Pour la quarantième année consécutive, la Fédération Française des Banques Alimentaires organise sa Collecte Nationale les 22, 23 et 24 novembre 2024 sur tout le territoire. «Cette année, la mobilisation de tous, bénévoles et donneurs, est essentielle pour faire face à la hausse de la précarité en France» en organisant cette opération annuelle de recueil de produits alimentaires dans plus de 8.000 magasins, supermarchés, écoles, mairies, et entreprises avec comme objectif de récolter l'équivalent de 25 millions de repas, à destination de leurs bénéficiaires dont le nombre avoisine aujourd'hui les 2,5 millions.
«Les créateurs des banques alimentaires il y a 40 ans imaginaient qu'ils étaient partis pour quelques années, que très vite on n'aurait plus besoin d'eux» souligne auprès de l'AFP le président de la Fédération française des banques alimentaires (FFBA) Jean Cottave. «Leur avenir, c'était de disparaître. C'est malheureusement l'inverse aujourd'hui, on a de plus en plus besoin de nous» ajoute-t-il, faisant état de 30% d'augmentation des demandes sur cinq ans, entre 2018 et 2022. «Il y a une quinzaine d'années, on venait en aide à quelque 800.000 personnes, aujourd'hui on en est à 2,4 millions de bénéficiaires, parmi lesquels des familles monoparentales, des petits retraités, des étudiants, et des travailleurs pauvres». Au total, la Fédération indique collecter chaque année sur tout le territoire plus de 120.000 tonnes de produits, soit l'équivalent de 241 millions de repas. La collecte auprès du grand public représente environ 10% de l'approvisionnement. Le reste provient de produits récupérés auprès des grandes surfaces, de l'industrie agro-alimentaires et des agriculteurs, avec le soutien de l'Etat et de l'Union européenne.
En 2023, la collecte a permis de récolter près de 10 121 tonnes de denrées alimentaires. Ces dons permettent de redistribuer à près de «2,4 millions de personnes en situation de précarité alimentaires, accompagnées à travers plus de 6 000 associations, CCAS et épiceries sociales partenaires», Comme c’est le cas à Vanves avec l’antenne locale du Secours Catholique qui publiait voilà une semaine son rapport annuel sur la pauvreté en donnaut quelques chiffres : Pus de 1 million de personnes accueillies, leur niveau de vie étant de 555 € par mois et par ménage, un taux de non-recours aux prestations sociales pour ayants droits de 38% pour le RSA et le minimum vieillesse, avec 25% de personnes accueilles avec zéro ressources.
Au niveau locale, l’équipe vanvéenne constatait que «les difficultés rencontrées par nos accueillis touchent une population de plus en plus étendue et de plus en plus variés : couples, familles monoparentales, personnes seules, agées, travailleurs pauvres, comme cet homme ayant un emploi mais qui est obligé de dormir dans sa voiture. Sont encore plus vulnérable les migrants hébergés à Vanves sans ressources, en demande de titres de séjour pour pouvoir travailler et subvenir à leurs besoins vitau notamment pour les enfants» indiquait l’un de ses responsables dans le Sel et Lumière du week-end dernier en donnant quelques chiffres : «Cette année, nous avons accueilli 182 familles soit plus de 200 personnes, aidées par 273 colis distribuées et 286 rendez-vous pour un accompagnement dans les démarches d’accès aux droits»