois que beaucoup souhaitent que je continue ce que j’ai entamé. Cela suffirait à motiver ma candidature à un deuxième mandat qui sera aussi le dernier, il faut une part de renouvellement à chaque élection. Mais ce qui me motive encore plus, c’est d’être partie prenante d’un tournant politique : nous vivons un moment passionnant où les valeurs qui structurent le pays et les électeurs se réorganisent autour de nos valeurs, celles des écologistes. Je pense que mon expérience peut être utile au futur groupe écologiste dont je suis persuadé qu’il sera très renforcé dans le futur Conseil régional d’Ile de France.
VAQ - Quelles sont les chances pour que les Verts obtiennent la présidence de la Région Capitale en faisant cavalier seul ?
M.L. : « Cela se décidera lors du premier tour, le 14 mars prochain. Dans notre pays, les élections à deux tours donnent aux citoyens l’occasion d’exprimer leurs véritables préférences au premier tour. Encore faut-il qu’il leur soit proposé des listes qui portent vraiment les idées qu’ils veulent appuyer. En 2004, j’étais déjà partisan de proposer une liste écologiste au premier tour de l’élection régionale mais cela n’avait pas été le choix de la majorité des Verts. Nous avions donc fait liste commune avec le PS dès le premier tour, puis cette liste avait fusionné avec celle du PC au deuxième tour. Pendant la mandature qui a suivi et qui s’achève, nous avions 28 élus là où les socialistes en avaient 60 et le PC 27. Nous avons pesé sur les politiques menées en rapport avec le nombre d’élus que nous avions. Mais le président, c’était bien Jean-Paul Huchon, ce n’était pas une co-présidence PS-Verts !
VAQ - N’est il pas difficile maintenant de critiquer le bilan Huchon comme vous le reproche vos adversaires politique ?
M.L. : « Pendant la mandature, nous n’avons pas eu de crise particulière dans nos rapports avec Jean-Paul Huchon et le PS parce que nous sommes respectueux du choix des électeurs. Mais je suis convaincu qu’en 2010, les électeurs voudront que l’écologie soit plus forte dans tous les Conseils régionaux. Pour cela, c’est très simple, il leur suffira de voter pour les écologistes au premier tour. Ils verront d’ailleurs pendant la campagne que les propositions défendues par les uns et les autres ne seront pas les mêmes. Notre vision du monde est différente, nous ne croyons pas à la possibilité d’une croissance éternelle alors que les ressources sont épuisables et que l’énergie que nous gaspillons cause des dommages irréparables au climat, à la biodiversité, à la planète. Ce sont les plus fragiles qui en souffrent et qui en souffriront. La bonne réponse, la seule réponse aux crises sociale, économique, climatique, environnementale, c’est de mettre en place dès que possible une politique écologiste de transformation de nos modes de vie et du modèle de développement économique. Dans les Régions, on peut commencer à le faire, c’est ce que nous proposons aux citoyennes, aux citoyens et à tous les électeurs.