Cette semaine est très régionale pour notre maire. Il devrait être aujourd’hui aux 20éme Assises de la Nouvelle Ville qui réunit l’ensemble des maires franciliens (AMIF) au parc floral de Vincennes jusqu’à Jeudi, et débattait hier du Grand Paris en présence du préfet de région. Il avait été inauguré auparavant en présence des ministres Christian Blanc, (développement de la Région Capitale), Patrick Devedjian (relance) et président du Conseil Général, Valérie Pécresse (Universités et Recherche), Jean Paul Huchon président de la Région, Bertrand Delanoë, maire de Paris, alors que Bernard Gauducheau faisait visiter le chantier de l’îlot Cabourg.
APAISSEMENT CONTRE MOTION
Pendant ce temps là, Christian Blanc jouait la carte de l'apaisement sur le projet du Grand Paris, critiqué par de nombreux élus locaux. « Il n'y a pas de grandes difficultés entre nous sur ces questions si on le veut bien. J'ai fait un appel au Sénat (pour) que nous reprenions nos discussions et que nous puissions mettre en place ces complémentarités (entre la région et l'Etat) » a t-il déclaré. « Le Grand Paris est un projet d'intérêt national et rien dans ce que nous avons dit ne met en cause les compétences régionales. Il n'y a pas à opposer un projet d'intérêt régional à un projet d'intérêt national. Si nous sommes ensemble intelligents, patriotes ou républicains, nous allons trouver les formes de la complémentarité et j'appelle à ce que l'on trouve les termes de la complémentarité » a-t-il insisté. Il a même invité le président de la région IDF à « mettre en place le plus vite possible son plan de mobilisation. Il y a 6 milliards (d'euros) pour la région qui vont venir immédiatement. Cela va permettre d'améliorer les investissements sur le RER et les transports de (relevant de) la compétence de la région ».
Jean-Paul Huchon avait évoqué auparavant une « brutalité, comme si nous étions le dernier bastion d'un centralisme en Europe. De nombreux élus de gauche contestent le projet du Grand Paris avec son métro appelé double boucle ou grand huit, estimant qu'il se préoccupe plus de satisfaire les pôles économiques que de résoudre les problèmes des Franciliens (transport, logement), le tout sans réelle prise en compte de l'expertise des élus locaux ». Il a d’ailleurs l’intention demain de faire voter une motion par le Conseil Régional demandant le report du projet de loi sur le Grand Paris comme il l’a déjà demandé au lendemain des résultats des élections régionales. Le Maire de Vanves risque d’assister à son premier débat régional très très chaud dans l’hémicycle de la rue de Babylone Jeudi.
1H20 DE TRANSPORTS QUOTIDIENS PAR JOUR
Ce débat intervient à un moment où une étude de l’INSEE, publiée lundi dernier dans le cadre de l’enquête nationale transports et déplacements, indiquait que les Franciliens consacrent en moyenne 1H20 par jour à leurs déplacements, qui sont moins nombreux que ceux des provinciaux mais durent plus longtemps. Les Franciliens réalisent 3,4 déplacements par jour pour une durée de 1h20, contre 3,9 déplacements totalisant 64 mn pour les provinciaux. Parmi ces déplacements, ceux à destination du lieu de travail prennent le plus de temps puisqu'ils occupent chaque jour les Franciliens un peu plus d'une demi-heure, les provinciaux 17 minutes.
La voiture est le mode de transport dominant pour la majorité des déplacements professionnels et d'accompagnement en Ile-de-France, mais son usage est très variable. La moitié des habitants de la grande couronne parisienne se déplacent en voiture, contre seulement un sur trois en petite couronne et à peine un habitant sur dix dans Paris intra muros, qui privilégient la marche et les transports en commun. Sur l'ensemble des déplacements effectués quotidiennement par les Franciliens, 19% le sont par des Parisiens, 37% par les habitants de la petite couronne et 44% par ceux de la grande couronne, ce qui est conforme à la répartition de la population au sein de l'Ile-de-France. Près des trois quarts des flux de déplacement des Franciliens sont réalisés de banlieue à banlieue. Les liaisons entre Paris et la périphérie ne concernent qu'un peu plus d'un déplacement sur dix, pour la moitié motivés par le travail et seulement 20% par les loisirs.