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verts - Page 2

  • UNE CHEMINEE VA DISPARAITRE DU PAYSAGE DE VANVES

    Même si elle n’est pas à proprement parlé sur le territoire de notre commune, elle n’en fait pas moins partie de son paysage, visible de la tour de Vanves,  de certains hauts immeubles, de la terrasse du parc du lycée Michelet… Il s’agit bien sûr de la  cheminée de la TIRU qui serra foudroyé  dimanche à 12H. Vous pourrez peut être la voir s’effondrer de lion ou de prés place Jacques Madeaule à Issy les Moulineaux, avec les isséens, les personnalités, André Santini, notre député, Patrick Devedjian, président du Conseil Général, le préfet Patrick Strozda, peut être le maire et la Sénateur de Vanves, car comme l’explique André Santini : « c’est un pan de notre histoire locale qui disparaît ! ».

     

    UN PAN DE L’HISTOIRE DU VAL DE SEINE DISPARAIT

     

    « C’est tout un pan de l’histoire de notre ville qui va disparaître, puisqu’en effet le 6 Juin, la dernière cheminée de l’ancienne usine d’incinération de la TIRU qui surplombait la ville du haut de ses 82 m depuis prés d’un siécle sera détruit » écrit André Santini dans l’éditorial de son journal municipal Point d’appui de Juin 2010. « Plus qu’une opération technique, c’est un véritable symbole ! Car la cheminée de la TIRU, certes visible de très loin et incontournable point de repère dans la ville, est un des derniers vestiges du passé industriel d’Issy les Moulineaux. L’antique usine mise en sommeil, avait été remplacée en 2003 par l’ultra moderne Isséane » ajoute t-il en annonçant la réappropriation par les habitants de ce quartier car cette ancienne usine devrait laisser place « à une nouvelle architecture moderne, aérée et chaleureuse, intégré dans ce nouvel éco-aquartier des bords de Seine qui émerge peu à peu et fait la part belle au développement durable ». Ainsi à 12H la cheminée sera foudroyé devant beaucoup de personnes dont peu verseront une larme même s’il en restera quelques souvenirs sur certains tableaux, BD, livres et films car elle faisait parti du paysage isséen et du Val de Seine.

     

    C'était le plus ancien centre du SYCTOM puisqu'il date de 1903 et qu’il a été reconstruit à trois reprises sur le même site depuis sa création : En 1903 il s’agissait d’une usine de calibrage d’ordure ménagères, auxquels sont ajouté des fours d’incinérations  avec des générateurs pour récupérer la vapeur. Elle était reconstruite en 1927 avec la mise en service en 1965 d’un nouveau centre de valorisation énergétique équipé d’un  système de récupération d’énergie, et en 1993 d’un système de dépoussiérage électrostatique des fumées. Durant toute cette époque,  le centre de valorisation énergétique traitait les collectes traditionnelles de 18 communes adhérentes et 2 arrondissements parisiens. Il pouvait traiter 72 tonnes d'ordures ménagères à l'heure soit 540 000 tonnes de déchets par an. Il était équipé de : 2 fosses, une principale de 6 000 m3 et une secondaire de 5 500 m3, de  4 groupes fours-chaudière d'une capacité individuelle de 18,8 tonnes/heure pour l'incinération. Et le 22 Février 2006, l’activité de ce centre d’incinération a cessé, après un report  dû à une réquisition préfectorale pour assurer la fourniture de chaleur au client de la CPCU (compagnie Parisienne de Chauffage urbain).

