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  • AUX PORTES DE VANVES, ISSEANE UNE USINE EXEMPLAIRE

    Bernard Gauduchau a participé à l’inauguration d’Isséane hier matin, le fameux centre de tri et de valorisation énergétique des déchets ménages installé à Issy les Moulineaux, quai de Stalingrad. Il était aux côtés de François Dagnaud, président du Syctom, l’agence métropolitaine des déchets ménagers, Jacques Gautier, sénateur maire de Garches, président du Sielom et vice-président du Syctom, André Santini, député maire d’Issy-les-Moulineaux, vice-président du Syctom, Phlippe Goujon, maire du XVéme arrondissement.

     

    Ainsi, conformément au plan départemental d'élimination des déchets (PDED) des Hauts-de-Seine, l’ancienne usine située a été remplacée par un nouveau centre de traitement des déchets ménagers. Ce projet a été conduit par le SYCTOM de l'Agglomération parisienne, syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères, regroupant 84 cmmunes de l’agglomération parisienne qui y adhèrent pour une gestion en commun de leurs déchets. Depuis sa mise en service en décembre 2007, le centre de valorisation énérgétique  assure la valorisation des déchets ménagers de plus d’un million d’habitants de 22 communes adhérentes des Hauts-de-Seine, des Yvelines et de certains arrondissements de Paris et traite 460 000 tonnes de déchets ménagers par an. Le Centre de Tri réceptionne les collectes sélectives de 13 communes adhérentes du SYCTOM et traite 22 000 tonnes d’emballages ménagers par an.

    Ce centre de traitements de déchets ménagers est exceptionnel à plus d’un titre.  Grâce à son architecture moderne et sa façade végétalisée, ainsi qu’aux techniques et matériaux utilisés, ce centre est parfaitement intégré à son environnement : Enfouissement du bâtiment à 31 m sous le niveau du sol actuel et hauteur limitée à 21 m (équivalent d’un immeuble de 6 étages) ,disparition du panache blanc de vapeur d’eau, ainsi que des cheminées, intégrées dans le bâtiment, pas de rejets d’eaux industrielles dans la Seine, réduction des bruits, des odeurs et de la pollution atmosphérique : les émissions de dioxines seront divisées par 20 et celles d’oxydes d’azote par 5.

     

    Les vanvéens qui le souhaitent pourront visiter samedi prochain cette réalisation grâce une journée porte ouverte de 10H à 17H  avec des visites commentées qui partiront toutes les 20 mn sur un parcours de visite permettabnt de découvrir ce site étonnant et de mieux appréhender les enjeux du traitement des déchets. Mais ils ne se rendront pas compte peut être que c’est une révolution pour leurs voisins isséens symbolisés en Juin dernier par l’implosion de la dernière cheminée de la TIRU qui était inscrit aussi dans leur paysage vanvéen. Mais cette usine, transformée, reconstruite… était là depuis 1903 comme l’a rappelé André Santini. Et une longue marche entérinée voilà 10 ans a permis d’en arriver là selon François Dagnaud (PC), président du SYCTOM qui a parlé d’une « équation à résoudre » - Comment traiter des déchets en milieu urbain en trouvant un terrain adapté ? -  d’un « laboratoire urbain » -  grâce à une technologique performante et une architecture exceptionnelle  - et d’une « démonstration » : On peut implanter une telle usine à côté d’établissements prestigieux » a-t-il constaté en citant Microsoft, Boyugues, la BNP etc… André Santini (NC) a rappelé que son chantier a fait l’objet d’une charte environnementale entre la ville  et le promoteur Bouygues, « ce qui a rendu les oppositions moins virulentes » et les riverains ont été associé grâce à la création de « sentinelles », rôle confié à des bénévoles, retraités généralement. Il a rappeé qu’il avait plaidé pour réaliser une usine durablement exemplaire, avec quelques exigences, en forçant quelquefois la signature de partenaires (réticents) comme la ministre de l’environnement Voynet ou le préfet de région Duport.  Enfin, Jacques Gautier (UMP), président du SIELOM et sénateur maire de Garches a rappelé que c’est à un certain Nicolas Sarkozy, alors Vice Président du Syctom, lorsqu’il était Maire de Neuillly, que cette usine a été reconstruite, en profitant de l’échec d’un projet similaire dans l’Est parisien  

  • UNE CHEMINEE VA DISPARAITRE DU PAYSAGE DE VANVES

    Même si elle n’est pas à proprement parlé sur le territoire de notre commune, elle n’en fait pas moins partie de son paysage, visible de la tour de Vanves,  de certains hauts immeubles, de la terrasse du parc du lycée Michelet… Il s’agit bien sûr de la  cheminée de la TIRU qui serra foudroyé  dimanche à 12H. Vous pourrez peut être la voir s’effondrer de lion ou de prés place Jacques Madeaule à Issy les Moulineaux, avec les isséens, les personnalités, André Santini, notre député, Patrick Devedjian, président du Conseil Général, le préfet Patrick Strozda, peut être le maire et la Sénateur de Vanves, car comme l’explique André Santini : « c’est un pan de notre histoire locale qui disparaît ! ».

