De nombreux vanvéens ont été déçu de voir fermer les marchés, mais le maire a respecté les directives du premier Ministre comme il l’a indiqué. D’ailleurs, même s’il avait demandé une dérogation, le préfet des Hauts de Seine, aurait refusé, car il n’en accordait aucune jusqu’à aujourd’hui. «Il considère en effet que nous sommes en train d’entrer au cœur de la vague qui touche l’Ile-de-France et qu’il n’est pas souhaitable d’assouplir les règles dans l’immédiat» indiquait un des maires altoséquanais à ses administrés.
Pourtant la fermeture des marchés alimentaires, sans possibilité dérogatoire dans les villes où l’offre de commerces était jugée «suffisante» par les services préfectoraux, a provoqué une bronca chez les élus locaux franciliens qui rappelaient que les marchés représentent 40% de l’alimentation en Ile de France et que ne pas leur permettre de rester ouverts constituait une distorsion de concurrence par rapport à la grande distribution autorisée à garder ses magasins ouverts. Des marchés qui offrent les mêmes garanties sanitaires, «voire des garanties supérieures en évitant notamment aux clients de toucher les produits et en les empêchant de se croiser» comme ont pu le constater les vanvéens qui ont ou faire leurs courses au marché le 21 Mars dernier.
La mobilisation a porté ses fruits, car plusieurs maires ont saisi Présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, qui est intervenue auprès du Préfet de Région qui a accepté de revoir la position de l’Etat et a laissé entendre qu’il pourrait y avoir davantage de dérogations dans les jours suivants. Ainsi que l’Association des Maires Ile de France (AMIF) qui s’est mobilisé . «La mobilisation collective a eu gain de cause. L’exception annoncée par le Premier Ministre a désormais été précisée au sein d’un protocole d’accord pour prendre un arrêté dérogatoire qui doit permettre de maintenir la tenue du marché dans des conditions sanitaires optimales. Les refus de dérogations qui nous ont été transmis doivent donc nécessairement être réinterrogés à l’aune de ces nouveaux éléments par les préfets de départements. Nous avons obtenu la mise en place d’une doctrine régionale sur cet enjeu et nous nous en réjouissons. L’élaboration par le Gouvernement d’un protocole sanitaire qui repose sur un cahier des charges précis permettra de faciliter les dérogations dans le cadre de règles très strictes. L’objectif étant d’apporter aux marchés ouverts ou fermés, une sécurisation maximale des personnes, et de lutter contre la propagation du virus Covid-19» indiquait leprésident de l’AMIF, Stephane Beaudet (LR) la semaine dernière .
IL faut avoir que parmi ces commerçants, en général, beaucoup ne travaillent que sur les marchés. ET certains d’entre eux souffrent énormément de cette crise sanitaire comme les poissonniers. Tout simplement parce que les bateaux ne vont plus en mer, car ils n’ont plus leur clientèle habituelle, les restaurants qui sont fermées, et ils ne sont pas certain d’avoir les transporteurs. «Si on va pêcher, que le poisson est frais, mais si on n’a pas de camions pour les transporter, cela ne sert à rien, on perd notre temps» expliquait l’un d’entre eux au président de la CCI Paris Ile de France