     

    UNE USINE CONTESTEE ET COMBATTUE

     

    Depuis son implantation à Issy les Moulineaux,  et notamment depuis la fin des années 70, cette usine n’a cessé de créer des soucis aux municipalités qui se sont succédés, celle-ci estimant que les isséens et leurs voisins (de Vanves, mais aussi du XVéme)  avaient le droit de respirer autre chose « qu’un sacré coktail de fumées à base de plomb, acide chlorhydrique, zing, manganése, nitrate, arsenic ». L’hostilité a même été à son comble lorsque l’un de ses cheminées s’était écroulée en 1978, car « la pollution avait attaquée la ferraille du bâtiment ». Ses élus sont de nombreuses fois  intervenus « énergiquement » auprès de la ville de Paris pour demander des mesures de luttes contre la pollution des cheminées et bien évidemment le transfert de cette usine. Les habitants se plaignaient des nuisances occasionnées par les déplacements nocturnes des bennes à ordures et de certaines détonations qui les faisaient sursauter la nuit dans leur lit. 

    L’un des premiers résultats obtenus par André Santini, alors tout jeune maire au début des années 80, a été la déchloruration des fumées d’incinération qui était alors une première, suivi plus tard par le traitement des dioxines et des furannes émis par les incinérateurs. Mais ce n’était pas suffisant pour  le bouillant 1er magistrat d’Issy qui militait pour son départ et « passer le témoin à d’autres ». Il a même organisé un référendum municipal en Février  1993 sous la forme d’un questionnaire avec 5 questions dont l’une permettait d’être sûr du résultat : « Doit-on  transférer la TIRU sur un autre site qu’Issy les Moulineaux ? ». 73% ont répondu oui. Le contraire aurait été étonnant.

     

    Les Verts, élus entretemps au Conseil Municipal (en  1989) commençaient à s’emparer du sujet en demandant au maire de publier régulièrement les relevés des émissions de la TIRU qui devenait un thème de campagne électoral à la grande fureur d’André Santini que ne voulait pas voir « certains jouer les jolis cœur à vélos sous les fumerolles de la TIRU », assurant alors « qu’attaquer l’usine (l’ancienne comme la nouvelle) rapportait commodément 15% des suffrages aux élections ». L’ambiance à l’époque était détonante. Même Dominique Voynet s’en était mêlé alors qu’elle était ministre de l’Environnement de Lionel Jospin à un moment où justement le projet de la nouvelle usine d’incinération, Isséane, était difficilement décidée et lancée après moultes consultations,  procédures, retatrds  et débats par le SYCTOM et la  mairie d’Issy les Moulineaux. Mais les Verts avaient aussi dénoncé les ambitions urbanistiques  du député maire d’Issy : « Le rêve de M.Santini serait de pouvoir disposer intégralement des terrains libérés pour conquérir le fleuve à coup de béton et de logement de luxe » l’accusait alors voilà plus de 20 ans un certain Didier Hervo, 1er opposant verts à Santini,  à qui il semble donner raison aujourd’hui avec un éco quartier qui lui permettra de terminer cette reconquête des berges entre les ponts d’Issy et de Billancourt. C’était la dernière verrue avec le centre de tri postal qui saute et déménage à Gennevilliers. 

  • VANVES ET LE GRAND PARIS : CHOC FRONTAL

    Le débat sénatorial se poursuit sur le projet de loi Grand Paris. Démarré le 6 Avril par un débat général de plus de 4H, il a commencé l’examen des articles dans la soirée et les premiers de 239 amendements déposés après l’examen de deux motions d’irrecevabilité et tendant à opposer la question préalable. Présidée dés le début par Gérard Larcher, la séance l’a été ensuite par Jean Claude Gaudin, un sénateur s’étonnant que « le débat sur le grand Paris se déroule sous la présidence du grand maire de Marseille ! » - « cela ne me gêne pas » a répliqué ce dernier. L’ambiance cette semaine était plutôt au choc frontal entre l’Etat avec la droite francilienne, et  la Région Ile de France avec la gauche. Notamment avec cette grande réunion, des élus franciliens de la gauche au conseil régional, mercredi soir, dont Guy Janvier, Conseiller général faisait parti

     

     