     

    UN PAN DE L’HISTOIRE DU VAL DE SEINE DISPARAIT

     

    « C’est tout un pan de l’histoire de notre ville qui va disparaître, puisqu’en effet le 6 Juin, la dernière cheminée de l’ancienne usine d’incinération de la TIRU qui surplombait la ville du haut de ses 82 m depuis prés d’un siécle sera détruit » écrit André Santini dans l’éditorial de son journal municipal Point d’appui de Juin 2010. « Plus qu’une opération technique, c’est un véritable symbole ! Car la cheminée de la TIRU, certes visible de très loin et incontournable point de repère dans la ville, est un des derniers vestiges du passé industriel d’Issy les Moulineaux. L’antique usine mise en sommeil, avait été remplacée en 2003 par l’ultra moderne Isséane » ajoute t-il en annonçant la réappropriation par les habitants de ce quartier car cette ancienne usine devrait laisser place « à une nouvelle architecture moderne, aérée et chaleureuse, intégré dans ce nouvel éco-aquartier des bords de Seine qui émerge peu à peu et fait la part belle au développement durable ». Ainsi à 12H la cheminée sera foudroyé devant beaucoup de personnes dont peu verseront une larme même s’il en restera quelques souvenirs sur certains tableaux, BD, livres et films car elle faisait parti du paysage isséen et du Val de Seine.

     

    C'était le plus ancien centre du SYCTOM puisqu'il date de 1903 et qu’il a été reconstruit à trois reprises sur le même site depuis sa création : En 1903 il s’agissait d’une usine de calibrage d’ordure ménagères, auxquels sont ajouté des fours d’incinérations  avec des générateurs pour récupérer la vapeur. Elle était reconstruite en 1927 avec la mise en service en 1965 d’un nouveau centre de valorisation énergétique équipé d’un  système de récupération d’énergie, et en 1993 d’un système de dépoussiérage électrostatique des fumées. Durant toute cette époque,  le centre de valorisation énergétique traitait les collectes traditionnelles de 18 communes adhérentes et 2 arrondissements parisiens. Il pouvait traiter 72 tonnes d'ordures ménagères à l'heure soit 540 000 tonnes de déchets par an. Il était équipé de : 2 fosses, une principale de 6 000 m3 et une secondaire de 5 500 m3, de  4 groupes fours-chaudière d'une capacité individuelle de 18,8 tonnes/heure pour l'incinération. Et le 22 Février 2006, l’activité de ce centre d’incinération a cessé, après un report  dû à une réquisition préfectorale pour assurer la fourniture de chaleur au client de la CPCU (compagnie Parisienne de Chauffage urbain).

     

    UNE USINE CONTESTEE ET COMBATTUE

     

    Depuis son implantation à Issy les Moulineaux,  et notamment depuis la fin des années 70, cette usine n’a cessé de créer des soucis aux municipalités qui se sont succédés, celle-ci estimant que les isséens et leurs voisins (de Vanves, mais aussi du XVéme)  avaient le droit de respirer autre chose « qu’un sacré coktail de fumées à base de plomb, acide chlorhydrique, zing, manganése, nitrate, arsenic ». L’hostilité a même été à son comble lorsque l’un de ses cheminées s’était écroulée en 1978, car « la pollution avait attaquée la ferraille du bâtiment ». Ses élus sont de nombreuses fois  intervenus « énergiquement » auprès de la ville de Paris pour demander des mesures de luttes contre la pollution des cheminées et bien évidemment le transfert de cette usine. Les habitants se plaignaient des nuisances occasionnées par les déplacements nocturnes des bennes à ordures et de certaines détonations qui les faisaient sursauter la nuit dans leur lit. 

    L’un des premiers résultats obtenus par André Santini, alors tout jeune maire au début des années 80, a été la déchloruration des fumées d’incinération qui était alors une première, suivi plus tard par le traitement des dioxines et des furannes émis par les incinérateurs. Mais ce n’était pas suffisant pour  le bouillant 1er magistrat d’Issy qui militait pour son départ et « passer le témoin à d’autres ». Il a même organisé un référendum municipal en Février  1993 sous la forme d’un questionnaire avec 5 questions dont l’une permettait d’être sûr du résultat : « Doit-on  transférer la TIRU sur un autre site qu’Issy les Moulineaux ? ». 73% ont répondu oui. Le contraire aurait été étonnant.

     

    Les Verts, élus entretemps au Conseil Municipal (en  1989) commençaient à s’emparer du sujet en demandant au maire de publier régulièrement les relevés des émissions de la TIRU qui devenait un thème de campagne électoral à la grande fureur d’André Santini que ne voulait pas voir « certains jouer les jolis cœur à vélos sous les fumerolles de la TIRU », assurant alors « qu’attaquer l’usine (l’ancienne comme la nouvelle) rapportait commodément 15% des suffrages aux élections ». L’ambiance à l’époque était détonante. Même Dominique Voynet s’en était mêlé alors qu’elle était ministre de l’Environnement de Lionel Jospin à un moment où justement le projet de la nouvelle usine d’incinération, Isséane, était difficilement décidée et lancée après moultes consultations,  procédures, retatrds  et débats par le SYCTOM et la  mairie d’Issy les Moulineaux. Mais les Verts avaient aussi dénoncé les ambitions urbanistiques  du député maire d’Issy : « Le rêve de M.Santini serait de pouvoir disposer intégralement des terrains libérés pour conquérir le fleuve à coup de béton et de logement de luxe » l’accusait alors voilà plus de 20 ans un certain Didier Hervo, 1er opposant verts à Santini,  à qui il semble donner raison aujourd’hui avec un éco quartier qui lui permettra de terminer cette reconquête des berges entre les ponts d’Issy et de Billancourt. C’était la dernière verrue avec le centre de tri postal qui saute et déménage à Gennevilliers.