    LA BATAILLE DU GRAND PARIS

    Plus de 200 élus de gauche se sont réunis mercredi soir dans l'hémicycle du conseil régional suscitant ce constat de Jean Paul Huchon : « Il faut en être venu à un tel mépris pour nous permettre de réunir autant d’élus de gauche ! ». Une « réunion exceptionnelle », « organisée en urgence », « en réponse à l’examen », « lui aussi en urgence », du projet de loi, par le sénat où  l’ensemble des participants ont entendu parler de « déni de démocratie », « déni de faire »,  « d’autoritarisme »,  de « passage en force », de « résultats démocratiques du 21 mars …foulés au pied » etc…

    Cécile Duflot (Verts) a rappelé que lors des régionales, Valérie Pécresse « candidate UMP battue », « a été l'héroïne du Grand Paris version Blanc et a été largement battue. Cela veut dire qu'on (le gouvernement) s'en fiche. Face à cette manière de faire, nous devons être unis et travailler à une alternative. Face à la brutalité institutionnelle, une alternative est possible » a-t-elle ajouté. Pierre Laurent (PC) a rappelé que « nous ne sommes pas là pour un baroud d'honneur, nous sommes contre un projet que le gouvernement veut nous imposer, le pouvoir de droite veut isoler les collectivités et nous diviser ».

    Des sénateurs PS étaient présents avant de re-partir en séance de nuit où les a rejoint après cette réunion, Jean Paul Huchon… et ont expliqué ce qui se passait comme Catherine Tasca : « On a sentit le vent ! »… «  on a affaire à une véritable collusion entre le rapporteur et le gouvernement »… « on méne un combat frontal avec JP Caffet, Nicole Bricq »… Auparavant, Jean Paul Huchon avait proposé « d’opposer une mobilisation massive pour appuyer les sénateurs socialistes » invitant toutes les collectivités locales  à voter des motions demandant le renvoi de ce projet, comme l’a fait le Conseil de Paris, le CG 93, et bientôt la Région, « à multiplier  les interventions publiques et les échanges avec nos partenaires, à informer en temps réels nos citoyens parce qu’ils seront les premières victimes de ce projet »… « Voilà ce que sera notre réponse à la soi-disante main tendue du gouvernement. Aucun renoncement n’est possible pour nous ! »

  • LENDEMAINS DE VOTE ET DE SOIREE ELECTORALE A VANVES

    Après le dépouillement des bulletins de vote dans les 19 Bureaux de Vanves, certains élus de la majorité ou de l’opposition municipale ont rejoint les différentes soirées électorales organisées par les deux listes. La gauche et les Verts organisaient leur soirée dans un bar branché de la rue Montmartre « Les Players » où se trouvait dés le début de la soirée Marc Lipinski (Verts), l’un des deux conseillers régionaux de Vanves. « Ils ont  mobilisé à droite à Vanves. C’était même limite avec des « alzheimers » avait il constaté dans le bureau de vote de l’école Lemel où il était assesseur avec Pierre Toulouse.  Un peu plus tôt, Fabian Estellano, secrétaire de la section PS de Vanves racontait qu’il avait dû faire replacer le panneau électoral d’Huchon au bureau Dardenne, qui avait été mis quelque peu à l’écart.

    Enfin, tous ceux qui étaient devant leur petit écran, ont pu voir Jean Paul Huchon, le président sortant vainqueur déclarer de ce bar parisien branché : « le PS a gagné plus de 10 points par rapport à 2004. Il y a eu un effet de rejet de la politique menée par Nicolas Sarkozy, et cette alliance avec les Verts et le Front de Gauche qui a été un élément déclencheur. C’est la fin du Grand Paris tel que qu’il était imaginé par le président de la République  Il se retrouve à la tête d’un conseil régional avec  62 PS, 50 EE, 18 FG (Front de Gauche), 7 MRC, 4 PRG,  1 MUP (parti de Robert Hue), 58 UMP et 9 MC, mais sans Modem, ni FN. « On va se retrouver avec l’un des plus importants groupes Verts  dans une assemblée élue au suffrage universel » constatait Marc Lipinski à propos des Verts.  

     

    La droite altoséquanaise pouvait se partager entre le QG de Valérie Pécresse sur une péniche pas loin de Vanves ou au Conseil Général où la soirée fut plus chaude et animée, comme l’ont constaté Bernard Gauducheau,  le second élu au conseil régional de Vanves, Isabelle Debré et quelques maires adjoints. Du jamais vu tout simplement parce qu’un trio socialiste s’était déplacé, contrairement à l’habitude dont Pascal Buchet secrétaire fédéral PS avec son écharpe rouge, pour annoncer que la gauche était majoritaire avec 51,55% des voix dans le département. « Nous avons constaté une augmentation de 10% des voix dans les villes de gauche, entre 3 et 7% dans les villes de droite. C’est un résultat historique. A résultat historique, venue et présence historique ». André Santini reconnaissait « qu’on n’a pas gagné cette élection. Certes, mais ce n’est pas une raison pour en tirer de grandes conclusions ». Tout comme Patrick Devedjian : « Indiscutablement, la gauche a gagné. Mais comme disait le général de Gaulle, on a perdu un combat, pas la guerre. Et puis la gauche a gagné en 2004. Ce qui ne nous a pas empêché de gagner la présidentielle en 2007 ! Et c’est cette élection là que l’on doit gagner ! »

     

    Mais voilà, dans les commentaires, le nom de Vanves revenait beaucoup comme celui de Montrouge, de Meudon, d’Issy les Moulineaux qui ont connu une forte poussée de la gauche et des écologistes. Ces derniers s’en félicitaient dans un communiqué : «  Le résultat de la liste d’union de la gauche, menée par Pierre Larrouturou d’Europe écologie (51,06 %) a dépassé le résultat de la liste UMP (48,94 %)… Elle est également arrivée en tête dans les bastions de la baronnie UMP, Les électeurs d’Issy les Moulineaux (52,45 %), d’Antony (53,55 %), Meudon (51,87 %) ou Vanves (57, 33 %) nous ont clairement donné leur préférence. Ce score démontre, s'il fallait une preuve, que les alto-sequanais aspirent à une alternance pour un département plus juste, plus équilibré, plus solidaire comme le propose Europe Ecologie…». Le Comité Isséen du Front de Gauche jubilait au vu du score du député (maire) d’Issy les Moulineaux : « Première défaite depuis plus de 30 ans du député maire tête de liste UMP/NC qui n’a recueilli que 47,5% des voix avec une participation en baisse de 20% par rapport à 2004 ».  

     

    « Mais il n’y a que 47% de la population qui a voté » constatait Paul Subrini,le 1er adjoint d’André Santini, alors qu’un représentant du Parti Radical, l’une composante de la Majorité Présidentielle était beaucoup plus critique : « A droite c’est toujours pareil. On fait l’union. On fait des réformees. Et on se fait battre parce qu’on n’arrive pas à bien les expliquer. Le parti unique, ce n’est pas une force comme nous le montre ces résultats » déclarait cet élu local  qui regrettait que le seul représentant du Parti Radical sur la liste UMP/NC soit à la 17éme place. «  De toute façon, c’est décidé par les hautes instances, le parti radical sera présent aux cantonales avec des candidats. On va essayer d’être une force de proposition ! ».

    A Vanves même aucune analyse, les blogs politiques se contenant de donner les résultats et le PS de distribuer des remerciements dés poltron minet : «  C'est une belle victoire pour le rassemblement des socialistes, écologistes et front de gauche. Jamais la Gauche n'avait été majoritaire à Vanves dans tous les bureaux... C'est ce qui s'est passé hier dans les 19 bureaux de la ville. Cette victoire nous encourage à poursuivre le travail que nous menons au Conseil municipal, sur le terrain, dans nos partis. A nous de continuer à défendre les idées qui nous sont chères: justice, égalité, transparence, démocratie, développement durable... » commentait Guy Janvier (PS) conseiller Général.